Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le droit de veto de 26 personnes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 juillet 2023 5 commentaires

Marie-Ève Fournier
La Presse

Le terrain est occupé par un vieux garage et un petit bâtiment industriel vacant dont la démolition ne fera pleurer personne, en plus d’être collé sur une future gare du REM. Montréal est en pleine crise du logement. Les changements climatiques exacerbés par l’étalement urbain ne font que prendre de l’ampleur. Mais qu’à cela ne tienne, le projet d’immeuble de 111 logements proposé sur le site a été bloqué… par 26 citoyens. L’arrondissement en compte 71 000.

Ça s’est passé dans l’Ouest-de-l’Île, à Pierrefonds-Roxboro. Comme l’a raconté jeudi mon collègue André Dubuc dans un texte déconcertant, 26 personnes ont exercé un droit de veto grâce aux règles qui régissent les changements de zonage. Il ne fallait en effet que 20 opposants pour forcer la tenue d’un référendum, un exercice qui ne sera pas fait en raison des coûts que ça suppose et de la complexité assez effarante de la chose. Un chiffre qui illustre à lui seul le besoin criant de revoir la loi encadrant les référendums.

La suite

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Planification urbaine.


5 commentaires

  1. Le lecteur assidu

    7 juillet 2023 à 14 h 35

    Dura lex, sed lex❓

    -ou-

    La démocratie tue la démocratie ❓

    -ou-

    La “démocratie” tue la démocratie ❓

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      7 juillet 2023 à 19 h 51

      Le projet Kali dans St-Sauveur, pourtant louangé par la ville, va faire l’objet d’un référendum … Les gens de Québec, actuellement, envahissent la Promenade Samuel-De Champlain, et ce, depuis 15 ans. Le même phénomène se produit actuellement pour les trois nouvelles stations le long du fleuve (De la côte, de la plage et de la voile). Croyez-vous que si un référendum aurait été tenu avant la réalisation du projet, dans la région de Québec, et en particulier dans ce Beauport que vous connaissez bien, qu’il aurait été positif ? Je vous laisse y réfléchir.

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  2. Jeff M

    8 juillet 2023 à 16 h 00

    l’inflexibilité du zonage, auquel participent les règles de consultation, est un frein au développement « transit oriented » au Québec, et aussi ici même à Québec. C’est aussi un outil de balkanisation, où dans le cas du Kali on refuse des logements trop cher (ouin…), ou dans d’autres cas ce sont les logements sociaux qui répugnent une clique cherchant à enfermer leur petit monde dans une bulle de verre.
    Bref, c’est un système sclérosant la dynamique d’une ville, mal balancé, qui doit être revu, mais qui risque un coût politique à ceux qui voudront porter cette cause

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      8 juillet 2023 à 17 h 45

      Les gens du politique se sont créés «l’acceptabilité sociale » dont ils sont maintenant les otages

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      • Jeff M

        9 juillet 2023 à 08 h 49

        Oui. Je n’aime pas trop la façon dont on emploie l’expression. Acceptabilité du voisinage serait plus juste. L’action des groupes opposés résonne souvent plus car ils y voient un intérêt personnel et sont prêts à y déployer beaucoup d’efforts. Alors que l’ensemble d’une ville ou même d’une région ne se mobilise pas aussi bien pour un intérêt plus diffus dans la population, mais pas nécessairement moins grand.

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