Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Mobilité durable : la Ville entendra les citoyens dans les prochains jours

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 mai 2017 16 commentaires

Québec, le 23 mai 2017 – La Ville de Québec annonce aujourd’hui qu’elle tiendra, dès le 6 juin prochain, une consultation publique de plusieurs mois afin d’entendre les citoyens sur les enjeux de mobilité durable. La consultation publique visera à parfaire ce que pourrait être un réseau structurant de transport en commun pour l’agglomération de Québec (villes de Québec, L’Ancienne-Lorette et Saint-Augustin-de-Desmaures). À la fois attrayant, confortable, efficient et fiable, ce réseau devrait répondre à la demande future, et ce, dans une perspective d’aménagement du territoire et de développement durable.

« Nous avons promis d’écouter les citoyens au moment où Lévis a quitté le projet de Service rapide par bus et c’est ce que nous ferons dès le début juin, a rappelé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Nous sommes convaincus que Québec a besoin d’un réseau de transport en commun structurant; nous en avons fait la démonstration en 2011 au moment de l’adoption du plan de mobilité durable. Nous allons reprendre les discussions, réexpliquer les enjeux et écouter les commentaires et suggestions des citoyens. Nous souhaitons engager une discussion constructive avec la population afin de nous projeter dans l’avenir. À l’heure actuelle, le problème de congestion est réel. Imaginez ce qu’il sera dans 10 ou 20 ans si nous ne faisons rien aujourd’hui… Nous devons, ensemble, nous attaquer sérieusement à ce fléau qui freinera notre croissance éventuellement. Ce serait trop dommage de ne rien faire et de compromettre l’avenir de nos jeunes. »

De plus, le maire a insisté sur l’extraordinaire occasion qui s’ouvre alors que les deux paliers de gouvernement supérieurs disposent de sommes importantes pour investir via le Fonds pour les infrastructures de transport en commun.

« C’est une occasion qui ne se représentera pas de sitôt, si notre région ne se prévaut pas de ce financement, ce sont les autres grandes villes canadiennes qui le feront. Je suis persuadé que nous pourrons financer à 100 % le projet que nous choisirons. »
« Nous invitons les citoyens à participer en grand nombre à cette consultation publique, a mentionné M. Rémy Normand, conseiller du district du Plateau, membre du comité exécutif responsable des transports et du plan de mobilité durable, président du Réseau de transport de la Capitale et président de l’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Nous offrirons des séances en salle ainsi qu’un questionnaire en ligne afin d’accommoder le plus de gens possible. C’est le moment de partager nos idées pour faire de Québec une ville où les gens se déplacent facilement entre les lieux de travail, d’études et de loisirs. Une ville où il fait bon vivre ! »
Pour Rémy Normand, comprendre ou appréhender les nouvelles réalités constitue une obligation, voire une responsabilité pour les administrateurs publics. La mobilité constitue la plupart du temps le facteur principal de localisation quand vient le temps, pour une famille, de choisir un milieu de vie où s’épanouir.

Plusieurs occasions et façons de s’exprimer

La Ville de Québec tiendra quatre séances de consultation publique.

En voici les coordonnées :

Mardi 6 juin 15 h Centre sportif Marc-Simoneau
3500, rue Cambronne
Mercredi 7 juin 19 h Club Social Victoria
170, rue du Cardinal-Maurice-Roy
Samedi 10 juin 9 h Centre communautaire Michel-Labadie
3705, avenue Chauveau
Samedi 10 juin 14 h Bureau d’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
1130, route de l’Église

De plus, à compter du mardi 6 juin, la Ville mettra en ligne un questionnaire permettant aux citoyens de s’exprimer sur la question sans avoir à se déplacer. Ce questionnaire sera accessible jusqu’à la rentrée sur la page mobilité durable

Constitution d’un comité consultatif

La Ville annonce également la mise en place d’un comité consultatif présidé par le maire de Québec. Ce comité aura pour mandat d’enrichir le processus de consultation et de contribuer à la définition de ce que pourrait être un réseau structurant de transport en commun.

Plus particulièrement, le comité consultatif prendra connaissance des orientations et enjeux du plan de mobilité durable, de ce qu’était le projet de SRB qui en avait découlé et des autres composantes du transport en commun dans l’agglomération de Québec; il assistera à la consultation publique et entendra les commentaires, suggestions et préoccupations de la population afin d’identifier les éléments qui pourraient être retenus ou faire l’objet d’un examen approfondi, et, pourra suggérer de nouvelles avenues. Ce faisant, le comité contribuera à définir ce que pourrait être un projet bonifié de réseau de transport en commun pour l’agglomération de Québec. Un mandat colossal orientant l’avenir de Québec!

Ce comité regroupe des gens de plusieurs horizons favorisant des échanges constructifs et porteurs pour la mobilité durable dans l’agglomération de Québec. Une fiche précisant la composition du comité est annexée.

À propos du plan de mobilité durable

Rappelons que quatre raisons ont conduit à l’élaboration et à l’adoption d’un plan de mobilité durable en 2011.
1. Pour répondre aux besoins générés par la croissance de la population et de l’emploi.
2. Pour assurer l’équité sociale dans un contexte de changements majeurs dans l’économie mondiale des transports. Le coût de l’énergie est en hausse ce qui amènera les familles à changer leurs comportements et leurs priorités.
3. Pour infléchir certaines tendances contraires au développement durable. L’étalement urbain, la congestion autoroutière et l’augmentation des temps de déplacement, l’augmentation des gaz à effet de serre, entre autres, forcent à revoir les façons d’aménager la ville et les modes de transport.
4. Répondre aux attentes de la population. Les personnes se déplacent davantage ; les déplacements en transport en commun, la marche et le vélo sont de plus en plus privilégiés. Toutes ces tendances portent à réfléchir sur la mobilité à l’intérieur de la ville.

Le plan de mobilité durable regroupe plus de 60 recommandations articulées autour de six orientations.

Les citoyens souhaitant mieux comprendre les enjeux de mobilité durable dans l’agglomération et ce qu’était le projet de Service rapide par bus avant de se prononcer en consultation publique pourront visiter le site internet Mobilité durable dès le 29 mai. Ils trouveront de l’information sur ce que devait être le projet de SRB, ainsi que des capsules d’information sur divers enjeux (passage sur le boulevard Charest versus le passage sur le boulevard René-Lévesque, intégration dans un milieu bâti comme Limoilou et les gains en temps). De plus, une vidéo présente le parcours qui était proposé pour Québec.

Voir aussi : Message d'intérêt public, SRB, Transport en commun.


16 commentaires

  1. urbanoïd

    23 mai 2017 à 23 h 50

    UN MÉTRO!

    D’autant plus que la technologie Herrenknecht creuse et cimente le tunel en même temps. 1km / mois

    https://www.herrenknecht.com/en/products/core-products/tunnelling.html

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  2. Michel Haineault

    24 mai 2017 à 10 h 38

    Les radios poubelle ne veulent pas régler les problèmes de circulation à Québec. Pour elles, rien de mieux que des embouteillages à tous les matins pour maintenir l’intérêt de son auditoire captif et obtenir ainsi de bons résultats aux sondages BBM. Un bon service de transport en commun va toujours leur donner des boutons …

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  3. Nathan

    24 mai 2017 à 10 h 49

    un train mais que la rail par dessus

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  4. Che

    24 mai 2017 à 12 h 45

    A première vue, ces consultations ratissent vraiment trop large. On parle d’une alternative au projet de SRB, mais aussi des parcs industriels, qui sont pratiquement pas désservis. On va probablement aussi aborder le service en banlieue (régulier et express) ainsi que la désserte de l’aéroport. C’est des sujets légitimes, mais on s’éparpille dans les différents problèmes qui ne peuvent être réglés par un unique projet de transport en commun.

    Ça c’est sans parler qu’en toile de fond, on une partie de la population qui pensent qu’on doit juste élargir les autoroutes (ce qui est déjà fait en passant) et bâtir un 3e lien pour régler les problèmes de circulation.

    Bref, je suis plutôt pessimiste sur les résultats. On vient de retarder la réalisation d’un futur projet d’au moins 3 ans. Quand le Maire demande un consensus, je me demande si c’est déjà perdu d’avance.

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  5. j15e Utilisateur de Québec Urbain

    24 mai 2017 à 13 h 30

    Est-ce qu’on ne pourrait pas juste se fier un peu plus aux élus et aux fonctionnaires des fois? C’est eux qui ont le mandat de gérer la ville, pas monsieur-madame. J’ai l’impression moi aussi que ça ratisse très large et que c’est une opération de relation publique.

    Il me semble qu’il y a suffisamment de spécialistes en aménagement urbain au Québec pour aider une municipalité comme Québec à prendre des décisions éclairées pour son futur en mobilité durable sans devoir demander l’avis de 50 personnes qui vont venir à 3-4 consultations publiques ou encore un sondage de 20 questions répondues par 1000 personnes (0,125%) sur une population de 800 000 habitants.

    Nos élus devraient leader nos projets de sociétés, pas être à la traîne des radios, des médias et des citoyens-experts. Qu’on nous présente des projets et qu’on les expliques mieux (oui je crois que le SRB est un échec de communication surtout). Oui je suis un peu exaspéré!

    Voir le projet de la confederation line de OC Transport à Ottawa pour un bon exemple de comment faire un bon projet ET le rendre excitant pour la population :
    http://www.stage2lrt.ca/

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  6. Marc Guy

    24 mai 2017 à 21 h 18

    consulté ou comment tomber en pane et rien décidé en attendant l’élection

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  7. J.

    25 mai 2017 à 07 h 55

    La seule façon de convaincre une personne en osmose avec sa voiture garée dans l’entrée de « transférer » vers un service de transport en commun, c’est d’aller le « chercher » à la porte de chez elle. Le RTC fera dorénavant le contraire. Échec assuré.

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    • Omer

      25 mai 2017 à 12 h 20

      Le problème est justement là ! Une collègue m’a déjà dit qu’elle commencerait à prendre l’autobus le jour où elle passerait dans sa rue ! Les gens ne comprennent pas que le changement commence d’abord par eux, que chaque individu doit être un acteur de changement si l’on souhaite voir un changement collectif.

      Pour ma part, j’ai fait ce choix et acheté ma maison en conséquence des Express et de mon lieu de travail et je demeure dans la couronne Nord.

      Si tu travailles en ville et que tu fais le choix de t’établir dans le « pit » de Val-Bélair, du Lac-St-Charles ou du nord de Beauport, il est fort probable que le RTC ne passe pas devant ta maison.

      Je suis d’avis que certains secteur de la Ville de Québec pourraient être mieux desservis. Cependant, le RTC ne passera jamais dans TOUTES les rues de la ville, ce n’est pas l’objectif du transport en commun.

      Oui le RTC doit s’ajuster aux besoins de ses utilisateurs et anticiper les besoins à venir, mais il ne pourra jamais faire des miracles et faire plaisir à tout le monde. Chaque personne doit faire un minimum d’effort, en commençant par se rendre À PIED à un arrêt de bus et composer avec la pluie, la neige, la slush et sans oublier, les gens différents dans l’autobus…

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      • Marc Guy

        25 mai 2017 à 14 h 02

        en banlieue les autobus transporte des bancs vide entre les heures de pointe tout les jour et soir on paye le chauffeur et le carburant pour faire rouler des bus vide
        Quebec doit utilisé un service de taxi bus a la demande ou on paye seulement qu’en il roule pour transporté les clients de la résidance vers les trajets important de bus et du terminus vers leur demeure

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      • Insider

        25 mai 2017 à 15 h 22

        « Quebec doit utilisé un service de taxi bus a la demande ou on paye seulement qu’en il roule pour transporté les clients de la résidance vers les trajets important de bus et du terminus vers leur demeure. » (sic)

        Je pousserais beaucoup plus loin en prenant exemple sur la génération qui sont aux études à l’université présentement. Plusieurs dans mon entourage refuse d’être esclave ou captif d’un seul mode de transport ou d’un seul fournisseur de service. Ils (elles) ne blâment pas constamment une compagnie ( RTC, Taxi Coop… ) qui devient l’incarnation de tous les maux du monde. Ils (elles) ont l’intelligence d’avoir un état d’esprit qui leur permet d’utiliser la compagnie, le service qui convient le mieux à la situation.

        Les services deviennent complémentaires au lieu d’être simplement des concurrents. Ils ont cessé de se complaire dans l’illusion d’obtenir un service de taxi au tarif du TEC ou d’être propriétaire d’une voiture en déboursant seulement l’équivalent du prix d’un laisser passer mensuel.

        Pour que ceci fonctionne bien ça prendrait un leadership fort à la ville et que l’on utilise les forces des différentes compagnies en développant des relations de partenaires d’affaires.

        Si UBER est bon pour le « booking » et facturation en ligne et que ça permet ensuite de prendre le TEC au départ ou après l’utilisation du service d’Uber (ou vice versa) tout le monde en sort gagnant, au lieu d’avoir seulement un gagnant et un perdant. À la limite si en plus ça permet aussi d’avoir accès à un événement au Centre Vidéotron ou au Grand Théâtre ça ne pourrait que de faire prospérer l’économie de la ville.

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  8. PPD

    25 mai 2017 à 10 h 13

    Il me semble clair qu’avec la façon dont il a annoncé l’exercice après l’abandon du SRB, Régis Labaume n’y croit pas. En bonne partie, il fait cela pour acheter du temps et prévenir une défaite électorale dans quelques mois.

    Je mettrais ma main au feu que depuis l’échec du SRB, le maire discute avec le gouvernement afin qu’un projet d’infrastructure en TEC soit confié à la Caisse de dépôt. Un projet piloté par la Caisse permettrait d’éviter des écueils de toutes sortes. D’une part, la Caisse n’est pas un acteur politique. D’autre part, la loi no 38 leur donne beaucoup de pouvoir d’agir.

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