Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Voici la nouvelle école Joseph-François-Perrault!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 octobre 2020 4 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Voici à quoi ressemblera la nouvelle école secondaire Joseph-François-Perrault, du quartier Montcalm. Un projet de plus de 15,5 millions $ qui émergera dès l’été, pour une occupation officielle à la rentrée 2022.
Les projections architecturales ont été discrètement mises en ligne par la directrice, Marlène Bureau. Fenestration avec vue sur les montagnes, petite cour intérieure, gymnase haut de deux étages, 13 classes à la fine pointe… Le seul établissement secondaire public de la Haute-Ville sera plus à l’aise.

«On a hâte parce que nous, ici, on vit à l’étroit», se réjouit Mme Bureau. «Depuis deux, trois ans, on est à pleine capacité. […] Actuellement, je ne peux pas accepter d’autres élèves.»

Pour l’heure, l’école héberge 5 groupes à chacun des niveaux du secondaire. «On est autour de 650 élèves. […] Avec l’agrandissement, on devrait pouvoir accueillir 1000 élèves.»

Et même si tous ces jeunes — et leurs profs — sont brassés par la pandémie de COVID-19, même si l’administration gère les feux chaque fois que le virus frappe, le projet immobilier, lui, suit son cours. Dès l’été, les ouvriers seront à l’œuvre. «Normalement, l’école devrait être livrée pour la rentrée 2022, septembre 2022.»

Marlène Bureau souligne que les croquis diffusés ne sont pas tout à fait définitifs, qu’il pourrait encore y avoir quelques petits ajustements. Mais on approche pas mal de l’aspect final. D’ailleurs, les plans pour la construction seront remis au ministère de l’Éducation d’ici décembre.

Aussi, la Ville de Québec a déjà donné son accord.

Donc, la future bâtisse devrait avoir un étage de plus que l’école actuelle, plantée au bas de l’avenue Cartier. Mme Bureau évalue néanmoins que la pente du terrain et le gymnase en sous-sol demi-enterré permettront d’atténuer la perception de hauteur, malgré les cinq niveaux.

La cour intérieure, une «faille» entre les deux pavillons, coupera en outre le volume tout en offrant un espace extérieur aux jeunes.

Quoi d’autre? La directrice évoque l’écologie, la géothermie, l’éclairage à DEL, l’efficacité énergétique, la réduction de la consommation d’eau.

Joseph-François-Perrault est une «école urbaine» à la clientèle «hétérogène», «diversifiée», note Mme Bureau. Voilà qui créerait de la «couleur», favoriserait «l’ouverture».

À la suite de l’agrandissement, l’établissement pourrait recevoir les élèves de la Haute-Ville ainsi que d’une partie de la Basse-Ville, du pied de la falaise. Déjà, son programme international (PEI) attire des jeunes de la périphérie de son bassin naturel.

Outre le pavillon de 15,5 millions $, l’école Joseph-François-Perrault bénéficiera d’une mise aux normes; entre autres, de l’installation d’un ascenseur.

Une consultation publique écrite est en cours sur le site Web de la Ville de Québec concernant ce projet notamment parce que : l’immeuble projeté est un peu plus haut que le permet le zonage actuel, soit 19 mètres au lieu des 12 mètres acceptés; aucun espace de stationnement n’est prévu dans les plans. Les citoyens ont jusqu’au 11 novembre pour participer.

Le nouveau pavillon de l’école Joseph-François-Perrault sera planté sur une partie du stationnement servant aux usagers du centre communautaire Lucien-Borne ainsi qu’aux résidents du quartier les soirs de déneigement. Ces espaces seront éliminés.

La Ville de Québec et le Centre de services scolaire de la Capitale ont une entente pour l’usage partagé du dortoir à voitures qui chevauche leurs deux propriétés, explique la conseillère en communication municipale, Audrey Perreault. La portion située directement à l’arrière de l’établissement scolaire disparaîtra.

«Le stationnement compte globalement 91 cases, dont 24 dans la portion de terrain appartenant au Centre de services scolaire de la Capitale qui seront perdues par l’agrandissement de l’école», explique Mme Perreault. «La Ville n’entrevoit pas compenser cette perte […] puisqu’aucun autre espace n’est disponible dans l’environnement immédiat. Le stationnement aura 67 espaces […]. Au lieu d’un agrandissement du stationnement, la Ville a préféré conserver la totalité des espaces verts du parc Lucien-Borne pour l’utilisation par les citoyens ainsi que pour les activités des programmes vacances-été. Rappelons toutefois que ce secteur du centre-ville est bien desservi par le transport en commun.»

«Le stationnement du centre communautaire Lucien-Borne et de l’école Joseph-François-Perrault est utilisé par une clientèle variée : les usagers du centre, le personnel de l’école et certains détenteurs de vignettes de stationnement. Il est également utilisé lors des opérations de déneigement l’hiver (vignettes tempête).»

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Institutionnel.


4 commentaires

  1. « Le » lecteur assidu

    28 octobre 2020 à 09 h 04

    Est-ce moi qui…❓

    Je comprends et j’admets qu’une école est un lieu où on va là notamment pour :

    – découvrir
    – apprendre
    – grandir

    Mais avec un coût avoisinant les 16 000 000,00$🇨🇦 on ne semble pas s’être préoccupé de vivre le tout dans un univers agréable en terme architectural.

    Admettant à prime abord que le goût est une affaire « personnelle » et que j’ai peut-être pas regardé comme il faut ce qui est diffusé, j’ai l’impression d’une architecture de type « soviétique ».

    Autrement dit, pour moi, c’est « lette », c’est « frette ». ❗️

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  2. « Le » lecteur assidu

    28 octobre 2020 à 12 h 08

    Oubli , Aveux….Excuses 🙏

    J’ai oublié de mentionner la dimension « nature » .

    J’avoue avoir regardé de façon trop superficielle.

    Je m’en excuse sans aucune réserve,

    En effet, j’ai négligé de noter le budget évident à sa face même , dédié à ce créneau « nature »; ça saute aux yeux de tout quidam .

    Sur le côté droit de la photographie diffusée sur Québec Urbain on y voit nettement un rectangle de couleur verte.

    Malheureusement la photo ne nous permet pas de compter chacune des pousses vertes mais, logiquement, il y en a des milliers, peut-être même seize millions ❓

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  3. Simon Pelletier Utilisateur de Québec Urbain

    8 novembre 2020 à 20 h 23

    Criminel !
    Crime contre les futures élèves de cet établissement, des citoyens de la ville, des contribuables de la province.

    La responsabilité d’un architecte est grande lorsqu’il conçoit des ouvrages publics. Celle de la ville qui les autorise l’est tout autant.

    Ce dernier échec architectural dont le seul mérite est de se marier au triste CLSC voisin mérite selon moi enquête. Ce bâtiment ne peut voir le jour sans que des têtes tombent.

    Nos écoles et nos bâtiments publiques sont à l’image de notre société actuelle et future.

    Ne sommes nous pas des gens créatifs, ouverts, avant-gardiste, distincts et tournés vers la nature?

    A quand du bois apparent, de grandes ouvertures en verre, des parkings souterrains, des ARBRES en ville?

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