Régis Labeaume
La Presse
Si j’étais dans la trentaine, ou même dans la quarantaine, je pesterais et haïrais les générations qui m’ont précédé. Ça donnerait les Y et les Z contre les X, et surtout les maudits baby-boomers. J’aurais le sentiment que ces derniers se sont servis, ont les fesses bien installées dans leur cabane, et n’ont rien prévu pour nous.
Ce choc générationnel est la conséquence d’une grande injustice : l’incapacité financière actuelle pour un très très grand nombre de jeunes et moins jeunes adultes d’acquérir un logis.
Pour beaucoup, ils réussissent en plus à se faire plumer avec des coûts de location qui tiennent presque de l’usure, et qui obligent certains à devenir des Tanguy, à retraiter sous le toit familial. Humiliant.
Au total, cela veut aussi dire l’impossibilité de commencer à se créer un patrimoine pour la suite du monde, de leur vie.
Ce problème a un nom : la rareté.
(…)
D’autant qu’il faut combattre les fonctionnaires québécois qui s’amusent depuis longtemps à empiler les règlements, à un point tel que la construction de logements, pour un investisseur et une ville, se transforme en parcours du combattant.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, une poignée de voisins peuvent facilement déclencher un référendum et tuer un projet d’habitation, parfois sous des représentations douteuses, alors qu’un gouvernement municipal s’est justement fait élire, dans l’intérêt général, avec l’engagement de densifier la ville à l’intérieur d’un périmètre d’urbanisation sur lequel il a consulté, et qu’il a adopté démocratiquement.
Mais évidemment, les conditions de celui-ci ne sont pas immuables, par exemple, le zonage peut et doit s’adapter et être modifié quand les conditions changent et l’exigent.
Un de ces exemples douteux : vous déboisez un secteur, identifié toujours dans ce périmètre d’urbanisation, et planifiez un quartier d’habitation. Vous construisez une première phase et des citoyens s’installent dans les premières rues. Lorsque débute la planification de la phase suivante, les premiers installés exigent que vous cessiez la construction et que vous ne touchiez pas à « leur » bois.
« C’est parce que l’année passée, mon chum, là où tu habites, c’était un bois, et y a d’autres humains qui cherchent à se loger, comprends-tu ça ! »
9 juin 2025 à 12 h 34
Ah ce Régis! Lui il l’a l’affaire, il sait tout, connaît tout.
Il a été maire pendant près d’une décennie, il était dans une position que peu de gens ont pour faire changer les choses. Il a été dans la machine, même son maître, il n’avait qu’à faire quelque chose. L’histoire retiendra ces mauvais coups, qui sont pas mal plus nombreux que les bons…le centre vidéotron (un éléphant blanc de 600M$ qui sert pour des shows de Shania Twain), le marché dans un coin ou il n’y a pas un chat (vous vous rappellex, ils prenaient des bus voyageurs pour une navette du centre ville au marché), le déménagement de l’Auberivière, le déménagement du poste de police… en banlieue, le mobilier urbain de St-Roch (1.5M$ pour quelques statues), Clotaire Rapaille, la révision du fonctionnement du déneigement (la ville de Québec était une référence pour son déneigement rapide, maintenant c’est un bordel à la »Montréalaise »), ….
Tu sais Régis, ce que les nouvelles générations vont surtout nous reprocher, c’est de ne pas lâcher. À la retraite »bonhomme », la vraie!
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9 juin 2025 à 13 h 11
@ Observateur Urbain
👉 ➕1
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9 juin 2025 à 13 h 54
Je n’ai jamais compris pourquoi on lui donnait une tribune… et qui le lis.
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9 juin 2025 à 19 h 46
À ma compréhension, les gens de Montréal pensent qu’il a été un bon maire.
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9 juin 2025 à 15 h 59
Le coût total de construction du Centre Vidéotron était de 370 millions de dollars. Il a été construit entre septembre 2012 et juin 2015.
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9 juin 2025 à 17 h 39
Ah ce Régis… Il vous dérange encore, même à la retraite? C’est dire à quel point il a marqué quelque chose. Parce qu’il faut quand même être sérieusement habité pour passer autant de temps à ressasser une liste de reproches comme un vieux disque rayé, sans jamais rien proposer, rien comprendre et surtout, sans jamais reconnaître ce qu’il a réussi.
Le Centre Vidéotron? Oui, un aréna moderne, remplaçant l’ancien devenu inadéquat, livré à un budget nettement inférieur à la moyenne, dans les temps, financé en partie par Québecor, et qui attire des artistes (Adele, Ed Sheeran, Justin Bieber, Rihanna, Muse, Céline Dion, Madonna et plus) que la ville ne pouvait pas accueillir avant. Mais non, dans votre monde rétréci, c’est juste des « shows de Shania Twain ». Ça en dit long sur votre biais.
Le marché? Ah oui, ce marché qu’on disait « mal placé », « mort-né », « trop loin ». Résultat : Il fonctionne. Ce n’est pas un échec, ni un éléphant blanc. C’est un marché moderne, bien géré, utile aux producteurs et apprécié des citoyens. Ce n’est pas non plus un miracle économique, certes, mais c’est un équipement structurant qui prend racine dans un écosystème en développement. Je sais, ça prend un petit peu de lucidité pour comprendre.
Le mobilier urbain pour revitaliser un quartier longtemps laissé à l’abandon — ce que vous appelez une « statue inutile », d’autres appellent ça de l’art public, de la dignité urbaine, un minimum de beauté dans un centre-ville qu’on a trop longtemps laisser aller.
Et puis Clotaire Rapaille. Toujours lui. C’est votre doudou préféré, hein? Une erreur (250k sur un budget d’1.2G), oui. Mais vous en faites un épouvantail pour balayer sous le tapis tout le reste : les investissements, la culture, la relance de la ville après des décennies de mollesse.
En fait, ce que vous reprochez à Labeaume, c’est qu’il a pris des décisions, agi, fait avancer les choses, parfois commis des erreurs, souvent corrigé, et transformé une ville que beaucoup considéraient comme « belle mais endormie ». Il a réveillé Québec.
Alors non, ce n’est pas lui qui devrait « prendre sa vraie retraite ». Ce sont ceux qui rêvent encore d’un Québec figé, qui n’ont rien foutu d’intéressant dans leur vie, mais qui aboient chaque fois que quelqu’un essaie. Le vrai boulet, ce n’est pas Régis. C’est l’obsession stérile pour le passé dont vous semblez être un porteur.
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9 juin 2025 à 16 h 14
Je le savais qu’on sortirait que le centre vidéotron coutait que 370M$…
On oublie vite des choses parfois…plein de frais ont été envoyés dans d’autres postes de dépenses et/ou organisme pour garder le coût »fantasmé » à 370M$. Des travaux routiers à la relocalisation du Salon de Jeux (payé par Loto-Québec) et j’en passe…une petite recherche sur le net et on tombe sur des articles: https://www.tvanouvelles.ca/2015/06/16/au-moins-450-m-dit-lopposition
Aussi, les frais de démolition du Colisée ne sont pas encore connus…on parle de plusieurs dizaines de millions. Et je parle même pas des 5-6 millions par année que la ville paie à Québecor. Sur 20 ans, ça fait pas mal de cash ça.
Désolé mais votre beau centre vidéotron a coûté pas mal plus que ce que St-Régis vous a fait croire. C’est ça la réalité, pas le 370M$ donnée par l’IA de Google.
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9 juin 2025 à 17 h 12
On entend souvent que le Centre Vidéotron a coûté bien plus que les 370 millions annoncés, sous prétexte qu’il a fallu refaire des routes, des stationnements, une place publique, et quelques infrastructures souterraines. Et alors? Depuis quand une ville modernise un secteur complet sans toucher à ce qui l’entoure?
Le vrai tour de force ici, ce n’est pas d’avoir construit un amphithéâtre sous le budget prévu, c’est de voir à quel point certains arrivent à faire passer des investissements municipaux — utiles et durables — pour des scandales comptables.
À les entendre, chaque mètre de trottoir réparé dans le quartier devient une preuve accablante de mauvaise foi gouvernementale. Pourtant, ce genre de travaux aurait été nécessaire tôt ou tard. Mais parce qu’ils ont été faits dans le cadre d’un projet ambitieux, on les additionne de façon opportuniste pour gonfler artificiellement la facture et nourrir une posture d’indignation facile.
Si on suit cette logique absurde, toutes les routes menant à un hôpital, les bretelles d’autoroute proches d’une école ou les conduites d’eau refaites à proximité d’un musée deviendraient subitement des « frais cachés » des ministères concernés. C’est intellectuellement malhonnête.
On peut — et on doit — discuter de priorités budgétaires. Mais ça suppose un minimum de rigueur. Brandir des chiffres pêle-mêle, sans distinguer entre le cœur du projet et les investissements périphériques, ce n’est pas faire preuve de vigilance citoyenne. C’est juste être contre pour être contre. Et ça, ce n’est pas une position politique : c’est une posture vide.
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10 juin 2025 à 12 h 10
Décidément, l’IA a besoin d’amélioration. Celle de Google manque plein de subtilités, et ChatGPT qui commente directement sur ce site (mais qui se cache sous ce nickname, est-ce une intelligence si supérieure qu’elle ne peut venir du lac?) divague complètement.
ChatGPT me prête des propos que je n’ai jamais mentionné, entre autre lorsqu’il fait référence à une statue inutile (je les trouve très belle les statues du projet de »mobilier urbain », c’est dommage qu’elle soit cachées et plus fonctionnelles…), et j’ai jamais dit qu’on ne devait pas faire les travaux autour du Centre. Ce que je dit c’est qu’il faut donner les vrais chiffres. Sans CV, plusieurs de ces travaux n’auraient été faits et ils doivent être inclus dans le coût du centre quand on est le moindrement honnête intellectuellement. Si votre voisin se construit une nouvelle maison, et ne compte pas le coût du stationnement, de l’aménagement paysager, de la démolition de la maison existante sur le site et la nouvelle statue de sa belle-mère, vous direz quoi? Qu’il sous-estime ces coûts? Rien à voir avec les méthodes comptables…c’est juste du GBS!
Et Régis me dérange pas, je dis juste qu’il ne passera pas à l’histoire, à son grand désaroi. Plus personne ne parle de lui à Québec. Sans La Presse (et comme beaucoup ici je me demande ce qu’il y trouve honnêtement), il serait complètement disparu du radar. Ce n’est pas comme Jean-Paul L’Allier, qui encore aujourd’hui, est vu comme un visionnaire. Je vais donne un petit collant à mettre dans son cahier au Petit Napoléon de la Grande-Allée, la gestion de la dette. À part ça, on passe au suivant.
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10 juin 2025 à 14 h 19
On connaît donc maintenant et parfaitement bien votre opinion sur l’auteur du texte. Qu’en est-il de vos pensées sur le contenu ? Ce serait intéressant de le savoir à notre avis. Merci
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11 juin 2025 à 12 h 34
Mon opinion sur le contenu limité de son texte d’opinion était dans mon premier commentaire…je résume: on n’a pas besoin de commentaires d’une personne qui a été au plus près de l’action et d’apporter des changements. Il reproche aux fonctionnaires d’avoir trop de règles à suivre ou aux gouvernements de ne pas avoir anticipé le problème…qu’a-t-il fait lui pour changer les processus d’approbation des permis? Pour planifier les logements nécessaire et s’assurer qu’il mettait tout en place pour encourager à les bâtir? Le »pas dans ma cour », quelle actions concrètes il a implanté pour réduire ce sentiment? Son texte, c’est du chialage que monsieur tout le monde peut faire. Mais, c’est une insulte que ça vienne de quelqu’un qui a été aussi près de l’action, et qui surtout, devrait avoir une meilleure connaissance de tous les enjeux et de leur répercussions. La crise de logement est un sujet complexe avec plusieurs causes et solutions. Il n’a apporte rien d’éclairant, que du remplissage car il n’avait pas de sujet pour son deadline. Ce sera mon dernier commentaire sur son texte, il n’en vaut pas la peine.
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10 juin 2025 à 15 h 39
🟢 Extrait : « Ce n’est pas comme Jean-Paul L’Allier, qui encore aujourd’hui, est vu comme un visionnaire. »
✳️👉 ➕1
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10 juin 2025 à 21 h 39
Ces deux hommes incarnent deux temps nécessaires : L’Allier, le semeur patient à l’origine du renouveau ; Labeaume, le bulldozer qui dégage les obstacles et fait avancer la ville à toute vitesse, lui donnant une nouvelle confiance, lui enlevant certains complexes même.
Québec leur doit à tous les deux, car sans l’un, l’autre n’aurait pas pu agir aussi fort. Mais c’est bien Labeaume qui a donné à Québec ce réveil vibrant et audacieux que beaucoup attendaient. Il a été un maire direct, avec de mauvais côtés, oui, mais toujours tourné vers l’efficacité et le concret.
Plutôt que d’utiliser la nuance, on tombe dans les appellation de « Bonhomme, Petit Napoléon ». Des piques creuses qui ne reflètent ni la réalité ni la complexité du personnage, qui ne convainc personne et qui finit surtout par décrédibiliser celui qui les lance.
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11 juin 2025 à 12 h 21
Je vous suis pas là…pour vous Régis est un génie car il a »bulldozé », et vous me reprochez l’usage de gentil qualificatif pour votre Régis…peut-être que vous allez plus apprécié que j’utilise les qualificatifs qu’il (Régis) donnait aux autres…des »Pas de Génies », des »Sans Talents », sa façon de parler de Geneviève Guilbeault,… alouette…il y en a tellement.
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