Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Nouvelle taxe à l’étude pour les automobilistes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 30 janvier 2023 5 commentaires

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

Québec, Lévis et les autres municipalités de la CMQ envisagent sérieusement d’imiter Montréal et d’imposer, dès 2024, une nouvelle taxe sur l’immatriculation des véhicules pour financer le transport collectif et actif, a appris Le Journal.

En quête de nouvelles sources de revenus, le maire de Québec, Bruno Marchand, avait déjà évoqué l’idée d’une taxe locale sur l’immatriculation parmi d’autres, en juin 2022.

En entrevue, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, Pierre-Luc Lachance, confirme que le projet est bel et bien « à l’étude » et que l’ouverture est « bien présente » à la Société de l’assurance automobile du Québec. La loi permet déjà ce type de prélèvement à la demande des municipalités.

L’élu évoque même l’implantation possible de cette taxe « avant 2025 ». Elle serait perçue sur l’ensemble du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec (qui comprend Québec, Lévis, Saint- Augustin-de-Desmaures, L’Ancienne- Lorette, les MRC de l’Île-d’Orléans, de la Côte-de-Beaupré et de la Jacques-Cartier).
M. Lachance est également l’élu « répondant » à la CMQ pour la nouvelle « Vision métropolitaine de la mobilité durable à l’horizon 2041 », dévoilée vendredi.

Pas pour payer le tramway

« Je veux être très clair : ce n’est pas une taxe liée au transport structurant », insiste-t-il, alors qu’on attend toujours une mise à jour des coûts du projet de tramway, évalué pour l’instant à 4 G$. De nouveaux aménagements pour les déplacements à pied et à vélo, partout sur le territoire de la CMQ, pourraient aussi être financés grâce aux sommes prélevées.

« Pendant 70 ans, on a développé en fonction de l’auto. On veut casser ce modèle-là et on pense que ça va prendre des gestes courageux pour y arriver. Les autres villes sont [derrière] nous. On ne peut plus développer les villes comme dans les années 60, 70 ou 80 », expose M. Lachance.

La suite

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.


5 commentaires

  1. Antoine

    30 janvier 2023 à 07 h 45

    Tant que la taxe est calculée en fonction de la distance au centre-ville ce serait une bonne idée. Tu veux vivre dans le fond de Beauport donc tu utilises beaucoup plus les réseaux routiers ( taxes plus élevée ), tu utilises plus longtemps le transport en commun ( taxes plus élevées ). Par ailleurs la taxation municipale des services devrait être 10 x plus élevée en banlieue qu’au centre-ville où il y a une économie d’échelle.

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  2. Roger

    30 janvier 2023 à 11 h 44

    Le financement du TEC, c’est une chose. Pour moi, un manque d’argent peut parfois signifier que l’offre ne correspond pas aux besoins de citoyens parce que sinon… ils l’utiliseraient le TEC!

    Mais où je veux en venir, c’est qu’avant de penser à faire ch*er encore plus le banlieusard, il faudrait dans un premier temps à penser à notre centre-ville. Comment est-ce que St-Roch peut rester compétitif, avantageux et attrayant quand on a de forts problèmes d’itinérance, des rues mal déneigées ainsi que des stationnements payants?

    Pour le gars qui habite à Beauport, je peux comprendre que rien ne le pousse à venir en ville (et encore moins en TEC) parce qu’il a tout ce dont il a besoin dans les centres commerciaux, avec du stationnement à perte de vue et gratuit.

    La Ville a laissé tomber le centre-ville en ce moment, et les gens se tournent vers les banlieues pour se divertir, consommer et manger. On critique de toute part la banlieue, mais on ne fait rien pour inciter les gens à s’installer en ville.

    Le modèle ne tient plus la route. C’est ce problème qu’il faut gérer avant de penser à financer un TEC inefficace.

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  3. Michel

    30 janvier 2023 à 20 h 38

    Je ne trouve pas que l’on fasse « c**er » les banlieusards, surtout pas à Québec. Au contraire, on finance à grand frais ces résidents de la banlieue à travers les taxes des gens du centre-ville. Le coût des infrastructures et des services est beaucoup plus cher par habitant en banlieue et pourtant on y paye moins de taxes. Et on rechigne à rééquilibrer cette inéquité. Il est temps de changer la donne et que les secteurs énergivores de Québec paient le coût de leurs choix de vie. Au lieu de cela, plusieurs résidents de la banlieue veulent empêcher la Ville de se développer de manière intelligente et militent activement contre pistes cyclables, piétons, transport en commun etc. Ils ne veulent pas devoir chercher un stationnement lorsqu’ils viennent en pick-up en Ville une fois par mois..

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    • Roger

      31 janvier 2023 à 08 h 33

      Je suis totalement d’accord avec tous vos points.

      Mais on sait ce que c’est, personne n’aime avoir une taxe de plus à payer.

      Ce que j’essaye d’amener comme argument, c’est que de taxer un banlieusard d’une autre taxe pour financer le TEC va augmenter encore plus sa haine envers le centre-ville car le banlieusard, lui, n’utilise pas le TEC. Avec le TEC, ça lui prend 1 heure venir au centre-ville, alors que c’est 15 minutes avec son auto.

      Cette taxe sera répressive alors que ce qu’il faut, c’est d’amener et encourager les gens à venir au centre-ville.

      La banlieusard continuera d’aller déjeuner au Cora le dimanche matin dans le recoin d’un power center, et se mettra à sacrer contre cette nouvelle taxe. C’est ce que ça va avoir comme impact.

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  4. JeanRalphio

    1er février 2023 à 12 h 29

    Au lieu de créer une taxe supplémentaire, la ville de Québec devrait revoir sa répartition des taxes. Une maison unifamiliale dans un nouveau quartier demande plus en termes de coûts et ressources à la ville qu’un bloc appartement dans un quartier central. Il faudrait rééquilibrer de façon juste à l’usage.

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