Québec Urbain

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Archives pour la catégorie « Piétons »

Traverses piétonnières: les piétons plus punis que les automobilistes à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 juillet 2019 1 commentaire

Stéphanie Martin
Journal de Québec

Autour des traverses piétonnières, les piétons sont deux fois et demie plus pénalisés par les policiers de Québec que les automobilistes.

Le Code de la sécurité routière (CSR) est très clair sur les comportements attendus de chaque utilisateur de la route aux traverses piétonnières. L’article 410 statue que les conducteurs doivent accorder la priorité aux marcheurs qui traversent aux passages identifiés.

En contrepartie, quand un tel passage existe, l’article 450 prévoit qu’«un piéton ne peut traverser un chemin public qu’à l’un de ces endroits».

Données

Selon des données que Le Journal a obtenues par l’accès à l’information, les policiers sont beaucoup plus portés à émettre des contraventions aux piétons qui ne traversent pas au bon endroit qu’aux automobilistes qui passent sans s’arrêter devant un piéton engagé sur son passage prioritaire.

Entre 2007 et 2012, les piétons délinquants ont reçu en moyenne 98 contraventions par année pour une infraction à l’article 450 du CSR. C’est plus du double des contraventions décernées aux conducteurs de véhicules.

Il y a quelques semaines, Le Journal publiait en effet un reportage également tiré de données obtenues par l’accès à l’information. Il démontrait que le Service de police de la Ville de Québec, dans la même période, a distribué 38 constats en moyenne par année aux automobilistes qui avaient contrevenu à l’article 410.

Écart marqué à Lévis

À Lévis, l’écart est encore plus marqué. Le Service de police de la Ville de Lévis. Il faut dire que les contraventions émises aux automobilistes qui ne respectaient pas les traverses piétonnières étaient rarissimes : seulement quatre en 12 ans. En revanche, les constats donnés aux piétons sont huit fois plus élevés.

Les chiffres que la Ville a fournis par l’accès à l’information montrent que depuis 2011, soit une période un peu moins longue, 32 constats ont été émis à des piétons délinquants.

Le SPVL avait expliqué que les traverses qui sont situées hors intersections sont peu nombreuses à Lévis, sans toutefois pouvoir donner de chiffre exact. Quand il planifie ses opérations de sécurité routière, le SPVL choisit les secteurs qui sont les plus problématiques. Et les passages piétonniers n’en font pas partie, avait expliqué le porte-parole.

«On ne fait jamais vraiment d’opérations aux passages piétonniers, ce qui explique aussi le peu de constats qui ont été donnés.»

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Voir aussi : Piétons.

La rage ordinaire au volant à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 19 juin 2019 4 commentaires

Louis-Pierre Beaudry, piéton, cycliste et automobiliste
Point de vue
Le Soleil

POINT DE VUE / Avec l’arrivée de l’été et le retour des déplacements actifs, la rage ordinaire sévit de plus belle dans les rues de Québec. Libre des troubles hivernaux, le trafic de l’heure de pointe semble devenir d’autant plus absurde et intolérable pour les automobilistes. Les mettant en lutte féroce, le trafic arrache le meilleur des gens. Selon le regard de haine reçu cette semaine d’une femme dans son VUS sur le boulevard Charest, ce ne serait même plus légitime de critiquer quelqu’un d’avoir traversé sur un feu rouge alors que des piétons s’étaient engagés, supposément protégés par leur feu exclusif. Frustrée par le trafic, cette automobiliste a mis tout le monde à risque pour 50 pieds. Et pour mieux terminer sa course au feu suivant.

Il est de bon ton de souligner que les voitures ne sont pas les seules fautives et que de nombreux cyclistes et piétons ne respecteraient pas systématiquement le code de la route. C’est vrai et cela doit être critiqué… mais à la hauteur de la gravité que cela représente. Parce qu’il ne fait aucun doute que le principal problème reste que de nombreux automobilistes de Québec se sentent comme les seuls usagers légitimes du réseau routier et que trop d’entre eux adoptent des comportements dangereux envers les autres.

Le maire Labeaume en a même fait grand cas cette semaine, affirmant que la Ville devra éduquer ses automobilistes et changer leur culture au volant en investissant «des millions de dollars dans l’affichage». Si on ne peut qu’applaudir cette prise de conscience de l’administration, force est de constater que la profondeur du problème exigera des solutions qui dépassent une bonne signalisation et des publicités ciblées.

Du côté de la Ville et de ses infrastructures, malgré le bon vouloir de plusieurs fonctionnaires, l’automobile reste toujours bien centrale. Notamment, la rapidité et la fluidité du trafic continuent d’être les principales préoccupations pour la gestion du réseau routier, comme en témoignent l’aménagement des boulevards, la durée des cycles des feux de circulation et, surtout, leur synchronisation qui assure de pouvoir traverser la ville avec le moins d’obstacles possible.

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Voir aussi : Piétons.

La Ville de Québec investira des millions pour mieux protéger les piétons

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 juin 2019 11 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

CRACOVIE | Québec investira «des millions de dollars» en affichages et en campagnes de communication pour mieux protéger les piétons, a révélé Régis Labeaume, qui veut «changer la culture» des automobilistes.

Le maire de Québec a dévoilé au Journal une partie du plan d’action qui viendra avec la future politique de sécurité routière, particulièrement en ce qui concerne les piétons. «On va investir des millions de dollars dans l’affichage», a-t-il annoncé, sans vouloir pour le moment donner de chiffres précis.

«Il y aura beaucoup plus d’affichage et de mobilier en ville pour les distraits. Il faut que les distraits, on capte leur attention.»

La stratégie vise en effet à réduire la vitesse et les distractions des automobilistes, qui sont les premières causes d’accidents mortels ou avec blessés graves chez les piétons. «On sait où sont les endroits accidentogènes et c’est là où on va intervenir le plus lourdement.»

Le maire de Québec estime que la répression est importante, mais elle n’est pas la solution à tout. «On ne peut pas mettre un policier à chaque coin de rue.» On ne fait pas de miracles non plus avec la diminution des limites de vitesse, ajoute-t-il.

Il mise d’abord sur les changements de comportement, lui qui a passé la semaine à Cracovie, en Pologne. Comme dans la plupart des villes d’Europe, les piétons ont leurs passages réservés et la circulation automobile s’arrête systématiquement dès que l’un d’eux pose le pied sur les bandes blanches peintes sur la chaussée.

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Voir aussi : Piétons.