Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Terres des Sœurs de la Charité : une grosse côte à remonter

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 mars 2015 29 commentaires

Jean-Charles Gagné
La Terre de Chez Nous

La mobilisation citoyenne sur le Web lancée par la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord suffira-t-elle pour empêcher, ou modifier substantiellement, l’énorme projet immobilier envisagé par le Groupe Dallaire sur les 200 ha des Sœurs de la Charité? (…) Mais on peut croire que ce sont les retombées en taxes qui incitent fortement le maire Labeaume à se ranger derrière le Groupe Dallaire. Selon des informations obtenues par la Terre, la Ville de Québec perçoit actuellement des compensations de taxes d’environ 20 000 $ par an sur ces terres agricoles. Or le futur développement résidentiel (6 500 logements x 200 000 $ chacun x 0,8774 $/100 $ d’évaluation) pourrait lui rapporter plus de 11 M$ en taxes par an, à terme.

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Voir aussi : Arrondissement Beauport.


29 commentaires

  1. Jean François Côté

    8 mars 2015 à 15 h 01

    Si nous étions à Londres ou New York je pourrais comprendre de vouloir protéger cette terre enclavée quoique encore…

    Mais là on est à Québec et de l’agriculture il s’en fait partout autour de la ville .

    À l’est, au nord ,au sud ,à l’ouest tout n’est que terre,forêt,lacs et rivières.

    Mais je crois vraiment que le but premier est pas de nouveaux voisins, beaucoup plus que la culture de tomates.

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    • Jean Cazes

      8 mars 2015 à 19 h 14

      Franchement!!

      C’est bien mal connaître l’état de l’agriculture québécoise, avec toutes ces terres cultivables qui rétrécissent comme peau de chagrin autour des villes, au profit du bungalow et des grandes surfaces aux stationnements toujours pleins des chars neufs d' »écoeurée d’payer des taxes » qui changent leur super télé aux ans!

      En passant, j’ai déjà été pigiste pour la Terre de Chez Nous, j’accorde de la crédibilité à leurs reportages, et je pense qu’il est temps qu’on donne ici un bel exemple de ce que c’est, du développement durable à deux pas du centre-ville, surtout après la stupide démolition de la Ferme SMA…

      https://www.quebecurbain.qc.ca/2007/03/30/ferme-sma-bientot-a-lhistoire/

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      • nietnietniet

        8 mars 2015 à 21 h 02

        Vos commentaires auraient plus de crédibilité s’il n’y avait pas toujours un relent de mépris envers les « maudit banlieusards qui écoutent la radio-poubelle dans leur gros SUV ».

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      • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

        8 mars 2015 à 21 h 08

        1- Reste que beaucoup de terres agricoles au Québec en région sont abandonnées faute de rentabilité aussi, il est faux de prétendre que l’urbanisation, ou plutôt la suburbanisation est la cause principale de perte de terres agricoles. C’est une situation qu’on voit plus en périphérie (Appalaches, Gaspésie, BSL, Abitibi, etc.), mais elle existe quand même

        2 – Les terrains sont, comme vous l’avez dit, à deux pas du centre-ville. Dans un contexte où beaucoup de gens vont s’établir sur la rive-sud, dans Portneuf, la Côte-de-Beaupré, Ste-Brigitte, alouette, je trouve ça plus pertinent de développer ces terres plutôt que d’accroître l’étalement urbain davantage.

        3 – Côté projet, on s’entend, il serait difficile de faire une porcherie sur ces terres, probablement dur de faire une ferme laitière vu la difficulté à disposer du fumier. Il reste la culture céréalière, dur de concurrencer l’ouest ici..

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      • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

        8 mars 2015 à 21 h 21

        Un compromis serait de garder une partie des terres en culture pour des projets, par exemple, voir si on ne peut pas impliquer un groupe comme les Urbainculteurs…

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      • alex Utilisateur de Québec Urbain

        8 mars 2015 à 22 h 49

        1. Certaines terres dans les régions comme la Gaspésie ne sont pas rentable car elles ne sont tout simplement pas fertile. Les meilleures terres agricoles au Québec se retrouvent dans la vallée du Saint-Laurent. Si on étudie le cas de Montréal, les terres les plus fertiles situé dans un rayon de 20 à 30 km autour de Montréal et qui ont été fort utile pour nourrir sa population croissante dans les siècles passés sont maintenant presque toutes disparu.
        2. Le rôle de la CPTAQ est la protection du territoire agricole, donc développer ces terrains ne devrait pas être une priorité. De multiples friches industrielles (Pointe-aux lièvres, d’Estimauville…) serait beaucoup plus bénéfique à développer avant d’étendre le périmètre d’urbanisation, mais je suis d’avis que le problème est plutôt le développement dans les municipalités périphériques.
        3. Au niveau de la rentabilisation, la culture de petits fruits et légumes ont avantage à être à proximité des assiettes. Et pourquoi pas un centre d’initiation à l’agriculture urbaine et de réinsertion sociale en partenariat avec Robert-Giffard, le tout couronné d’un marché public au coeur de l’écoquartier d’Estimauville!

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      • paradiso Utilisateur de Québec Urbain

        9 mars 2015 à 13 h 49

        En ce qui concerne la disparition des terres agricoles de proximité, je signale que les fermes Lufa, à Montréal, fait des affaires d’or en installant des serres dans les parcs industriels. L’entreprise est même en voie d’établir des franchises dans d’autres villes. La fraîcheur et la faible empreinte écologique des produits est un concept assez populaire auprès d’une certaine clientèle.

        À mon avis, une partie du terrain des Sœurs de la Charité devrait garder sa vocation agricole, et le reste devrait être construit avec plus de densité que les banlieues environnantes. Une solution en mesure de satisfaire tout le monde.

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  2. Steeve

    8 mars 2015 à 19 h 58

    La ville a fair. C’etait une question de temps que ces magnifiques devein end la proie de promoteurs immobiliers voulant faire du gros cash.

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  3. Jeff M

    9 mars 2015 à 00 h 00

    Je ne suis pas spécialiste des questions agricoles, mais il semble y avoir un mouvement de rachat à gros prix de terres agricoles par des fonds de placement en vue de spéculer, de là la difficulté d’assurer une relève.
    Si tel est le cas, je pense qu’on devrait être plus sévère lors des demandes de dézonage agricole. Ce serait la moindre des choses pour protéger l’industrie.
    Et puis cette zone est un peu excentré et peu accessible en transport en commun. Il y a pire, mais il y a mieux.

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  4. denisb

    9 mars 2015 à 07 h 58

    Moi ça me fait bien rire que tout à coup, parce qu’un promoteur s’intéresse à ces terres pour en faire du développement immobiler, là il y aurait de l’intérêt pour de l’agricutlure. Non mais franchement, ça fait des années qu’il ne se passe rien sur ces terres. C’est pas comme si on voulait enlever une terre qui était productive dans ce moment.

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  5. Carl Utilisateur de Québec Urbain

    9 mars 2015 à 08 h 01

    Voici un rare dossier où je me trouve d’accord avec l’administration Labeaume (giflez-moi, quelqu’un!): on parle ici de construire plus de 6000 unités de logement sur un territoire:

    – qui est déjà entouré de voies de circulation;
    – qui est relativement à proximité d’axes de transports en commun bien desservis;
    – qui est à proximité d’installations scolaires existantes, jusqu’au niveau collégial;
    – qui est entouré d’équipement de loisirs existants (centre sportif Marc-Simoneau, bibliothèque Étienne-Parent, etc.);
    – qui est à proximité de commerces existants;
    – qui est situé relativement proche de grands pôles d’emploi (colline parlementaire, pôle d’Estimauville, boulevard Lebourgneuf)

    … et on s’oppose au nom de la protection du territoire agricole? Des terres qui sont en jachère depuis des années?!? « Les meilleurs terres agricoles du Québec »? Et quoi, ce sera la pénurie alimentaire au Québec du jour au lendemain?

    Serait-ce préférable que ces 6000+ logements soient saupoudrés à Saint-Apollinaire, Pont-Rouge, Sainte-Catherine, Shannon, Beaupré, Boischatel, Beaumont et Saint-Henri-de-Lévis?

    Je ne suis pas convaincu qu’on aura ici droit à un aménagement urbain de qualité (après tout, c’est Cominable qui est le promoteur), mais quant à savoir si ce morceau de territoire doit être urbanisé ou non – la réponse est évidente.

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  6. Jean François Côté

    9 mars 2015 à 08 h 17

    Exactement ce qui est campagne doit le demeurer le plus possible et ce qui peut être développer en milieu urbain doit se faire.

    Parce que comme vous le démontrez si bien tout les services ,et réseaux routiers sont en place.

    Je peux pas croire que en 2015 qu’il y est du monde supposément intelligent qui puissent croire à un retour à des terres agricoles en pleine ville.

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  7. Jean François Côté

    9 mars 2015 à 09 h 11

    Question : À partir du moment que l’immense terrain ou terre des soeurs de la charité redevient terre agricole : Qui paie la facture pour le rachat au groupe Cominar et ensuite l’achat de machineries agricoles,bâtiments,vaches ,lapins,poules et cochons ??? Qui va payer la ville ? Ou Ça devient une p’tite co op agricole financer avec nos taxes et impôts ?

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      9 mars 2015 à 09 h 25

      Redevient agricole ? C’est zoné agricole. Le terrain qui a été acheté par la Fondation Jules Dallaire n’est pas dézoné.

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    • Sébastien Roy

      9 mars 2015 à 12 h 30

      La compagnie à fait de la spéculation sur une terre agricole (en parfaite connaissance de cause). Si la demande d’exclusion échoue, ce sera à la compagnie de, soit se départir de la terre à perte, ou de conserver sa spéculation en espérant un dénouement éventuel.

      Ce type de spéculation est excessivement courant, des fois ça fonctionne, et des fois non.

      Mais je ne comprend pas votre question « qui va payer la Ville? »

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  8. Jeff M

    9 mars 2015 à 09 h 19

    Anyway, c’est la Commission de protection du territoire agricole du Québec qui aura le dernier mot. Je ne sais pas du tout comment il vont aborder la question, mais ça m’étonnerait que ce soit la ville qui mette un frein.

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    • Sébastien Roy

      9 mars 2015 à 12 h 12

      Outre les 10 critères obligatoires et les 2 critères facultatifs de l’article 62 de la Loi que la CPTAQ doivent considéré lors d’une demande d’exclusion, l’article 65.1 offre un critère éliminatoire qui se lit comme suit :

       » Le demandeur [la Ville] doit démontrer qu’il n’y a pas ailleurs dans le territoire de la municipalité locale et hors de la zone agricole un espace approprié disponible aux fins visées par la demande d’exclusion. La commission peut rejeter une demande pour le seul motif que de tels espaces sont disponibles. »

      Donc, tant qu’il y aura suffisamment d’espace à l’intérieur du périmètre urbain de la Ville de Québec pour assurer la vocation résidentielle, la CPTAQ peut éviter d’analyser ces terres face au 10 critères de l’article 62, où elle devra peser les pours et les contres.

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  9. Jean François Côté

    9 mars 2015 à 09 h 43

    Mr Gobeil
    Si ça redevient de nouveau cultivable qui paie la facture ?

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      9 mars 2015 à 10 h 14

      A ma connaissance, l’obligation de cultiver n’existe pas.

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    • Sébastien Roy

      9 mars 2015 à 12 h 20

      La terre est en zone agricole et est sous couverture végétale, donc elle est cultivable même si elle n’est pas cultivé.

      Groupe Cominar a acheter une terre agricole, et non une terre développable. Il s’agit là d’un « guess » assumé par la compagnie. La prochaine étape est de convaincre la Ville de faire une demande d’exclusion de la zone agricole à la CPTAQ (ce qui semble se produire). La Ville n’a donc aucun pouvoir décisionnel dans ce dossier, mais doit chapeauter le projet, car seul une Municipalité (ou MRC) peut faire une demande d’exclusion.

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  10. Jean François Côté

    9 mars 2015 à 10 h 01

    Ce que j’aimerais côté volet politique est de voir Anne Guérette au vilant d’un ancien tracteur,Paul Shoirry avec une fourche et Buissière déguisé en berger.

    Le trio faisant la promotion du retour à la terre en ville !

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  11. paradiso Utilisateur de Québec Urbain

    9 mars 2015 à 14 h 00

    Disparition des terres agricoles ou pas, le bon point de ce projet est qu’il empêchera ou retardera la réalisation du grotesque «Phare de Québec» (tel que présenté du moins).

    On ne construit pas 6500 logements d’un coup dans une agglomération de 750K sans affaiblir la demande ailleurs. Le groupe Dallaire se cannibalise.

    Par contre, ça regarde mal pour d’Estimauville et les autres secteurs densifiables situés plus près des parcours de TEC.

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    • Jeff M

      10 mars 2015 à 18 h 42

      En fait, ils ne construisent pas d’un coup. Ils prévoient échelonner sur 10 ans. Par contre, ça laisse peu de place pour d’autres projets.
      Je ne suis pas sûr cependant si l’immobilier résidentiel de Ste-Foy fait fortement concurrence à celui de Beauport à l’autre bout de la ville. Personnellement, j’en doute. La préférence pour le secteur compte pour beaucoup dans la décisions des gens.

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  12. Jean François Côté

    9 mars 2015 à 18 h 59

    Paradiso

    Je crois vraiment que Cominar et Michel Dallaire qui gère le troisième groupe en valeur immobilière au Canada a réfléchi à cette cannibalisation….

    Et si dans dix ans il y a 100,000 personnes de plus à Québec. Faudra bien les loger quelque part.

    Cominar vaut des milliards, je crois vraiment que la vision et le plan d’affaire de Michel Dallaire est supérieur à vos prévisions…..

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    • paradiso Utilisateur de Québec Urbain

      9 mars 2015 à 20 h 16

      «Et si dans dix ans il y a 100 000 personnes de plus à Québec»… Les démographes des années 1960 prévoyaient 8 millions d’habitants à Montréal et 2 millions à Québec en l’an 2000… et pourtant c’étaient des gens bardés de diplômes qui avaient réfléchi longuement.

      Les plans de Dallaire sont basés sur le mirage boursier, les taux d’intérêt à zéro et un déplacement de l’activité vers Sainte-Foy – pas sur les fondements de l’économie ni la démographie chancelante du Québec.

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