Le maire Tremblay devrait-il prendre le métro? (Source: François Cardinal, La Presse, 14 avril 2008.)
Les chefs d’entreprise le savent bien : pour s’assurer de la qualité de leurs produits, ils doivent les tester eux-mêmes. Ils doivent se mettre dans la peau du client, expérimenter le service à la clientèle, vérifier la fiabilité de leur marchandise.
De la même manière, les conseillers municipaux doivent se mêler à la foule pour tâter le pouls de leurs concitoyens, arpenter les trottoirs pour constater leur étroitesse, déambuler au centre-ville pour évaluer sa propreté.
Pourquoi, dans ce cas, ne croise-t-on à peu près jamais d’élus dans le métro, l’autobus et le train de banlieue ? (…)
Le maire de Londres, dont on soupçonne l’horaire plutôt chargé, prend fréquemment le « tube ». La mairesse d’Hambourg, une ville ayant la même population que Montréal, monte quotidiennement dans l’autobus. Le maire de New York se fait un devoir de prendre le métro une fois par semaine.
Plus près de nous, Robert Perreault croisait chaque jour ses « clients » lorsqu’il était président de la STCUM, l’ancêtre de la STM. Le chef du NPD, Jack Layton, se déplaçait en tramway ou en vélo lorsqu’il était conseiller municipal à Toronto. (…)
Prêcher par l’exemple, vous dites ?
> En mai 2002, le maire Tremblay a participé au jour V (pour vélo) en enfourchant une bicyclette pour se rendre au travail. Mais là s’est arrêté son volontarisme. Le vélo, loué, a été aussitôt retourné. Le maire est rentré à la maison en Mercedes.
> Lorsqu’il était président de la société de transport en commun de Québec, Gilles Marcotte ne prenait jamais l’autobus. Il a expliqué pourquoi en avril 2007 : pas assez fiable, pas assez confortable, a-t-il dit. (…)
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