Source: François Bourque, Le Soleil, 15 janvier 2009.
(…) Sainte-Foy n’a rien d’un centre-ville, pensons-nous.
Sauf que toutes les définitions du mot centre-ville se rejoignent : c’est le quartier où sont concentrés les commerces et les principaux centres d’activité.
Un lieu qui attire, donc. Et ici, les chiffres ne trompent pas : le boulevard Laurier est le principal pôle «origine-destination» des enquêtes du RTC et du ministère des Transports.
Près de 37 000 déplacements par jour vers Laurier, entre Robert-Bourassa et la route de l’Église; plus que vers la colline parlementaire (32 000).
Si on y ajoute l’Université Laval (31 000 déplacements par jour), il n’y a plus de comparaison possible. À titre indicatif, le Nouvo Saint-Roch n’en génère que 13 300.
Le boulevard Laurier accueille aussi plusieurs des plus importants chantiers dans la région, avec l’agrandissement de Place Ste-Foy et l’érection de trois nouvelles tours à bureaux au coin de la route de l’Église; plusieurs autres projets en gestation seront peut-être ralentis par la crise économique, mais reviendront tôt ou tard.
Loin de s’apaiser, la pression sur les secteurs résidentiels voisins va s’accroître. (…)
La vraie question devrait être : quelle sorte de développement souhaitons-nous pour le nouveau centre-ville du boulevard Laurier?
Voulons-nous continuer à le développer comme une banlieue, autour des besoins de l’automobile? (…)
La suite. Aussi, entre autres billets: Boulevard Laurier: les tours se multiplient, les craintes aussi.