Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Urbanisme: Les zones franches

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 décembre 2011 36 commentaires

Lisa-Marie Gervais
Le Devoir

(…) Dans sa forme actuelle, le projet de loi sur l’aménagement durable du territoire et de l’urbanisme donnerait aux villes un nouvel outil, les «zones franches», qui leur permettrait de contourner le processus référendaire pour faire adopter un changement de zonage. (…) «À l’issue de la commission parlementaire, on m’avait dit que j’avais l’oreille du ministre. Mais j’ai su par la suite qu’il n’avait pas encore tranché parce que le maire Labeaume avait fait des pressions pour avoir des zones franches. C’est bien sûr, l’arrondissement de Québec est traversé de zones historiques. Il ne veut pas toujours être en train de faire des référendums», a-t-il souligné.

La suite

Québec veut densifier sans connsultation populaire Stéphanie Martin (Le Soleil)

Le vice-président du comité exécutif et responsable de l’aménagement du territoire à la Ville de Québec, François Picard, a déjà une bonne idée de ce qu’il compte faire de cette nouvelle possibilité. En entrevue au Soleil, il a énuméré les endroits où la Ville aimerait voir apparaître des zones franches. «Le long des axes majeurs de transport en commun, dans les zones où passera éventuellement le tramway et dans les zones où on veut densifier.»

Cela concerne donc plusieurs artères importantes de la ville. François Picard cite spontanément René-Lévesque, mais aussi le boulevard Laurier, le boulevard Charest, les rues de la Couronne et Dorchester, le boulevard Henri-Bourassa et les rues du quartier Saint-Roch. Les banlieues comme Charlesbourg et Beauport ne seront pas en reste. «Ce sera partout sur le territoire, là où on veut densifier», spécifie M. Picard. Le Vieux-Québec, par contre, n’est pas visé. »

Création de zones franches: une disposition pour «reprendre le contrôle» Stéphanie Martin (Le Soleil)

Le référendum concernant le projet de l’îlot Irving, sur la rue Saint-Jean, ne sera pas affecté par le dépôt du projet de loi autorisant la création de zones affranchies du processus référendaire, a confirmé hier le vice-président du comité exécutif de la Ville, François Picard. «Pour l’instant, on continue. Le processus est amorcé et on va le poursuivre.»

Aménagement urbain – Le citoyen hors jeu Josée Boileau (Le Devoir)

Le projet de loi qui modifierait également la Charte de la Ville de Québec.

(Article 82). Le plan d’urbanisme peut délimiter toute partie du territoire de la municipalité que le conseil juge devoir prioritairement faire l’objet de rénovation urbaine, de réhabilitation ou de densification, qu’il définit en tant que zone franche d’approbation référendaire et à l’intérieur de laquelle aucune modification réglementaire ne sera sujette à l’approbation référendaire.
Il définit des orientations, des objectifs, des stratégies et des cibles spécifiques
à cette fin.

Un billet précédent

Voir aussi : Architecture urbaine, Publications & ressources Internet, Québec La cité.


36 commentaires

  1. Raymonde

    29 décembre 2011 à 14 h 18

    « le maire Labeaume avait fait des pressions pour avoir des zones franches. C’est bien sûr, l’arrondissement de Québec est traversé de zones historiques. Il ne veut pas toujours être en train de faire des référendums», a-t-il souligné. Encore lui et ses allures de Napoléon. Mais c’est justement parce qu’il est à la tête de la ville qu’il nous faut des consultations si on veut que tout en progressant, certaines zones soient conservés. Il n’hésiterait pas à perdre le privilége de Québec d’être au patrimoine mondial pour en faire un vaste terrain de sport de compétition. Il faudrait bien le contenir un jour.

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  2. Réal Utilisateur de Québec Urbain

    29 décembre 2011 à 15 h 28

    Québec, ville ouverte aux promoteurs, ce n’est pas suffisant. Voilà maintenant Québec, ville franche !
    À quel quartier de la ville veut-on s’attaquer pour le défigurer, sans que les citoyens n’aient leur mot à dire, avec les coudées franches pour faire n’importe quoi, pourvu que les taxes rentrent, ne serait-ce que pour pouvoir payer la dette qui grossit à vue d’oeil depuis la nouvelle administration.

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  3. Sébastien

    29 décembre 2011 à 20 h 50

    La nouvelle loi ne projette aucunement d’éliminer les consultations publiques ! Au contraire le processus est resserré et en plus les villes devront obligatoirement se doter d’une politique de gestion de leur consultation publique.

    L’outil référendaire par contre doit absolument avoir moins de mordant, parce que trop souvent ce ne sont que des opposants à tout vent qui s’en servent, dixit le cas de l’îlot Irving. Autre exemple concret : si la Ville n’avait pas eu son mécanisme pour passer outre l’approbation référendaire, la Cité Verte n’aurait jamais levé de terre… Dans sa forme actuelle les référendums c’est de donner un pouvoir démesuré à une poignée de citoyens au détriment de l’ensemble de la collectivité.

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    • Réal Utilisateur de Québec Urbain

      30 décembre 2011 à 14 h 29

       » L’outil référendaire par contre doit absolument avoir moins de mordant … »

      Moins de mordant ? Dans ces zones franches, qu’on peut instaurer n’importe où, n’importe quand et pour n’importe lequel motif, à la discrétion de l’administration municipale, AUCUNE possibilité de référendum !
      Tout est ouvert à tout vent au premier promoteur venu s’il sait jouer les bonnes cartes et au diable les préoccupations et les intérêts légitimes des citoyens pour leur environnement.

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  4. Florian

    30 décembre 2011 à 00 h 58

    bon argumentaire, encore fusse-t-il qu’on considère la Cité Verte comme souhaitable (dans sa forme actuelle)…

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  5. Emanuel

    30 décembre 2011 à 10 h 47

    J’avoue être particulièrement inquiet lorsque M. Picard évoque une zone franche de 400 ou 500 mètres au pourtour des artères visées. Dans le cas de René-Lévesque, cela ne revient-il pas à faire de Montcalm et Saint-Jean-Baptiste des zones franches dans leur quasi-totalité ?

    Je me questionne également sur la valeur du règlement de zonage, si la ville peut le modifier trop facilement entre deux refontes. Après tout, pourquoi se donner la peine d’élaborer un bon règlement de zonage s’il peut être modifié à la guise du Conseil ? Cela me paraît être un pas de plus dans une généralisation de l’improvisation en matière d’urbanisme…

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  6. Emanuel

    30 décembre 2011 à 10 h 55

    Lorsque M. Picard suggère d’étendre la zone franche jusqu’à 500 mètres des artères visées, cela ne revient-il pas à inclure la quasi-totalité de certains quartiers dans ces zones.

    Également, je me questionne sur l’impact délétère que ces zones pourront avoir sur la préparation des règlements de zonages. En effet, pourquoi se donner la peine de mener une réflexion approfondie si l’on sait pouvoir changer le règlement de zonage bien avant sa refonte ?

    Je pense donc qu’une telle mesure devra être grandement encadrée, sans quoi elle pavera la voie à une généralisation de l’improvisation en matière d’urbanisme.

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  7. griffon

    30 décembre 2011 à 11 h 05

    Avec Labeaume la démocratie recule encore et toujours.

    On réduit la représentation à l’Hôtel de Ville.

    Maintenant on enlève des droits à certains groupes de citoyens ….au risque de bulldozer leur vie.

    Une ville a deux vitesse avec des citoyens dépouillés de leurs droits dans des zones ou ce sera le free for all pour les promoteurs.

    C’est indigne.

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  8. François Magellan

    30 décembre 2011 à 12 h 15

    les coudées franches à l’hôtel de ville, cela signifierait-il que nous sommes dirigées par des despotes éclairés ?

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  9. Jeff M

    30 décembre 2011 à 15 h 58

    Le mécanisme actuel du référendum est innaceptable et a plus à voir avec une « démocratie qui m’arrange » qu’un réel intérêt du bien commun. Les exemples abondent. On parle de l’îlot Irving ces temps ci avec sa portion de logement sociaux qui disparaîtrait. Je me rappel aussi d’une résidence pour personnes agées défavorisées sur René Lévesque qui n’a pu s’aggrandir.

    Il faudrait tout de même certaines balises. Mais personellement, je me réjouis que la cage se fasse brasser sur l’arène politique.

    Si une telle zone franche existait sur René Lévesque, je serais ouvert à ce que le tramway projeté traverse la ville sur le même boulevard.

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    • griffon

      30 décembre 2011 à 17 h 22

      vous préférez une ville qui musèle tout débat???

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        30 décembre 2011 à 17 h 41

        Avant les fusions (2002), selon ce que j’en sais, « le référendum » n’existait pas dans le territoire couvert par l’ancienne ville de Québec. Est-ce que cette absence a eu des conséquences funestes ? Entre l’option du « référendum » dont on a un exemple parfait avec l’îlot Irving, et la consultation des citoyens, il y a une marge à examiner. Évidemment, pour avoir assisté à plusieurs séances de « consultation », on peut se demander raisonnablement si l’exercice est si utile qu’on veut bien le prétendre. Le débat n’est pas alors muselé. Il n’a pas lieu, tout simplement, les gens assis en avant se prêtant davantage à un exercice pour sauver les apparences. Quant aux consultations par le biais d’internet, il me faudrait bien savoir un jour si les propos alors expédiés ont eu une oreille attentive.

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      • Jeff M

        30 décembre 2011 à 18 h 30

        Il n’est pas question ici de faire ou ne pas faire un débat. Il est question ici d’un rapport de force qui, selon le point de vue que je défends, doit être rééquilibré.

        Une opposition organisée contre un projet en particulier, s’il réussit à rallier beaucoup d’appuis, réussit à se faire parler de lui et peut jouer le jeu du « fait pas ça sinon tu perds x nombres de votes aux prochaines élections ». Ce mécanisme ne garantit pas une victoire même en cas de forte mobilisation, mais viendrait filtrer les causes moyennement appuyées.

        Je ne crois pas que quelques centaines d’individus devraient avoir un contrôle fort sur leur environnement immédiat lorsqu’il s’agit de secteurs déjà fortement urbanisés. Lorsqu’en plus on endosse les principes de densification et de développement durable qui nécessitent des transformations importantes de notre environnement physique, on doit se questionner sur notre propension à refuser que ça se passe dans notre cours.

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    • Réal Utilisateur de Québec Urbain

      30 décembre 2011 à 17 h 45

       » une « démocratie qui m’arrange » qu’un réel intérêt du bien commun. Les exemples abondent … »

      Je crois que cette définition s’applique tout à fait avec les visées des promoteurs-constructeurs: les zones franches les arrangeront très bien et ce n’est pas de leur part un réel intérêt du bien commun mais de leur bien particulier.

      Mais bon, chacun sa vision de la démocratie …

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      • Jeff M

        30 décembre 2011 à 18 h 53

        Vous semblez mal à l’aise vis à vis les promoteurs-contructeurs qui prennent profit dans leurs activités. Or, empêcher des constructions viens créer une rareté sur le marché, ce qui fait l’affaire surtout de ceux qui possèdent un parc immobilier locatif et crée peu de pouvoir de négociation chez les locataires, résidentiels ou commerciaux. Sinon, on peut aussi autoriser l’expansion de la banlieue jusqu’à faire du dézonage agricole et risquer une contamination au phosphate des cours d’eau. On peut imaginer toute sorte de scénarios, il y a toujours des gagnants et des perdants qui ont peu de chose à voir avec une dichotomie manichéenne des méchants capitalistes contre les pauvres prolétaires.

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    • Léonce Naud

      30 décembre 2011 à 19 h 38

      Ô amour subit des logements sociaux…!

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  10. François P.

    30 décembre 2011 à 20 h 38

    Encore une fois, M. Labeaume a le dos large. Comme M. Gobeil l’a exprimé, il n’y avait pas de référendum dans l’ancienne ville de Québec sous M. L’Allier et même avant. L’abolition des référendums, c’est même M. L’Allier qui nous le propose, en conservant le modèle de consultation publique qu’il a mis en place et que nous conserverons bien évidemment. On n’a donc rien inventé. Et les chialeux continuent de chialer.

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  11. Louis Lemire

    30 décembre 2011 à 22 h 25

    Quand M. Picard évoque une zone franche pouvant jusqu’à 500 mètres de part et d’autre des artères identifiées, ça revient à soustraire un kilomètre en tout… À la rigueur, la ville pourrait exclure une très grande partie du territoire en désignant toutes les artères où circulent les autobus (les principales voies de circulation)…
    Ouvrez Google Maps sur Québec et imaginez que chaque artère (identifiée en jaune) mesure un kilomètre de largeur et vous aurez le portrait d’un ville presque toute affranchie.
    Par exemple, à partir de Henri Bourassa, ça donne une bande de terrain qui va de l’Avenue Bardy jusqu’à la 4ieme Avenue. Si on ajoute la Première Avenue à la liste des artères affranchissables, ça donne un zone qui va de l’Avenue du Colisée jusqu’à Bardy…
    Faites l’exercice à la grandeur de la ville et vous verrez… L’Ormière, Hamel, 4-Bourgeois, Chemin Ste-Foy, Chemin St-Louis, Louis XIV, Avenue Lapierre, De la Colline, Boulevard Raymond… etc.
    Cette loi octroie un chèque en blanc, à cet homme qui considére, comme une consultation, les monologues qu’il tient dans ses séances dites d’information.

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  12. Florian

    31 décembre 2011 à 05 h 17

    La ville de Québec est rongée par le syndrome du NIMBY… Ce genre de changement important pourrait donc enrayer cette stupide propension des habitants à toujours chialer contre tel ou tel projet.
    En espérant juste que les urbanistes de la ville contrôlent ce qui se passera dans ces zones (comme on le fait partout ailleurs dans le monde, notamment dans les pays les plus démocratiques)… De plus comme Jeff l’a souligné, la compétition entre promoteurs permettrait de faire baisser les prix du marché.

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  13. Pierre Bouchard

    31 décembre 2011 à 19 h 10

    Pour une ville et capitale comme Québec qui défend un patrimoine historique public principalement dans le quartier historique et aussi privé chez des citoyens qui veulent protéger également leurs maisons anciennes ce projet de zone franche semble être un passeport pour tous les promoteurs du monde afin de renflouer par des taxes nouvelles par de nouveaux condos le budget de la ville étranglée par le projet du nouveau Colisée.

    À première vue donc, l’administration Labeaume au nom du Colisée risque à Québec de jeter le (bébé avec l’eau du bain) de l’équilibre urbain et du patrimoine au nom d’un long règne pour le maire par la promesse du retour des Nordiques. Une ville qui ne s’occupe plus que d’un dossier ou projet c’est l’incurie, le chaos encouragé au nom d’une seule obsession. Et là c’est le maire Labeaume qui aura le dernier mot sur le sort de l’église Saint-Coeur de Marie parce que le citoyen parasite les enjeux selon bon nombre de notables qui gouvernent Québec dont son premier magistrat?

    Dans les années 70, Québec la capitale s’est enlaidie par la complicité du gouvernement provincial libéral d’alors et de la mairie par l’urgence de développer de nouveaux bâtiments gouvernementaux.

    En quoi, cette histoire doit se répéter aujourd’hui.

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  14. François P.

    1er janvier 2012 à 09 h 03

    L’amphithéâtre a le dos large aussi…Québec, ville de un dossier! C’est n’importe quoi. Ce n’est vraiment pas connaître ce qui se fait en planification urbaine à la ville actuellement. Et le projet à Saint-Coeur-de-Marie, c’est non. Est-ce assez clair!

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    • Pierre Bouchard

      2 janvier 2012 à 20 h 32

      Le Colisée c’est le dossier qui a fait parler de la ville de Québec dans les reste du Québec.

      Alors, c’est pas nécessaire d’utiliser ce ton! Le Colisée c’est une affaire de 400 millions tout de même et le privé se contentera d’en récolter essentiellement les profits. Personne n’a entendu parler du maire Labeaume comme d’un maire préoccupé par la ville existante avant de penser à des projets. Le mépris n’en vaut pas la peine. Certains ici s’intéressent surtout à la ville historique, chacun sa passion urbaine point barre!

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  15. Jean François Côté

    1er janvier 2012 à 10 h 05

    Si ces zones franches ont pour effet de évidemment densifier dans le but du futur tramway ,je suis entièrement d’accord.

    Je crois que ça va régler le syndrome du pas dans ma cour. Le plus bel exemple nous le vivons présentement avec l’ilot Irving.

    Un très beau projet avec logements sociaux en lieu et place d’un trou à rats et on exige un référendum !… C’est complètement fou….

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    • Léonce Naud

      1er janvier 2012 à 13 h 51

      @ J.-F. Côté – Vous avez entièrement raison. En fait, c’est tout le quartier Saint-Jean Baptiste qui n’est rien d’autre qu’un ramassis de vieilles cabanes. En se débarrassant de tout ce fatras urbain moisi et empousiéré, il y aurait assez de place pour une vingtaine de blocs de dix étages de haut, bien neufs et bien propres. Comme vous le dites, le projet à l’îlot Irving est « très beau ». Construisons donc vingt projets semblables en lieu et place de tout ce quartier vétuste et le résultat ne pourra être que vingt fois plus beau ! ; )

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  16. Georges Antoine

    1er janvier 2012 à 13 h 25

    Enfin! C’est ce qu’il nous fallait! J’en ai assez de toujours voir les mêmes nimbys coucircuiter la démocratie en exploitant les faiblesses d’un système référendaire à petite échelle. C’est aussi drôle de lire les apôtres de l’apocalypse qui annoncent toutes sortes de catastrophes urbaines… Allez vous coucher.

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  17. François Magellan

    1er janvier 2012 à 14 h 38

    Il faut tout de même admettre que cette idée des zones franches présuppose qu’à la ville de Québec, on saura faire la différence entre un projet ayant une portée d’intérêt général, versus un intérêt particulier. Dans le cas de l’îlot irving, le fait qu’il y a des logements sociaux-coopérative-appelez-les comme vous voulez, du moins que s’y trouve une portée sociale, là, l’intérêt collectif pourrait prévaloir. Autrement, comme M. Picard a émis l’hypothèse du 400 à 500 m (on en arrive presque à couvrir un quartier…), par-delà une zone franche pourrait s’étendre à proximité « d’un axe majeur de transport en commun », pourrait-on établir des zones tampon pour protéger un intérêt collectif ? Suffira-t-il à un promoteur d’arriver avec un projet de condominium d’une quinzaine d’unités dans un milieu unifamilial, des maisons de ville, sur une rue perpendiculaire à René Lévesque et chemin Sainte-Foy, par exemple, pour que son projet soit accepté, simplement parce qu’il y a plus d’unités ? Pourtant, c’est l’une des dynamiques intéressantes dans Saint-Sacrement ou dans le quartier Montcalm, que des familles puissent trouver un tel milieu en ville, au lieu de la banlieue et de la périphérie, que les enfants fréquentent les écoles primaires et secondaires, profitent de la présence du transport en commun notamment… Je considère que c’est aussi l’intérêt de la collectivité de conserver cette mixité.
    Idem de la volonté de la ville de Québec qu’il y ait plus de constructions le long du chemin Saint-Louis, là où les pressions sont énormes. Et je parle bien le long de l’axe. Car ce n’est pas ce que veulent les promoteurs. Ils veulent s’en éloigner, s’approcher le plus près possible de la falaise et de la vue sur le fleuve Saint-Laurent. Pourtant, n’est-ce pas une volonté de la ville de réduire la marge de recul par rapport aux axes de transport ? Il me semble que conserver une grande partie de la superficie des terrains pour la collectivité, y aménager des parcs, des promenades, etc.
    c’est privilégier l’intérêt collectif au lieu de l’intérêt privé.
    De là l’intérêt de se pencher sur la création des zones tampons…
    Finalement, quant à la consultation en amont, par expérience, je sais très bien que le processus de consultation établit des objectifs clairs, des objets sur lesquels on se prononce, que l’on peut piper les dés d’avance, surtout si on fait disparaître l’hypothèque des référendums…

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  18. Jean François Côté

    1er janvier 2012 à 22 h 56

    Léonce Naud

    Je parlais comme trou à rats de l’ilôt Irving .En tout cas je préfère vous le préciser.

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  19. Léonce Naud

    2 janvier 2012 à 09 h 24

    Ah ! À la bonne heure ! Voici le rat qui arrive en renfort. Ô mammifère mythique, annonciateur de bétonneuses. J’attendais cette brave bête et voici qu’elle pointe son nez. Le rat justificateur, dont il suffit de prononcer tout haut le nom pour que devienne désirable le bétonnage insensé d’une rivière urbaine, le remplissage contre productif d’un bassin maritime historique, l’élimination aveugle d’un éventuel modeste square (pour lequel on aurait réservé une partie du site Irving, préservant du même coup la perspective visuelle de l’avenue Turnbull), au profit d’un bloc immobilier surdimensionné.

    À noter: sur place, on voit souvent des chats mais pas de rats.

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  20. Sébastien

    2 janvier 2012 à 15 h 38

    Pour faire plus simple et probablement plus acceptable, la Ville aurait pu aussi demander au gouvernement de modifier l’article 74.4 de sa charte afin d’abaisser le seuil minimal de 25 000 m² à, je ne sais pas, disons 10 000 m² pour ainsi exclure certains projets d’habitation de l’approbation référendaire.

    mes deux cennes…

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  21. Martin

    3 janvier 2012 à 14 h 29

    Peu importe si elles sont franches ou non, La ville de Québec définit ses propres zones pour densifier agressivement en utilisant l’article 74.4 de la charte de la ville. Le quartier Maria-Goretti en est une victime. Ce quartier de maisons unifamiliales subira l’érection d’un complexe de 172 condos. Cet édifice de 4 à 6 étages sera situé devant l’école primaire du quartier. La ville se vante de consulter? Je vous invite à lire le rapport de la dernière assemblée de consultation. 135 personnes étaients présentes.

    http://mariagoretti.e-monsite.com/pages/17-11-2011-rapport-de-l-assemblee-publique-de-consultation-tenue-le-2-11-2011.html

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  22. Manu

    4 janvier 2012 à 11 h 01

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  23. Manu

    4 janvier 2012 à 11 h 20

    Visiblement, cetains n’ont pas compris l’essence des zones franches… Il ne s’agit pas de délimiter des zones qu’on pourra raser et remplacer par autre chose. Il ne s’agit pas non plus de zones où on laissera libre cours à des promoteurs pour faire ce qu’ils voudront bien faire.

    Non, il s’agit d’une mesure (de gauche d’ailleurs, privégiant des besoins collectifs au détriment de libertés individuelles) du gouvernement provincial pour faciliter un développement urbain orienté et cohérent. Sur le fond, il me semble que c’est le gros bon sens. Toutefois, là où il a selon moi matière à débattre, c’est sur les moyens mis de l’avant par cette loi. Autrement dit, il y aurait probablement eu d’autres moyens de parvenir aux mêmes fins.

    Par exemple, on peut laisser les référendums en place (lesquels sont d’ailleurs tout récent à Québec, seulement depuis les fusions de 2002). En contrepartie, les personnes aptes à se prononcer ne seraient plus seulement celles qui habitent à proximité, mais bien toutes celles qui pourraient en être affectées. Ainsi, si la ville veut développer ou améliorer un axe de transport en commun qui emprunte quelques artères, ce sont tous les gens dans ce corridor, d’un bout à l’autre de la ville qui pourraient se prononcer. Cela pourrait être étendu à une grande partie de la ville s’il s’agissait d’un axe structurant dans un plan de plus grande envergure. On n’enlèverait alors pas le privilège (ou le « droit » comme le prétendent les défenseurs acharnés des droits individuels) du référendum, mais cela empêcherait un petit groupe de gens de bousiller un projet d’envergure muncipale.

    On peut aussi ajouter à cela un pourcentage minimal de partcipation ou encore exiger un nombre de signature requises pour demander la tenue d’un référendum qui soit proportionnel aux nombre de personnes concernées. Par exemple, si ça touche la moitié de la ville, on pourrait exiger 5000 signatures.

    Mais peu importe les mesures prises, le résultat (lorsque la ville voudra procéder à un certain développement) sera probablement le même, à la différence près qu’on sauvera un peu sur l’administration et la tenue de référendums. Le problème présentement est plutôt d’ordre psychologique: on se braque dès qu’on parle d’enlever quelque chose qu’on prennait pour acquis, même si le résultat demeure le même.

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    • louuiss Utilisateur de Québec Urbain

      4 janvier 2012 à 18 h 53

      «(…) cela empêcherait un petit groupe de gens de bousiller un projet d’envergure municipale»…

      C’est, à mon sens, la principale dérive – le principal défaut – du système actuel : les résidents s’approprient leur environnement immédiat, dans une logique de privilège exclusif. Ensuite, ils montent aux barricades pour défendre leur carré de sable – qui ne leur appartient d’ailleurs même pas! – alors que les enjeux dépassent très largement le simple voisinage.

      C’est tout particulièrement vrai au centre-ville qui joue un rôle particulier. L’ensemble de l’agglomération doit pouvoir compter sur un centre-ville attrayant, dynamique et prospère. C’est essentiel, pour une ville. Et ce n’est pas en opposition avec la protection du patrimoine et de ce qui fait la singularité d’une ville. Au contraire. C’est plutôt une logique strictement résidentielle qui ne saurait s’y appliquer.

      Actuellement, tout est bloqué, au centre-ville. Aucune perspective de développement. Tellement qu’on est obligés de s’en inventer un autre, à Ste-Foy!!

      Oui, en quelques sortes, les résidents du centre-ville – et j’en suis – ont moins de « droits » sur leur quartier ou de « contrôle » sur leur « qualité de vie » qu’un autre quartier résidentiel. En contrepartie, ils ont le privilège d’habiter le centre-ville. …C’est pour ça qu’on est là, non?!

      C’est un arbitrage à faire entre bien collectif et bien privé ou individuel. L’ironie, c’est que ce sont les promoteurs – créateurs de richesse, qu’on les aime ou pas – qui se retrouvent du côté du bien collectif et leurs pourfendeurs, du côté des égoïstes!

      Allez… avouez que c’est un savoureux retournement des idées reçues…!?!! =;o)

      Bien sûr que les promoteurs cherchent leur intérêt. Et ils le trouvent! Mais, ce faisant, ils contribuent à l’enrichissement collectif et à la prospérité de toute l’agglomération. L’action des seconds ne donne rien à personne, sinon de perpétuer leurs propres privilèges.

      PS : appliqué à l’îlot Irving, j’ajouterais volontiers 3 autres étages contre un certain dégagement – des arbres! – le long de Philippe-Dorval et/ou un petit espace publique sur le coin, en écho à l’autre devant le dépanneur. Un étage de stationnements de plus ferait bien mon affaire, aussi. ;o)

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