Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le télétravail revigore l’engouement pour les banlieues de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 septembre 2020 1 commentaire

Marie-Pier Mercier
Radio-Canada

Les courtiers immobiliers observent un regain d’engouement pour les banlieues éloignées des grands centres urbains. Avec le télétravail, plus présent que jamais dans les chaumières de la province, de plus en plus d’acheteurs veulent dorénavant s’installer loin du brouhaha des centres-villes. Québec ne fait pas exception à la tendance, bien au contraire.

« Les gens ont besoin de plus d’espace en raison du télétravail. Ils veulent profiter davantage de leur domicile », constate Pierre-Olivier Vear, courtier immobilier chez REMAX.

Pour avoir plus grand, ses clients doivent bien souvent se déplacer vers les régions en périphérie du centre-ville de Québec.

« C’est certain que quelqu’un qui a besoin de plus grand va payer plus cher. Les gens s’éloignent donc du centre-ville pour payer moins cher. Ils ne font pas plus d’argent qu’il y a trois mois« , lance Pierre-Olivier Vear.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) observe un tel phénomène partout en province, notamment à Québec.

Le marché immobilier de la capitale a connu une croissance de 62 % des ventes par rapport à août 2019. Et la hausse la plus marquée est loin du centre-ville : dans la périphérie nord de Québec et même dans Charlevoix.

Deux régions, deux réalités

Dans la périphérie nord de Québec, entre juin et août, il y a eu une augmentation de 91 % des ventes, par rapport à la même période l’an dernier.

En tête de liste, Sainte-Brigitte-de-Laval enregistre un bond de 168 % des ventes, Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier 107 % et Shannon 106 %.

Dans Charlevoix, l’APCIQ observe un bon de 140 % des ventes des mois de juin à août, comparativement l’année dernière. Cette région bénéficie d’une forte activité qui est plus attribuable au marché de la villégiature et des résidences secondaires, explique Charles Brant directeur du service de l’analyse de marché à l’APCIQ.

La pandémie a été un point tournant pour ce type de propriété, précise Martin Dostie, courtier immobilier à Sothebys International Realty Canada.

« On avait une maison [dans Charlevoix] qui ne bougeait pas du tout depuis les huit derniers mois. Du jour au lendemain, on a eu deux offres en même temps », souligne-t-il.

C’est aussi ce qu’observe Pierre-Olivier Vear. Des propriétés qui ne bénéficiaient d’aucune attention ou presque avant la pandémie sont maintenant intéressantes aux yeux des acheteurs.

« J’ai vendu des îles dans le fleuve Saint-Laurent pour faire un chalet, un domaine équestre dans Valcartier […], des demandes pour des chalets on en a tous les jours », affirme le courtier immobilier.

Dans le dernier mois, il y a eu cinq fois plus de visites qu’en quatre ans à une résidence du lac Saint-Joseph mise en vente par un des clients de Pierre-Olivier Vear.

Cet engouement pour le marché immobilier de Québec et ses banlieues surprend d’ailleurs Martin Dostie.

« C’est le jour et la nuit avec l’an passé. J’avais fait une très belle année, mais cette année, c’est le double. » Martin Dostie, courtier immobilier à Sothebys International Realty Canada

Une qualité de vie à Québec

La grande région de Québec intéresse même les Montréalais.

Pierre-Olivier Vear a vendu à une dizaine d’acheteurs montréalais qui ont la possibilité de travailler de Québec grâce au télétravail.

« Les prix des maisons ont augmenté moins vite que le revenu disponible des ménages. De ce fait, les ménages ont plus de pouvoir d’achat dans la région de Québec qu’à Montréal », explique Charles Brant.

« Mais ça laisse présager un boom. » Charles Brant directeur du service de l’analyse de marché à l’APCIQ

Cette réalité attrayante va inévitablement s’estomper, la pression étant de plus en plus sur les acheteurs, croit Pierre-Olivier Vear.

« Quand il y a des maisons qui sortent, on a plusieurs visites la première semaine et les maisons se vendent en majorité en haut du prix demandé », explique-t-il.

Selon lui, c’est le temps de vendre, mais encore encore faut-il, prévient le courtier, d’être en mesure de trouver un nouvel endroit où se loger par la suite.

La suite

Voir aussi : Étalement urbain.


Un commentaire

  1. Marc Guy

    17 septembre 2020 à 17 h 53

    c’est le temps de passé au train de banlieue les rails son déja en place sur les deux rives et toute la région de Portneuf a Beaupré et Charny

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