L’îlot Berthelot est de nouveau orphelin. Après avoir décidé de revoir son projet de condos de luxe, proposé il y a deux ans, le groupe Casot a décidé de se retirer du dossier.
» Casot avait vu un marché de grand luxe, pour des condos à 250 000 $ en moyenne, mais je ne suis pas sûr qu’il y avait un marché directement sur René-Lévesque, qui est un coin achalandé, pour des habitations à ce prix-là, observe Claude Larose, vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec. Ils ont essayé de faire d’autres projets et ils sont arrivés à la conclusion que c’était difficile pour eux de faire quelque chose de rentable. »
Le groupe Casot avait déposé ses premiers plans il y a deux ans. N’ayant pas trouvé suffisamment de clients, on avait tenté de le modifier sans succès. Le promoteur aurait finalement annoncé à la Ville sa décision d’abandonner le tout, il y a peu.
L’échec de l’aventure Casot ne met pas en péril la construction des 30 unités de logement coopératif, qui devait être réalisée parallèlement. Pour remplacer ce qui devait être des condos de luxe, M. Larose suggère l’implantation de coopératives à capitalisation, destinées à la classe moyenne. Les copropriétaires doivent mettre une mise de fonds pouvant varier entre 5000 $ et 10 000 $, afin d’acquérir l’immeuble de façon collective. La somme ainsi investie a pour but de diminuer le montant emprunté et celui subventionné, ce qui permet de mettre sur pied une habitation du genre.
» C’est un nouveau concept qui est en train de se mettre au point au Québec, souligne M. Larose. Les gens déposent une mise de fonds, se regroupent collectivement, ensuite essaient de monter un projet et lorsqu’il quittent, ils peuvent reprendre leur mise de fonds. »
Discussions en cours
Selon M. Larose, il y aurait de la place pour faire environ 50 unités de logements sur le site, qui seraient bâties par la Fédération des coopératives d’habitation de Québec. Des discussions auraient déjà eu lieu, mais M. Larose refuse de s’avancer sur la date où le projet pourrait prendre forme.
A la Société d’aide et de services aux coopératives (SOSACO), on ne réagit pas de façon négative à l’abandon du projet de Casot. Tout en déplorant le temps perdu, on espère que de nouvelles idées permettront d’aller de l’avant.
» On n’est pas malheureux, parce que ça peut être l’occasion pour la Ville de mettre plus de logements coopératifs sur ce terrain-là, ce qui était d’ailleurs la demande des gens dans le quartier, indique Alain Marcoux, agent de développement pour SOSACO, évoquant l’occupation des lieux par des squatters, en 2002. C’est juste dommage d’avoir dû faire deux ans de démarches pour arriver à ça.. » Le dossier de l’îlot Berthelot traîne en longueur depuis maintenant cinq ans, période à laquelle le premier appel d’offres avait été fait.
Nicolas Houle, 4 octobre 2004. Reproduit avec autorisation
4 octobre 2004 à 15 h 14
C,était pas évident de vendre des condos de luxe dans un tel décor…(à mon gout personnel)
Même des coopératives d’habitation, c’est pas évident non-plus| l’ambiance n’est pas tres familiale.
L’architecte devra se surpasser pour dépasser les contraintes du lieu!
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4 octobre 2004 à 22 h 10
Est-ce une question de zonage, de manque besoin ou de taxes trop élévé (pour autre chose que des logements) si on a pas pensé faire un étage de commerce, et un autre de bureau côté René-Lévesque et le reste en logement?
Les locaux commerciaux peuvent servir un peu de vache à lait pour les logements sociaux. Mais peut-être que j’dis n’importe que parce que je ne m’y connais pas vraiment non plus…
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15 février 2005 à 07 h 44
J’ai entendu parler que le projet avait été relancé, mais que ce ne serait plus que des logements lociaux.
Vous pouvez me le confirmer?
En avez-vous entendu parler?
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