Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Abattage d’arbres à la plage Jacques-Cartier: le promoteur perd son permis

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 mai 2009 21 commentaires

Pierre-André Normandin
Le Soleil

Sanction d’une rare sévérité, Québec a révoqué le permis de construction du promoteur ayant abattu 16 arbres – illégalement selon la Ville – pour faciliter l’érection d’un immeuble. L’administration Labeaume veut ainsi envoyer un message aux promoteurs qui pourraient être tentés de profiter d’un retard dans l’entrée en vigueur d’amendes plus salées.

Suite du texte

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Condo, Projet - Seigneurie Jacques-Cartier.


21 commentaires

  1. François

    5 mai 2009 à 07 h 33

    C’est une excellente nouvelle ! Il était à peu près temps que les promoteurs et les constructeurs apprennent à planifier leurs projets de développement à partir des caractéristiques des sites et arrêtent de faire table rase de ce qui s’y trouve. C’est bien évident que du point de vue d’un promoteur il est beaucoup plus facile et économique de couper et replanter – la banlieue s’est construite ainsi – mais un peu d’éducation, de savoir-vivre, d’audace et de notion d’innovation devrait leur faire le plus grand bien. Ils n’auront qu’à refiler la facture aux clients ! À savoir si l’éducation viendra de la Ville, c’est une autre paire de manches par contre… Et en ce qui concerne cette dernière, j’espère seulement qu’elle apprendra à mieux intervenir au préalable avant que pareil carnage ne se reproduise.

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  2. François

    5 mai 2009 à 07 h 48

    Et j’oubliais. Que cet événement serve de leçon à l’administration Labeaume en ce qui concerne le projet de développement dans le boisé Neilson. Il est possible de bâtir dans les milieux boisés et intégrer le développement dans la trame existante et le couvert forestier. Ça suffit cette foutue mentalité et habitude que je décrivais ci-haut. On dit que les voyages forment la jeunesse. Sans doute est-ce aussi vrai pour les maires. Je lui suggérerais tant qu’à être en Suède de faire un crochet par la Finlande et d’aller voir ce qui a été fait il y a une cinquantaine d’années à Tapiola près d’Helsinki : mixité de l’habitat et des fonctions comme l’intégration à l’environnement forestier.

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  3. François

    5 mai 2009 à 07 h 53

    Pour ceux et celles que ça intéresse, un site extraordinaire sur le projet de Tapiola :
    http://weegee.espoo.fi/tapiola50/frontpage_en.asp?n=false

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  4. dave deux

    5 mai 2009 à 08 h 20

    Ce « Corporates bum » est quand même chanceux de s’en tirer à
    si bon compte. Perso, j’aurais saisi le bâtiment, avec une amende
    ultra salée, plus un an de tôle et l’obligation de replantage.
    J’espère que Napoléon ne renverseras pas la décision?

    En ce qui concerne de refiler la facture aux clients, un seul commentaire:
    IL NAIT UN GOGO (pigeon) AU DEUX MINUTES.
    Phineas Taylor Barnum, du cirque Barnum, avril 1876

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  5. Fernand

    5 mai 2009 à 08 h 52

    Ouin, les grandes gueules de Montréal vont apprendre qu’à Québec ça marche pas comme chez-eux. Par contre, il faudra un jour remplacer ces arbres par de plus jeunes pousses pour servir de poumon. On sait que les vieux arbres n’absorbent moins de CO car comme l’humain, ils deviennent avec l’âge moins voraces et affamés…

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  6. dave deux

    5 mai 2009 à 08 h 59

    Comme vous dites Fernand, remplacer par de plus jeunes
    pousses. Bon bien je suis enchantés de vous avoir connus.
    Maintenant que vous nous annoncez que vous quitter ce forum définitivement, qu’allez-vous faire de vos journées? Allez-vous
    vous concentrer sur votre blog, a votre jardinage et autres
    actions bucoliques? Tenez, puisque les arbres matures ne sont
    plus efficaces, je vous suggères de vous acheter une tronçonneuse
    et faire une tour dans le coin de l’Hôtel de ville. Je vous garantis
    que vous aurez du succès.

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  7. Matrix

    5 mai 2009 à 10 h 12

    Pourquoi Labeaume renverserait la décision, c’est lui qui vient de la prendre. Dave Deux êtes-vous capable de lui donner crédit pour ses bon coups ?

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  8. Réal

    5 mai 2009 à 10 h 35

    « …le chargé de projet chez Groupe Platinium, Florent Potvin, s’est dit surpris d’avoir reçu une telle sanction… Celui-ci continue à plaider que son entente avec la Ville lui recommandait simplement de préserver les arbres. «L’entente recommandait de les garder, il n’y avait pas d’obligation», a-t-il assuré.  »

    Qui dit vrai ? On pourrait peut-être rendre public les « clauses » attachées à l’émission du permis de construction pour avoir la vérité.

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  9. Paul

    5 mai 2009 à 10 h 44

    Même si ce n’était qu’une recommandation, un abattage d’arbre nécessite l’émission d’un permis, ce que le promoteur a omis de faire.

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  10. dave deux

    5 mai 2009 à 11 h 20

    @Matrix
    Attendez la suite, vous allez être surpris.

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  11. Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

    5 mai 2009 à 12 h 52

    Je suis très satisfait de la décision du comité exécutif.
    1) Arrêt des travaux 2) Rencontre avec le constructeur 3) Décision sur la poursuite des travaux 4) Poursuites pénales s’il le faut.

    C’est ainsi qu’il faut agir à mon avis dans de telles situations. Quant à la position « publique » du constructeur, elle m’étonne. Pourquoi une Ville se contenterait de « recommander » de conserver des arbres, d’y mettre des rubans jaunes pour les identifier, si c’est pour les laisser en fin de compte être abattus.

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  12. Carol

    5 mai 2009 à 14 h 24

    « Quant à la position “publique” du constructeur, elle m’étonne »

    Ça prend quand même une dose de courage d’avouer ses erreurs !

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  13. christian

    5 mai 2009 à 14 h 37

    « …Celui-ci continue à plaider que son entente avec la Ville lui recommandait simplement de préserver les arbres. «L’entente recommandait de les garder, il n’y avait pas d’obligation», a-t-il assuré… »

    « …Si ça peut leur faire plaisir, on va payer une amende. Je ne comprends pas leur réaction… »

    Je vois pas vraiment quelqu’un qui avoue ses erreurs là-dedans…

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  14. Martin Paré

    5 mai 2009 à 15 h 54

    C’est vraiment triste cette histoire. Les arbres abattus étaient tout simplement majestueux. Le promoteur semble vraiment de mauvaise foi et arrogant. J’espère en effet que la sanction sera exemplaire. Je serais aussi curieux d’en savoir plus sur les clauses du permis de construction.

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  15. Yvan Dutil

    5 mai 2009 à 17 h 20

    @Fernand
    Les vieux arbres ont survécu longtemps. Cela indique qu’ils ont probablement un meilleur potentiel génétique. D’ailleurs, après 200 ans de sélections des meilleurs spécimens, la forêt québécoise s’est appauvrie.

    Pour ce qui est du promoteur, de la façon dont il parle il est évident à mon avis qu’il s’attendait à payer 100$ par arbre. Un arbre « dans le chemin » coûte beaucoup plus cher que cà juste en temps perdu sur le chantier, on quand on ne peut pas vendre la vue sur le fleuve.

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  16. Sébastien

    5 mai 2009 à 21 h 32

    C’est purement Québécois (et très petit) cette fixation que nous avons à vouloir couper nos grands arbres… Combien de fois dans ma banlieue d’Orsainville j’ai entendu les voisins (et même mes propres parents) dire, en parlant d’un arbre mature : Va fallouère le couper ben vite, à grosseur quié rendu, les racines vont briser les fondations, pis le bardeau d’asphate va pourrir à cause des feuilles, en plus y fait d’l’ombre dans ma piscine hors-terre pis y m’bouche la vue sur la fenêtre du vouésin »… petit… très petit comme réaction.

    Le promoteur est de mauvaise foi : il n’avait même pas demandé de permis d’abattage, comme c’est exigé dans toutes les villes du Québec! Platinum est un gros promoteur, alors que personne ne viennent me dire qu’il était de bonne foi en pensant que la Ville n’avait fait que « recommander la préservation ». Que personne ne viennent me dire que M. Florent Potvin, qui n’en est pas à son premier projet dans le milieu municipal, ignorait qu’il devait demander un permis d’abattage!

    Les amendes sont encore une fois ridicule…

    Promenez-vous en Nouvelles-Angleterre, en Ontario aussi… remarquez comment les noyaux villageois sont majestueux avec leurs arbres plus que centenaires… Revenez ensuite par St-Georges-de-Beauce ou n’importe quelle ville frontalières, pour vous apercevoir à quel point des fois le Québec est très laid… quelques bungalows en vinyle avec un fouette à moitié mort sur le devant de la maison…

    Quelques villages de l’Estrie (Terre des loyalistes?) font exceptions…

    Petit peuple des fois…

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  17. Gilbert

    6 mai 2009 à 00 h 50

    Ohh Sébastien on se calme, je reviens justement d’un voyage en Ontario et je peut te dire que ce n’est pas mieux qu’ici au Québec et à Québec!

    Fernand ton esprit de clocher ont peu bien s’en passé au 21 ième sciècles!! Vraiement Fernand tes connaissances dans les sciences environnmental m’étonne! « Oui ça m’étonne de voir à quel point tu n’y connais rien en la matière!!! »

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  18. Nicolas

    6 mai 2009 à 01 h 44

    Recommandé seulement bin oui!
    Lui il a pris ça comme un permis.
    Cochon de promoteur!

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  19. Manu

    6 mai 2009 à 11 h 34

    Plus de permis? ha! Appelons ça un « vlan dans les dents! »

    Ça rejoint au moins l’esprit de ce que je suggérais dans le précédent billet à ce sujet : pas de construction permise tant que ce n’est pas réglé de manière satisfaisante.

    Sinon, si on peut faire ce qu’on veut moyennant une simple amende (ou en fait, le risque de se faire prendre et d’avior une amende), cela ne devient qu’un coût d’opération qu’on met dans la balance. Autrement dit, si c’est pour rapporter 10000$ de plus après 10 ans, payer 5000$ maintenant est une option envisageable. Dans un tel cas, il devient impossible de faire respecter l’esprit de la loi car on peut, en accord avec la procédure, la contourner par le truchement de quelques dollars..

    C’est comme si un bar ne recevait qu’une amende de 1000$ une fois de temps en temps, quand un inspecteur passe, pour servir de l’alcool à des mineurs. Ce n’est pas pour rien qu’on suspend ou révoque les permis lors de telles infractions.

    J’applaudis donc cette décision, en espérant qu’elle respecte les faits (i.e. je suppose que les arbres ont officiellement été abattus illégalement, sinon tout cela serait un méchant cirque inutile).

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  20. JP

    6 mai 2009 à 12 h 21

    Si je ne me trompe pas, dans le milieu du travail, on peut congédier un employé si on peut prouver que le lien de confiance est rompu. Dans ce cas-ci, je n’irais pas jusqu’à lui retirer son permis de construire, mais attendez qu’il en demande un autre… Si j’avais une position adéquate à la ville, vous pouvez être surs que ses permis, il les attendrais…

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  21. Nicolas

    6 mai 2009 à 14 h 57

    C’est comme démolir une église sans permis en douce finalement…

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