Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


TramCité : C’est (re)parti pour les travaux!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 juin 2025 8 commentaires

Québec, le 5 juin 2025 – La Ville de Québec informe la population des travaux qu’elle réalise sur son territoire en 2025 pour le tramway. Les chantiers, à portée limitée, se déploient progressivement et se concentrent principalement sur de courts tronçons des boulevards René-Lévesque et Laurier. Quelques interventions auront aussi lieu dans Saint-Roch et le long du tracé.

Comme ce fut le cas depuis 2021, ces travaux consistent pour la plupart à déplacer et à moderniser les réseaux souterrains (aqueduc, gaz et télécommunications) le long du tracé. Voici plus de détails sur les travaux qui sont confirmés à cette date :

Le long du tracé :

Installation de vannes en amorce de rue (réseau d’aqueduc), dans les rues perpendiculaires au boulevard René-Lévesque ainsi qu’aux abords de la 1re Avenue dans La Cité-Limoilou et Charlesbourg (automne);
Réalisation par CDPQ Infra de plusieurs forages géotechniques et environnementaux, localisés et de courte durée, pour recueillir des données sur la qualité des sols en vue de la conception finale du projet (juin à novembre).

Aux abords de René-Lévesque Ouest :

Reconstruction de 3 puits d’accès pour les réseaux de télécommunication : Holland, Brown, Cartier (été et automne)

Aux abords du boulevard Laurier, entre la route de l’Église et l’entrée du campus de l’Université Laval :

Reconstruction de 2 puits d’accès d’Hydro-Québec (automne);
Abaissement de deux traverses pour Hydro-Québec (une à l’intersection de la route de l’Église et l’autre à l’intersection de l’autoroute Robert-Bourassa) (automne);
Ajout d’une traverse (eau potable) près de l’entrée du campus universitaire (été);
Travaux localisés et de courte durée sur les infrastructures Énergir sur l’avenue Sasseville (automne);

Dans Saint-Roch :

Aménagement d’une zone de connexion temporaire (parc Victoria et rue de la Maréchaussée) (avril à juin);
Finition de l’aménagement d’un stationnement et construction de réseaux souterrains sur la rue des Embarcations (avril à septembre);
Finition des fouilles et inventaires archéologiques amorcés sur le site du futur pôle de Saint-Roch (mai à novembre).

La suite

TramCité

Nouvelle étape pour le tramway: plusieurs consortiums qualifiés pour deux contrats majeurs Journal de Québec. Un extrait:

Voici les consortiums qualifiés:

Contrat civil

COLLECTIF TRAMe, composé de : Janin Atlas inc.
Sous-traitant Ingénierie : consortium Systra Canada/TetraTech, soutenus par Stantec, EXP, GHD, et STGM, Provencher_Roy

POMERLEAU-AECON, composé de : Pomerleau Grands Projets inc., Groupe Aecon Québec Ltée
Sous-traitants Ingénierie : AtkinsRéalis, Egis, soutenus par GroupeA et Bisson Fortin

TRAM ALLIANCE, composé de : Construction Kiewit Cie, EBC Inc
Sous-traitant Ingénierie : Kiewit Conception, soutenus par WSP, Artelia, Cima+, et Régis et Richez_Associés

Contrat systèmes

AECON/NGE, composé de : Groupe AECON Québec Lté, NGE Contractants Inc.
Sous-traitants Ingénierie : Coentreprise Ingérop/Hatch et Hitachi

COLAS/POMERLEAU/EQUANS, composé de : Colas Rail Canada inc., Pomerleau Grands projets inc., Equans Transport CM Canada
Sous-traitant Ingénierie : Coentreprise Colas Rail/Pomerleau grands projets/Equans, soutenus par Egis (et sous-traitant de Egis : Cima+)

QUEBEC CONNEXION CAPITALE, composé de AtkinsRéalis Grands Projets Inc, Siemens Mobilité Ltée
Sous-traitant Ingénierie : Coentreprise AtkinsRéalis/Siemens

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Projet - Tramway, Transport.


8 commentaires

  1. ChatGPT

    5 juin 2025 à 13 h 04

    Le projet de tramway de Québec est souvent présenté comme un virage nécessaire vers une mobilité durable. Mais à mesure que les retards et dépassements de coûts s’accumulent, une question cruciale s’impose : ce projet sera-t-il mené de façon responsable?

    Dès les travaux préparatoires – relocalisation des infrastructures souterraines, expropriations, analyses de toutes sortes –, la facture a commencé à grimper. On est à près de 600M. Et ce n’est qu’un avant-goût. Car derrière les enjeux visibles se cache un modèle de gestion de projet à haut risque : une dépendance excessive à la sous-traitance privée, qui fragmente les responsabilités et gonfle les coûts.

    La Ville de Québec agit comme donneur d’ouvrage, mais délègue la quasi-totalité de l’expertise technique à des firmes privées, qui, souvent, sous-traitent à leur tour. Résultat : une chaîne de décisions longue, coûteuse et difficile à surveiller. Chaque niveau ajoute ses frais, ralentit la coordination, et dilue les responsabilités.

    Le tout se déroule dans un contexte de marché défavorable : rareté de main-d’œuvre, inflation, coûts de matériaux en hausse, faible concurrence aux appels d’offres. Les risques de dérives – délais, modifications contractuelles, imprévus budgétaires – sont non seulement prévisibles, mais déjà en marche.

    Ce n’est pas la première fois que le Québec vit ce genre de scénario. Et ce ne sera pas la dernière si on continue à piloter des projets d’envergure sans capacité publique forte pour encadrer leur réalisation. Le problème n’est pas l’ambition du tramway. Le problème, c’est la façon dont on le met en œuvre.

    Faire le projet « à tout prix » est une erreur. Un tramway mal planifié, mal surveillé, réalisé dans la confusion contractuelle, finira par coûter encore plus cher que prévu, en argent comme en capital de confiance publique.

    Il faut réinvestir dans l’expertise publique, réduire la dépendance aux sous-traitants, fractionner intelligemment les contrats, et créer une instance indépendante de suivi et de transparence. En ce faisant, des projets, on pourra en faire beaucoup plus. D’autres juridictions y parviennent.

    En se dotant dès maintenant d’une structure de gouvernance plus solide, transparente et intégrée, Québec ne se contentera pas seulement de mieux maîtriser le projet de tramway. Ce sera aussi un investissement pour l’avenir : une telle rigueur instaurera la confiance des citoyens et des partenaires, indispensable pour lancer, financer et réussir d’autres grands projets d’infrastructure. Mieux gérer ce premier chantier, c’est ouvrir la porte à une nouvelle ère où les ambitions urbaines s’accompagnent enfin d’une exécution fiable et scrupuleuse.

    L’argent public, fruit du travail des citoyens ordinaires souvent marginalisés dans un système dominé par des intérêts puissants drapés d’une posture moralisatrice, mérite au minimum une gestion attentive, voire irréprochable.

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    • paradiso Utilisateur de Québec Urbain

      5 juin 2025 à 14 h 05

      Un commentaire très pertinent, qui s’applique aussi au « bordel informatique », aux parcs éoliens, et à tous les autres projets drapés de vertu ou initiés sous prétexte d’urgence.

      Avec deux mandats majoritaires, François Legault et son équipe de pee-wee auraient pu être les redresseurs de l’État québécois. Il en seront les fossoyeurs.

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      • ChatGPT4

        5 juin 2025 à 17 h 43

        Pour être crédibles dans nos critiques, il faut aller plus loin que les raccourcis politiques.

        Ce qui freine le progrès, ce n’est pas qu’un manque de vision ou une guerre Ville-Province. C’est un système verrouillé. Depuis des décennies, l’État québécois a peu à peu démantelé sa capacité interne à concevoir, évaluer et gérer des projets complexes, Hydro-Québec étant l’exception à cette règle. Résultat : on se retrouve aujourd’hui à signer des contrats colossaux avec des géants de l’ingénierie, sans pouvoir réellement contester leurs conditions. Ces firmes ne font pas que répondre aux appels d’offres, elles contribuent à les formater, dans un marché restreint où la compétition est plus théorique que réelle.

        Tout est légal, bien sûr. Les règles sont respectées, les appels d’offres sont lancés, les échéanciers publiés. Mais le jeu est pipé dès le départ. Il ne s’agit pas nécessairement de collusion au sens strict, mais plutôt d’un alignement d’intérêts privés bien huilé, toléré par un appareil public devenu dépendant et timoré.

        Dans ce contexte, même un gouvernement bien intentionné a peu de leviers pour redresser la barre. Briser cette dynamique demanderait du courage politique, des réformes profondes, et surtout, un réinvestissement massif dans l’expertise publique, pour rééquilibrer le rapport de force entre l’État et l’industrie. Or, ce courage manque trop souvent, car les bénéfices sont longs à venir, mais les contrecoups (électoraux, médiatiques, budgétaires), eux, sont immédiats.

        Le problème du tramway n’est pas seulement local. Il révèle une impuissance plus large de notre État à reprendre le contrôle sur ses grands projets, et à défendre l’intérêt public dans un système dominé par des intérêts privés bien organisés.

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    • Jeff M

      5 juin 2025 à 19 h 48

      C’est la raison pour laquelle du côté du fédéral, on ne veut délier les cordons de la bourse seulement que sur présentation de factures directement liées au tramway, donc pas à des travaux périphériques. C’est du moins ce qu’expliquait Yves Duclos en entrevue en réponse au gouvernement caquiste qui voulait l’argent tout de suite.
      Mais d’un autre côté, ce projet est tellement scruté sous toutes ses coutures par de multiples intervenants, les chances qu’une anomalie soie détectée en amont sont passablement plus grande que n’importe quel projet lambda.

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  2. PPDaoust

    6 juin 2025 à 00 h 13

    « les chances qu’une anomalie soie détectée en amont sont passablement plus grande que n’importe quel projet lambda. »

    Je pense qu’on commence collectivement à se réveiller. Je salues la mairesse de Longueuil qui a fait de brillantes sorties dernièrement.

    L’histoire du feu de circulation à 1M, du dos d’âne à 10 000$, et de l’usine de traitement des eaux 4X plus cher sont d’excellentes démonstrations, à une moindre échelle, d’une culture de gestion et d’entreprenariat complètement détachée des intérêts du contribuables ordinaires. Des liens sont à faire avec la SAAQ d’ailleurs.

    Pour ces plus petits projets d’ordre municipal, les villes s’y résignent. Elle sont des services de base à fournir et dont les citoyens ont absolument besoin. Les routes entre autres. La loi sur les cités et les villes les obligent.

    En ce sens, ne nous surprenons pas collectivement d’être scrupuleux à l’égard des grands projets.

    Beaucoup d’intervenants/citoyens savaient que le plat de bonbons est déjà très rempli. Nous sommes forcés de constater que d’autres se sont ajoutés au nombre dernièrement.

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  3. nietnietniet

    6 juin 2025 à 07 h 35

    Il me semble que quand le centre Videotron a été construit, tous les regards étaient tournés vers le chantier pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dépassements de coûts. De mémoire il n’y avait pas eu de dépassements significatifs. Bref, on est capables !

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  4. SL7215 Utilisateur de Québec Urbain

    6 juin 2025 à 11 h 31

    @ChatGPT4

    Vous parlez de crédibilité, mais vous faites l’éloge du  »tout à l’état” dans votre commentaire, ce qui est une vision erronnée de comment fonctionne les sociétés performantes et les incitatifs. Notre gouvernement provincial a justement réinvesti massivement dans la fonction publique (1) et nous en sommes maintenant au point de bascule.

    On se retrouve avec des déficits historiques (2) et un niveau d’endettement (3-4) qui ont atteint des records inédits. La réponse du gouvernement? Un manque flagrant de sérieux et d’introspection sur sa gestion (5) ce qui lui a valu une belle décote très méritée.

    Nos gouvernements doivent en gérer moins, mais être plus performant dans ce qu’ils entreprennent. On n’a jamais été autant à gauche et s’est le temps d’arrêter cette folie irresponsable qui mène à la dilapidation de notre richesse collective.

    Références:
    (1) https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2024-03-27/fonction-publique/un-etat-plus-gros-sous-legault.php#:~:text=Or, la fonction publique a,bond de 14,4 %.
    (2) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2150462/budget-quebec-girard-2025-2026
    (3) https://www.iedm.org/fr/compteur-de-la-dette-canadienne/`
    (4) https://economics.td.com/fr-quebec-budget
    (5) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2159045/caq-decote-quebec-legault

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  5. Jeff M

    6 juin 2025 à 18 h 06

    SL7215, vous parlez de sociétés performantes.

    Je ne suis pas prêt à dire que le fond du problème soit le secteur public. Dans bien des cas, nous avons déshabillé les ministères de leur expertise pour recourir en masse à des sociétés externes de consultant, privées, et souvent pas aussi neutre qu’on pourrait le croire, en proie à des intérêts commerciaux et/ou des liens un peu trop personnels. C’est ce qu’on a vu avec SAAQclic. Le privé a l’air fou dans cette histoire et les seuls qui regardaient les choses en face, ce sont des gens du public.

    Le véritable mécanisme qui fait pression pour de la performance, c’est la concurrence. Parfois elle peut s’introduire. C’est ce qu’on a vu par exemple dans le domaine spatial depuis une quinzaine d’année et ça fonctionne bien.
    D’autres fois, c’est moins évident. Il n’y a pas trop d’exemples heureux de privatisation dans la distribution électrique par exemple. Des structures sont souvent en partage forcé et par ricochet en sous investissement. Autrement dit, c’est un monopole naturel. Dans de tels cas, il n’y a pas d’avantages avérés à la privatisation. C’est même pire.

    Puis dans les transports… Il faudra parler à la fois des transports public et individuels, car la concurrence se fait entre modes. On ne construit pas deux autoroutes parallèles en se demandant laquelle sera la plus performante. Il y a un seul gestionnaire. Idem pour le transport public, pour la grande majorité des situations. Donc pas vraiment de concurrence à l’intérieur d’un mode. Mais le fait est que le mode individuel a été énormément subventionné dans les dernières décennies, beaucoup plus que le transport public, alors que c’est ce dernier qui revient beaucoup moins cher à la société.

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