Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Des nouvelles du projet de réseau structurant de transport en commun

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 février 2019 8 commentaires

Québec, le 26 février 2019 – Le projet du Réseau structurant de transport en commun de la Ville de Québec devrait être subventionné à 100 % par les gouvernements du Québec et du Canada dans les programmes existants pour le transport en commun, selon l’entente signée en mars dernier.

Rappelons que le Québec dispose d’une enveloppe de plus de 20 G$ sur dix ans (provincial et fédéral) pour réaliser des projets de transport en commun, incluant le Réseau express métropolitain (REM) à Montréal. Le projet de la Ville de Québec évalué à 3 G$, représente 14 % de l’enveloppe disponible, ce qui correspond à la population desservie.

Des travaux connexes au projet (aménagements, prolongements de rues et mises à niveau d’infrastructures le long du tracé) coûteront quant à eux 300 M$ et seront assumés par la Ville pour un total de 3,3 G$ pour l’implantation du Réseau structurant de transport en commun. Parmi ces travaux, on compte notamment la réfection du boulevard Laurier ainsi que le prolongement des rues Mendel et Roland-Beaudin.

Les pôles d’échanges en action

Véritables pierres angulaires du Réseau structurant de transport en commun, les pôles d’échanges seront développés pour offrir une expérience client hors du commun, contribuer à l’image de marque de Québec et enrichir la qualité de l’espace public. En plus de constituer des lieux de destinations en soi, les pôles d’échanges deviendront les principaux lieux de correspondances (tramway, trambus, Métrobus et Bus).

« Les sites des quatre pôles d’échanges ont été choisis en fonction des principales destinations de la clientèle actuelle et future, a mentionné M. Rémy Normand, vice-président du comité exécutif et président du Réseau de transport de la Capitale. Ces infrastructures seront innovantes. Elles offriront un espace physique attrayant et confortable. La diversité des services offerts dans un pôle d’échanges donnera la liberté de combiner ses déplacements à d’autres activités, par exemple : arrêt dans un café, achats divers, toilettes, restauration, services publics, garderies, travail, etc. »

Les pôles d’échanges seront développés avec des partenaires publics et privés afin de favoriser la mixité d’activités (commerces, bureaux, immobilier).

Les quatre pôles d’échanges seront localisés aux endroits suivants :

D’Estimauville

Situé dans un secteur névralgique appelé à se développer, le pôle d’échanges D’Estimauville sera implanté à la limite est du secteur de Maizerets, aux portes de l’arrondissement de Beauport. Il sera desservi par le trambus, les Métrobus 800, 802 et 803 ainsi que par les parcours leBus réguliers et certains express.

La démolition est présentement en cours. Les plans et devis sont prévus pour 2020 avec une fin de la construction estimée en 2026.

Saint-Roch

Porte d’entrée du centre-ville et de la colline Parlementaire, le pôle d’échanges Saint-Roch sera un lieu de connexion important pour le tramway, le Métrobus 801 et le trambus depuis ExpoCité, mais aussi pour les parcours en provenance de Charlesbourg et du secteur nord-ouest par l’autoroute Laurentienne.

Des fouilles archéologiques seront effectuées à l’été 2019 sur une portion du site, afin d’exhumer les sépultures découvertes lors d’un inventaire réalisé en 2017.

Les plans et devis sont prévus pour 2019 avec une fin de la construction et une mise en service en 2024.

Université Laval

Plaque tournante entre les parcours réguliers et express en provenance du nord et ceux circulant sur le plateau entre Sainte-Foy et la colline Parlementaire. Le tramway, le trambus et les Métrobus 804, 807 et éventuellement le 805 vont y transiter.

Sainte-Foy Ouest

Le pôle Sainte-Foy Ouest sera intégré au futur immeuble Le Phare pour desservir l’axe d’affaires Laurier. Il accueillera les parcours express en provenance de L’Ancienne-Lorette, ainsi que les parcours réguliers en provenance de l’ouest et du sud. Le tramway, le trambus et les parcours Métrobus 804 et 805 y convergeront également.

Des Parc-O-Bus d’envergure régionale

Pour améliorer la fluidité sur les routes, sept Parc-O-Bus régionaux seront aménagés en amont de la congestion pour contrer les effets du trafic. Ils permettront aux personnes habitant dans les secteurs plus éloignés de l’agglomération ou à l’extérieur de celle-ci d’utiliser le Réseau structurant de transport en commun conçus pour faciliter les déplacements intermodaux. Les clients passeront rapidement d’un mode de transport à un autre : automobile, vélo, transport en commun, marche, entre autres.

Actuellement, le Réseau de transport de la capitale possède déjà 21 Parc-O-Bus locaux qui totalisent environ 1 000 places de stationnements. À terme, 5 000 places seront ajoutées dans les divers Parc-O-Bus régionaux (Le Gendre, de la Faune, Bastien, Saint-Anne, Clemenceau, Sainte-Geneviève, Aéroport international Jean-Lesage), pour une offre totale de 6 000 places.

Des travaux sont en cours au Parc-O-Bus de la Faune (mise en service prévue en décembre 2019) et Sainte-Anne (novembre 2019).

Le communiqué

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.


8 commentaires

  1. CL

    26 février 2019 à 15 h 54

    Le pôle d’échange à l’Université Laval est le seul pôle qui est présentement plus ou bien réfléchi et bien intégré au campus.

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  2. jeand Utilisateur de Québec Urbain

    26 février 2019 à 16 h 46

    Faudrait peut-être attendre que le fédéral mette son 1.2 milliard sur la table, ils ont pas l’air très pressé selon ce que je lis de ce temps-là…

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    • PPDaoust

      26 février 2019 à 18 h 30

      Ce sera fait à l’automne. Justin a besoin du Québec s’il espère gagner les élections. Je n’ai aucune crainte.

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    • Jeff M

      26 février 2019 à 18 h 45

      C’est devenu une guéguere entre Québec et Ottawa sur la façon d’utiliser les programmes fédéraux. La façon dont je vois ça: on la le fédéral qui ne veut pas se faire reprocher de traiter une province différemment, surtout pas le Québec… Et avec des assises électorales beaucoup plus forte à Montréal, ils n’ont pas intérêt à revoir des modalités au détriment de cette dernière.
      Quand à François Legault, il est contrarié du refus fédéral sur un certain nombre de demandes (immigration, formulaire d’impôt…) Je doute qu’il veuille jouer le conciliant maintenant.

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      • PPDaoust

        26 février 2019 à 20 h 01

        Si Québec se fait financer un tram par le fédéral, l’immense majorité de Montréalais sera bien contente pour nous-autres. Montréal est sociologiquement différente de Québec sur plusieurs plans. Ils n’ont pas le même réflexe de comparaison que nous. Pour le reste, j’apprécie votre point de vue.

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      • Jeff M

        27 février 2019 à 00 h 07

        C’est que la façon dont les choses se présentent, il faut aller gruger des fonds qui normalement seraient alloués à Montréal parce qu’ils tiennent compte du % de gens qui utilise actuellement le transport en commun.

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    • Insider

      26 février 2019 à 18 h 46

      Ce qu’il faut craindre c’est un échéancier qui serait retardé. Je doute que les conservateurs puissent se permettre de dire non catégoriquement s’ils étaient portés au pouvoir.

      Ce qui ferait suer c’est que d’autres villes canadiennes verraient leur projet se réaliser plus rapidement parce qu’ils ne se sont pas entre-déchirés pendant des années.

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