Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Déplacements à Québec: l’auto règne toujours en maître

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 novembre 2007 28 commentaires

Malgré une augmentation importante de l’achalandage sur les autobus du RTC depuis trois ans. La part des déplacements totaux du transport en commun dans la grande région de Québec stagne à 10%.

Source: Éric Boucher, Québec Hebdo, 3 novembre 2007.

Même si la mode est au vert, l’auto continue d’accroître sa part de la tarte des moyens utilisés pour se déplacer dans la région de Québec, avec 80 % de tous les déplacements effectués.

En revanche, selon les données de la dernière «enquête Origine-Destination» du MTQ/RTC, Québec se classe parmi les premières villes au Canada pour ses déplacements à pied avec 7 % de tous les déplacements accomplis sur pattes.

Les champions verts? Les résidents du quartier Saint-Jean Baptiste où 30% des résidents ne possèdent pas d’autos. (…)

Pourcentage des déplacements à Québec
à pied: 7 %
à vélo:1 %
en auto:80 %
en autobus:10%

Temps moyen par jour consacré au déplacement: 57 minutes. (…)

La suite. À consulter par ailleurs, ce billet: Banlieue et auto vont toujours de pair.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Environnement, Qualité et milieu de vie, Transport en commun, Vélo.


28 commentaires

  1. Carol

    6 novembre 2007 à 23 h 58

    Voici un article qui peut faire office de réflexion concernant l’impact de notre mode de transport.

    http://cf.news.yahoo.com/s/05112007/3/regional-toronto-quand-la-pollution-tue.html

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  2. Frederic Malenfant

    7 novembre 2007 à 00 h 25

    @ Carol

    Attention, un article en ce sens avait aussi été fait l’été dernier je crois disant qu’à Québec, 5 personnes par JOUR mourait à cause du smog… il faut en prendre et en laisser.

    FM

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  3. André

    7 novembre 2007 à 09 h 24

    @ Jean Cazes pour répondre à ton interrogation du 17 août 2007

    Références:
    Transport en commun: Incitatif pour les étudiants
    Par Jean Cazes le 16 août 2007
    https://www.quebecurbain.qc.ca/2007/08/16/transport-en-commun-incitatif-pour-les-etudiants/#comment-21566

    CITATION:
    « Suis-je dans le champ? Selon ce que j’entends dire à gauche et à droite, les universitaires de 2007, même s’ils se disent pauvres, auraient pour la plupart leur propre voiture! Préjugés?
    Dans mon temps au début des années 80 (j’aime bien parler en “mononc’, hi!hi!), quand j’étudiais en géographie à l’Université Laval, à une époque où il est vrai le taux de chômage frôlait les 15% à Québec, j’évalue à moins de 20% le nombre de mes confrères qui avaient une auto…
    Quelqu’un peut-il me sortir des statistiques »

    Pour votre information selon la source mentionné çi-dessous 28 % des déplacement pour tous motifs à destination de l’université Laval sont effectués par autobus. Pour fin de travail c’est 13 % et pour fin d’étude 39%.

    SOURCE: voir page 177 et plus

    Étude de la mobilité des personnes dans l’agglomération de Québec :
    sommaire des résultats de l’enquête origine-destination de 2001
    http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/Publications

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  4. Matrix

    7 novembre 2007 à 09 h 57

    80% des déplacements en auto.. c’est normal dans une ville spécialisée en étalement urbain…

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  5. sylvain gauthier

    7 novembre 2007 à 10 h 34

    je suis de ceux prenant l’autobus. Demeurant à Neufchatel et travaillant en ville, c’est plus facile et moins onéreux. Le parking où je travaille coute 120$ par mois … L’autobus est aussi moins stressant et je suis chanceux d’avoir une ligne expresse le matin et le soir, et ca prend +/- 45 mins par voyage Toutefois, l’inconvénient, c’est que je ne peux pas partir du bureau n’importe quand. Je ne pourrais pas partir par exemple à midi, car ca serait trop long revenir. Ca me prendrait 3 autobus et 3 heures pour revenir à cause qu’il n’y a pas d’express le jour. Le probleme est là à mon avis. Pour ceux qui habitent en banlieu, les alternatives sont peu élevées si on enleve le soir et le matin.

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  6. JT

    7 novembre 2007 à 11 h 18

    Bref il y a deux phénomènes qui expliquent la domination de l’automobile à Québec :
    1. des infrastructures routières surdéveloppées qui encouragent l’usage de l’automobile et l’adoption d’un mode de vie qui lui est associé (vie en banlieue, dispersion des activités autour de nouveaux pôles ou division fonctionnel de l’usage du territoire)
    et
    2. un sous développement des modes de transport alternatifs : système de transport en commun incapable de compétitionner l’automobile (trop lent, manque de flexibilité, inadapté aux besoins des citoyens de plus en plus dispersés), environnement urbain hostile aux transports actifs.

    Si on veut diminuer la part modale de l’automobile, il faut donc attendre qu’une autre crise du pétrole frappe, rationnaliser le réseau routier, ou finalement, développer le transport en commun et alternatif.

    Si on choisi la première option, la Ville sera en très mauvaise posture pour se relever de cette épreuve. La deuxième option est politiquement intennable.

    Seule la troisième semble praticable, mais dans une ville dominée par la voiture, il est difficile de convaincre les électeurs de voter en ce sens.

    La voiture est responsable de 42% des émissions de GES à Québec selon le plan de développement des pistes cyclables que la ville soumet actuellement à des consultations. https://www.quebecurbain.qc.ca/2007/11/05/consultation-publique-sur-les-pistes-cyclables/

    Est-ce qu’on peut vraiment prendre le risque de choisir la colone B ?
    http://www.youtube.com/watch?v=bDsIFspVzfI&eurl=http://www.amigoexpress.com/

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  7. Erick

    7 novembre 2007 à 12 h 25

    (Sylvain Gauthier)

    Je suis tout à fait d’accord avec Sylvain Gauthier au sujet des transports publics en banlieue. Je demeure aussi à Neufchatel, je prends l’express à l’heure de pointe, mais en dehors de cela, je suis presque obligé de prendre l’auto. Ma blonde travaille au Chul mais termine à 16h00 fixe, et ca lui cause un problème sérieux, car son express et plusieurs autres y passent à 15h58 et 16h38 – méchante perte de temps! (l’inconvenable 15h58 est probablement pour desservir l’université vers 16h05). Notez que j’ai remarqué récemment que certains parcours express pour Ste-Foy ont maintenant un express sur l’heure du diner (pour desservir les étudiants de l’université, non pas les travailleurs de Place Laurier et environs) et un départ de Ste-Foy vers 21h30/22h00. C’est toujours bien un début d’amélioration.

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  8. Erick

    7 novembre 2007 à 12 h 27

    (JF)

    « Si on veut diminuer la part modale de l’automobile, il faut donc attendre qu’une autre crise du pétrole frappe, rationnaliser le réseau routier, ou finalement, développer le transport en commun et alternatif.
    Si on choisi la première option, la Ville sera en très mauvaise posture pour se relever de cette épreuve. La deuxième option est politiquement intennable.
    Seule la troisième semble praticable, mais dans une ville dominée par la voiture, il est difficile de convaincre les électeurs de voter en ce sens. »

    Effectivement c’est la troisième option qui est la plus constructive de toutes et si on y met les sous nécessaire, elle finit par se payer par elle-même. Comme dis JF, c’est de rallier les électeurs en ce sens qui est le plus difficile. Surtout que dans certains cas, la troisième option (développement transports alternatif) cause la deuxième option (rationnaliser le réseau routier). C’est le cas avec les voies réservées entre autres.

    Aux élections municipales prochaines, il y a maintenant 3 candidats qui poussent le transport en commun sous diverses formes (tramway, services en banlieue et parc industriels). Tant qu’à moi, c’est une première de voir autant d’intéret vers les transports alternatif par nos élus. Preuve qu’il y a un changement de mentalité dans l’air…

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  9. Fernand

    7 novembre 2007 à 12 h 28

    Entre le rêve et la réalité c’est deux mondes…

    Comment un fonctionnaire peut se mouvoir autrement que par l’auto pour accéder à sa job avec l’étalement urbain et les cotes qu’on a à Québec ?

    Je suis de Beauport à 10 km de la colline parlementaire, ca me prend 5 minutes en auto et 1 heure en autobus. Qu’est ce que vous pensez que je choisi ???…

    Sans oublier que les nombreuses taxes et enfarges de toutes sortes qui font évader les citoyens vers la Cote de Beaupré ou l’ile d’orléans ( le maire L’Allier y reste) ou stoneham ou Portneuf. Ils se véhiculent comment ces gens de plus en plus nombreux qui ont fui la ville envahissante??? Ont-ils un train de banlieue comme à Montréal pour leur offrir un moyen de transport collectifs. Non, juste une gang de rêvbeur qui leur propose de prendre leur vélo pour parcouriri 10, 15 et 20km matin et soir…

    Ceux qui pestent contre l’auto ce sont ceux qui marchent à pied ou en vélo et qui résident dans le noyau central de la Ville. Ils onrt fait un choix de vie, pourquoi l’imposer aux autres qui ne sont pas dans les mêmes conditiond

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  10. sylvain gauthier

    7 novembre 2007 à 12 h 29

    la solution à tous les problemes de transport : Un Tramway lol (rire ironique).

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  11. Marc-Antoine

    7 novembre 2007 à 13 h 43

    Fernand : comme vous avez fait un choix de vie et désirez l’imposer aux autres.

    C’est un cercle vicieux.

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  12. Matrix

    7 novembre 2007 à 13 h 51

    C’est pas tout le monde non plus qui peut se permettre d’aller rester à la haute ville, il n’y a pas 100 000 loyers de disponible… il faudrait densifier le secteur pour attirer le monde.. mais on construit pas grand chose au centre-ville

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  13. Francois

    7 novembre 2007 à 14 h 02

    Le rêve comme la réalité n’ont rien à foutre dans tout ce débat. À la base, il y a la volonté de changer les choses, de proposer des alternatives viables pour certains déplacements. Bien sûr, vous trouverez toujours quelqu’un qui va arriver avec sa petite histoire personnelle pour justifier le fait qu’il utilise sa bagnole en tablant uniquement sur le transport domicile — travail, alors qu’une partie de ses autres déplacements pourrait se faire autrement : vélo, marche, transport en commun.

    Et il y a un discours que certains automobilistes invétérés devraient changer. Pour eux, routes, boulevards et autoroutes sont des droits, comme leur multiplication. À force de quémander, ils oublient qu’il faut les entretenir et que ça, ça se paie. Ensuite, ils se surprennent qu’un viaduc leur tombe en pleine gueule…

    En terminant, ce qu’ils oublient de dire, c’est qu’ils sont des conservateurs ; l’habitat n’a pas à changer, les déplacements non plus. Bref, ils sacralisent leur mode de vie.

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  14. Carol

    7 novembre 2007 à 19 h 42

    « Attention, un article en ce sens avait aussi été fait l’été dernier je crois disant qu’à Québec, 5 personnes par JOUR mourait à cause du smog… il faut en prendre et en laisser. »

    Hum je que je voulais dire avec cet article c’Est l’impact de la pollution sur notre santé et un certain lien entre le mode de transport et cette dites pollution…

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  15. Manu

    8 novembre 2007 à 01 h 18

    « Bien sûr, vous trouverez toujours quelqu’un qui va arriver avec sa petite histoire personnelle pour justifier le fait qu’il utilise sa bagnole […] »
    Francois, je suis bien d’accord avec cela. Partant de la, ce qui peut être inquiétant, c’est l’impression que j’ai que c’est la majorité des gens à Québec qui ont leur petite histoire personnelle. Autrement dit, ces histoires sont la norme beaucoup plus que l’exception.

    Je ne souhaite pas ici embarquer dans les discussions sur les modes de vie et tout le reste. Ce ne serait qu’une vaine argumentation de jugements de valeurs, ou chacun finit en bout de ligne par être encore plus convaincu de sa propre position.

    Voici plutôt ma réflexion… (je sais que j’en emmerde certains avec mes longs commentaires, veuillez passer outre si c’est le cas. Mais je tiens néanmoins à remercer Québec Urbain et ses principaux acteurs pour me donner l’occasion de réfléchir « tout haut » sur différents sujets, sans quoi je serais probablement trop paresseux pour le faire « juste pour le fun dans mon coin »)

    Imaginons le « contraire » du sujet ici, soit une ville hyper compacte, ou les véhicules autres que « communs » ne servent pratiquement qu’aux trajets « extérieurs », au transport de marchandise, des gens en perte d’autonomie, et ce genre de choses. Tous les services sont près des gens, lesquels sont aussi très près les uns des autres car il doit y avoir un nombre suffisants de personnes qui ont accèss facilement à un service (ou commerce ou autre) pour qu’il soit viable.

    Maintenant, plein de questions : comment empêche-t-on les gens qui ne veulent pas de ce mode de vie de se refaire une autre « ville pour l’automobile » ailleurs mais pas trop loin (imaginez Québec qui fuit pour s’installer à St-Raymond…)? est-ce que c’est « biologiquement une bonne chose » pour des être humains de vivre entassés ou est-ce que cela n’engendrerait pas des problèmes de santé physique et mentale? est-ce que l’augmentation du coût de la vie en ville (tout le monde veut y être) ne ferait pas fuir même ceux qui veulent vraiment, condamnés à abandonner leurs idéaux pour pouvoir se payer un logis dans un « village voisin »? C’est comment la vie (la vie, pas un voyage de quelques mois) à Tokyo, ils sont heureux là-bas?

    On peut en trouver plein des questions…

    Là où je veux en venir, c’est que peu importe ce qu’on veut, il y a toujours un ensemble de facteurs qui s’équilibrent pour respecter la « loi du moindre effort » (il doit y avior un nom plus scientifique pour ça) qui gouverne toute la nature (pour ne pas dire l’univers), dont nous-même. « Effort » peut être ici une volonté, une quantité d’énergie, une somme d’argent, etc. En économie, c’est l’offre et la demande qui s’équilibrent, en chimie ou physique c’est l’enthalpie et l’enthropie, en société c’est les ambitions d’une majorité contre le respect des autres, etc.

    J’ai donc l’impression que tant et aussi longtemps que « voyager en auto » ne sera pas un effort plus important que « voyager autrement » (en moyenne pour tout le monde), rien ne changera. Et corrolairement, peu importe ce qu’on peut dire (étalement urbain, pollution, coûts écologiques d’inaction, inactivité physique des gens, etc), si on est encore à la voiture aujourd’hui, c’est parce que ça demeure encore la solution qui se situe au « point d’équilibre », tout comme une bille lancé sur un plancher croche se retrouve en son point le plus bas, gravité aidant.

    Bref, ça risque de ne pas changer…. plutôt décevant comme réflexion.

    J’ai envie de poursuivre cette réflexion avec les concepts de localité et de globalité (peut-être pas les bons termes), à savoir qu’une cavité locale dans le plancher où la bille s’est arrêtée n’est pas nécessairement le point le plus bas sur tout le plancher. Mais je vais faire ça de mon côté, j’en ai assez écrit ici!

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  16. Carol

    8 novembre 2007 à 10 h 32

    « la “loi du moindre effort� (il doit y avior un nom plus scientifique pour ça) qui gouverne toute la nature (pour ne pas dire l’univers), dont nous-même. “Effort� peut être ici une volonté, une quantité d’énergie, une somme d’argent, etc. En économie, c’est l’offre et la demande qui s’équilibrent, en chimie ou physique c’est l’enthalpie et l’enthropie, en société c’est les ambitions d’une majorité contre le respect des autres »

    Mouais ! faut dire aussi que la loi du moindre effort veux aussi dire que les solutions sont souvent simple, c’est juste nous qui nous compliquons l’existence.

    « c’est les ambitions d’une majorité contre le respect des autres »

    Faut pas oublier que cette majorité dans certain cas a été conditionné par certaines minorités ( gouvernement, publicité et autre…)pour faire leur choix de vie.

    « Si on veut diminuer la part modale de l’automobile, il faut donc attendre qu’une autre crise du pétrole frappe »

    C’Est dans la grosse possibilité !
    Pourquoi ???

    Je me souviens d’une conférence voila de cela quelques années ou un conférencier nous avait expliquer qu’on en aurait pour près de 20 ans max d.’Avoir du pétrole.

    Qu’en plus des cie pétrolière tel que Shell (il y a aussi Honda) se positionne comme un des plus important constructeur de panneaux solaire, que la plupart des constructeur automobile conçoive de plus en plus des véhicule soit hybride ou bien donc totalement à l’hydrogène, c’est qu’ils sont sûrement au courant de l’état des stocks.

    Je me souviens aussi d’Avoir lu un article de cyberpresse voila de cela quelques mois ou on faisait une projection qu’en 2011 on ne fournirait pas à la demande en utilisation du pétrole comme combustible fossile, car le parc automobile terrestre sera trop important.

    Pour ceux qui pensent qu’en découvrant de nouvelle source pétrolier fait arranger les choses, je dirais que ce ne ferait que reculer de quelques années cette crise, du à motorisation de plus en plus importante de l’asie du sud-est la Chine entre-autre…

    Comme disait un certain Monsieur Fuller:
    « Il n’y a pas de crise de l’énergie, seulement une crise de l’ignorance »

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  17. xavier

    8 novembre 2007 à 10 h 46

    En fait Manu, ce que tu décris à propos d’une ville très compacte et de l’étalement qui en découlerait est un peu vrai pour Québec. La portion de la ville construite avant la généralisation de l’automobile est très compacte et ne nécessite pas vraiment le recours à l’automobile, à preuve environ 30% des habitants de St-Jean-Baptiste n’ont pas de voiture. Un tour du bloc en banlieu est à peu près cinq fois plus long que dans les quartiers d’avant 1930. Toutefois, sur l’inflation et l’augmentation des coûts, je ne suis pas d’accord. Mon logement dans le faubourg Guenette me coûte moins cher qu’un appartement à Ste-Foy près des ponts où le mode de déplacement est sans contredit la voiture (j’y ai déjà habité, je parle en connaissance de cause). Même chose pour plusieurs petits commerces de quartier.

    Ce que tu qualifies de loi du moindre effort, je le vois plus comme un problème d’action collective. Avoir une voiture ne relève qu’en faible partie de la loi du moindre effort. Je m’explique, un voiture, c’est un savant ensemble de moyen de transport sur-performant, d’indicateur de statut social, de mythe de société. Mais au contraire c’est très exigeant. Une part importante des revenus y sont consacrés, le stress qui est relié à la valeur de l’engin en fait craquer plusieurs qui pettent les plombs lorsqu’il arrive quelque chose à leur bagnole. Le stationnement est souvent un calvaire et que dire des rendez-vous pour changer les pneus (ces temps-ci d’ailleurs).

    C’est d’avantage un problème d’action collective ou une course vers le bas puisque la voiture est si ancrée dans nos rapports sociaux que de ne pas en avoir remet en question notre statut (à titre d’exemple, une jeune journaliste de la Presse que je connais fait rire d’elle par ses collègues et se fait traiter de hippie parce qu’elle n’en a pas!). Le problème vient du fait que la possession d’une voiture implique un mode de vie adéquat qui évite les casse-têtes: avoir une grande entrée, un quartier pas trop dense pour ne pas être pris dans les embouteillages, des parkings. Bref avoir une voiture est une nécessité et comme c’est très compliqué dans un contexte urbain dense, il faut adopter un mode de vie urbain qui n’est pas très viable collectivement et qui rend inadéquat les autres modes de transport (marcher 30 minutes pour aller chercher du lait, c’est moyen… tout comme essayer d’établir une ligne de transport en commun fiable dans un cartier à faible densité).

    Des solution pour réduire les nombreux inconvénients environementaux, urbains et de snaté publique? Définir COLLECTIVEMENT et non de façon individuelle la place que doit prendre l’automobile dans notre ville et nos vie. Ensuite en règlementer l’usage, en répartir les coûts et aménager le territoire urbain en fonction des choix. On pourrait fixer de manière politique une cible idéale de part modale de la voiture à disons 50% plustôt qu’environ 85% et prendre les actions qui s’imposent pour faire la transition. Il faudrait donner un sérieux coup de barre dans l’aménagement du territoire, investir des milliards en quelques années, mais ce serait possible si cette décision était prise de façon collective, et non sur la base de l’avantage individuel à court terme. Remarquez, il y a déjà des milliards par ans qui se dépensent sur le réseau routier (j’aimerais bien obtenir les chiffres réels qui tiennent compte de l’entretien, de l’éclairage, du déneigement et autre un jour pour Québec), il suffirait d’équilibrer les budget de transport et d’infrastructures en fonction de la part modale recherchée. Un exemple théorique: 50% pour le réseau routier, 35% pour le transport en commun, X% pour le vélo et X% pour les piétons. Vous verriez une différence immédiate puisque les aménagements de transport collectifs, pour piétons et cyclistes sont beaucoup moins chers à réaliser par capacité de transport.

    Du rêve? Je dirais plutôt de la politique. Ce que nos politiciens font et propose c’est de la gestion, la politique devrait plutôt être un moyen de réaliser des projets collectifs, de faire la transition entre l’intérêt individuel et la société. Des gestionnaires, il y en a plein d’engagés à cause de leur compétences, je crois que pour ce genre de métier c’est une meilleure façon de choisir les meilleurs que l’élection…

    Désolé c’était long…

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  18. Manu

    8 novembre 2007 à 11 h 30

    Bonne réflexion… mais j’ai encore du mal à voir la lumière au bout du tunnel. Tout d’abord dans un monde où tout le monde « voudrait », mais presque personne ne « veut » vraiment. Et puis « collectivement », ça comprend qui? La ville de Québec seulement? D’accord… on regardera alors Saint-Augustin, Stoneham et Boischâtel et tous les quartiers de Lévis pousser comme des champignons. On pourrait étendre cela au-delà de l’agglomération de Québec? on arrive alors justement en dehors d’une agglomération, là où ne peut même plus parler de TEC viables.

    Reste que l’idée de s’imposer des cibles et des balises est intéressante… et probablement nécessaire si on souhaite un monde vivable pour les décennies à venir.

    Les gens engagés par la ville ne sont pas élus et pourraient faire le travail, mais ne sont pas indépendants non plus du fait qu’ils doivent en quelque part rendre des comptes aux élus (i.e. permettre l’atteinte des objectifs officialisés par ces derniers), lesquels doivent d’abord être élus puis rendre des comptes à la population (idéalement). Puisque nous sommes dans une démocatie, et que ce sont les individus et non la « collectivité » qui votent, on imagine la suite…

    Bref, le mieux qu’on puisse faire semble-t-il c’est d’avancer petit à petit dans une certaine direction, le temps que les idées fassent leur chemin dans la population et qu’elle soit prête à changer son mode de vie (en l’exprimant concrètement lors des élections). En pratique, les gens étants réticents au changement, surtout en vieillissant (ce n’est pas un reproche, c’est juste un fait qu’il est plus facile de prendr de bonnes habitudes à 12 ans que de les changer à 75 ans), ça revient souvent à s’en remettre au remplacement des générations pour faire progresser les idées, ce qui est malheureusement long.

    (Petite question à côté : pourquoi donc des candidats à la maire proposent-ils la gratuité du RTC aux aînés alors que c’est plutôt aux jeunes qu’on devrait l’offrir, question de leur donner l’habitude, et enclencher l’engrenage du meilleur achalandage qui requerra un meilleur service pour lequel le reste de la population serait prêt à payer?)

    Et là je me demande si « petit à petit » sera suffisant où bien est-ce que notre bille (selon ma réflexion précédente) est si profondément ancrée dans une craque de plancher que nos petites « pichnottes » (comment on écrit ça?) ne vont pas simplement toujours la ramener à peu près au même endroit… Il faudra sûrement plus que « petit à petit ».

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  19. xavier

    8 novembre 2007 à 11 h 54

    En fait, les étudiants s’arrangent déjà pour réduire le coût du transport en commun (le laisser passer étudiant est aussi environ 50% plus cher que celui des aînés à la base, j’ai jamais compris…). Il y a un programme de rabais cette session qui s’installe à l’université, entre 10 et 15% du laisser-passer et le projet de laisser-passer gratuit fait toujours son chemoin, mais bénéficie de peu d’appuis. Pour ce qui est des cibles de part modale, le RTC en a, mais aucun politicien n’est obligé d’écouter la société de transport. À preuve, même si des solutions ont été avancées, ça semble très difficile d’obtenir la collaboration des différents palliers et de les réaliser : il n’y a toujours pas de voie réservées sur les autoroute, ça a tout pris pour obtenir les sous pour des autbus articulés et plusieurs rechignent à l’idée d’implanter un mode de transport collectif plus performant que le bus (le tramway). Bref, c’est aberrant puisque même si ces solutions ne sont pas parfaites, il faut commencer par quelque ar si on veut changer la situation, ça ne sert à rien d’attendre des capsules volantes ou un mode parfait. Mais il semble que ce soit très difficile de mettre un peu de peinture pour retrancher des voies d’autoroutes, de faire respecter des corridors réservés ou siplement accepter de dépenser des montants adéquats pour faire changer les choses. Quand on veut changer une situation, il faut y mettre des moyens, c’est de la pensée magique que de croire que les comportements vont changer si les infrastructures ne suivent pas. Je sais que le projet de tram est contreversé, mais si nous rechignons à faire un investissement de 750 M qui aiderait à changer les choses, nous ne sommes pas sorti du bois et on contnuera à donner des pichnottes!

    Peut-être que ce n’est pas parfait, mais je n’ai vu aucun projets sérieux pour Québec qui aurait le même potetiel au niveau des TEC, ce qui est proposé est en général du patchage qui ne tient pas compte du développement général du réseau( à long terme genre envoyer cinq autobus de plus dans le parc industriel par jour, ça fait environ une capacité de 250 passagers, quelle mauvaise blague! c’est pas comme ça qu’on change quelque chose)

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  20. Erick

    8 novembre 2007 à 12 h 53

    « (Petite question à côté : pourquoi donc des candidats à la maire proposent-ils la gratuité du RTC aux aînés alors que c’est plutôt aux jeunes qu’on devrait l’offrir, question de leur donner l’habitude, et enclencher l’engrenage du meilleur achalandage qui requerra un meilleur service pour lequel le reste de la population serait prêt à payer?) »

    Parce qu’ils sont vieux eux-mêmes et veulent en profiter…

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  21. Erick

    8 novembre 2007 à 12 h 57

    « Peut-être que ce n’est pas parfait, mais je n’ai vu aucun projets sérieux pour Québec qui aurait le même potetiel au niveau des TEC, ce qui est proposé est en général du patchage qui ne tient pas compte du développement général du réseau( à long terme genre envoyer cinq autobus de plus dans le parc industriel par jour, ça fait environ une capacité de 250 passagers, quelle mauvaise blague! c’est pas comme ça qu’on change quelque chose) »

    Il n’a jamais été question de mettre un tramway dans les parcs industriels… donc ceux qui y travaillent préfèrent les 5 bus de plus que rien du tout. C’est exactement le problème dans les banlieues, mais à une échelle beaucoup plus importante…

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  22. Carol

    8 novembre 2007 à 13 h 14

    « Du rêve? Je dirais plutôt de la politique. Ce que nos politiciens font et propose c’est de la gestion, la politique devrait plutôt être un moyen de réaliser des projets collectifs, »

    D’ailleurs si me me souviens bien politique voulait dire genre : gestion de la ville ou quelques choses du genre…

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  23. xavier

    8 novembre 2007 à 13 h 30

    Politique désigne se qui se rapporte à la « polis » ie ville doté d’institutions de gouvernance. La gestion est davantage désigné à l’époque grecque par économie, du grec oikos : maison et nomos qui signifie littéralement l’administration de la maison. Donc, la gestion pour les anciens relève de la sphère privée, alors que la politique est une chose publique (res publica en latin) La dimension économique des démocratie anciennes est très faible et floue. Maintenant, l’État bénéficie d’outils économiques incomparables avec ce qui existait alors, ce qui implique une importance acrue de la gestion, mais son rôle ne devrait se limiter à cela puisqu’il a aussi de formidables outils démocratiques, capables de considérer les préoccupations de bien plus de citoyens qu’il y en avait dans toute la Grèce antique.

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  24. xavier

    8 novembre 2007 à 14 h 06

    Erick, le tramway desservirait les principales banlieux et règlerait beaucou de problèmes à Ste-Foy, Beauport er Charlesbourg, de plus il servirait de pont pour les autres trajets de banlieue (je prends quotidiennement le 72 vers Wendake et ce serait merveilleux de pouvoir tranfèrer au terminus Charlesbourg dans un tramway pour ne pas être déjà pogné dans un bus plein et lent)

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  25. xavier

    8 novembre 2007 à 14 h 18

    En passant je n’ai rien contre desservir mieux le parc industriel, c’est une bonne idée et c’est important, mais ce n’est pas une fin en soi, ça ne sert à rien si le reste du réseau n’est pas plus cohérent.

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  26. Jeff M

    8 novembre 2007 à 16 h 31

    Toute une discussion ici…
    Je discutais justement avec mon collègue aujourd’hui de la difficulté de diminuer la part de l’automobile à Québec. On se demandait s’il existe une solution qui soit réellement efficace et politiquement viable (ne créé pas trop de mécontantement). La première réponse venue est de simplement réduire les tarifs du transport en commun de façon substentielle. Jusque là, ça va, mais mon collègue, qui habite Neuville, faisait remarquer que 300 terrains sont maitenant prêt à la construction résidentielle à Ste-Catherine de la Jacques-Cartier… Des terrains pas cher, bien sûr, mais inutile de vous dire que l’on ne doit pas s’attendre à un service de transport en commun efficace à cet endroit. Là, ça devient un problème d’aménagement du territoire. La loi du moindre effort de Manu trouve un exemple éloquant ici. Les gens préfèrent acheter des terrains pas cher même s’ils savent qu’ils seront dépendant de leur voiture. C’est un moindre effort, car changer des habitudes et de style de vie, en soit, demande un effort.

    Ça m’annène à cette question:
    Un politicien peut-il empêcher ce développement dans la banlieue profonde autrement que par des solutions impopulaires (taxes sur essence, autoroute à payage…) Pourrait-on envisager un plan d’aménagement imposé par le gouvernement provincial? (après tout, c’est bien connu que les municipalités sont des créatures du provincial) Bref, comment appliquer une politique verte en transport en supposant que les politiciens obéissent eux aussi à la loi du moindre effort?

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  27. Erick

    8 novembre 2007 à 18 h 04

    Jeff M:

    Ce que tu explique c’est un problème réel: le monde qui habitent loin et qui travaillent en ville. Via les Fusions forcées, le gouvernement a donné plus de contrôle sur son étalement urbain en ncluant ses banlieues dans son territoire. Par contre, quand on parle de Neuville, on ne parle plus de banlieue mais de campagne.

    Par contre, le Gouvernement Provincial ne peut pas lutter non plus contre les campagnes, car ca en prend des campagnards pour faire vivre l’économie. Mais en principe, on s’attend à ce que les campagnards dans leur coin, pas à Québec. C’est malheureux à dire, mais ton collègue a fait le choix d’aller vivre loin pour avoir un plus grosse maison qu’en ville, mais il y a aussi des coûts qu’il doit assumer.

    Avec le prix du pétrole qui va monter en flèche et le probable ajout de péage sur les routes, ceux qui habitent les campagnes pour travailler en ville risquent d’être forcés de se rapprocher… Toutefois, je crois que le transport collectif est aussi possible pour ces gens. S’ils sont capable de se regrouper, ils peuvent s’organiser un réseau de covoiturage, et si ils sont très nombreaux, ils pourraient bénéficier d’un système d’autobus intermunicipal subventionné en partie par le Provincial comme c’est le cas des villes. En attendant ils peuvent toujours essayer de stationner en banlieue et y prendre l’autobus du RTC, mais actuellement c’est pas trop intéressant comme option car même si c’est économique, c’est une réelle perte de temps.

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  28. Carol

    8 novembre 2007 à 22 h 27

    Débat intéressant mais il manque des éléments…

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