Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Impact fiscal du tramway: les 300M$ de la Ville de Québec récupérés d’ici 25 à 30 ans

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 décembre 2019 7 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

La Ville de Québec pense rentabiliser son investissement de 300 millions $ pour la construction du réseau de transport structurant d’ici 25 à 30 ans.

À cet horizon-là, les taxes foncières générées par les nouvelles constructions permettraient d’éponger l’investissement municipal initial, calcule-t-on.

«L’investissement de 300 millions $ sera rentable sur un horizon de 25 ans pour les citoyens de Québec puisqu’à elles seules, les taxes générées par les investissements additionnels en construction résidentielle et commerciale résultant de l’implantation du réseau couvriront plus de la totalité de l’investissement initial de 300 millions $», lit-on dans l’étude d’impact rendue publique mardi.

Le service des finances de la municipalité a examiné trois scénarios qu’il qualifie de «réalistes». Autour de 2044, l’impact fiscal se situera entre 245 millions $ et 324 millions $, «selon l’amplitude de l’effet d’attractivité du réseau sur les immeubles à distance de marche», fait-on savoir.

Le mégaprojet coûtera 3,3 milliards $, dont 300 millions $ à la charge de la Ville de Québec.

D’autre part, la municipalité évalue que les bâtiments résidentiels et commerciaux situés dans une zone de 800 mètres du réseau enregistreront une hausse relative de valeur comprise entre 3% et 5%, «au-delà de la valeur moyenne sans la présence du réseau structurant».

On affirme que «les études sur les implantations de réseaux de transport démontrent des taux de prise de valeur résultant de nouvelles constructions et de l’activité sur le marché de la revente. Il ressort clairement de ces études que la prise de valeur est expliquée principalement par la proximité du réseau».

Le consortium chargé de la construction du tramway sera choisi en 2021. Il sera aussi responsable de l’entretien de la voie pour les 30 premières années d’opération.

Selon Daniel Genest, directeur du projet, cette méthode est usuelle dans les autres grands projets de ce type au pays. Le fait que le consortium soit responsable de l’entretien est un «incitatif» à fournir des infrastructures de qualité, souligne-t-il.

La suite

Voir aussi : Projet - Tramway.


7 commentaires

  1. urbanoïd

    11 décembre 2019 à 09 h 53

    « les 300M$ de la Ville de Québec récupérés d’ici 25 à 30 ans »… comme l’espérance de vie du tramway est de 30 ans… et qu’il faudra payer sans doute 5,9G$ pour tout recommencer en 2050… 10,5G$ en 2080, …

    Tous les propriétaires à moins de 800m du tramway verront le compte de taxes augmenter de 3 à 5%.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  2. michel

    11 décembre 2019 à 11 h 01

    Transparence de la ville au niveau financier et budgétaire, un gros F (échec total !), et ce pour une deuxième année consécutive ….
    Ben oui, elle prévoit récupérer ses 300 millions d’ici 25 à 30 ans. Le problème, c’est que ça s’enligne déjà pour être beaucoup plus de 300 millions.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  3. michel

    11 décembre 2019 à 15 h 31

    « Avant l’obligation d’intégrer l’interconnexion avec les bus de Lévis, le pôle d’échange devait être payé par le groupe Dallaire, promoteur du Phare (…) Pour le directeur du bureau de projet, Daniel Genest, le pôle d’échange est toujours prévu sous le Phare. Interrogé sur le financement, il n’a pas confirmé que le Groupe Dallaire payerait la facture. «Des discussions sont en cours entre le Réseau de transport de la Capitale et le promoteur». Le montant envisagé dans le projet initial était évalué entre 12 et 15 millions $. La réponse de M. Genest apparaît bien «nébuleuse» à Jean Rousseau. »
    source : Journal Le Soleil, 11 décembre 2019 (Céline Fabriès) : Le financement du pôle d’échange Sainte-Foy nébuleux, selon Démocratie Québec

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  4. jeand Utilisateur de Québec Urbain

    11 décembre 2019 à 16 h 14

    La pointe de l’iceberg, CD Howe n’est que le premier

    Les 300 millions de la ville récupérés en 25-30 ans!! Là faut pas prendre le monde pour des caves, même si on respectait le budget et que tout se faisait sans surprise et d’une qualité exceptionnelle à la sauce de licorne, il y aura des coûts majeurs de rénos avant 25-30 ans

    Pour respecter le budget on va continuer à sortir des lapins du chapeau, 60 millions sur Hochelaga… une douzaine pour Mendel ( de mémoire) on fait quoi avec le pôle du Phare qui est remis pour la inième fois!!!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler