Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


aménagement et développement du quartier Laurentien; Un arrondissement éclaté

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 mars 2005 1 commentaire

L’adoption d’un plan d’urbanisme est un exercice important pour une municipalité. Le « plan directeur d’aménagement et de développement » (PDAD) que propose Québec à ses citoyens peut avoir de grandes conséquences dans la vie de ses habitants. Voici, à grands traits, quels sont les plans de la Ville pour l’arrondissement Laurentien.

Les citoyens de Laurentien, arrondissement quelque peu éclaté, risquent de ne pas tous parler le même langage, demain soir, lorsqu’ils seront appelés à s’exprimer au sujet du PDAD.

Ceux de Val-Bélair jaseront sans doute d’approvisionnement en eau ; leurs voisins de Cap-Rouge voudront savoir ce qu’il adviendra du secteur Chaudière ; et les Augustinois, bientôt défusionnés, se demanderont bien ce que la ville-centre vient encore faire dans leurs plates-bandes.

« On ne peut pas tout faire en même temps, dit Denis Jean, du Service d’aménagement de Québec. Alors, on va poser la question de savoir s’il y a un secteur qui devrait être priorisé. »

Commençons donc par Val-Bélair, où les besoins semblent, justement, les plus urgents. Nombre de rues y ont été ouvertes, dans le passé, sans avoir été « bouclées ». Tant de culs-de-sac posent problème pour la circulation automobile, le transport scolaire et la qualité de l’eau potable.

La solution logique serait donc, a priori, d’en compléter le développement. Mais voilà, explique Fernand Martin, lui aussi du Service d’aménagement, « le problème auquel on se heurte, c’est la disponibilité de l’eau. Ça coûte très cher. Ne serait-ce que pour corriger les problèmes de sécurité (de l’approvisionnement), ça coûterait 11 millions $, sans même permettre de construire une seule nouvelle maison ».

De bonnes discussions sont à prévoir, car les élus d’autres districts du nord, dont les réseaux d’aqueduc et d’égout sont aussi plus ou moins saturés, aimeraient bien voir ces investissements réalisés dans leur propre cour.

Cap-Rouge

Dans Cap-Rouge, le principal enjeu en est un de transport. Transport en commun, d’abord, car le PDAD évoque de nouveaux trajets « pour desservir des bouts de territoire comme Gaudarville et le secteur Chaudière », dit M. Martin. « Entre un métrobus et le service qu’ils ont maintenant, poursuit-il, on pense qu’il est possible d’apporter des améliorations. »

Il est aussi question de désenclaver le quartier Champigny, dont les habitants doivent sortir soit par l’autoroute, soit par la côte de Cap-Rouge. Relier le boulevard Chaudière à Versant Nord est une possibilité abordée par le PDAD.

Saint-Augustin

La protection du Vieux Cap-Rouge, du campus Notre-Dame-de-Foy et du lac Saint-Augustin, étouffé par son faible débit et par la présence humaine, seront également à l’ordre du jour.

Mais le conseiller de Saint-Augustin, Marcel Corriveau, s’insurge déjà contre le fait que le plan directeur de la ville-centre restreigne le développement de son secteur, qui regagnera son indépendance en 2006.

Selon M. Corriveau, si l’actuelle proposition de PDAD était appliquée telle quelle, la future ville de Saint-Augustin ne disposerait plus que d’environ 250 terrains sur lesquels construire. « Ça veut dire deux ou trois années de développement, dit-il, alors que le PDAD dure 20 ans. »

La ville reconstituée aurait gros à y perdre. Au cours des trois dernières années, estime M. Corriveau, son parc immobilier s’est enrichi de 100 millions $, à raison de 40 millions $ en développement commercial et industriel, et de 20 millions $ par année dans le résidentiel.

L’aspirant maire de Saint-Augustin tente donc de faire exclure le territoire de la ville du plan directeur. Il a déjà écrit au ministère des Affaires municipales à cet effet.

* Une consultation publique au sujet du PDAD aura lieu demain à 19 h, au point de service de L’Ancienne-Lorette (1575, rue Turmel).


Jean-François Cliche, 7 mars 2005. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Arrondissement Laurentien, Plan directeur d'aménagement et de développement 2005.


Un commentaire

  1. Sébastien

    8 mars 2005 à 10 h 38

    Les consultations publiques pour l’Arrondissement de La Haute-Saint-Charles débuteront également sous peu. Si vous voulez me rencontrer il y a de grosses chances que je m’y trouve comme intervenant! ;-)

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