Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


État des travaux: Chantier archéologique Cartier-Roberval

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 septembre 2008 3 commentaires

Quelle initiative intéressante de la part de la Commission de la Capitale Nationale d’ouvrir au public le chantier archéologique Cartier-Roberval durant tout l’été.  Il était possible de découvrir un chapitre intéressant sur un des premiers établissements européens en Amérique du Nord.  Il s’agit également des premiers signes d’urbanisation à Québec.

Au cours des derniers jours, une autre pièce de faillence italienne aurait été retrouvée. La première pièce du genre, trouvée au début des travaux, était un élément très important puiqu’elle a contribué à confirmer une présence européenne à cet endroit au 16e siècle. De plus, durant les derniers jours, les archéologues s’affairent énergiquement à trouver des vestiges du « Fort-d’en-bas » dans le secteur de l’Église de Cap-Rouge et des résidences environnantes en effectuant des sondages archéologiques. Le « Fort-d’en-haut », protégé par une palissade, a déjà été en partie mis à jour (voir photos). 

Ce site exceptionnel, découvert en 2005 lors d’un inventaire préalable à des travaux d’aménagement d’un belvédère, offre une possibilité intéressante pour l’établissement d’un centre d’interprétation. Effectuons un retour dans le passé pour mieux comprendre l’importance des lieux. Le roi Francois 1er désireux de fonder une colonie en Amérique, place l’entreprise sous le commandement de Roberval, secondé par Jacques Cartier. Ce dernier quitte St-Malo le 23 mai 1541 avec 5 navires comprenant au moins 300 colons, du bétail, des semences et des vivres. Les colons sont des gens de métier, tout ce qu’il faut pour bâtir un véritable petit village multifonctionnel: des charpentiers, des forgerons etc… Arrivé dans le secteur de Cap-Rouge (qu’il nomme Charlesbourg-Royal), il fait construire deux forts: en haut et en bas de la falaise. Le fort du haut aurait été habité par la bourgeoisie. Des noyaux de dattes et d’olives, des aliments de luxe faciles à conserver, y ont été retrouvés. Après un hiver épouvantable, malmené par les Iroquoiens, Cartier rentre en France en 1542. Roberval arrive avec plus de 200 nouveaux colons et prend le contrôle de la colonie la même année mais l’hiver suivant ne fut guère plus agréable et la colonie est finalement abandonnée en 1543.

La première photo montre la palissade défensive. Les rubans rouges indiquent où étaient situés les pieux verticaux. La deuxième photo montre un mur de fondation d’un des édifices construits à cet endroit.

Voir aussi : Patrimoine et lieux historiques.


3 commentaires

  1. Francis Vachon Utilisateur de Québec Urbain

    5 septembre 2008 à 10 h 25

    J’ai fais un reportage photo sur ce site pour The Gazette. Juste ici: http://www.francisvachon.com/blog/2008/06/29/archeological-dig-at-cartier-roberval-park/

    Très intéressant, en effet :)

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  2. Denis

    5 septembre 2008 à 11 h 39

    Cela est très intéressant, en effet, d’autant plus que j’ai à plusieurs reprises flâné à cet endroit quand j’étais jeune. D’ailleur un panneau à la Marina de Cap-Rouge en faisait mention, sans toutefois savoir précisément où se situait l’emplacement exact.

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  3. Paco

    5 septembre 2008 à 13 h 01

    En fait le chantier était ouvert jusqu’à lundi dernier 1er septembre. Et encore, il fallait tomber sur une visite. J’y suis allé dimanche dernier et tout était clôturé, à peine un point de vue sur le fleuve à travers une clôture Frost.

    Ceci dit ca va être un site exceptionnel une fois ouvert… patientez simplement un peu!

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