Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le Bureau de projet du réseau structurant de transport en commun réagit au rapport du BAPE

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 novembre 2020 4 commentaires

Québec, le 11 novembre 2020 — Accompagné du Réseau de transport de la Capitale (RTC), le Bureau de projet du réseau structurant de transport en commun a fait le point sur les principales conclusions du rapport du BAPE et les avis portant sur le projet de construction d’un tramway à Québec. Des 91 avis formulés par la commission, 93 % étaient déjà sous contrôle ou en voie d’être répondus par le Bureau de projet.

« J’ai été surpris par les conclusions et la nature des avis quand on considère toute l’expertise de haut niveau dévolue à ce projet depuis toutes ces années ainsi que la collaboration que nous avons eue avec le BAPE », a déclaré M. Daniel Genest, directeur du Bureau de projet. Depuis décembre 2019, la Ville de Québec a déposé une étude d’impact sur l’environnement et des études sectorielles au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), a répondu à 253 questions, a participé à l’audience publique du BAPE, en y déposant notamment 67 documents additionnels, et a répondu à 169 questions de la commission. Au total, près de 19 000 pages de documents ont été fournies.

M. Genest a tenu à souligner la rigueur du travail accompli par son équipe qui a évalué toutes les options et qui a su bonifier le projet au fil des ans. De plus, l’ensemble des parties prenantes impliquées dans le projet, tant au niveau régional, provincial, national qu’international, ont su faire profiter la Ville de leur expertise. Dans la planification minutieuse de ce projet, le Bureau de projet est en échange régulier avec des organismes gouvernementaux, tels que la Société québécoise des infrastructures (SQI) et le ministère des Transports du Québec (MTQ), des experts et des groupes environnementaux.

Une planification du territoire et du transport en commun intégrée

La planification de l’aménagement du territoire est une démarche rigoureuse et aboutie. La Ville rappelle que le schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Québec, entré en vigueur en février 2020, place le réseau structurant de transport en commun (RSTC) au cœur de la stratégie d’aménagement de l’agglomération de Québec. Ce schéma poursuit divers objectifs, dont, entre autres, de consolider la desserte en transport en commun, de générer une hausse de l’utilisation des services du RTC, de densifier et de bonifier les secteurs les mieux desservis par le transport en commun et de bonifier et consolider les liens piétonniers et cyclables donnant accès aux pôles d’échanges et stations. Suivant l’adoption de ce schéma, la Ville de Québec a jusqu’en 2022 pour mettre à jour son plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD), incluant les secteurs bordant le futur tramway.

C’est dans ce contexte qu’elle a lancé la démarche consultative de vision d’aménagement pour le développement du secteur Chaudière. La localisation de la fin de ligne de tramway au Terminus Le Gendre permet de desservir ce secteur à requalifier avec une solution de transport performante et d’intercepter d’importants flux de déplacement de l’ouest du territoire. On estime à plus de 17 000 les déplacements provenant de ce secteur en pointe du matin. Soulignons que la station à l’intérieur du Terminus Le Gendre sera celle où il y aura le plus grand nombre de montées sur la ligne de tramway en pointe du matin, selon l’étude d’achalandage actualisée, dont la méthodologie a été reconnue et approuvée par le MTQ. Il s’agit d’un achalandage aussi important que ce que l’on retrouve aux pôles de Sainte-Foy et de Saint-Roch.
Le RSTC s’inscrit donc dans une perspective régionale : il relie non seulement les pôles d’activités majeurs de la ville de Québec, mais jumelé au projet de couronne périphérique présenté en juin dernier, il permet également de capter les flux de déplacements en provenance des banlieues et des MRC limitrophes, tissant ainsi une véritable toile qui assurera la connectivité régionale.

Le tramway et son tracé : le bon mode au bon endroit

Un service de transport en commun efficace se fonde sur une fréquence, une amplitude de service et un tracé optimal. Le réseau structurant de transport en commun incarne l’équilibre entre ces paramètres et s’appuie sur d’autres composantes tout aussi cruciales, soit la densité et l’accès à pied au réseau, qui réfèrent au milieu construit, ainsi que le nombre d’usagers, soit l’achalandage. Le projet actuel prévoit le bon mode de transport au bon endroit et intègre l’ensemble de ces composantes interreliées. Il a été démontré, une fois de plus, que le tramway, comme colonne vertébrale du réseau structurant, est le mode adapté pour répondre techniquement au tracé et à la capacité requise pour déplacer les voyageurs, tout en s’intégrant harmonieusement à son milieu. Le choix technologique du tramway est le fruit d’analyses rigoureuses et toutes les itérations au projet au fil des ans ont pointé vers le tramway comme mode privilégié. En 2015, les conclusions de l’étude de faisabilité Tramway / SRB démontraient que le mode service rapide par bus (SRB) ne permettait pas de répondre aux besoins de déplacements. Le projet du tramway, par la suite, a été bonifié pour arriver au projet connu aujourd’hui, qui s’inscrit dans le Plan stratégique du RTC adopté par la Communauté métropolitaine de Québec et approuvé par le gouvernement du Québec. Ce projet, dans sa portée et ses choix technologiques, a reçu l’aval des gouvernements supérieurs.

Quant au tracé du tramway, il est au bon endroit pour répondre aux besoins identifiés et s’appuie sur 40 ans d’études. Le tracé permet de bien desservir et relier les grands générateurs de déplacements, en s’implantant là où les densités d’activité humaine et les volumes de déplacements sont les plus forts.

Milieu biophysique, milieu humain et gouvernance

Sur la question des milieux biophysique et humain, le Bureau de projet souligne qu’il est déjà en contrôle de la grande majorité des avis formulés par la commission dans cette catégorie. Parmi les gestes qui sont en suivi actuellement, soulignons l’amélioration de l’expertise en foresterie urbaine, les considérations environnementales dans la vision d’aménagement du secteur Chaudière et certains éléments de communication en phase de réalisation.

Quant à la gouvernance, celle mise en place répond parfaitement aux besoins d’un projet d’envergure tel le réseau structurant de transport en commun.

Prochaines étapes

Au final, 69 avis formulés par le BAPE sont sous contrôle et 16 sont en suivi donc en voie de l’être. Six avis ne satisfaisant pas les exigences du BAPE font l’objet d’une justification ou sont jugés inapplicables.

Le Bureau de projet poursuit donc son travail tout en maintenant le dialogue avec les citoyens, les diverses parties prenantes et les consortiums qualifiés. Dès l’autorisation du Conseil des ministres obtenue et les modifications législatives nécessaires apportées, l’appel de propositions pourra être lancé.

À propos du réseau structurant de transport en commun

Après des années de consultation et d’études, la Ville de Québec s’apprête à mettre en œuvre le plus important projet de transport en commun de son histoire. Fonctionnel dès 2026, le réseau structurant de transport en commun améliorera la qualité de vie des citoyens, favorisera une meilleure fluidité de la circulation et assurera une cohabitation harmonieuse entre l’ensemble des usagers de la route.

Le communiqué

Avis.BAPE.Tramway Les avis du BAPE et les réponses du bureau de projet. Très intéressant !

Mise à jour: Une entrevue à Radio-Canada du directeur-général (Daniel Genest) du bureau de proje. Il y précise, entre autres choses, que la dernière demande du ministre Bonnardel demanderait un délai additionnel de 30 mois pour le projet de transport structurant à Québec.

«Aucun sens» de couper la portion ouest du tramway Stéphanie Martin (Journal de Québec)

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.


4 commentaires

  1. Insider

    11 novembre 2020 à 14 h 57

    « Au total, près de 19 000 pages de documents ont été fournies. »

    À mon entrepreneur en zoothérapie préféré! Mets-ça dans ta pipe! ;-)

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  2. michel

    11 novembre 2020 à 17 h 22

    « Planification minutieuse » ?

    Vous nous avez dit pendant longtemps que vos tunnels nous coûteraient 150 M$/km. Or, du jour au lendemain, la facture a plus que doublée… Il y a aussi eu la saga du pôle d’échange Sainte-Foy ouest…

    « Le bon mode au bon endroit » ?

    L’idée d’envoyer le tramway jusqu’à Legendre est toute nouvelle. Il y a dix ans, votre tramway vous vouliez l’envoyer dans le secteur des ponts (avenue des Hôtels). L’idée de faire circuler le tramway en haute-ville (colline parlementaire, Montcalm, Saint-Sacrement) est elle aussi toute nouvelle. Avant qu’il ne cède devant la pression de certains, son tramway et son SRB, c’était sur Charest ouest qu’il voulait les faire circuler.

    « En 2015, les conclusions de l’étude de faisabilité Tramway / SRB démontraient que le mode service rapide par bus (SRB) ne permettait pas de répondre aux besoins de déplacements. » ?

    Le maire y croyait pourtant dur comme fer à son SRB. Il ridiculisait même Démocratie Québec qui défendait alors l’idée du tramway.

    « J’ai été surpris par les conclusions et la nature des avis quand on considère (…) la collaboration que nous avons eue avec le BAPE » ?

    Les commissaires ont été sur la place publique pour nous dire qu’ils n’avaient jamais eu affaire par le passé à un initiateur dont la collaboration fut à ce point frustrante. Pas capable d’avoir des réponses satisfaisantes à plusieurs de leur questions. Les commissaires ont demandé des chiffres, et le bureau de projet y ait allé d’un blablabla pour se justifier de ne pas leur fournir. Il a même fallut passer par la Loi d’accès à l’information pour lui tirer les vers du nez…

    Je ne sais pas combien de temps cela va prendre aux élus de la CAQ pour comprendre que le maire est entêté. Qu’ils ne pourront jamais obtenir sa collaboration en vu de modifier le tracé actuel. Labeaume tient mordicus à envoyer sa cadillac dans Chaudière. On sait très bien pourquoi… La seule façon pour le gouvernement Legault de couper la portion ouest du tracé pour mieux desservir comme il le souhaite des secteurs comme Lebourgneuf et l’est de la ville sera de lui imposer.

    CONCLUSION : Il nous faut un comité RÉGIONAL pour la planification et la mise en oeuvre de cet important mégaprojet. Il nous le faut, ASAP !!

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    • Insider

      11 novembre 2020 à 21 h 23

      Ce qu’il y a de bien avec les personnes comme vous c’est qu’elles peuvent diffamer sans devoir faire un effort le travail d’experts reconnus par leurs paires dans un domaine qui fait de l’exploitation de TEC et la réalisation de projets d’infrastructure en TEC.

      À la question: « Le bon mode au bon endroit » ?

      Vous n’affirmez rien qui démontre que ce n’est pas le bon mode au bon endroit.

      À la question: « En 2015, les conclusions de l’étude de faisabilité Tramway / SRB démontraient que le mode service rapide par bus (SRB) ne permettait pas de répondre aux besoins de déplacements. » ? (sic)

      Vous ne démontrez pas que l’étude avait tort.

      À la question: « J’ai été surpris par les conclusions et la nature des avis quand on considère (…) la collaboration que nous avons eue avec le BAPE » ?

      Vous prétendez que de donner 19 00 pages de document c’est ne pas collaborer alors que vous donnez un chèque en blanc au MTQ qui donne une réponse au BAPE qui aurait pu être livré dans un seul «post» de Twitter.

      Ma conclusion. Si vous reprochez à Labeaume de faire de la petite politique, vous, la CAQ, le maire de Lévis et le BAPE en faites autant. Pendant ce temps les citoyens seront perdants.

      Si je travaillais pour un organisme dont le nom contient le mot « environnement » et que les rapports que je publie étaient critiqués par le lobby des écologistes je serais envahi par un sentiment d’immense fierté!

      Et parlant de la CAQ, Legault est en train de mettre la pression sur ses députés et ministres afin qu’ils lèvent des fonds en contexte de pandémie. Selon les rumeurs se seraient la panique qui génère beaucoup de frustration en particulier chez certains députés. Ça ne vous fait pas penser à ce qu’a déjà fait un ex 1er ministre? Plus ça change plus c’est pareil!

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      • Insider

        11 novembre 2020 à 21 h 30

        Et en passant est-ce un hasard si ce sont des comtés qui n’ont pas voté pour le bon parti qui risquent d’être perdants même s’il y a dans ce comté des arrêts d’autobus les plus fréquentés où comme par hasard la densité urbaine est plus grande?

        L’étape suivante pour la CAQ c’est d’empêcher la Ville de Québec de refaire l’asphalte des comtés qui ont voté pour le PLQ et QS?

        Il n’y a pas à dire à la CAQ ont innové en incarnant de nouvelles façons de faire de la politique!

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