Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Architecture résidentielle: près des yeux, loin du coeur?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 mars 2018 3 commentaires

Andréanne Chevalier
Le Devoir

Le type de construction avec lequel chacun a le plus de liens au quotidien, ou sur lequel il pose le plus souvent les yeux, est sans contredit sa propre habitation — et celles des autres.

Alors qu’il n’est pas nécessaire, dans la plupart des cas, de recourir aux services d’un architecte pour aménager son logis, plusieurs voix soulignent l’importance de l’architecture résidentielle comme vecteur d’un environnement — et d’une société — de qualité. (…)

Le son de cloche est identique pour François Dufaux, professeur à l’École d’architecture de l’Université Laval. « Si on ne vit pas bien tous les jours, on n’est pas capable de faire une bonne architecture publique », avance-t-il. Pour lui, la question de l’architecture résidentielle est la base d’un environnement de qualité et elle jette les fondements d’une vision à long terme pour la société.

« Faire de la bonne architecture, c’est avoir du courage. On construit pour soi et pour plus tard. Comme on est une société du moment présent, c’est peut-être la chose la plus difficile », indique le professeur. (…)

QUELS COÛTS ?

La plupart des intervenants consultés par LeDevoir estiment que la part consacrée aux services d’un architecte représente 10 % des coûts d’un projet résidentiel.

« Les projets n’ont pas besoin d’être tout le temps spectaculaires pour des gens super-riches. Il y a moyen de faire de belles choses quand on a moins de moyens », estime Nathalie Thibodeau.

La suite

Voir aussi : Architecture urbaine.


3 commentaires

  1. Likeaboss

    15 mars 2018 à 12 h 39

    Le problème architecturale québécois, selon moi, ne concerne pas les maisons unifamiliales. Les bâtiments gouvernementaux, au contraire, son ceux qui mériteraient le plus d’une meilleure intégration architecturale et urbanistique au quartier dans lequel ils sont situés. Évidemment, la beauté architecturale est importante, mais il ne faut pas oublier d’autres problématiques tout autant importante.

    Exiger les services d’un architecte pour toute habitation neuve, comme il est proposé dans l’article, est une mesure qui va à l’encontre de nombreuses considérations urbanistiques du moment, notamment celle d’offrir des logements abordables et accessibles pour toute la population. 10% du prix d’un projet, c’est équivalent à une mise de fond.

    Veut-on vraiment se retrouver dans une société ou l’architecture est magnifique, mais un nombre considérable de la population n’a pas accès à la propriété?

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  2. jean duez

    15 mars 2018 à 14 h 15

    Il y a quelques jours c’était les inspecteurs en bâtiment qui voulaient rendre leur service obligatoire avant un achat immobilier. Tout le monde veut sa rente garantie par la Loi. Drôle de société dans laquelle les pouvoirs publics sont au service des corporatismes et contre le peuple.

    Moi je pense qu’un achat hebdomadaire chez les marchands de fruits et légumes devraient être obligatoire pour tous les Québécois. Avec une carte de validation et des pénalités fiscales pour ceux qui n’ont pas acheté de brocoli.

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  3. Léonce Naud

    15 mars 2018 à 19 h 29

    De l’avis général, ce sont les secteurs les plus anciens des villes et villages qui sont de loin les plus agréables à contempler et, pour la plupart, les plus chaleureux à habiter. Les gens s’y trouvent bien et les visiteurs et touristes les fréquentent assidûment. Pourtant, à l’époque, il n’a jamais été question d’une obligation de payer un tribut à une profession en particulier, notamment à celle d’architecte.

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