Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La victoire des piétons

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 janvier 2009 11 commentaires

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Ci-haut, une photo de mon cru, prise dans Limoilou le 21 mars dernier!

Source: François Bourque, Le Soleil (Chronique), 27 janvier 2009.

Le rouleau compresseur de l’harmonisation des services municipaux, mis en branle au lendemain des fusions, vient de frapper un mur.

L’administration Labeaume vient de l’apprendre à ses dépens et a été contrainte de reculer sur sa politique de déneigement. Celle-ci visait des économies et une meilleure équité entre les quartiers de la ville. L’argument semblait logique.

Comment justifier qu’il y ait à Québec deux catégories de citoyens?

Ceux de La Cité et de Limoilou, vivant sur la plage à l’année en scandales et bermudas. Et ceux des quartiers périphériques, étouffés par la neige soufflée sur leur terrain. (…)

La suite. Aussi, entre autres billets: Déneigement : Labeaume recule.

Voir aussi : Arrondissement Limoilou, Qualité et milieu de vie, Québec La cité.


11 commentaires

  1. Christian

    27 janvier 2009 à 10 h 57

    Les quelques centaines de plaintes et quelques km de trottoirs délaissés étaient entrain de recevoir une visibilité régionale comme un problème majeur. Ça aurait pu coûter cher en cette année électoral.

    Scandales et bermudas. Le lapsus est délicieux! ^^

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  2. Fernand

    27 janvier 2009 à 11 h 09

    Je suis heureux du dénouement.

    Je ne comprends toujours pas pourquoi on construit des trottoirs si on ne peut pas les entretenir et qu’on prend des décisions de dépenses pas aussi essentielles avant de penser à qu’il faut les entretenir. C’est pas logique…

    Faudra t’il prendre en compte à chaque fois qu’on ajoute un bout de trottoir, d’envisager les coûts hivernaux et prévoir les budgets en conséquence ?
    .

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  3. Erick

    27 janvier 2009 à 11 h 37

    Y a quelque chose de confus dans cet article, quand il dit « étouffés par la neige soufflée sur leur terrain » et parle ensuite de retour en arrière. Est-ce que le retour en arrière c’est juste pour l’histoire des trottoirs, où bien est-ce qu’ils ont reculé en arrière aussi à propos du soufflage sur les terrains?

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  4. Fernand

    27 janvier 2009 à 12 h 37

    Érick, le soufflage sur les terrains restera et vous pouvesz remercier les environnementalistes qui limitent la disposition de la neige tranportée.

    D’abord les dépôts à neige ont une certaines capacité que l’on ne peut dépasser sans risque. Rappellez vous l’an passé, Il y a eu des éboulis dans les dépôts et on a été obligé d’ouvrir des dépôts supllémentaires. Ils ont donc des limites qu’il fait tenir compte dans les décisions municipales.

    C’est drôle que Marc Simoneau qui se plaignait du fait que la neige sera soufflée sur son terrain a siégé sur le comité neige et qu’il est maintenant silencieux sur ce sujet. Les fonctionnaires lui ont montrés la liste des dépôts et leur capacité maximum. Il s’est tût…

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  5. Louuiss

    27 janvier 2009 à 17 h 39

    Moi, ce qui me dérange, c’est que le chroniqueur laisse entendre qu’il y a inéquité de traitement entre les citoyens du centre et ceux de la banlieue; au bénéfice des premiers. Quelle aberration!

    Est-ce qu’on peut s’entendre que, pour une même longueur de rue à déneiger, celle du centre abrite 3, 4 ou 6 fois plus de ménages qu’une rue de bungalows; et donc de payeurs de taxes?! Et qu’il est non seulement normal que la rue soit déblayée en priorité, vu l’espace restreint et les contraintes inhérentes dont le stationnement, mais plus encore, tout simplement justifié parce que le montant des taxes qui s’y rapporte est beaucoup plus élevé! Un condo dans Montcalm, ça peut valoir pas mal plus cher qu’un bungalow à Charlesbourg. Et y’en rentre 6 pis 8 sur la même grandeur de terrain!! Me semble que le calcul est pas si difficile à faire.

    François Bourque, vous êtes malhonnête!

    Le plus triste, C,est que ça me semble être une autre expression du «cancer» qui divise Québec et ronge sa vitalité et son dynamisme, à savoir : un certain ressentiment des banlieues, de la « classe ouvrière » ou ceux se percevant comme tels, contre une certaine perception des bien nantis, des privilégiés de la Haute-Ville, du Centre-ville, des fonctionnaires, etc! Et ce désir de vengeance a été alimenté par les radios-poubelles, exacerbé par les fusions et utilisé par l’ADQ, les Conservateurs et les Libéraux provinciaux avec la vague des défusions.

    On pourra être d’accord ou pas avec mon analyse et l’interprétation que je fais de la situation. Mais il me semble y trouver là, la meilleure explication à ce malaise existentiel immobilisant qui frappe Québec, l’enferme dans une dynamique de village et l’empêche de se voir, sans complexes, comme une grande ville.

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  6. heron23

    27 janvier 2009 à 20 h 35

    Je sais que je ne suis pas le premier à en faire la remarque mais pourtant, il faut le re-dire: dans les ex-banlieues, les trottoirs sont plutôt rares.

    Lorsqu’on est marcheur, piéton dans la majorité des rues des ex-banlieues, c’est dans la rue qu’il faut le faire, de toute façon. Pour moi, c’est une tempête dans un camion à neige.

    Quant à Marc Simoneau, ben… il n’était pas très fort à l’époque en tant que commentateur sportif. Alors, comme conseiller municipal, il n’y a que le 93 qui a soif d’entendre ses opinions. À classer dans le même tiroir que Stéphane Gendron, le doc Mailloux et autres clowns médiatiques.

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  7. Manu

    27 janvier 2009 à 20 h 38

    @Louuiss : désolé de péter ta bulle, mais ta « classe ouvrière » se trouve principalement dans les quartiers puls centraux (principalement la basse-ville, de St-Malo à Giffard, en passant par Vanier et Limoilou) Sinon, c’est surtout en « banlieue plus loin » qu’on en retrouve si on se fie aux « styles d’habitation ». Pensons à la couronne la plus au nord où c’est moins cher, de Val-Bélair à Orsainville. Le reste de la banlieue contient l’essentiel de la population de Québec, et principalement de la classe moyenne, avec quelques îlots particulièrement huppés.

    Mais bon… c’est un détail dans tes propos. Ce que je retiens de ceux-ci, c’est que dans cette histoire de trottoir, on a encore inutilement opposé les gens des quartiers centraux et des banlieues tout autour. Là-dessus, je suis bien d’accord.

    Je suis un peu moins d’accord par contre si la comparaison avec les taxes… peu importe comment on voit ça, on ne peut pas simplement comparer le montant de taxe par mètre linéaire de trottoir. La taxe est liée à la valeur, peu importe qu’on ait un appart pas cher dans SJB, un condo trop cher dans Montcalm, un maison à 250k à Ste-Thérèse, ou une cabane de 2 millions près du Boulevard des Gradins. Cette décision de lier les taxes à la valeur marchande pourrait être discutable, mais il en est ainsi pour l’instant.

    Ainsi, justement, si on paie plus cher, en moyenne, pour le bout de trottoir dans Montcalm, c’est parce que la valeur marchande est plus élevée pour un plus petit lot ou construction, et cela est parce que les gens sont prêts à payer ce prix, tout simplement. Ce n’est même pas une question de services ou de quoi que ce soit (en fait, indirectement, car c’est peut-être ce qui attire les gens).

    Finalement, d’un point de vue de « quartier », en banlieue il y a une rue sur 5 ou 10 qui a un trottoir d’un côté. Alors si on prend la valeur de l’ensemble d’un quartier avec la longueur totale de trottoir dans ce quartier, on aurait des ratios forts différents que ceux dont on parlait ci-haut, entre les quartiers centraux et le « reste ».

    Bref, tout ça pour dire que de tenter de faire une comparaison avec les taxes payées entre les quartiers centraux et le « reste » ne vaut pas grand chose car il existe assez de nombres et de ratios pour en trouver qui font notre affaire.

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  8. Alain

    28 janvier 2009 à 10 h 44

    Petite précision, dans les rues des soi-disant banlieues qui disposent d’un trottoir sur un seul côté de la rue, il faut savoir que ce dit trottoir n’est pas déneigé et ne l’a jamais été.

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  9. Louuiss

    28 janvier 2009 à 11 h 19

    @Manu : Merci pour ton commentaire posé. Au fond, on partage sensiblement le même point de vue. Je suis d’accord qu’on ne puisse pas vraiment comparer la valeur des services et la valeur foncière. Je tentais surtout de démontrer l’absurdité du commentaire du chroniqueur, François Bourque, qui laissait entendre qu’il y avait inéquité fiscale au profit des résidents du centre. Et ça, on le déplore tous les deux.

    Pour ce qui est de ma pseudo analyse sociologique(!) j’aurais dû, effectivement, utiliser le terme « classe moyenne » plutôt qu’ouvrière. Car les plus pauvres des quartiers centraux dont tu parles sont, eux aussi, perçus comme des privilégiés du système en bénéficiant de logement subventionné, de crédit d’impôt et de différentes prestations sociales. La fracture, elle est là. D’un côté : ceux qui paient des impôts et qui ne sont pas assez riches pour ne pas s’en soucier et pas assez pauvres pour en être exemptés. De l’autre : ces pauvres, trop démunis pour en payer et les riches «qui n’en paieraient pas assez» …jamais assez! aux yeux de la classe moyenne.

    Y’a quelque chose de profondément démagogique à alimenter cet antagonisme. C’est pourquoi je tenais à dénoncer la position de François Bourque. Québec en est plus cruellement touchée que toutes les autres villes. La présence de la fonction publique, plutôt qu’être vue comme un atout – ce qu’elle est, indubitablement! – est devenu un catalyseur de cette rivalité. Et toute la ville en paie le prix.

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  10. Manu

    28 janvier 2009 à 12 h 28

    @Alain : en effet!
    @Louis : je crois qu’on est bien d’accord!

    Personnellement, j’espère que ce sera la fin de cette histoire. On a causé tout ce remous pour une économie de bout de chandelles, en plus de catégoriser ou carrément opposer les citoyens. Dans l’immédiat, on va appeler ça « acheter la paix ». Mais avec un peu de recul, en connaissez-vous tant que ça des gens des quartiers périphériques qui se plaignaient que leur trottoir n’était pas déneigé?

    À mon avis, tout le monde supposait que ce soit normal que dans une petite rue de banlieue sans trop d’histoire on ne déneige pas le trottoir, étant donné le faible trafic (mais surgit alors la question : mais pourquoi donc un trottoir dans ce cas? ça on ne le sait pas…). Et personne ne se plaignait vraiment qu’il voulait que son trottoir soit déneigé autant qu’en « ville », ou que ceux de la ville soient moins déneigés pour être équitable. Tout comme tout le monde trouve normal qu’il y a plus de trafic dans les rues résidentielles en ville que dans celles en banlieue.

    Bref, il me semble que pas mal tout le monde trouvait la situation antérieure (avant cette année) « normale » et « habituelle » et ne s’en plaignait pas… jusqu’au jour où l’administration municipale a décidé que ce n’était pas normal, et que tout le monde (incluant les médias) s’est mis soudainement à y réfléchir et à jouer les gérants d’estrades.

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  11. Fernand

    28 janvier 2009 à 13 h 28

    La vérité centre-ville vs banlieue pour le dossier neige n’est pas aussi simple que certains aiment le dire. J’ai déjà siégé sur un comité neige en 1998 à Beauport. Je me suis aperçu que chaque ville avait ses particularités et ses façons de faire.

    Ainsi à Québec, toutes les rues sont camionnées et le coût est intégré au taux de taxes sans plus.

    En banlieue, les rues exigues (ex: le secteur Montmorency) et les artères pricipales étaient transportées et les autres rues étaient ramassées suite à un pétition d’au moins 80% des résidents concernés car une taxe spéciale de neige était ajoutée en sus au compte de taxes. Encore là les calculs étaient différents d’une ville à l’autre (au pied lnéaire de frontage ou selon l’évaluation du terrain). Les méthodes de déneigement étaient aussi disparates. C’est celà qui a été harmonisé.

    Pour ceux qui étaient ramassés par pétition, ils ont perdus cet avantage et sont maintenant soufflés. Cette étape applique ce principe au centre-ville. Je ne pleurerai pas pour les maisons cossues de la rue Des Braves.

    J’ai eu à vivre cette forme d’économie de bout de chandelle quand le gouvernement péquiste a passé aux municipalités 500 millions pour arriver à leur déficit zéro. J’ai participé avec Mme Boucher et les autres aux rassemblements de l’UMQ face à ce pelletage dans la cour des municipalités. À Beauport, c’était 5 millions sur un budget de 80 millions, c »était majeur comme facure surprise. On avait envisagé à ne pas déneiger un trottoir sur deux pour étirer nos $$$ mais les consultations des citoyens nous ont rappelées à l’ordre et on a trouvé d’autres façons d’économiser. Voilà que l’histoire des trottoirs a refait surface, sûrement un voeux refoulé des gestionnaires municipaux qui revenait dix ans après.

    J’ai participé au tollé des citoyens cette année en prenant partie pour eux. On ne donne pas des services pour les retrancher, on a juste à ne pas construire des trottoirs si on veut pas les entretenir. C’est le gros bon sens….

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