Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Vélo: Merci d’être là, M. Labeaume!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 avril 2019 3 commentaires

Bernard Samson (Lévis)
Point de vue
Le Soleil

Cher Monsieur Labeaume,

Soixante-quatre ans. De Lévis. Depuis dix ans, douze mois par année, je fais, très souvent, à Québec, par le traversier, mes courses à vélo. Et j’adore ça! À tel point qu’il y a cinq ans, frappé par l’évidence… je me suis départi de mon auto. Ça n’a rien d’extraordinaire. À Copenhague, au Danemark, 55 % des gens prennent le vélo pour aller travailler! Je sais que ce n’est pas pour tout le monde, qu’il faut être un peu crack… mais avec un bon bike (ou deux…) avec les équipements qu’il faut pour, au jour le jour, affronter les saisons, je vous jure que c’est du gâteau!

Monsieur Labeaume, tout le monde sait que vous êtes un homme d’action et j’imagine que si ma proposition vous agrée, elle pourrait être mise en œuvre rapidement. L’idée est simple : stimuler l’utilisation de la bicyclette comme véhicule de transport urbain et, partant, diminuer un tantinet l’impact de la circulation automobile à Québec, surtout dans le Vieux-Québec, qui étouffe littéralement.

Nous atteindrons ces visées par l’ajout de deux incitatifs : passage gratuit aux cyclistes, sur la traverse Québec-Lévis et aménagement de stationnements-vélos sécuritaires (comme celui du CLSC Limoilou, muni de caméras en circuit fermé et d’une porte que l’on ouvre avec une carte Opus) qui permettraient de magasiner à vélo, en toute quiétude ou d’assister, l’esprit tranquille, à une conférence, le soir, à la bibliothèque Gabrielle-Roy.

Monsieur Labeaume, en pédalant, des fois, je pense : «Je ne fais pas de bruit, je n’émets pas de particules fines, ni de gaz à effet de serre, je me mets en forme, je coûte moins cher à notre système de santé, je prends très peu d’espace, je ne coûte presque rien, je suis léger, délicat comme un papillon, je suis joyeux, je donne, à plein — et c’est si important! — dans la convivialité…» Et je me dis : «Pendant qu’au nom de la lutte au réchauffement climatique, nos gouvernements subventionnent, à hauteur de 80 000 $ l’achat d’autos électriques… ne devrions-nous pas explorer aussi des pistes vélo?»

Reposez-vous bien, monsieur Labeaume, prenez le temps qu’il faut, puis revenez-nous en pleine forme. On a besoin de vous!

La suite

Voir aussi : Vélo.


3 commentaires

  1. PPDaoust

    8 avril 2019 à 08 h 40

    Laissez-moi encore faire la promotion du dernier livre de Mikael Colville-Andersen : Copenhagenize: The Definitive Guide to Global Bicycle Urbanism. C’est définitivement le livre le plus amusant et instructif que j’ai lu en 2018.

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  2. Al. Fonce

    8 avril 2019 à 08 h 45

    Ce Cher Monsieur Samson dit qu’il a été frappé par une évidence.Et le climat de Copenhague comparé à celui de Québec c’est pas une évidence? Amenez-les vos cyclistes de Copenhague faire du vélo ici à Québec l’hiver, ça se pourrait qu’ils soient frappés par une évidence.

    Pour ce qui est des idées de Labeaume on peut s’en passer. Comme celle-ci:
    https://www.journaldequebec.com/2019/04/08/echec-total-pour-une-traverse

    C’est son idée à lui ça.

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    • PPDaoust

      8 avril 2019 à 09 h 48

      Copenhague est une ville plus douce en hiver, mais il pleut énormément là-bas, ce qui est très désagréable lorsqu’on roule sur deux roues. Il y a là-bas aussi beaucoup de raisons d’être « climatophobe ».

      Pour en savoir plus, lisez le livre que je recommande. Il y a un chapitre entier sur les mythes qu’utilisent les sceptiques lorsqu’il comparent Copenhague à leur propre ville.

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