Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Les 12 travaux de Ferrandez

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 janvier 2024 Aucun commentaire

La Presse
William Trudel

J’ai lancé mon entreprise au début des années 2000 en n’étant pas issu d’une famille d’entrepreneurs fortunés, avec à peine 1500 $ en poche et au volant d’une vieille voiture rouillée. Grâce à beaucoup d’efforts de mon équipe et moi, Trudel est parmi les entreprises immobilières les plus dynamiques au Québec, ayant plus de 7500 unités multirésidentielles à développer.

Le 22 janvier dernier, l’animateur et ex-maire du Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez a réagi à certaines de mes récentes déclarations publiques sur la crise du logement. Malgré mon intention d’offrir des solutions constructives, il semble que M. Ferrandez jugeait que mon point de vue était simpliste et que j’alimentais un certain cynisme à des fins pécuniaires.
Une position d’inertie inconcevable

De façon démagogique, il a notamment sous-entendu à tort que les projets de mon entreprise n’obtenaient pas une acceptabilité sociale suffisante et que cela expliquait des délais de plus de quatre ans pour une modification réglementaire – un mensonge complet.
Rappelons que le projet de Fleur de Lys bénéficie de l’appui massif de la population et de partenaires communautaires depuis ses débuts et que la modification requise au zonage s’est effectuée sans aucune contestation.

(…)

Malgré les propos de Luc Ferrandez, je considère que les fonctionnaires municipaux effectuent un travail de grande qualité et qu’ils sont dévoués au service public. Ces professionnels experts de leur domaine peuvent parfois user de zèle, mais règle générale, nous sommes chanceux de les avoir.

Le problème se situe principalement sur deux plans. En premier lieu, le cadre réglementaire est immensément lourd. Le formulaire A-138 du 16e étage de la tour sud-ouest prend des mois à obtenir, dans un processus opaque au possible. Les dédales administratifs forcés n’en finissent plus et on en ajoute sans cesse de nouveaux sans raison évidente.

En deuxième lieu, c’est la politisation municipale des grands projets de développement. L’intérêt supérieur des citoyens, soit d’obtenir un logement rapidement et à un prix raisonnable, passe bien après les considérations électorales.

D’une réunion à une autre, d’un comité mensuel aux conseils municipaux divisés, le calendrier s’étire sans conséquence pour le pouvoir public. On manque souvent d’orientations politiques et les dossiers vivotent, le temps d’arriver au vote.

Le problème n’est donc pas entre les cubicules grisâtres d’un bureau anonyme, il est devant les kodaks.

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Densification, Logement locatif ou social, Planification urbaine.

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