Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Tramway: non à Québec, oui à Montréal

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 février 2008 12 commentaires

*soupir*

Dans le dossier de ce matin, on précise par ailleurs que « la position de l’ADQ rejoint celle du maire Régis Labeaume, qui s’est opposé à une demande de subvention de 8 millions $ au gouvernement québécois pour financer une étude détaillée du projet de tramway. À l’inverse, le Parti québécois s’était dit en faveur d’une telle étude lors de la dernière campagne électorale. De leur côté, les libéraux accordent la priorité à un TGV sans fermer complètement la porte à un tramway. »

Source: Pierre Pelchat, Le Soleil, 29 février 2008.

Alors que le maire de Québec ne veut pas d’un tramway dans sa ville, la ministre des Transports, Julie Boulet, accueille favorablement les projets de prolongement du métro de Montréal, de nouveaux tramways, de trains de banlieue et de la desserte ferroviaire de l’aéroport dans la région métropolitaine.

Pour la région de Québec, le gouvernement privilégie le projet de train grande vitesse (TGV) et ne retient pas le projet de tramway. «Ce sont des projets très pertinents, très intéressants et très structurants qui vont permettre d’améliorer le niveau de service qu’on peut offrir à la population. Ils sont aussi assez dispendieux. Ça frôle le milliard de dollars. Nous sommes intéressés à développer ces projets-là», a déclaré la ministre Julie Boulet hier, au cours d’une conférence de presse portant sur l’aide gouvernementale au transport en commun. (…)

La suite. À consulter aussi, ce billet: Tramway : Québec dit non, Grenade dit oui.

Voir aussi : Qualité et milieu de vie, Québec La cité, S'inspirer d'ailleurs, Tramway à Québec, Transport en commun.


12 commentaires

  1. Ludovic

    29 février 2008 à 13 h 07

    Ce gouvernement réussi à faire c**** tout le monde à Québec en même temps: les anti-transports en commun, parce qu’il y aura beaucoup, beaucoup de fric encore dépensé à Montréal à ce chapitre, et les pro-transports en commun, parce qu’il n’y a rien à ce niveau de concret à Québec où il n’y a déjà pas grand chose.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  2. Erick

    29 février 2008 à 13 h 32

    « Trois quarts de la manne » pour Mtl alors qu’ils ne représentent que la motié de la population québécoise. Ca dit tout.

    Ici dans la région de Québec on est environ 10% de la population Québecoise. J’espère que nos élus locaux vont s’arranger pour aller chercher notre juste part, soit 450 millions, i.e. 180 M$ par an.

    J’espère que le RTC en profitera pour bonifier ses plans. Actuellement il y a un manque fragrant de bus, il en faudrait une centaine de plus IMMÉDIATEMENT juste pour donner un service décent. Leur plan se contente de dire que les bus articulés libèreront, dans 4 ans, d’autres bus qui pourront être utilisés ailleurs, mais il est évident que ces bus « récupérés » vont se ramasser sur les nouveaux parcours métrobus projetés, dont certains aspirent déjà à une saturation, et qu’il n’en restera pas pour bonifier les parcours express et réguliers.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  3. Erick

    29 février 2008 à 13 h 44

    « soit 450 millions, i.e. 180 M$ par an. »
    Oups petit erreur, 450 / 5 ans = 90, non pas 180.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  4. Pierre-E. Paradis

    29 février 2008 à 14 h 37

    Ça me fait rire jaune tout ce «greenwashing». Les priorités du gouvernement libéral (*), on les connaît : c’est le prolongement de l’autoroute 25, reliée à une autre autoroute en tranchée de 1 milliard $ appelée «rue Notre-Dame», menant à son tour vers l’échangeur Turcot refait à neuf au coût de 1,5 milliard.

    Le véritable boulet, ce n’est pas le nom de la ministre actuelle autant que le fardeau que les générations auront à porter avec l’entretien des nouvelles structures annoncées (alors qu’on peine déjà à entretenir celles qui existent déjà).

    Le métro de Laval devrait servir d’exemple : l’offre accrue de transport en commun répond à une demande latente. Mais si vous croyez que le dépassement de coûts était hallucinant dans cet exemple précis, attendez de voir ce que va coûter le béton si on essaie de partir tous ces beaux chantiers en même temps : autoroutes, métro, alouette!

    Bref, dans 3 ans on va nous dire que la situation budgétaire, les coûts des intrants et le ralentissement économique «nous obligent» à renoncer au tramway, TGV et métro, alors que les chantiers automobiles seront bel et bien entamés, eux!

    L’impact des décisions qui se prennent pour Montréal ces temps-ci se feront sentir jusqu’à Québec. À mon avis vous pouvez déjà oublier le tramway et le TGV… et au mieux espérer un métrobus bonifié comme à Bogota.

    +++

    (*) Les (ex-)péquistes n’ont pas fait preuve de plus de vision historiquement, avec leur «ministre de la garrnotte» et le docteur ès-béton Pierre-Marc Johnson…

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  5. Francois

    29 février 2008 à 17 h 55

    Oui, j’abonde dans le même sens que Pierre. Si il y a des dépassements de coûts, notamment en ce qui a trait à l’autoroute 73 dans le parc des Laurentides, la 25 et son pont à Montréal qu’on construit grâce à un PPP, un procédé pour donner bonne conscience à un gouvernement qui dit faire des économies, mais dans ce cas précis qui néglige l’ensemble des impacts, notamment en termes environnementaux et de transport (augmenter l’offre en transport par voiture, cela va à contresens d’une politique de transport en commun), qui s’offusquera au Québec de millions de dollars supplémentaires qui seront engloutis ?

    Par contre, les hauts cris ne tardent pas lorsqu’il est question de transport en commun et de dépassements de coûts. Pour le métro à Laval, je ne me souviens plus où j’avais vu l’article, mais le métro n’a pas coûté plus cher que le coût réel ; il me semble qu’on l’a volontairement sous-estimé pour qu’il passe politiquement.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  6. Thomas

    29 février 2008 à 21 h 19

    Tu as raison, le coût du prolongement du métro de Laval a couté environs ce qu’il en coûte partout ailleurs pour construire un métro souterrain. Environs 200 millions $ du kilomètre si je ne me trompes pas.

    Le problème c’est que le projet avait été de beaucoup sous-évalué au départ.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  7. JT

    1er mars 2008 à 12 h 56

    On peut voir ça autrement : Montréal aura son TGV, son tram, le prolongement de son métro et sa désserte pour son aéroport…

    Et la capitale, rien.

    Dire que Québec aura le TGV donne l’impression que c’est plus équilibré.

    Tant mieux pour Montréal, Québec (la région) devra voter libéral aux prochaines élections pour espérer profiter de la manne en transport en commun.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  8. Ludovic

    1er mars 2008 à 17 h 36

    Pour profiter de la manne, ça aiderait si la population appuyait les projets de transport en commun.

    Le problème, c’est que les citoyens de Québec ne veulent pas de l’argent fédéral et provincial pour le transport en commun. Alors ils ne reçoivent rien, mais paient pour Montréal, Toronto et Vancouver.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  9. Max

    2 mars 2008 à 13 h 25

    Tu as raison Ludovic. Certains disent qu’ils ne veulent pas de tramway et après ils s’insurgent que Montréal reçoit autant. Montréal, eux, ils ont demandés. Alors ils ont reçus.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  10. Martin Paré

    2 mars 2008 à 15 h 37

    À Montréal, Toronto et Vancouver, il y a une  »culture » du transport en commun. Les gens de Québec n’utilisent pas le transport en commun parce qu’il n’est pas particulièrement performant. Tant qu’on n’investira pas dans celui-ci, les gens continueront de dire que ça coûte trop cher pour rien. Mais pour investir l’argent du fédéral et du provincial, il faut d’abord une volonté politique au niveau municipal. Mais comme le dit si bien M Labeaume, il n’y a pas de consensus politique. Mais pensons-y bien, un consensus politique, est-ce que ça existe!?!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  11. JT

    4 mars 2008 à 11 h 25

    En politique, quand on attend le consensus, c’est qu’on cherche l’immobilisme.

    @ Ludovic : « Les citoyens de Québec ne veulent pas de l’argent fédéral et provincial pour le transport en commun. »

    Ah oui ? Moi je crois le contraire. Prouvez-le !

    @ Martin Paré : « il n’y a pas de consensus politique »

    C’est faux. Le plan de développement du RTC, qui comprend la réalisation l’étude d’avant projet du tram a reçu l’approbation UNANIME du Conseil municipal lorsque la mairesse Boucher était là. Tout ce qu’il manque, c’est l’assentiment du maire Labaume.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  12. JF

    1er mai 2008 à 14 h 14

    Je viens de Montreal et les belles annonces pleuvent comme cela depuis des décennies. C’est du beau-parlé politique mais c’est toujours l’immobilisme à cause de 2 ou 3 écolos ou groupe sociales. Donc réjouissez vous citoyens de Quebec; vous n’obtenez rien du gouvernement mais au moins, vous n’avez pas de fausses promesses ici on s’attend toujours à beaucoup et au bout du compte RIEN.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler