Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La boîte à surprise d’une élection référendaire sur le tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 août 2020 22 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Nous voici donc en route vers une élection référendaire à Québec à l’automne 2021 avec comme principal enjeu le tramway.
L’administration Labeaume aurait préféré l’éviter et pressait le gouvernement Legault d’accélérer le processus d’approbation pour lui permettre de signer les contrats avec un consortium avant l’élection.

Une façon peu élégante de mettre un projet controversé à l’abri de la politique ou d’en rendre l’abandon beaucoup plus compliqué.

Sensible au faible niveau d’acceptabilité sociale du projet, le gouvernement Legault a refusé. Il maintient l’échéancier initial et attendra l’avis du BAPE (en novembre) et d’une étude interne d’achalandage avant de donner le feu vert.

Il faudra ensuite compter entre 12 et 14 mois pour obtenir des propositions chiffrées du privé, en faire l’analyse et signer avec le consortium choisi.

Cet échéancier est «difficilement compressible», a expliqué la semaine dernière le directeur de projet Daniel Genest. Cela signifie qu’il sera impossible de conclure avant l’élection.

Le tramway deviendra donc l’enjeu principal de la prochaine course à la mairie. Plus significatif peut-être que le choix de la personne d’un maire (ou mairesse) pour diriger la Ville pendant quatre ans.

Le parti d’opposition Québec 21 proposera de «tirer la plogue» sur le tramway.

Équipe Labeaume et Démocratie Québec voudront au contraire le maintenir, ce qui risque de provoquer une division des votes pro-tramways et de favoriser les opposants.

Mais y aura-t-il encore une équipe Labeaume l’automne prochain? Le maire n’a toujours pas dit s’il compte solliciter un autre mandat.

Une logique voudrait qu’il revienne pour défendre «son» projet et en fasse son cheval de bataille électoral.

Sa stature politique pourrait alors «sauver» le tramway face à un adversaire de Québec 21 qui, pour plusieurs, ne fait pas le poids à la mairie.

Mais inversement, le tramway pourrait aussi souffrir d’un retour de M. Labeaume si une majorité de citoyens en ont marre de son style et souhaitent passer le flambeau à quelqu’un d’autre.

Peu probable direz-vous, mais cela représente quand même un risque pour un projet qu’on avait cru bien «attaché» depuis que les partis provinciaux y avaient tous donné leur appui.

Dans l’hypothèse où M. Labeaume ne reviendrait pas, de nouveaux candidats entreront en scène. Des gens qui n’auraient pas osé affronter le maire sortant, mais qui lèveront la main si le champ devient libre.

Ces nouveaux candidats seront-ils des partisans du tramway ou des opposants?

Un opposant d’envergure diviserait le vote des anti-tramway avec Québec 21 et favoriserait l’élection d’un partisan du projet.

Cette possibilité de division des votes existe aussi pour les pro-tramway, si un candidat d’envergure au style moins abrasif que M. Labeaume s’ajoute à celui de Démocratie Québec.

Dans tous les cas de figure, une élection référendaire sera une boîte à surprises.

Une victoire des pro-tramway permettrait peut-être de corriger enfin le déficit démocratique qui plombe le projet depuis le début. Personne ne pourrait plus prétendre que les citoyens n’ont jamais voté pour le tramway.

Beaucoup d’opposants n’ont pas digéré que M. Labeaume écarte le tramway en campagne électorale pour y revenir au lendemain de l’élection lorsque le gouvernement Couillard s’est montré prêt à le payer.

Une élection référendaire n’est cependant pas un outil parfait. J’y vois un risque que l’intérêt général se perde au profit d’intérêts particuliers.

Des citoyens pourraient choisir de voter contre le tramway. Pas parce c’est un mauvais projet pour la ville, mais parce qu’ils voudront protéger l’arbre devant leur maison ou la tranquillité de leur cour. Parce qu’ils n’aiment pas l’emplacement d’une station ou d’un tracé qui ne sert pas leur besoin immédiat.

Dans la boîte à surprise de l’élection 2021, il y a aussi les inconnus sur l’économie, le marché du travail et l’évolution de la pandémie.

Aura-t-on les mêmes craintes qu’aujourd’hui face au transport en commun? Les citoyens jugeront-ils qu’il y a d’autres urgences qu’un tramway?

Autant de raisons qui pouvaient inciter l’administration Labeaume à vouloir signer avant l’élection.

Elle aurait voulu en convaincre le gouvernement, mais elle n’a pas toujours aidé sa cause par sa trajectoire erratique, son manque de transparence et des arguments de vente confus, voire contradictoires.

Il est normal de voir des modifications à un grand projet. Il y en a eu au REM à Montréal et ailleurs.

Ce qui a fait mal ici, c’est l’énorme écart entre les déclarations du maire et la réalité. Le projet avait été planifié dans le menu détail et serait entièrement réalisé dans le budget annoncé, insistait-il.

On a compris depuis que ce n’était pas le cas. Cela a nourri les perceptions d’improvisation, d’incompétence et de perte de contrôle des dépenses.

Je crois que c’est injuste, mais le résultat est le même. L’acceptabilité sociale en a souffert, au point d’ébranler un gouvernement Legault déjà pas trop chaud pour ce projet.

Pendant tout l’été (et bien avant), des élus de la CAQ à Québec et ailleurs ont été interpellés par des citoyens réfractaires au projet. Rien pour apaiser leurs propres réticences.

On ne peut pas demander à des élus d’être complètement indifférents à ce qu’ils entendent.

On les a donc vu prendre leurs distances, s’en laver les mains et renvoyer les questions et responsabilités vers la Ville, plutôt que d’assumer une part de leadership dans le projet.

On peut le regretter, mais on peut le comprendre.

En commission parlementaire cette semaine, la ministre responsable de la Capitale, Geneviève Guilbault, a refusé à son tour de se mouiller. Elle se dit d’accord pour un projet de transport collectif à Québec, mais là s’arrête son «engagement».

À toutes les questions des députés d’opposition, la ministre a servi la même cassette : on attend le rapport du BAPE et des analyses internes.

Pour le reste, la CAQ maintient trois conditions au tramway. Les mêmes «en campagne et aujourd’hui» :

1 Que les banlieues soient bien desservies

2 Une interconnexion avec la Rive-Sud

3 Pas de dépassements de coûts.

On ne peut pas blâmer le gouvernement d’attendre l’avis du BAPE avant de statuer. À quoi servirait le bureau d’audiences publiques si les décisions sont déjà prises?

Que penserait-on d’un gouvernement qui donnerait un appui inconditionnel au troisième lien sans attendre les évaluations techniques, environnementales et financières?

C’est le cas, vous dites? Vous en êtes sûr? Ça paraît insensé, mais si vous insistez, on en reparlera un autre jour.

En 2018, la CAQ avait en effet posé des conditions à son appui : desserte des banlieues, connexion avec la Rive-Sud et contrôle des coûts.

On pourrait plaider que ces conditions sont déjà remplies. Surtout depuis l’annonce de nouveaux métrobus et parcours vers les quartiers nord.

La CAQ a raison de dire que le projet initial de tramway-­trambus a été modifié. Mais l’abandon des trambus qu’elle invoque pour retarder son feu vert au projet est un faux prétexte.

La principale ligne de trambus devait relier l’Université Laval et D’Estimauville via le boulevard Charest. L’autre ligne, le pôle Saint-Roch à ExpoCité. Leur abandon ne compromet en rien la desserte des banlieues.

Pour la Rive-Sud, une connexion est déjà prévue au pôle de Sainte-Foy. Une autre connexion s’ajoutera avec le troisième lien dès que le gouvernement daignera dire à quel endroit il veut faire sortir son tunnel, ce qu’il tarde à faire.

Quant au contrôle des coûts, il s’agit d’une condition imposée à tous les grands projets d’infrastructures. Ce contrôle n’interdit pas une augmentation du budget.

Cette condition a été ajoutée par le gouvernement l’hiver dernier lorsqu’il a perçu que l’appui populaire au tramway avait fléchi.

Cela dit, cette condition est elle aussi remplie. C’est d’ailleurs pour ça que la Ville a renoncé au trambus, aux liens mécaniques haute-ville basse-ville et envisage de raccourcir le tunnel du centre-ville.

Le projet de tramway n’est pas parfait. Les questions des commissaires, les témoignages et mémoires déposés au BAPE en font la démonstration.

Faute d’appui des élus provinciaux, la Ville de Québec restera seule dans la galère pour en faire la promotion.

Le gouvernement Legault peut avoir toutes sortes de bonnes (ou de mauvaises) raisons de bouder l’administration Labeaume.

Mais il doit être conscient que par son silence et son attitude rébarbative, il contribue à saboter un projet d’avenir auquel il disait croire. Aussi imparfait soit-il.

Le texte

Tramway: à Legault de prendre les rênes Rémi Nadeau (Journal de Québec). Un extrait: Labeaume s’est tiré dans le pied en présentant juste avant les consultations du BAPE un projet de tramway dans lequel il avait dû passer la tronçonneuse, pour respecter l’enveloppe budgétaire de 3,3 milliards $. Non seulement le projet est moins intéressant avec l’abandon du trambus et une desserte plus limitée des banlieues, le maire a aussi refusé de mettre à jour sa projection d’achalandage, qui souffrira forcément de ces changements.
Résultat, le gouvernement Legault, qui ne veut pas approuver un projet d’une telle ampleur à l’aveuglette, a commandé sa propre étude. Il faudra attendre à la fois les résultats de cette enquête, mais aussi la conclusion du BAPE avant que Québec donne le go.

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.


22 commentaires

  1. Insider

    22 août 2020 à 08 h 53

    « Le gouvernement Legault peut avoir toutes sortes de bonnes (ou de mauvaises) raisons de bouder l’administration Labeaume.

    Mais il doit être conscient que par son silence et son attitude rébarbative, il contribue à saboter un projet d’avenir auquel il disait croire. Aussi imparfait soit-il. »

    Ceux qu’il pénalise – en risquant de retarder le projet d’au minimum 5 ans et même voir plus – sont les citoyens qui ont largement contribué à lui donner un gouvernement majoritaire.

    Pendant ce temps, l’île de Montréal qui risque de bouder son parti encore longtemps sera récompensée par des projets sans aucun de ces obstacles qui ont été imposés à Québec.

    Les anciens voisins de Legault – dans Outremont là où les maisons se vendent pour plusieurs millions de $ – doivent vraiment se tordre de rire.

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  2. Amer

    22 août 2020 à 09 h 36

    « Mais il doit être conscient que par son silence et son attitude rébarbative, il contribue à saboter un projet d’avenir auquel il disait croire. Aussi imparfait soit-il. »

    Toujours aussi juste ce François Bourque (soupirs…)

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    • Insider

      22 août 2020 à 11 h 06

      Quand je lis ou entends « je suis pas contre le transport en commun mais »… Ça me fait penser à:

      « je ne suis pas raciste mais… »

      Dans les deux cas c’est à tout le moins pas convaincant pour ne pas dire pitoyable.

      Quand les bottines ne suivent pas les babines!

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  3. Nathan

    22 août 2020 à 09 h 42

    Une élection plate! Legault devrait présenter son foutu 3ième lien. C’est tu un métro, trambus, ou une portion d’autobus. Labeaume demeure fort malgré l’opposition du tramway.

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  4. Jean François Côté

    22 août 2020 à 12 h 00

    Le hic pour ceux qui désirent une élection référendaire est que Jean François Gosselin n’est pas de taille contre Labaume et ça malgré qu’il soit soutenu par toutes les radios poubelles de Québec . Gosselin contre Labaume va se faire mettre KO ! Moi je continue de croire que la CAQ veut que le projet du tram s’arrime avec le 3e lien.

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    • Insider

      22 août 2020 à 13 h 13

      Voulez-vous insinuer que nous sommes privilégiés avec nos options à Québec? ;-)

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      • Jean François Côté

        22 août 2020 à 14 h 22

        Les options : J’aime beaucoup Rousseau il a une vision de la ville un peu grano ….mais il en a une ! Gosselin c’est le bras politique des radios poubelles mais il est incapable de communiquer ,jamais entendu un politicien aussi endormant ! Et aucune vision pour la ville à part les autoroutes et le 3e lien .

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  5. Nathan

    22 août 2020 à 16 h 19

    Gosselin ça égale à dérouler de l’asphalte!

    En 2017, il a traité ceux qui utilisent le transport en commun de (petit peuple sans importance) Quelque chose de même! Il est contre le transport en commun! Québec 21 à été fondé pour encourager et développer les routes. Ils voulaient enlever des arbres pour faire des stationnement. Gosselin pour plaire a dit, on va en garder quelques-un!

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  6. Pierre Tremblay Utilisateur de Québec Urbain

    22 août 2020 à 17 h 10

    Mais la boîte à surprise on l’a déjà eu au lendemain des dernières élections municipales. Ce débat n’aurait pas lieu si le maire avait été plus transparent à l’élection de 2017. Nous serions tous fixés sur l’avenir du réseau structurant « qui n’a plus rien de structurant » avec les modifications apportées récemment. S’il avait été avalisé démocratiquement nous n’aurions plus rien à dire sur sa réalisation.

    Encore ce grand connaissant qui mélange tout. Être pour le transport en commun ne veut pas dire perdre son sens critique. Je n’ai plus de voiture et de permis de conduire donc inévitablement je suis pour le transport en commun et je l’utilisais régulièrement lorsque je possédais une voiture. Être contre un projet improvisé de tramway ne signifie pas maudire le transport en commun. Mais allez-y de votre bouillabaise transport, racisme…. et quoi d’autre. Allez-y vous êtes inégalé et très divertissant.

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    • julien

      22 août 2020 à 17 h 29

      @pierre tremblay

      Pourtant, les gens ont voté en connaissance de cause. La majorité des citoyens ont accepté de voter pour un candidat qui ne déterminerait pas sur un coin de table le mode de transport mais qui laisserait les spécialistes proposer quelque chose après les élections. Les gens savaient qu’ils votaient pour quelqu’un qui proposait (source: journal de Québec) « Doter Québec d’un système de transport structurant qui desservirait aussi l’est et le nord de la ville. Mais il ne précise ni le moyen choisi, ni l’échéancier, ni les coûts. »

      Il ne fallait pas que la population vote pour un tel candidat si elle voulait un projet précis.

      À Montréal, il y a eu l’inverse. Une candidate a proposé un mode précis, un tracé précis et même la couleur de la ligne de métro. Une fois l’élection terminée, on apprend que le prix dépasse les 20 milliards et que ça ne se fera possiblement jamais.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      22 août 2020 à 19 h 36

      Doit-on comprendre de votre propos que l’accord du gouvernement provincial ainsi que celui du gouvernement fédéral auraient dû être connus et dévoilés avant l’élection de 2017 ? Sur un projet de tramway ? En milliards ?

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  7. Pierre Tremblay Utilisateur de Québec Urbain

    22 août 2020 à 22 h 27

    @julien
    Le terme « transport structurant » peut porter à bien des interprétations et on a eu très peu de précision pendant la campagne de la part du maire c’est madame Guérette qui est allée dans les détails. Moi même j’ai voté pour Labaume mais pas pour le tramway. Mais je comprends votre point de vue fort bien exposé et je le respecte.

    @Jean François Côté
    « Jean François Gosselin n’est pas de taille contre Labaume »
    Tout à fait d’accord. Nous vivons des années où l’opposition est d’une faiblesse désolante tant au niveau fédéral, provincial ou municipal. Mais souvenez vous de Pierre Mainguy chef du Rassemblement populaire de 1980 à 1985 passionné de politique municipale dont les bureaux étaient coin 4e avenue et 10e rue mais qui était complètement éclipsé par Jean Pelletier. Jean-Paul L’Allier est arrivé et est devenu maire assez facilement. Il est toujours possible que l’histoire se répète mais encore faut-il que M. Gosselin ait l’humilité de céder sa place ou qu’un personnage de prestige fonde son propre parti. Labaume est batable: il n’est plus à l’écoute de la population et il a perdu des plumes aux dernières élections devant un parti mal organisé et dans lequel il y avait de la dissension.

    @Gérald Gobeil
    Non mais ce que je souhaite c’est que les gouvernements se montrent exigeants dans l’examen du projet. Le réseau a été raccourci, on a enlevé des stations et supprimé un tunnel avant même la première pelletée de terre. Pour moi c’est déjà un dépassement de coûts. François Bourque parle de « l’énorme écart entre les déclarations du maire et la réalité » une constatation qui devrait amener les gouvernements à être vigilants. Mais le pire M. Gobeil c’est que la maladresse du maire à mettre son projet en marche et le déficit démocratique dont parle François Bourque prive la région de Québec des milliards de nos gouvernements.

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    • Insider

      23 août 2020 à 10 h 05

      « Mais le pire M. Gobeil c’est que la maladresse du maire à mettre son projet en marche et le déficit démocratique dont parle François Bourque prive la région de Québec des milliards de nos gouvernements. »

      Peut-être que l’on mérite une bonne leçon en perdant tout pendant que les autres villes canadiennes empocheront nos milliards qui étaient prévu pour Québec.

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  8. Nathan

    23 août 2020 à 16 h 24

    Un fait qui restera, c’est que peu importe le projet, La solution! On n’aura jamais 100% d’appuis.

    Je dis 3 milliard, phase 1!

    Après on parlera de phase 2 pour amélioré la portée ou etc

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  9. Che

    24 août 2020 à 10 h 50

    @Pierre Tremblay

    Le projet actuel est loin d’être parfait, et il est criticable sous plusieurs angles. Personnellement, je n’aime pas l’antenne ouest, qui vise clairement à supporter un nouveau développement immobilier (vs désservir les besoins actuels). De plus, on ignore complètement Beauport / Maizerets, surtout depuis l’abandon du trambus. Je suis aussi très critique face à plusieurs choix qui ont fait gonfler les coûts afin d’éviter de couper des précieuses voies à l’automobile.

    Mais je ne sais pas si on va arriver un jour à un projet qui fait l’affaire de tous. Vous dites, « je n’ai jamais voté pour le tramway », mais qu’est-ce que vous auriez voulu à la place (avec le même budget) ?

    Ça fait deux projets qu’on se fait proposer à Québec (SRB et Tramway) et les deux ont été rejetés. Peut-être que la population ne veut simplement pas d’un investissement important en TEC… surtout quand on fait miroiter un autre grand projet (3e lien).

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  10. Insider

    24 août 2020 à 11 h 55

    « Le projet actuel est loin d’être parfait, et il est criticable sous plusieurs angles. Personnellement, je n’aime l’antenne ouest, qui vise clairement à supporter un nouveau développement immobilier (vs désservir les besoins actuels). »

    @ Che

    Le centre d’entretien vous l’auriez situé où? N’oubliez qu’il y a beaucoup de contraintes ( environnement, prix du terrain … ).

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  11. Che

    24 août 2020 à 15 h 39

    « Le centre d’entretien vous l’auriez situé où? »

    Je sais que c’est un enjeu, et je n’ai pas l’expertise pour vous répondre car je ne peux pas avoir une idée des autres possibilités (à part 41e rue).

    J’aurais au moins aimé que le projet n’inclut pas l’ouverture d’un nouveau boulevard (Mendel) aux frais d’un budget supposément prévu pour les TEC.

    Mais ça démontre mon point. Je supporte quand même le projet au final. Il n’y a pas de projet parfait, surtout du point de vue d’un intervenant externe avec peu ou pas d’expertise dans la matière comme la majorité (totalité?) des gens sur ce forum, ainsi que la majorité de la population (soyons humble les amis).

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    • julien

      24 août 2020 à 15 h 59

      Pour le prolongement de Mendel, j’ai lu en novembre dernier, que ce ne serait pas financé par le projet de réseau structurant. La ville semble avoir essayé, mais ça a été refusé. Le viaduc pour faire passer le tramway sera payé par le projet, mais pas les voies supplémentaires pour les autos.

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  12. Pierre Tremblay Utilisateur de Québec Urbain

    24 août 2020 à 16 h 25

    @Che
    J’aurais simplement souhaité que le maire soit plus limpide lors de la campagne électorale comme il l’avait été pour le Centre Vidéotron. Un réseau structurant ça peut vouloir dire bien plus qu’un moyen de transport d’autant plus que le tramway faisait partie du programme de Mme. Guérette. Certes le projet de Mme. Guérette n’était pas aussi développé que le projet actuel mais Labaume ne semblait pas avoir beaucoup d’intérêt pour cette initiative. Et vlan après les élections Labaume apparaît avec un projet plus étoffé mais qui comprend un tramway. En demandons-nous trop aux politiciens de mettre cartes sur table lorsqu’il s’agit de dépenser notre argent? C’est un projet qui a été très mal ébauché et aujourd’hui il est très mal défendu.

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    • JpDuval

      24 août 2020 à 16 h 57

      Lorsqu’un projet est monté tout croche, il devient difficile de le défendre.

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    • julien

      24 août 2020 à 17 h 24

      @pierre Tremblay

      Pas sûr que l’exemple du Colisée soit le bon… C’est sûr que c’est plus simple à expliquer un amphithéatre, mais le projet a considérablement changé après l’élection:

      Il souhaitait Avoir du financement de plus de 40% du fédéral, ce qui n’a pas été le cas. Donc, la ville a payé 4 fois plus que ce qu’elle espérait. (ça ressemble à une hausse des coûts)

      Le projet a changé d’endroit car le site n’était pas propice à la construction d’un amphithéatre (Certains doivent dire qu’il a été dessiné sur une Napkin) (ça ressemble à un changement de site comme pour le pôle d’échange de Ste-Foy)

      Le nombre de sièges voulu a diminué (comme si on avait transformé le Trambus par un métrobus)

      L’effet Wow du nouvel amphithéatre est discutable

      Je vous laisse juger de l’effet de locomotive pour la revitalisation du quartier

      Selon cette logique, il aurait peut-être fallu un référendum sur le projet tellement il y a eu de changements?

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