Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le gouvernement fédéral transfert le terrain de l’Assemblée Nationale au Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 juin 2010 20 commentaires

Le terrain où est construit l’Assemblée nationale du Québec était la propriété du gouvernement fédéral jusqu’à ce jour depuis sa construction en 1881.  3 lots sur 5 ont cédés suite à une demande formelle du gouvernement du Québec il y a 4 ans. Les lots transférés comprennent ceux où l’ont retrouve le bâtiment du parlement, le terrain de devant avec les statues et l’emplacement de la fontaine de Tourny.

Le gouvernement du Canada a refusé de céder les 2 autres lots de l’autre côté d’Honoré-Mercier bordés par les fortifications et gérés par Parcs Canada communément nommé l’Esplanade du parlement. Ce sont 2 lots divisés, puisque l’emplacement du stationnement d’Youville semble avoir été détaché du lot principal.

Source

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Patrimoine et lieux historiques, Remparts de Québec.


20 commentaires

  1. jaco

    20 juin 2010 à 14 h 04

    Symbolisme intéressant!

    Selon des théoriciens politiques, le régime parlementaire et démocratique n,a jamais été une aspiration des canadiens-français.
    Ca été donné (ou imposé selon le point de vue) par les Britaniques

    D’ou le mépris de ceux-ci pour les politiciens et les institutions démocratiques.

    Selon un penseur comme Trudeau, les canadiens-francais seraient plus disposés envers un régime patronnal que certains appellent un « Régime du Beaux-Frere » -mafieux?-
    Comme l’était le régime de Duplessis, de Saddam Hussein et de divers régimes autoritaires arabes

    Je ne suis pas en accord avec ces théories, mais il y a certainement un fondement historique;
    Le canadien-francais était encadré par un régime seigeurial (monarchique) et la transition vers un régime démocratique me semble plus avoir été dicté par les Britaniques…
    Il n’y a pas eu un murissement pour arriver la..
    Comme je ne suis pas historien ni politicologue ma réflexion va s’arrêter ici!
    ——————————————————-

    Ce geste de céder les terrains va passer inapercu…
    mais c,est un geste qui n,est pas dénué de valeur symbolique!
    Je n’arrive pas a trouver une bonne formulation mais ca peut vouloir dire qqchose comme:  » Nous ne serons plus vos tuteurs… »

    ps; réflexion personnelle qui risque d’écorcher des sensibilités , mais ne vous en prenez pas au messager svp!
    Il s’agit d’une réflexion et non d’une opinion…(je réfléchis a tout ca)

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    • Thom

      20 juin 2010 à 21 h 55

      Il faut faire attention avec les mots.. la transition démocratique s’est faite très lentement, n’oubliez pas que le gouverneur n’était pas élu mais nommé par l’exécutif à Westminster et le conseil législatif (sénat) ne voyait et ne voit toujours siéger aucun élu mais des personnes nommées par l’exécutif cette fois-ci canadien…..
      et le régime seigneurial a été maintenu très longtemps par les Britanniques, car ce système les favorisait comme a favorisé les francais auparavant…
      il y a eu un murissement démocratique mais dans l’ensemble du Canada : la création du conseil légilatif (premiers élus) en 1791, les révolutions républicaines au Bas et au Haut-Canada, la crétion de la fédération canadienne en 1867, le traité de Belfour en 1931 qui rend le Canada indépendant dans ses affaires internationales, le rapatriement de la constitution en 1982 qui rend l’exécutif canadien apte à modifier sa constitution selon les règles de celle-ci (car avant toute modification de cette dite constitution passait par le Royaume-Uni)…
      moi, j’y vois tout un murissement démocratique, l’étape qui manque est celle de la création de la république (abolition du chef d’État (donc la monarchie mieux connue sous le nom de Gouverneur général) tout en remettant en la personne du président le rôle de chef d’État, et un sénat élu….

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      • Thom

        20 juin 2010 à 21 h 57

        désolé en 1791, création de l’assemblée législative (les premiers élus) et non création du conseil législatif car il l’était déjà…

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  2. Réal Utilisateur de Québec Urbain

    20 juin 2010 à 16 h 49

    « Selon des théoriciens politiques, le régime parlementaire et démocratique n,a jamais été une aspiration des canadiens-français »

    Je ne sais pas de quels théoriciens politiques il s’agit, mais ils oublient, sciemment ou non, toutes les années de revendications politiques (gouvernement représentatif élu au suffrage universel, laïcité, etc ) qui ont mené aux rébellions de 1837-38. Ces aspirations démocratiques ont été noyées dans le sang.

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    • Pier Luc

      20 juin 2010 à 18 h 32

      Il ne faut pas oublier que la démocratie c’est juste un mot. La RDA était une république démocratique (République Démocratique d’Allemagne) mais en fait, c’était démocratique juste pour les membres du partis et ce, en autant qu’ils soient suffisamment haut placé pour que leurs idées soient vues comme la voie du Parti et non une voie dissidente. Il y a aussi Athènes, cette soi disant super démocratie… Où les juges n’avaient aucune formation, les lois interprétées en fonction des petites bourses qui se passaient en dessous de la table… etc. etc.

      La Démocratie Canadienne-Française des Britanniques, c’était une démocratique où les parlementaires devaient parler en anglais, renier leur religion, être royaliste, et probablement penser comme les anglais. Le même genre de démocratique qu’en RDA et en URSS.

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      • Thom

        20 juin 2010 à 22 h 10

        Selon Raymond Aron, les théories communistes sont excellentes sur papier mais impossible à exécuter dans la pratique car l’égalité de tous est compromie lorsqu’un petit groupe d’entre eux décide de s’approprier tous les pouvoirs, et ce au nom du peuple… donc les Staline et les Mao de ce monde n’ont été en fait que des dictateurs comme le fuent Hitler et Mussolini…

        je dis donc, qu’aucun régime communiste n’a réellement existé, ce ne fuent que des réthoriques afin d’endormir les peuples afin de mieux les contrôler….

        mais il demeure que dans la théorie, la démocratie dans un régime communiste est basée sur l’égalité entre les membres d’un groupe, et que dans les régimes libéraux (comme le nôtre) la démocratie est basée sur la liberté des membres du groupe…

        donc la RDA s’appellait République démocratique allemande dans le sens de démocratie populaire basée sur l’égalité des membres du groupe, mais on le sait tous, c’était une foutue dictature…

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      • Christophe

        20 juin 2010 à 23 h 44

        Sans vouloir me lancer dans les longues explications, passant outre la RDA (la pire des République populaires d’Europe de l’Est à mon avis), la démocratie était plus que pour les membres du Parti. Premièrement, car la démocratie est beaucoup plus que des élections ce aussi des droits, des conseils, des institutions, etc. mises en place pour l’ensemble de la population. Deuxièmement, car oui, il y avait des élections (pas du même genre qu’ici, les citoyens avaient à voter pour une personne parmi une liste, définie par le Parti, de membres du Parti se présentant). Troisièmement, certaines républiques avaient des amendements spéciaux permettant un certain multipartisme (où l’autre Parti ne servait en autre qu’à représenter les intérêts des agriculteurs auprès du Parlement et ne pouvait pas former de gouvernement). Il y a d’autres points, mais je vous ai promis de ne pas trop me lancer dans le sujet. ;)

        Concernant la « démocratie canadienne-française. Ce que tu énumère n’est qu’une courte période de temps, les Anglais ont été forcer de retirer ces conditions afin de s’assurer que les Canadiens-français n’entent pas dans la Révolution Américaine. Ensuite de quoi, le parlement n’avait pas réellement de pouvoirs exécutifs. Il faut attendre les alentours de 1840 pour voir une réellement démocratie apparaitre au Canada-Uni et la « confédération » canadienne pour voir apparaitre une réelle démocratie canadienne-française (les Anglais étant obligés de reséparer les Anglais et les Français… la guerre civile étant sur le point d’éclater). Donc au final, Pier Luc, c’était plus un manque de pouvoir de l’élite candienne-française que le fait qu’elle lui soit interdit.

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      • Yvan Dutil

        21 juin 2010 à 07 h 59

        En fait, le communisme a existé de tout temps. Cependant, il n’est fonctionnel que pour des petits groupes de personnes (moins de 150-200) où tout le monde se connait. Passer ce seuil critique, une structure hiérarchique se met spontanément en place. L’anthropologue anglais Robin Dunbar a montré que cela est dû essentiellement à une limite physiologique dans notre capacité à communiquer.

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      • Réal Utilisateur de Québec Urbain

        21 juin 2010 à 13 h 22

        L’équivalent québécois du communisme appliqué à une petite société est l’expérience communautaire et coopérative du village de Guyenne en Abitibi-Ouest, surnommé la Petite Russie …

        Suite à cette expérience que je connais assez bien, on ne peut que conclure que ce n’est pas tant la capacité à communiquer qui a fait défaut dans ce cas, mais plutôt l’égoïsme ou l’individualisme qui place les intérets personnels avant le bien commun.

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      • Pier Luc

        21 juin 2010 à 14 h 55

        Et ça on n’y peut rien. Les russes ont essayés de faire le ménage mais ces gens là ont réussit à devenir les concierges alors qu’en fait ils auraient du être la saleté et être balayé par la population et ils ont éliminés ceux qui auraient du être à leur place dans l’idéal marxiste. En plus, ils allaient juste qu’à les accusé d’être des contre-révolutionnaire. En fait, ils étaient les révolutionnaire… Mais ça c’était pas juste comme ça dans les pays communistes. C’est comme ça dans l’appareil bureaucratique du Québec. Une fois je m’étais rendu au centre local d’emploi pour des services à bonne femme m’avait dit que je n’étais pas éligible. Elle avait dit que l’aide c’était certainement pas pour aider les étudiants à devenir des professionnels et à faire de l’argent. Pour bénificier de l’aide il fallait être sur le BS depuis au moins un an et demie et avoir abandonné ses études. Dans le font il faut être un pas bon qui vit au crocher de l’état comme elle pour profiter de ses services. Je suis certain que ce n’est pas la vision des gens qui ont mit à place Emploi-Québec. Le but c’est de faire grandir le Québec et de réduire le nombre de personnes sur l’aide sociale. C’est pas de former de nouveau professionnels du BS!
        En sortant de son bureau j’ai dit dans ma tête: « Espèce de communiste sale! »

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  3. jaco

    20 juin 2010 à 23 h 51

    réflexions

    -Pour les rébellions de 1837(gouv représentatif, suffrage universel , laicité) j’ai pas l’impression que c’est un mouvement populaire qui a rejoint la base , la masse , le peuple

    -Pour le régime seigneurial, je crois pas que les Anglais l’ont imposé ; il était déja en place et les élites canadiennes-francaises et le clergé l’ont maintenu pour garder un contrôle (en accord avec les anglais)

    -Pour le retard du murissement démocratique, je pense qu’il a été retardé a cause du tutoriat du clergé , du vieux régime impérial britanique et du vieux régime seigneurial Francais
    ——————————————————

    au point de vue urbanisme

    Ces faits peuvent expliquer pourquoi il n’y a jamais eu d’urbanisme sur la colline parlementaire avant les années 1960 ou plutôt 1990, alors qu’Ottawa avait « urbanisé » ses institutions depuis un siecle.

    La difficulté d’appréhender les institutions parlementaires comme étant nôtres expliquerait cela!

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  4. Éric

    21 juin 2010 à 18 h 06

    Bon… ben avec cette rétrocession, y a sans doute un ou deux souverainistes quelque part qui vont arrêter de chialer. Bonne affaire pour ça. Même si, concrètement, ça ne changera rien à ma vie que le terrain du parlement ne soit plus propriété du fédéral.

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  5. Taiviti

    21 juin 2010 à 20 h 46

    Le pire, c’est que ça ne change absolument rien..!

    Les terrains appartiennent encore à la Reine. Reine en Chef du Canada, Reine en Chef du Québec, c’est la même affaire, la même Couronne. C’est juste que dorénavant, ce sera « administré » par le Gouvernement du Québec.

    La seule façon de vraiment posséder ces terrains est de se débarasser de la monarchie anglaise au Canada ou de faire un Québec souverain.

    À moins que M. Charest ne les donnent au privé pour faire un PPP? :P

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  6. Nicolas Roberge

    22 juin 2010 à 11 h 04

    Ayoye, la discussion est allé dans tous les sens! Je suis plus intéressé de savoir pourquoi le gouvernement Charest a fait cette demande. Est-ce symbolique ou pratique? Il devait y avoir un gain quelconque.

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    • jaco

      22 juin 2010 à 14 h 33

      La réponse est ici:
      « La vraie question est simple, a lancé M. Harper en Chambre: est-ce que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni?
      La réponse est oui.
      Les Québécois forment-ils une nation indépendante du Canada?
      La réponse est non, et elle sera toujours non.
      Tout au long de leur histoire, les Québécois ont toujours reconnu les prophètes de malheur et les véritables guides de leur destin. »
      -http://www.ledevoir.com/politique/canada/123426/ottawa-reconnait-la-nation-quebecoise
      ——————————————————-

      En reconnaissant la « Nation Québécoise » , le gouv. Conservateur devait poser certains gestes symboliques…
      Quoi de plus logique alors que de céder le terrain de l’Assemblée Nationale?
      Donc, je ne crois pas que ce soit une demande spécifique du gouv. Charest (quoique)
      Ce serait plutôt un message du gouv. Conservateur envoyé aux québécois

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    • Yvan Dutil

      23 juin 2010 à 18 h 24

      C’est un dossier qui trainait depuis des années. Il s’agissait d’une simple demande administrative. Jean-Pierre Charbonneau avait fait la même demande dans son temps ainsi que bon nombre de ses prédécesseurs. Il parait que c’est une demande qui date des années 70!

      http://www.ledevoir.com/politique/quebec/235681/quebec-veut-il-vraiment-ravoir-sa-colline

      Comme quoi le gouvernement fédéral est toujours aussi proactif pour régler ses dossiers.

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