Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Hausse des taxes: des agriculteurs dénoncent «l’expropriation déguisée»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 février 2013 15 commentaires

Claudette Samson
Le Soleil

(Québec) Les petits commerçants et les occupants des parcs industriels de Québec ne sont pas les seuls à avoir écopé d’une hausse importante de leur compte de taxes. Des agriculteurs situés dans un secteur hautement convoité par les promoteurs voient leur facture passer de 2200$ à… 23 500$, soit une hausse de près de 1000 %! «C’est de l’expropriation déguisée, on se sent égorgés», disent-ils. (…) Tant Claudette Lortie que les Proteau ont tenté de sensibiliser la Ville à leur cas particulier. Peine perdue. La nouvelle valeur de leurs propriétés est calculée en fonction du prix de vente des terres voisines et il est impossible de faire autrement, leur a dit l’évaluateur Louis St-Pierre.

Ce dernier s’est même rendu chez les Proteau en compagnie de son patron Pierre Huot.

«Ils nous ont dit qu’on devrait vendre et aller se réinstaller ailleurs où ça nous coûterait moins cher. Ils nous ont même donné les noms de trois promoteurs à qui on pouvait s’adresser», souligne Marie.

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Voir aussi : Commercial.


15 commentaires

  1. Manu

    27 février 2013 à 23 h 45

    Alors pourquoi ne pas couper la poire en deux? La terre en question (celle qui est passée de 400k à 2,55M) est juste à l’est de Bourg-Royal. Dans le haut, les rues Grandieu et Élisée lui donne accès, tandis qu’elle rejoint Bourg-Royal plus au sud. N’y aurait-il pas moyen de scinder le lot pour créer une bande qui longe tous les points d’accès de la moitié de la largeur actuelle? En gardant les bâtiments au nord près de la rue, ça donne 40% du terrain, lequel vaut 2,3M$ (en date de juillet 2011). C’est donc un bon million que pourrait valoir ce 40%.

    Cela leur laisserait encore beaucoup de terre pour le « exploitation légère » et diminuerait les taxes à 14k par année, ce qui se paye bien quand on a 1 M$ en poche. Mais bon, c’est peut-être pas ce qu’ils veulent et il y a peut-être quelques difficultés techniques ou administratives, je ne sais pas.

    Pour la cas plus général, je ne comprends pas que la ville réfute que ce soit de la spéculation. Il me semble que c’est exactement ça la spéculation: miser sur la réalisation d’un événement futur (le dézonage) en payant une forte prime (15 fois la valeur…) sur un bien immobilier. C’est ce qui est arrivé à des propriétés voisines et qui a fait grimper la valeur des autres. Reste que je ne vois pas trop comment on pourrait empêcher cette spéculation.

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  2. davedeux

    28 février 2013 à 06 h 53

    J’espère que le Maire va trouver un « astuce » juridique, comme il
    la fait pour les entreprises dernièrement, pour grandement
    amoindrir cette hausse de taxe s’apparentant aux taux usuraires.
    J’espère que le « shylocking » n’est pas devenue un nouvel
    événement sportif urbain à Québec.

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  3. Jean Duez

    28 février 2013 à 07 h 11

    Franchement, une vraie ferme en pleine ville ! … Peut-on imaginer des champs de colza dans Brooklyn ou des vaches laitières au pied de Montmartre ? … Non mais au Québec c’est possible. Comme un complexe industriel (incinérateur et papetière) à 300 mètres de l’arrondissement historique.
    Un pays géré par des alcooliques.

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    • Jean Cazes (Monlimoilou)

      28 février 2013 à 09 h 29

      Pourquoi pas! Je me suis largement exprimé à l’époque sur ce sujet dans Québec Urbain!

      Dernier de ma série de billets :

      https://www.quebecurbain.qc.ca/2007/03/30/ferme-sma-bientot-a-lhistoire/

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    • Léonce Naud

      28 février 2013 à 10 h 28

      Excellente idée, une vraie ferme en pleine ville !

      On devrait effectivement semer du blé, du colza, de l’avoine et du maïs dans ces immenses étendues herbeuses qui ont miraculeusement résisté au « progrès » au centre-ville de Québec.

      Ajoutons-y une grange, une étable, un étang, des vaches, des chevaux, des poules et des ânes pour le bonheur des enfants et ces vastes espaces verts et inhabités deviendront immédiatement un haut-lieu social et touristique.

      Hélas, l’endroit en question perdrait sa raison d’être actuelle, soit de maintenir vivant dans la mémoire collective le souvenir d’une bataille parmi d’autres mais devenue – par la magie d’historiens Impériaux intéressés – le symbole encore utile de l’écrasement de l’Empire français d’Amérique.

      Ce qui n’est pas rien, by Jove !

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      • Jean Duez

        28 février 2013 à 14 h 25

        Ce qu’il y a de bien avec ce genre d’argumentaires farfelus c’est que je n’ai plus rien a ajouter.

        Montjoie ! Saint-Denis ! Les anglois ne passeront point. Que périsse si je faiblisse.

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    • Louis M.

      28 février 2013 à 19 h 52

      Il y a un vignoble dans Montmartre au cas où vous ne le sauriez pas…

      De plus, l’agriculture urbaine, vous connaissez? C’est de plus en plus répandue!

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      • Jean Duez

        1er mars 2013 à 07 h 15

        J’ai passé une bonne partie de ma vie dans le XVIII arrondissement, à quelques coins de rue de Montmartre. Le vignoble de Montmartre est tout ce que vous voulez sauf une exploitation agricole. D’ailleurs il ne produit même pas du vrai vin mais plutôt un infâme liquide rouge qui tache les nappes. A l’usage exclusif des touristes japonais et texans.

        Et il ne fait que quelques dizaines de mètres carrés.

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      • Jean Duez

        1er mars 2013 à 07 h 19

        Et l’agriculture urbaine c’est une bonne idée. Des ruches dur un toit ou des légumes dans des jardins c’est très bien.
        Là, avec les superficies en cause il s’agit de faire de la production de masse sur d’immense surface avec de la machinerie lourde, des engrais des pesticides et des fongicides.

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      • Louis M.

        1er mars 2013 à 20 h 27

        Quelle mauvaise image vous avez de l’agriculture. J’ai pourtant entendu cet après-midi une agronome travaillant pour l’agglomération de Longueuil nous vanter les bienfaits de l’agriculture de proximité et briser de nombreux mythes quant aux pratiques agricoles.

        Qu’on dises ce qu’on veut, développer sur ces terres, bien qu’elles ne soient pas à l’extrême périphérie de l’agglomération, demeure néanmoins de l’étalement urbain. Il y a tant d’espace à requalifier dans les quartiers centraux et les premières banlieues. Ce n’est pas l’espace qui manque! On préfère cependant la facilité…

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      • Jean Duez

        2 mars 2013 à 10 h 18

        Vous avez raison, il y a beaucoup d’espace a requalifier dans les quartier centraux, trop de stationnement à ciel ouvert jusque dans l’arrondissement historique. Une absurdité.

        Quant à l’image de l,agriculture, ce n’est pas le mienne. C’est la réalité. Le résultat des choix politiques et économiques de toutes les sociétés occidentales.
        La terre doit produire quel qu’en soient les conséquences. Champs aplanis et arbres coupés, emplois massif d’engrais, de pesticides et fongicides, nappes phréatiques souillées et animaux maltraités -comme des objets.

        La réalité ne ressemble pas au hameau de la reine à Versailles.

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      • Louis M.

        2 mars 2013 à 16 h 17

        Oui de tristes cas existent mais la réalité n’est pas non plus toujours celle que vous décrivez. Nombreux sont les agriculteurs qui prennent très soins de leurs terres et de l’environnement. Cela est encore plus vrai au Québec où les productions agricoles sont souvent de tailles relativement modestes (peu comparables avec ce qui se passent dans les cultures industrielles des prairies et du Midwest).

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      • Jean Duez

        2 mars 2013 à 20 h 19

        Bien sûr, les québécois sont gentils, respectueux, ouverts, généreux.

        Et les américains sont méchants et mangent des enfants.

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  4. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    28 février 2013 à 16 h 49

    Disons que dans une optique de développement rationnelle, je n’aurais aucun problème à ce qu’on fasse du développement commercial, industriel, technologique, résidentiel sur ces terres à deux conditions :

    1 – Qu’on ait un véritable plan de protection des terres agricoles en périphérie de Québec (Côte-de-beaupré, ouest de l’aéroport, Portneuf, Lévis, etc.)
    2 – Si c’est pour faire un nouveau parc technologique (extension de SMA), qu’on en profite pour faire qqc de plus dense et de mieux pensé que le parc technologique actuel.

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  5. Mercure

    28 février 2013 à 18 h 41

    Compte tenu de la valeur de leur propriété, ce ne sont pas de pauvres gens. Ce sont des multi-millionnaires. S’ils manquent de liquidité pour payer leurs taxes, il y a des solutions pour ça (marge de crédit, hypothèque inversée,…)
    Une autre possibilité serait de vendre tout de suite à un promoteur/spéculateur patient tout en prévoyant au contrat qu’ils continueront d’occuper l’endroit pendant x années.
    Je comprend que ces gens ne sont pas nécessairement habitués aux transactions financières qui sortent de l’ordinaire. Mais quand tu possèdes un actif comme ça, tu peux toujours t’arranger.
    À la limite, si la ville leur offre un compromis, ça pourrait être de retarder le paiement d’une partie des taxes (et des intérêts sur les retards) jusqu’à la vente de la propriété ou le décès du propriétaire.

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