Source: Jean-Paul Bernier (Québec), Le Soleil (Opinion), 5 juillet 2007.
Avec l’inauguration récente de la magnifique promenade Samuel-De-Champlain, la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) a brillamment tenu sa promesse de redonner le fleuve aux Québécois. Toutefois, j’ai remarqué comme nombre de visiteurs le fléau des « cyclistes olympiques » qui, au mépris des nombreux enfants, retraités et jeunes familles qui s’y aventurent, forcent leur passage, dépassent en trombe et se comportent comme de véritables matamores du vélo.
Le jour de la Fête du Canada, à la hauteur des installations portuaires de Transports Canada, alors que je devançais lentement un couple d’un certain âge, dans ce secteur où les voies piétonnes et cyclables se confondent en se rétrécissant, j’ai soudainement entendu derrière moi les hurlements: « Woah! Woah! » et vivement a surgi sur ma gauche l’ombre fuyante d’un cycliste de haute stature, en pleine accélération, qui m’a renversé avec mon vélo sur la chaîne du trottoir, fonçant à toutes jambes vers le Vieux-Port. En m’aidant, un piéton a ragé: « Quel sauvage, il ne s’est même pas arrêté! »
Quand les fantassins du cyclisme s’autorisent d’une priorité de passage agressive dans cet endroit de détente, il vaut mieux oublier les paisibles balades en famille. Car il a été conçu pour eux! Des accidents graves vont survenir si la CCNQ ne ramène pas cette meute au respect et à la raison.
À consulter, entre autres billets: Rouler en paix et Promenade Samuel-De Champlain: une oasis urbaine à prolonger.