Marc-André Gagnon
Journal de Québec
Une dizaine de jours après le dévoilement du concept et des coûts du troisième lien entre Québec et Lévis, le projet passe déjà à la prochaine étape, avec le lancement, vendredi, de l’appel d’offres pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement.
Notre Bureau parlementaire a appris que les documents à l’intention des firmes susceptibles d’être intéressées par le contrat seront publiés au cours des prochaines heures sur le Système électronique d’appel d’offres du gouvernement (SEAO).
Selon nos informations, l’objectif est de lancer le processus d’évaluation environnementale dès l’automne prochain, pour le dépôt d’un rapport final en 2023.
L’analyse qui sera effectuée par le mandataire retenu permettra d’amener un éclairage sur les répercussions que pourrait avoir le tunnel Québec–Lévis à la fois pendant et après sa construction. On retrouvera, parmi les éléments à l’étude : le climat sonore, la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre, la faune, les milieux humides et hydriques de même que les territoires agricoles.
Préoccupations
Cette étude devrait donc répondre, notamment, aux interrogations soulevées hier par le commissaire au développement durable, Paul Lanoie.
En conférence de presse à l’Assemblée nationale à l’occasion du dépôt de son rapport annuel, M. Lanoie s’est montré préoccupé par une hausse potentielle des émissions de GES liée à la mise en service du tunnel.
Le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) devrait entrer en scène au cours de l’année 2023, afin de prendre le pouls d’experts et de citoyens avant de faire connaître son avis sur le projet.
Le gouvernement Legault souhaite compléter le dossier d’affaires du projet de tunnel en 2025. On devrait alors connaître la pleine mesure des frais de contingence de 10 à 35 % qui viendront s’ajouter aux coûts de construction estimés actuellement entre 6 et 7 milliards $.
L’échéancier dévoilé la semaine dernière prévoit que le tunnelier – le plus gros au monde, en raison des 19,4 mètres de diamètre du monotube projeté – commencera à creuser en 2027. Dans l’attente, le ministre des Transports, François Bonnardel, promet que des travaux préparatoires « plus que symboliques » débuteront d’ici l’automne 2022.
Des impacts appréhendés
Il reste à voir si le projet de tunnel sous-fluvial pourra faire l’objet d’une évaluation environnementale fédérale, comme l’a réclamé hier le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE). L’organisme, qui craint « des impacts environnementaux majeurs », a d’ailleurs interpellé directement le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson.
L’article
Réseau express de la Capitale: le milieu des affaires de la région appuie le projet Stéphanie Martin (Journal de Québec). Un extrait: Quelque 165 entreprises et regroupements de gens d’affaires signent une lettre ouverte pour saluer l’engagement du gouvernement Legault à réaliser le Réseau express de la Capitale (REC), dont le troisième lien. Les Chambres de commerce de Lévis et de Québec, la Corporation des parcs industriels du Québec, le Port de Québec, Chantier Davie, Olymel, Valero, Exceldor, Groupe Tanguay, Mallette et Pepsico sont parmi les signataires qui ont rendu leur appui public hier.
Une facture de 40 millions par année Gabriel Béland (La Presse(. Un extrait: (Québec) Le tunnel Québec-Lévis qu’entend construire le gouvernement de François Legault doit coûter à l’État 40 millions par année en frais d’exploitation, soit environ 60 % de plus que ce que coûte le nouveau pont Samuel-De Champlain. Sur l’ensemble de sa vie utile – soit 100 ans –, le tunnel autoroutier de 8,3 km doit donc coûter 4 milliards à exploiter, selon des chiffres préliminaires qui n’avaient pas été communiqués lors de l’annonce de la semaine dernière. « Les coûts d’exploitation, c’est 40 millions par année. C’est une évaluation très, très, très préliminaire », a indiqué Nicolas Vigneault, porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ), en réponse à une question de La Presse. Le porte-parole s’est empressé de préciser que toutes les routes au Québec ont des frais d’exploitation, qu’il faut distinguer des coûts de construction