Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Un maire. Des espadrilles. Un marathon

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 octobre 2022 5 commentaires

Hier, une certaine radio a passé un bon 10 minutes à ridiculiser le maire Marchand en raison de ses espadrilles.

Je ne m’attendais pas à plus de Radio X. Par contre, je m’attendais à plus du chef de l’opposition officielle Claude Villeneuve qui hier, lui aussi, s’en est pris à Marchand en ridiculisant sa participation en tant que « lapin de course » au Marathon Beneva:

« Je trouve ça ben l’fun de soutenir des événements qui sont bons pour le prestige de la ville comme le marathon Beneva, mais à un moment donné, il n’y a pas juste les gens qui sont assez en forme pour courir des marathons qu’il faut soutenir dans la pratique sportive. Il y a aussi ceux qui sont sur le terrain », a-t-il lancé.

« Il n’y a pas juste les principes des images des souliers de course. Il faut donner des résultats concrets », a-t-il ajouté. (Marchand c. Villeneuve: prise de bec sur les sports à Québec)

 

Bruno Marchand, à son retour d’une course à -33c en janvier 2022

Ceci n’est pas un texte contre monsieur Villeneuve. Ni un texte pour monsieur Marchand.

C’est plutôt un plaidoyer pour le Marathon, qui n’est pas un événement juste pour les gens « assez en forme pour courir des marathons ».

Au Marathon Beneva de Québec, comme dans pratiquement tous les marathons au monde, il y a le 1 ou le 2 km des enfants. Il y a le 5km. Le 10km. Le demi-marathon (21,1 km). Toutes ces distances se font à n’importe quel rythme. Trois de mes oncles ont MARCHÉS le demi-marathon il y a quelques années, âgés respectivement de 52, 57 et 64 ans. Ils voulaient le faire. Ils l’ont fait. Des histoires fabuleuses comme ça, il y en a des centaines, des milliers lors d’un marathon.

Et il y a la mienne.

Après avoir perdu 100 livres et m’être mis à la course au début de l’été à 47 ans, j’ai voulu voir où j’en étais rendu.

J’ai raconté mon histoire sur mon Facebook personnel au lendemain de la course:

L’auteur de ces lignes, en train d’avoir le fun de sa vie.

Après un petit 5k dans une course organisée locale, le 10k du Marathon Beneva de Québec 2022 était la première « vrai » course organisée, avec la « vrai » grosse organisation. Le 10k ouvre pour ainsi dire la voie du demi et du marathon, alors le circuit aménagé, les nombreux bénévoles, la foule… Tout est là, comme si nous étions dans le « gros » marathon.

Loin derrière 3000 coureurs au départ de la course en raison de mon autoplacement dans le corral des « pas vites » (les moins rapides partent en dernier)… Les minutes, puis les secondes s’égrènent avant l’heure fatidique. L’excitation, les premières trépidations, la musique tonitruante, le coup de feu qui lance la course… Les premiers pas vers l’arche de départ en sautillant alors que les premiers corrals quittent, et c’est au tour des « pas vite » d’y aller.

Dès les premières minutes, des bénévoles qui donne de l’eau, qui encourage, qui crie, qui crécelle, qui siffle, qui danse. Quelle ambiance!

Ici, un orchestre au complet. Là, un monsieur déguisé qui s’émoustille. Chaque fois que je passais un groupe de bénévole criant leurs encouragements, je regardais ma montre et constatais que mon pace (rythme de course) venait de s’accélérer sous l’effet de leur présence et que je devais ralentir pour conserver mon modeste plan de match. J’avais le grand sourire pendant la majorité de la course en raison de cette ambiance titanesque.

Le passage sous le tunnel Samson était simplement magique. Un jeu de lumière comme dans une discothèque, et des centaines de coureurs qui cri et hulule sous l’écho du passage souterrain. Proche de l’arrivée, un bénévole a crié « allez, c’est le dernier 200m! » J’ai fermé les yeux, lever la tête vers le ciel, j’avais le goût de pleurer en me remémorant les 3 dernières années. J’ai accéléré le pas, passé la ligne d’arrivée, et remercié la vie.

Plus de piste cyclable. Plus de sentier multifonction. Plus d’événement du genre, petit ou grand. 

Un pas à la fois. Un pas de plus qu’hier.

Voir aussi : 0 - Contenu original, Équipements sportifs, Témoignage.


5 commentaires

  1. Eric Alvarez

    6 octobre 2022 à 10 h 49

    Personnellement, je trouve ça super cool un maire qui trouve le temps d’être assez en forme pour courir 1h45!

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  2. Jeff M

    6 octobre 2022 à 15 h 34

    ouin…. Si c’est censé être un problème… En même temps, on est habitué à Québec à une surabondance de mémérage. Le pire c’est quand du monde embarque.

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  3. J-S Tremblay

    6 octobre 2022 à 16 h 18

    Bravo Francis pour votre 10K ! Le maire est exemplaire dans son encouragement de la pratique sportive. Il répète souvent que l’important n’est pas la compétition.

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  4. Roger

    7 octobre 2022 à 08 h 04

    Mais qu’est-ce que ce post fait ici? Pourquoi rapporte-t-on ce fait divers sur un blogue d’urbanisme?

    Faire du lynchage est petit, peu importe.

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  5. Insdr

    7 octobre 2022 à 08 h 51

    Bravo et merci pour ce témoignage inspirant!

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