Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le lac Saint-Charles de plus en plus pollué

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 août 2006 5 commentaires

Source: Radio-Canada Québec, 31 août 2006

Le conseiller de Lac-Saint-Charles, Jacques Teasdale, lance un SOS. Selon lui, la qualité de l’eau du lac Saint-Charles est sérieusement compromise par des résidents pollueurs. Le président de l’Association de protection du lac Saint-Charles, François Morneau, constate que des résidents coupent les arbres qui bordent le lac et construisent des quais en pierre, ce qui menace la qualité de l’eau du lac.

Selon le conseiller Teasdale, les pollueurs agissent au su et au vu de la Ville en toute impunité. « La personne qui est là, qui verse un dix roues de sable dans le lac pour se faire un quai, elle va continuer à le faire parce que personne ne va aller le voir et personne ne va le mettre à l’amende. »

Selon Jacques Teasdale, les plaintes s’accumulent à la Ville de Québec, mais faute de personnel, elles demeurent sans réponses. Il n’y a que quatre employés au service de l’aménagement de l’arrondissement, alors qu’ils devraient être douze selon le conseiller.

La mairesse de Québec, Andrée Boucher, se dit préoccupée par la situation, mais admet du même souffle qu’il est difficile d’intervenir parce que les règlements des anciennes villes ne sont pas encore harmonisés et qu’il y a un problème d’effectifs.

Voir aussi : Arrondissement Haute-St-Charles, Environnement.


5 commentaires

  1. Daniel Chouinard

    1er septembre 2006 à 10 h 19

    Selon le reportage:

    La mairesse de Québec, Andrée Boucher, se dit préoccupée par la situation, mais admet du même souffle qu’il est difficile d’intervenir parce que les règlements des anciennes villes ne sont pas encore harmonisés et qu’il y a un problème d’effectifs.

    Mon point de vue, c’est qu’elle invoque des tecnnicalités administratives quand ça fait son affaire, pour éviter d’intervenir rapidement. Il me semble que devant une telle situation, elle devrait agir le plus tôt possible, au lieu de parler pour rien dire. Après tout, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une des principales sources d’eau potable de la ville de Québec.

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  2. Sébastien

    12 septembre 2006 à 17 h 21

    Je te garantie que, pour une fois, la mairesse a visé dans le mille.

    Oui les anciens règlements sont désuets,

    oui il y a un sérieux problème d’effectifs à l’Arrondissement de La Haute-Saint-Charles…

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  3. Jean Gauvin

    23 octobre 2006 à 18 h 42

    Autopsie d’un lac
    J’ai probablement fait mes premiers pas aux abords du lac St Charles. Mon père y avait alors acquis un terrain pour la faramineuse somme de $300.00 dollars à la fin des années quarante et construit notre chalet d’été puis par la suite fait construire une maison qui allait devenir notre principale résidence au début des années soixante-dix.
    J’ai donc été témoin du vieillissement du lac depuis une cinquantaine d’années, vieillissement qui avait déjà commencé beaucoup plus tôt. Pour être objectif, disons qu’une partie des abords du lac a été déboisée par les agriculteurs au début du siècle. Puis en 1934 un premier barrage élevant le niveau du lac de 1,5 mètres fut construit par la ville de Québec. Le lit du lac St Charles et ses berges sont instables, mélange de sable et d’argile. Pour quiconque connaît ce bassin, il est un restant de la mer de Champlain (on y a trouvé des coquillages marins lors de l’excavation pour la construction de la maison). Donc le barrage fut le deuxième coup dur porté au lac. À cause de l’instabilité des berges inondées, des tonnes de sable argileux remplis de matières organiques s’est diluées avec les eaux du lac, puis en a recouvert les fonds ainsi que toutes les frayères. J’ai été témoin de la perte de quelques mètres des berges quand j’avais entre l’âge de cinq et quinze ans. Certains riverains alors se faisaient des remparts de béton, de bois ou de pierres pour stopper l’érosion. Puis durant les années cinquante et soixante de plus en plus de vacanciers peuplèrent la rive Est du lac, et avec ces chalets, déferlèrent les plaisanciers (à qui possèderait le plus gros moteur sur son embarcation). L’érosion des berges par l’effet des vagues jusqu’alors limité par la force du vent, sa direction et la distance à parcourir sur sa surface, fut complètement perturbée par la puissance et l’anarchie des vagues engendrées par les embarcations à moteur, de plus les gaz d’échappement de ces embarcations allaient directement dans le lac (Pourquoi les moteurs de bateau n’ont pas de silencieux? Réponse: parce que le tuyau d’échappement des gaz est sous l’eau et que c’est l’eau qui étouffe le bruit.). Je me rappelle une époque où les patrouilles de surveillance contre la baignade se faisaient en bateau hors-bord, parce qu’il était et est toujours interdit de se baigner au lac St Charles.
    Puis au début des années soixante-dix, interdiction pour tout véhicules moteur sur le lac. Cela incluait non seulement les embarcations motorisées, mais aussi la motoneige, les motos les autos, les camions et même les hydravions.( J’ai appris qu’il sagissait d’une interprétation de la loi et qu’ en fait, à l’heure actuelle seule les embarcations à moteurs restent interdites sur le lac.) Il était temps car la surface gelée du lac était devenu un vrai Daytona les fins de semaines d’hiver. Mais le mal s’était déjà incrusté. En effet l’explosion du développement des banlieux vers le nord avec la construction de l’autoroute Laurentienne jusqu’à Notre Dame des Laurentides allait permettre l’installation résidentielle de centaines de nouveaux riverains au lac St Charles, avec tout ce que cela implique, dont les pelouses impeccables bien tondues jusqu’aux limites des rives, utilisation d’engrais et de pesticides, installations de fausses septiques plus ou moins efficaces et ce non seulement aux abords du lac mais dans tout le bassin versant (incluant le lac Delage et Stoneham). À ma connaissance la dernière truite a du être capturé au début des années soixante-dix.
    Lorsque dans une société de libre entreprise on laisse l’argent décider de tout, on perd le contrôle sur le développement de notre environnement. On a dernièrement laissé se construire à quelques centaines de mètres du marais du sud, dans la partie des basses terres le long de la grande ligne un beau complexe d’habitation de luxe incluant un magnifique terrain de golf avec lacs artificiels. Toute cette partie des basses terres qui autrefois faisait office d’éponge et de filtre naturel des eaux, en plus de ne plus remplir son rôle protecteur, rejette sans cesse les surplus d’engrais et de pesticides nécessaires à l’entretien de ce développement anarchique et contre nature.
    En conclusion, je suis très pessimiste quant à l’avenir du lac. Mes humbles observations corroborés par les scientifiques qui ont pu étudier l’évolution de l’ écosystème de ce lac font ressortir de toute évidence la détérioration de la qualité de l’eau, appauvrissement en oxygène, augmentation de l’azote et du phosphore, disparition d’espèces fragiles comme la truite mouchetée et la grenouille léopard (pour ne citer que ces deux espèces) augmentation de la quantité d’algues et de plantes aquatiques bref, une diminution de la biodiversité au détriment d’espèces résistantes tel l’algue bleu. J’ai perdu espoir de voir revenir la truite dans le lac et suis très septique quant à la possibilité de boire l’eau du lac sans la traiter comme nous le faisions dans les années soixante à l’époque du chalet…J’y ai cru lors des premiers balbutiements d’un organisme qui naissait de la volonté des citoyens soucieux de la qualité de l’environnement. L’APEL qui devait servir de chien de garde, en qui plusieurs citoyens avaient investi le mandat de protéger cet héritage s’est tout à coup écarté de ce mandat prétextant que la conservation passait par l’utilisation…? Philosophie des années quatre-vingt où l’on prônait que tout ce qui n’était pas exploitable ne méritait pas de survivre. L’APEL a donc développé les sentiers des marais du nord en collaboration avec canard illimitée. Ils ont aménagé un beau stationnement sur le bord de la rivière des Hurons (après ça ils nous demande de reboiser les rives du lac). Puis Ils ont laissé faire un illuminé amateur de pêche sportive qui a introduit le brochet dans le lac sans se poser de questions sur l’impact de ce nouveau venu (heureusement j’ai appris que ce sympathique poisson ne pouvait pas s’y reproduire). Bravo! Alors pourquoi ne pas réintroduire les embarcations moteurs, puisqu’ aucune autre utilisation du lac ne sera possible…?

    Jean Gauvin
    Québec
    23 oct. 06

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  4. katkoff

    26 janvier 2007 à 19 h 26

    bonjour Mr gauvin et meilleur voeux de France .en trainant sur le site d’un agent immobilier qui propose des maisons,au lac st charles,et voulant en savoir plus sur la région je suis tombé sur votre chronique et suis très touché de ce qui arrive a votre lac,et ne peut vous souhaiter qu’il y ait une réel prise de conscience des élus pour qu’ils puissent offrir ce dont de la nature a leurs enfants.bon courage et tout mon soutient .
    Michel .

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  5. quelle confession M Gauvin

    10 mars 2008 à 18 h 48

    je fais une maîtrise sur ce lac et je me rends compte de ce que un organisme (juste pour sa survie) peut incorporer des activités qui compremettent la qualité du lac qu’ils sont sensées protégées.
    Ce texte, nous amène ( personne sensible dont le sens n’est pas juste guidé par l’argent) à reflechir et j’espère que toutes les personnes qui ont un lien directe avec lac vont se revolter et essayer de renverser la vapeur.
    BIG

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