Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La Villa Livernois, nouvelle victime du laisser-aller du patrimoine?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 septembre 2019 1 commentaire

David Rémillard
Radio-Canada

L’historienne Catherine Ferland trouve inacceptable la disparition de la Villa Livernois, dimanche, en raison d’un incendie. Elle demande une meilleure préservation des bâtiments à valeur historique.

C’est quand même inouï qu’en 2019, on ne se donne pas les moyens de mieux préserver notre patrimoine ici au Québec […] On est à peine capable de conserver des bâtiments qui ont 100 ans, 200 ans. C’est inacceptable.

Mme Ferland soutenait le groupe de citoyens Sauvons la Villa Livernois et a déjà œuvré au sein de la Société d’histoire Les Rivières.

Elle s’est déplacée sur le terrain de la résidence du boulevard Masson, dimanche, pour voir ce qui restait du bâtiment centenaire touché par un incendie.

« La Villa Livernois, c’est un des rares exemplaires de l’architecture néo-Renaissance italienne à Québec », a-t-elle rappelé. « Je devrais dire était, puisque c’est un patrimoine qui vient de s’éteindre ».

Ce nouveau cas n’est pas sans lui rappeler celui de l’église Saint-Cœur-de-Marie, sur la Grande Allée. Tout comme l’église en cours de démolition, la Villa a été acquise par un promoteur immobilier avant d’être laissée à l’abandon pendant plusieurs années.

Ce qui est important dans ce dossier, c’est de voir à quel point on ne s’occupe pas bien de notre patrimoine au Québec et à Québec, a-t-elle tranché.

La suite

Un billet précédent pour un projet d’un immeuble de 40 logements sur le site de la Villa Livernois

Un article de l’historienne Catherine Ferland sur la Villa Livernois

Incendie à la Villa Livernois: la Ville de Québec refuse un quelconque blâme Taïeb Moalla (Journal de Québec)

Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.


Un commentaire

  1. CLess

    16 septembre 2019 à 10 h 38

    En ayant pu discuter du dossier avec des personnes ressources de la Ville, la détérioration ne serait pas accidentelle et pas le fait de simples vandales. Les gouttières ont été arrachées; la cheminé a été arrachée de l’intérieur. Elle ne tenait que par le revêtement extérieur. Toutes les fenêtres ont été cassées. Le tout pour permettre à l’eau d’attaquer le bâtiment et sa structure afin de le détériorer. Par ailleurs, sur les lieux, un H beam, soit une poutre structurante du bâtiment, aurait plié vers l’extérieur, comme si une chaîne avait été utilisée pour le faire. En situation normale, en aucun cas, selon les dires des experts, que cette poutre aurait pu tordre de cette façon. Des résidents auraient entendu des bruits de pick-up un soir.

    Bref, certains joueurs avaient un intérêt à voir ce patrimoine historique disparaître. Heureusement, le terrain se situe en partie en zone inondable 0-20. Je suis en faveur de la densification, mais pas à n’importe quel prix.

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