Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Un vrai cinéma pour Saint-Roch

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 décembre 2004 26 commentaires

Les restaurants haut de gamme et les magasins huppés ouvrent leurs portes les uns après les autres dans le quartier Saint-Roch. Chaque semaine apporte son lot de surprises, sa petite nouveauté. Si votre portemonnaie vous le permet, vous pouvez désormais vous offrir une table d’hôte à 50 $, vous payer un bijou somptueux et vous procurer un soutien-gorge hors de prix dans un rayon de 25 mètres. Tout un changement pour un quartier autrefois boudé par les gens de la haute… Mais on a oublié un élément essentiel dans cette métamorphose, un élément qui contribuerait encore plus à l’essor du quartier : des salles de cinéma toutes neuves et bien équipées.

Faites vous-même l’exercice. Improvisez-vous une petite soirée dans le quartier Saint-Roch et vous verrez bien que le vrai cinéma vous manquera. Pour les nostalgiques, Place Charest peut toujours avoir son charme. Avec ses toilettes psychédéliques et ses fauteuils délavés, il est vrai qu’on a l’impression d’être encore dans les années 70, ce qui peut plaire aux éternels partisans du flower power. Il est vrai, aussi, que la programmation reflète les grandes tendances du marché et qu’on y offre des billets à prix réduit. Mais ce quartier tout pimpant devra offrir mieux que des salles défraîchies et un cinéma en décrépitude avancée s’il aspire à devenir un centre-ville vraiment branché.

Parce qu’un centre-ville sans cinéma, c’est comme un Noël sans neige ou sans musique. C’est déprimant, c’est ennuyeux. Ça nous donne envie d’être ailleurs et de quitter l’endroit au plus vite. Le quartier a tout ce qu’il faut pour rendre les gens heureux. Les restos, les magasins, la bibliothèque, les théâtres… Mais l’oeuvre serait beaucoup plus complète si on permettait aux visiteurs d’aller au cinoche, de prendre un apéro et de se payer une bonne bouffe dans le même secteur. Combien de personnes renoncent à venir manger au centre-ville parce qu’elles veulent aller au cinéma après ou avant le souper et ne peuvent supporter l’inconfort et l’odeur de Place Charest ?

On peut aussi regarder le problème sous un autre angle. Tous les chambardements qui affectent le monde des festivals du cinéma de Montréal auront inévitablement des effets sur Québec. L’équipe Spectra, qui a remporté l’appel d’offres pour l’organisation d’un nouveau festival dans la métropole, n’a pas l’intention pour l’instant de copier Serge Losique et d’exporter sa formule dans la capitale. Et malgré toutes ses bonnes intentions, Serge Losique pourrait bien devoir renoncer à son minifestival à Québec, qui était d’ailleurs à l’agonie depuis quelques années. Ce qui veut dire qu’il pourrait bien y avoir de la place dans le calendrier d’automne pour un nouvel événement cinématographique d’envergure. Ne reste qu’à trouver des gens et de l’argent pour l’organiser… Et une salle digne de ce nom pour le présenter.

Le Festival de cinéma des 3 Amériques (FC3A), lui, poursuivra ses activités au printemps et n’entend pas changer de cap à court terme. De toute façon, il y a de la place pour deux fêtes du cinéma à Québec, dans la mesure où chacune a une identité et une mission bien définies. Avec l’incertitude qui sévit présentement à Montréal quant à l’avenir de l’ex-FFM, la capitale a donc la chance de se positionner davantage au plan national avec des produits cinématographiques originaux et différents. Mais pour parvenir à ses fins, elle devra d’abord et avant tout doter son centre-ville d’un complexe de cinéma moderne et plus accueillant.

Le président du FC3A, Yves Lacasse, admet d’ailleurs que la désuétude de Place Charest fait partie des irritants lorsque vient le temps d’accueillir des vedettes de l’étranger. « Chaque année, on se demande si Place Charest sera encore là pour le festival. Et si Odéon décide de fermer ce cinéma, où va-t-on aller ? On essaie de convaincre des producteurs et des vedettes de l’Amérique du Sud de venir ici en vendant les charmes de Québec, et on les amènerait dans la banlieue, au StarCité ? Ça n’a pas de bon sens », dit-il.

C’est vrai. Ça n’a pas de bon sens. Surtout que ce festival attire ici des producteurs qui pourraient être tentés de venir tourner des films dans la région de la capitale un de ces jours. On ne parviendra sûrement pas à les convaincre de la beauté des paysages et des charmes de la vieille ville en les confinant à la limite de Sainte-Foy ou en les invitant à prendre un verre dans le superbe foyer de Place Charest.

Remarquez, je prêche un peu dans le désert, parce que ni vous ni moi n’avons la capacité d’influencer les décisions d’Odéon. Qui semble d’ailleurs assez satisfaite des recettes que lui rapporte Place Charest pour l’instant. Mais à force de frapper sur le même clou, le message finira peut-être par se faire entendre. Il y a beaucoup, beaucoup d’argent à faire avec un bon cinéma au centre-ville. C’est incroyable de constater que les promoteurs préfèrent investir dans la banlieue et construire des citrons qui ne font pas nécessairement de profits.

Chaque fois que je passe devant le StarCité et le Cinéplex Sainte-Foy, je ne peux m’empêcher de penser que ces deux compagnies avaient perdu le sens des grandeurs lorsqu’elles ont construit leurs deux monstres. On devrait peut-être les sortir de leur bureau de Toronto et les amener faire un petit tour sur la rue Saint-Joseph pour qu’ils réalisent à quel point ils sont en train de manquer le bateau. Hey guys ! C’est dans Saint-Roch que ça se passe. C’est là qu’il faut investir. Saint-Joseph, c’est notre rue Sainte-Catherine à nous. Et vous êtes à deux pas de là sans vraiment en profiter, sans vraiment saisir votre chance. Demandez donc un billet d’avion pour Québec au père Noël. Nous vous offrirons une petite visite guidée…


Julie Lemieux, 23 décembre 2004. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Arrondissement La Cité - St-Roch.


26 commentaires

  1. Jérôme Ouellet

    24 décembre 2004 à 23 h 03

    J’ai rien contre l’amélioration des installations au Odéon Charest, mais je ne veux pas que le prix grimpe à 10-12$ les mardi et mercredi…

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  2. csavard

    25 décembre 2004 à 01 h 24

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  3. null

    25 décembre 2004 à 10 h 45

    Je ne vois pas le problème avec le cinéma Charest… l’endroit est clean et confortable. Est-ce qu’on se prive d’aller voir des films au Clap parce que les toilettes pu depuis (je sais pas pour avant) 5 ans?

    Et la qualité des films présenté? Le sujet n’est meme pas effleurer dans l’article…

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  4. Marc-André

    25 décembre 2004 à 12 h 48

    On en a parlé aussi dans ce fil, La veille de la publication de cet édito !
    https://www.quebecurbain.qc.ca/forum/index.php?act=ST&f=12&t=494&

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  5. Jean-Francois Gilbert

    25 décembre 2004 à 19 h 42

    Moi j’ai recommencé à y aller depuis l’automne. On va se promener et manger sur St-Joseph ou les environs et on finit ca au cinéma Charest. J’aime bien son côté vieillot et le fait que je puisse y aller à pied de chez moi.

    Mais je ne peux pas dire que je le trouve très confortable. Je serais prêt à payer un peu plus cher pour avoir des sièges plus moelleux et un peu d’espace pour les jambes.

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  6. Sébastien

    26 décembre 2004 à 16 h 31

    On rénove le vieux ciné Charest ou on en construit un tout neuf?

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  7. Bernard Bastien

    26 décembre 2004 à 22 h 14

    Un tout neuf! Un qui aurait une identité assez différente pour ne pas éliminer le Charest. Pas trop grand, plus confortable, avec quelques films internationaux qui se mêlent à la programmation. Et je vois le coin des rues Belleau et Ste-Hélène (je sais, ça n’existe pas) pour le bâtir, stationnement souterrain pour compenser les places perdues. Et Devant, un espace ouvert entre Belleau et de la Couronne, créant une mini place publique au profit de l’INRS et d’une visibilité sur les restos/bars sur St-Vallier…

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  8. Simon Bastien

    26 décembre 2004 à 23 h 06

    C’est bien beau la nostalgie, le côté vieillot et les bas prix, mais tout bon cinéphile qui se respecte ne s’en contentera pas et on se prive effectivement d’une bonne clientèle. Quand on a goûté à la qualité des nouvelles salles de banlieue, c’est presque impossible de retourner dans ce vieux cinéma désuet. Ça prend des salles neuves en ville! Et pourquoi pas aussi en haute ville, ou l’absence de cinéma crée le même problème cité dans l’article? On en a un qui dort depuis longtemps à Place Québec.

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  9. Jean

    27 décembre 2004 à 09 h 08

    Je crois que les gens de Galaxy Odeon s’y connaissent beaucoup plus en affaires que Madame Lemieux.

    Le cinéma Charest fait ses frais et a sa clientèle qu’il serait bête de priver de ce dernier cinéma du centre-ville. Et à moins qu’elles ne se soient détériorées depuis un an ou deux, je ne vois absolument pas en quoi ses salles sont si désuètes et si inconfortables.

    Saint-Roch, rue Saint-Joseph, répétez après moi, Saint-Roch, rue Saint-Joseph, répétez dix fois, cent fois, mille fois, jusqu’à l’engourdissement et alors vous ne pourrez plus vous empêcher de penser que l’avenir de Québec n’est plus que Saint-Roch et sa rue Saint-Joseph.

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  10. Jean

    27 décembre 2004 à 09 h 09

    C’est la malheureuse histoire récente de Québec. Certains personnages politiques en quête de prestige s’érigent des monuments – et ces monuments sont des quartiers restreints de la ville. Pour assurer la réussite de l’entreprise, il suffit de s’entourer des médias. Alors, faites écrire au plus lu des quotidiens de la ville que tout doit désormais aller dans Saint-Roch et voilà que vous vous assurez de meilleures chances de voir l’opinion publique se ranger derrière vous.

    Il y a un tout petit cinéma, avenue Cartier, qui offre une programmation intéressante, des films que boudent les plex parce que leur clientèle n’y trouve pas son compte. Avec ses 118 places et ses films qui valent bien le détour, en plus de ses prix plus que raisonnables, le cinéma Cartier fait bien peu parler de lui et sa survie n’est pas garantie. Il faut dire que l’ancienne avenue branchée de Québec est maintenant out. L’avenue Cartier est out : l’avenir est sur Saint-Joseph. Vous avez compris ?

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  11. Jean

    27 décembre 2004 à 09 h 13

    Il n’y a pas que le cinéma Cartier qui voit sa survie menacée : il y a plusieurs commerçants, en particulier des restaurateurs. Aller manger sur Cartier, c’est out : les tables branchées, l’avenir, c’est sur Saint-Joseph.

    Outre le cinéma Cartier, il y a Le Clap, qui a probablement compris qu’il vallait mieux rester près de sa clientèle et qui a renoncé aux salles de ce désert qu’est Place Québec. Le Clap offre généralement une programmation intéressante et remporte un succès à la hauteur de cette programmation.

    Mais comment convaincre les touristes de jouir des attraits et des beaux paysages de Québec en les envoyant au Clap, dans un quartier qui n’a aucun potentiel pour y ériger un monument à la gloire des politiciens ? Les attraits et les beaux paysages de Québec ne sont visibles que de la rue Saint-Joseph.

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  12. Jean

    27 décembre 2004 à 11 h 51

    Des questions : pourquoi sacrifierait-on le cinéma Charest qui a sa clientèle heureuse à un snobisme éphémère ? Pourquoi une petite salle de cinéma spécialisée dans le cinéma de répertoire et le documentaire aurait-elle fait l’erreur de s’installer dans un quartier qui n’est plus dorénavant branché ? Pourquoi vouloir gruger la clientèle du Clap qui, en remplissant les salles de ce dernier, a prouvé que sa situation géographique était loin d’être mauvaise ?

    Il y a par ailleurs un mauvais calcul dans les rêves de Madame Lemieux. Quand on va bouffer dans un resto hyper-branché avec des tables d’hôte à plus de 50 $, service, taxes et vin non compris, ce n’est pas pour avaler son repas à la hâte parce que la projection d’un film débute à 19 heures 30. Les sorties resto et les sorties cinéma sont habituellement des événements distincts. Les grandes tables et les salles de cinéma n’ont donc pas besoin de se voisiner (allez chez Pizzadelic Saint-Denis à Montréal, à deux enjambées du Galaxy Odeon Quartier-Latin, et vous y rencontrerez des gens venus avaler une pizza ou un plat de pâtes à 10 $ avant de traverser la rue pour aller au ciné).

    P.S. Message scindé pour une étrange raison…

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  13. Gwido

    28 décembre 2004 à 10 h 00

    Et si on laissait de côté les notions de « branché », de « débranché » de « in » et de « out »… D’ailleurs, malgré mon affection pour ma ville, je ne crois pas que Québec soit une ville « branchée »… Paris, Londres, New-York et Montréal sont des villes branchées…

    Le fait est que le centre-ville de Québec a RÉELLEMENT besoin d’un cinéma qui réponde aux normes d’esthétique, de qualité et de confort de 2005. Pas désuet le Cinéma Charest? Écrans trop petits, son qui laisse à désirer, inclinaison des salles déficiente, sièges défoncés, et la décoration est vraiment à refaire!! Il y a du « vieillot » et du « cachet » qu’il vaut parfois mieux remplacer!

    Je me rappelle avoir lu dans le Soleil, peu avant le début des rénovations de l’extérieur du Cinéma Charest. On disait que les travaux permettraient de « doter le centre-ville de Québec d’un cinéma digne de ce nom juste à temps pour le 400e. » En voyant les résultats, on ne peut que constater l’échec du projet! (Selon moi, on l’a enlaidi de façon extraordinaire!!) Pourquoi ne pas s’être attaqué à l’intérieur qui en a tant besoin?

    Autre grave erreur dans l’histoire du cinéma à Québec… La fermeture du Cinéma de Paris de Place d’Youville et sa désolante transformation en un cabaret quétaine…

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  14. Gwido

    28 décembre 2004 à 17 h 59

    Quant aux tarifs, je serais prêt à payer quelques dollars de plus pour aller voir un film dans un Cinéma Charest tout neuf, tout comme je n’hésite pas à payer quelques dollars de plus pour encourager les commerces du centre-ville au lieu d’encourager les Wal-Marde et autres géants de la banlieue!

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  15. Gwido

    28 décembre 2004 à 18 h 00

    Quant aux tarifs, je serais prêt à payer quelques dollars de plus pour aller voir un film dans un Cinéma Charest tout neuf, tout comme je n’hésite pas à payer quelques dollars de plus pour encourager les commerces du centre-ville au lieu d’encourager les Wal-Marde et autres géants de la banlieue!

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  16. Gwido

    28 décembre 2004 à 18 h 00

    Quant aux tarifs, je serais prêt à payer quelques dollars de plus pour aller voir un film dans un Cinéma Charest tout neuf, tout comme je n’hésite pas à payer quelques dollars de plus pour encourager les commerces du centre-ville au lieu d’encourager les Wal-Marde et autres géants de la banlieue!

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  17. null

    28 décembre 2004 à 21 h 54

    mais c’est qu’on s’en criss de l’esthétisme du cinéma… je vais voir un film, pas flasher dans un cocktail pompeux!

    je veux un minimum: un siege comfortable (trou pas trou), un écran (les plus petits du clap (salle 1 y’a 2 ans!) ou du charest font AMPLEMENT l’affaire) et du son! mais surtout un bon film et des clients respectueux.

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  18. Gwido

    28 décembre 2004 à 23 h 43

    façon de penser, mon null! un cinéma rénové peut continuer à servir du coke pis du pop-corn, pas obligé de servir des cocktails pompeux!

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  19. Jean

    29 décembre 2004 à 16 h 51

    Je m’attarde plus au contenu qu’au contenant.

    Pourquoi vais-je plus souvent au Ex-Centris qu’au Quartier-Latin (Galaxy-Odeon) ? Les deux sont à trois enjambées d’une station de métro. Le second offre des plus grandes salles, une pente prononcée (jamais de têtes dans le champ de vision), des sièges plus confortables, des écrans plus grands, du pop corn… Mais le premier a les meilleurs films. Le premier offre des V.O. sous-titrées quand le second préfère les versions (je préfère les sous-titres).

    Quand j’étais à Québec, j’allais plus souvent au Clap qu’au Charest, même si le second était plus accessible et plus confortable. Pourquoi ? À cause du programme, rien d’autre.

    Les super-salles avec les super-sièges, les super-écrans et le super-son, c’est taillé sur mesure pour les méga-productions d’Hollywood, avec ses scénarios à bon marché, mais ses effets spéciaux à gros prix.

    Est-ce que Galaxy Odeon, après avoir investi des millions $ dans les mégaplex autoroutiers, doit réellement abandonner ces derniers pour venir s’installer au centre-ville ? Ce serait suicidaire. Et elle ne le fera pas. Il n’y a pas de place à Québec pour y ajouter d’autres salles qui présenteraient les mêmes films que dans les mégaplex.

    Pourquoi Galaxy Odeon ? Parce que justement, les méga-productions et tout l’environnement qui va avec est leur marque de commerce. L’autre cinéma, le cinéma parallèle, n’a pas besoin de tous ces gadgets. Des salles comme celles du Charest suffisent amplement, et le public cinéphile ne va pas se priver d’un bon film parce que les sièges sont légèrement moins confortables que ceux des Starcité.

    La multiplication des mégaplex banlieue-centre-ville ne paraissant pas viable, il reste le cinéma parallèle (qui s’installe rarement en banlieue dans les villes où il y en a). Et là se pose l’inquiétante question : si Québec ne fait pas vivre une petite salle de 118 sièges (Cartier), où est le besoin d’en ouvrir de plus grandes ? D’ailleurs, je crois me souvenir qu’après avoir constaté le succès du Ex-Centris à Montréal, Daniel Langlois avait regardé le potentiel du côté de Québec – et s’il avait flairé la bonne affaire, Québec aurait aussi son Ex-Centris. Or, il n’en est même plus question.

    La tourmente qui a suivi le déluge de mégaplex en banlieue s’est apaisée et les survivants se tirent bien d’affaire. Le Clap se tire bien d’affaire avec une programmation faisant le compromis entre les gros titres alimentaires et le cinéma de répertoire. Le Cartier vivotte – et encore. Il y a un fragile équilibre et tout nouveau joueur pourrait venir remettre l’industrie des salles de cinéma en état de crise.

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  20. Jacques

    31 décembre 2004 à 11 h 44

    Le Charest doit conserver sa vocation première soit le marché grand public. Le Charest est une institution à Québec. Les moins jeunes se souviennent sûrement des salles Frontenac et Dauphin.

    C’est quoi le problème? C’est très simple, le Charest a besoin d’un bonne cure de rajeunissement (allées en pente; sièges plus confortables).

    Pour éviter d’avoir la vue obstruée, je préfère parcourir quelques kilomètres pour un autre cinéma…alors que je suis voisin du Charest. Désolant.

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  21. Benoît

    31 décembre 2004 à 17 h 13

    Jean, une question me trotte dans la tête depuis un moment déjà. D’où tenez-vous que le cinéma Cartier est en difficulté? Parce qu’à chaque fois que j’ai visionné des films là-bas, il y avait bien assez de cinéphiles. Je fréquente maintenant le cinéma Ex-Centris à titre de nouveau Montréalais et il n’y a pas foule à tous les soirs… Je sais pourtant que ce cinéma n’est pas en danger.

    Je ne vois pas en quoi le fait de réclamer un peu plus de fraîcheur pour Place Charest risque de déstabiliser le marché du cinéma international à Québec.

    Voilà tout…

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  22. max115

    27 janvier 2005 à 15 h 38

    Je commence vraiment à être tanné d’entendre parler de St-Roch comme le Centre-Ville de Québec.

    St-Roch n’est qu’une partie du Centre-Ville de Québec qui est surtout concentré autour de la colline parlementaire et la haute ville.

    Les principaux théâtres de Québec y sont, les édifices les plus hauts de Québec y sont, les plus grands hôtels y sont, la vraie rue la plus branchée y est (Grande allée pour ceux qui pense que St-Joseph l’est) le Vieux Québec à proximité et l’endroit la plus fréquentée à longueure d’année, Place d’youville.

    St-Roch est simplement une partie de ce Centre-ville qui ce limite à une rue et un boulevard (et vous appelez cà un centre ville?) moi j’apelle sa un village.

    Ayons un peu plus de fierté, on est pas à Chicoutimi, Hull ou Trois-Rivière.

    Notre centre ville ne se compare pas à Edmonton calgary parce qu’il n’y a pas de grosse compagnies.

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  23. Ludovic

    27 janvier 2005 à 17 h 06

    St-Roch pour moi ne se limite pas à Charest et à St-Joseph. C’est aussi la magnifique Langelier, l’une des plus belles rues de Québec. C’est Dorchester et de la Couronne. C’est le Jardin St-Roch. C’est St-Vallier Est, avec Méduse et les cafés, pubs et restaus sympas que j’aime beaucoup (Scanner, les Salons d’Edgar, Joe Smoke Meat, Café Loft)…

    C’est aussi le Parc Victoria et la St-Charles. C’est l’Îlot Fleuri, la maison Jaune. Et c’est aussi le cinéma St-Roch, bien-sûr :)

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  24. David Saint-Pierre

    28 janvier 2005 à 05 h 02

    Encore une fois, vous excuserez la taille de mon commentaire…

    Je suis bien d’accord qu’il serait douteux de limiter le Centre-Ville à Saint-Roch, même en incluant ce que Ludovic a énuméré. La raison en est simple: c’est qu’à Québec, la ville est ainsi faite que selon notre définition de ce que doit constituer le pôle central d’une ville, notre image de ce qu’est le Centre-Ville se déplace. Je me souviens que dans un cours de géographie urbaine (il y a dix ans), on nous donnait comme exercice justement de situer le Centre-Ville de Québec et de justifier notre choix. Dans plusieurs villes, l’exercice aurait été simple, mais à Québec, plusieurs choix tout à fait logiques se valaient. On pouvait parler de la Haute-Ville et de la Colline Parlementaire, centre décisionnel et commercial. On pouvait parler du Vieux Québec, qui est après tout le centre « historique » de la ville. On pouvait parler de St-Roch même il y a dix ans, pour les raisons que j’évoquerai plus bas. Et on pouvait même, très logiquement, désigner Ste-Foy comme Centre-Ville de Québec (c’est l’ex-mairesse qui va être contente!), puisque l’activité commerciale et d’affaires y a longtemps été concentrée et que dans un perspective de tissus urbain continu, Ste-Foy faisait déjà partie de Québec (c’est l’ex-mairesse qui va être déçue!).

    Ce que max115 semble cependant ignorer, c’est que le quartier Saint-Roch n’est pas nouvellement désigné comme le Centre-Ville de Québec (c’est pas une autre patente du maire L’Allier, pour parler comme les X…;-)) ), c’est que le quartier a déjà été le vrai Centre-Ville bouillonnant de Québec. À la fin du XIXe et jusqu’un peu après la Deuxième Guerre mondiale, St-Roch était sans l’ombre d’un doute le Centre-Ville avec une concentration commerciale et d’affaires comme on n’en connaît plus à Québec aujourd’hui… sauf peut-être dans l’arrondissement Ste-Foy! Moi-même qui ne suis pas vieux et qui ne suis même pas originaire de Québec, j’ai toujours entendu parler de St-Roch comme du Centre-Ville, entre autres par mes parents qui se souviennent bien de leur première fois devant les grands magasins et les néons de la rue Saint-Joseph!

    En passant, je crois qu’il y a des « grosses compagnies » dans St-Roch: CGI est une très grosse compagnie, Rothmans aussi, etc. Mais si c’est de sièges sociaux dont vous parlez, alors là c’est bien vrai, ils ne sont pas au Centre-Ville (Anapharm, DMR, etc.). Mais comme je le disais plus haut, plusieurs critères peuvent qualifier un Centre-Ville, et la présence de sièges de « grosses compagnies », selon l’histoire et la fonction d’une ville dans un bassin plus grand, n’est pas l’unique critère, loin de là. Tiens, si vous tenez à comparer, la comparaison tient plus avec Ottawa qu’avec Calgary. Y’a-t-il un Centre-Ville à Ottawa? Bien sûr. Pourtant, pas beaucoup de sièges de « grosses compagnies », non? Corel est le long d’une autoroute sur Carling Avenue, pas au Centre-Ville. Il ne faut pas ignorer l’histoire et la fonction d’une ville et comparer seulement sur le critère du nombre d’habitants ça ne fonctionne pas!

    En re-passant, max115 dit aussi:  » Ayons un peu plus de fierté, on est pas à Chicoutimi, Hull ou Trois-Rivière. « …. Cette phrase me semble assez méprisante pour les gens de ces villes. À partir de combien d’habitants selon vos critères, les gens d’une ville ont le droit d’avoir un Centre-Ville et d’en être fier?…

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