Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Projet – Troisième lien »

Projets de transport : le Québec n’est pas un cancre… sauf pour le tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 mars 2024 3 commentaires

Félix Lajoie
Le Soleil

Une nouvelle étude de HEC Montréal révèle que la province ne fait pas partie des cancres dans le domaine des délais et des dépassements de coûts pour les projets de transport collectif… exception faite de quelques dossiers, dont celui du tramway de Québec.

«Pour les États-Unis, c’est assez déprimant, ils détiennent le record pour le coût le plus élevé pour un métro avec celui de New York au coût de 2,65 milliards [CAN] par kilomètre. Dans l’ensemble, ils se classent assez mal!», commence Jacques Roy, professeur titulaire au Département de gestion des opérations logistiques de HEC Montréal.

L’auteur de Coût des projets de transport collectif au Québec : peut-on faire mieux?, publié jeudi matin, s’est intéressé à cette question à la suite des nombreux délais dans différents projets au Québec. Il se base notamment sur deux analyses américaines qui comparent les retards et les explosions de coûts au niveau mondial.

(…)

La palme des dépassements de coûts pour ce genre de projets revient toutefois au tramway de Québec et au SRB Pie-XI, avec respectivement 154 % et 207 % d’augmentation. Le tramway, dans sa mouture de 8,4 milliards, représente un investissement de 433,4 millions par km.

Un problème spécialement québécois

Selon le professeur Roy, un point «fondamental» est souvent mis à l’écart lors de l’élaboration de projets, ici ou ailleurs : l’évaluation correcte des besoins. Le troisième lien est l’un des «nombreux» cas de figure de ce problème.

Le projet doit-il être situé dans le secteur de l’île d’Orléans, du centre-ville ou de Sainte-Foy? Un pont ou un tunnel? Un petit tunnel, un gros, ou deux tunnels? Seulement des autos, du transport en commun, ou les deux? Toutes ces questions auraient pu rapidement être réglées avec un calcul «avantage-coût» basé sur une évaluation concrète des besoins auxquels répond le projet, d’après M. Roy.

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L’étude

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Dossier du pont de Québec : Pablo Rodriguez s’impatiente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 mars 2024 2 commentaires

Source : Diane Tremblay, Journal de Québec, le 11mars 2024

STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC

Le ministre des Transports du Canada, Pablo Rodriguez, est «impatient» de régler le dossier du rachat du pont de Québec, a-t-il lancé lundi matin alors qu’il était de passage dans la région.

«Je comprends l’impatience des gens. Je suis tout aussi impatient. Jean-Yves [Duclos] l’est également. Il y a des discussions au plus haut niveau avec la présidente du CN. Je participe à ces discussions-là et il est temps que ça débloque», a déclaré M. Rodriguez lors d’une mêlée de presse à l’INO. «Il y avait une série de choses à régler auparavant. Là, on est rendu à la fin où on a des discussions finales avec le CN. Regarde, je suis impatient», a-t-il laissé tomber.

Les discussions visant à sceller le sort du pont de Québec une fois pour toutes durent depuis des années, a rappelé Jean-Yves Duclos, député de Québec et ministre des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada.

«C’est maintenant rendu sur le bureau de la PDG du CN [Tracy Robinson] depuis plusieurs semaines. Alors, on s’attend à ce que le CN fasse ce qu’il a toujours dit dans les dernières années: c’est qu’il conclue cette entente», a dit M. Duclos.

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Un pont-tunnel à Québec : le nouveau scénario pour le 3e lien?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 novembre 2023 13 commentaires

Véronique Prince
Radio-Canada

Et si le meilleur scénario pour un nouveau lien dans la Capitale-Nationale était un pont, à la hauteur de Saint-Romuald, suivi d’un tunnel jusqu’au boulevard Charest à Québec? C’est l’idée avancée par Bruno Massicotte, l’ingénieur qui a réalisé les premières études sur le troisième lien, et Daniel Toutant, le responsable de la réalisation du pont de l’autoroute 25 qui relie Laval à Montréal.

Pendant des mois, ils ont exploré les endroits propices à l’implantation de l’ouvrage, puis réfléchi au type d’infrastructure qui pourrait le mieux répondre aux besoins de la Capitale-Nationale, après que le projet de troisième lien eut été abandonné puis ravivé par le gouvernement Legault.

Les croquis réalisés suggèrent le début du tracé à la hauteur du chemin des Îles, à Lévis, dans le secteur Saint-Romuald. Un emplacement idéal, selon eux, puisque la vocation industrielle de cette artère n’implique aucune expropriation résidentielle.

De plus, le chemin des Îles se situe à la jonction de l’autoroute 20. Il compte déjà quatre voies, avec un espace pour élargir l’échangeur et insérer des stationnements incitatifs.

Le pont à haubans d’environ 700 mètres de portée compterait six voies, soit trois dans chaque sens. « Un tel ouvrage, conçu avec un souci d’esthétique, deviendrait une signature pour la région de la Capitale-Nationale », écrivent-ils dans une lettre ouverte. L’une des voies pourrait servir au transport en commun.

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La lettre publiée dans les médias

Source: Le Soleil en avril 1972 * Merci au fidèle lecteur R. Bouffard

Une idée tout droit sortie des années 60 François Bourque (Le Soleil)

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Douze scénarios pour «remplacer» le tunnel Québec-Lévis

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 mai 2023 3 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / L ‘abandon du projet de tunnel autoroutier relance la réflexion sur les liens interrives et les moyens de réduire la congestion aux abords des ponts.

Aucun scénario ne pourra calmer la colère des citoyens qui s’estiment trahis par la CAQ et réclament «leur» tunnel.

Mais il faudra bien en revenir un jour.

Dans les mois précédant l’élection de 2018, le gouvernement libéral avait confié au bureau de projet (1) le mandat d’analyser les moyens pour optimiser les liens Québec-Lévis en attendant le troisième lien.

Le travail s’est poursuivi après l’élection, même si la CAQ en a peu parlé, obsédée qu’elle était par son tunnel autoroutier.

Le rapport a été déposé en janvier 2021, mais ce n’est que depuis la semaine dernière qu’il est accessible. (2)

Une quinzaine de scénarios et variantes y sont analysés. Vous en reconnaitrez plusieurs pour y avoir spontanément pensé déjà.

Les auteurs ont attribué à chacun une note en pourcentage et un avis sur les suites à donner.

J’en ai retenu une douzaine que je vous résume dans le désordre.

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Nouvelle version du 3e lien présentée cet été

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 avril 2023 8 commentaires

Source : Rémi Nadeau, Journal de Québec, le 4 avril 2023


PHOTO D’ARCHIVES, STEVENS LEBLANC

C’est une nouvelle version du troisième lien entre Québec et Lévis qui sera présentée d’ici l’été, avec un tunnel séparé pour le transport en commun, et un tunnel étagé pour les véhicules qui exclura le transport lourd. L’information d’abord rapportée par Radio-Canada a été confirmée par notre Bureau parlementaire tôt ce matin. Ainsi, un tunnel consacré uniquement au transport en commun permettra plus facilement d’obtenir une part de financement du gouvernement fédéral.

Le mode de transport pourrait être un autobus électrique comme prévu au départ, mais pourrait aussi être un tramway.

Le tunnel pour les véhicules serait de trois mètres de hauteur, a-t-on appris, et ferait circuler les voitures vers le sud, sur un étage, et vers le nord, sur l’autre étage.

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Troisième lien : les plus récentes données de circulation sur les ponts sèment le doute

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 mars 2023 24 commentaires

Alexandre Duval
Radio-Canada

Au moment où François Legault se dit « toujours déterminé à faire un troisième lien », les plus récentes données suggèrent que la pandémie a bel et bien changé les habitudes des automobilistes. En janvier dernier, près de 17 000 véhicules de moins ont emprunté chaque jour les ponts Pierre-Laporte et de Québec par rapport à 2019.

Les données fournies par le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) pour le premier mois de l’année 2023 indiquent qu’en moyenne, 103 353 véhicules ont circulé sur le pont Pierre-Laporte lors de chaque jour ouvrable. Il y a quatre ans, c’était plutôt 116 569 véhicules.

Au cours de la même période, sur le pont de Québec, le débit moyen a chuté de 33 390 à 29 970 véhicules. En combinant les données pour les deux ponts, c’est donc 11 % de véhicules de moins qui ont circulé dans ce secteur en janvier 2023.

Pour l’ensemble de l’année 2022, le MTMD observe également que le débit journalier moyen sur les ponts a chuté de 13 % par rapport à 2019. Cela confirme que la tendance déjà rapportée en novembre dernier n’était pas anecdotique.

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Proposition pour un plan de mobilité durable dans la grande région de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 septembre 2022 7 commentaires

Frédéric Paquet
Un paquet d’affaires.com

Cette semaine, je vous présente une proposition d’un réseau de transport dans la Capitale-Nationale qui inclut la ville de Lévis. Un projet améliorant la mobilité globale de la région et surtout, de façon durable.

Une mise en contexte s’impose

Pour faire une histoire courte de la mobilité, la ville de Québec est principalement desservie par un réseau d’autoroutes élaborées dans les années 1960 provenant du rapport Vandry et Jobin. Certains morceaux de cette vision se sont concrétisés, comme l’autoroute Dufferin-Montmorency et l’autoroute Champlain, désormais en boulevard urbain, et d’autres ont été abandonnés tels que le prolongement de l’autoroute de la Capitale vers l’aéroport, le prolongement de l’autoroute Dufferin-Montmorency sous la colline parlementaire et l’autoroute de la Falaise qui aurait emprunté la côte d’Abraham.

Pour bien comprendre la complexité de la région, il faut inévitablement adresser la question topographique de Québec. La vallée du Saint-Laurent oppose deux hautes et longues falaises le long du fleuve. D’ailleurs, le fleuve est très profond avec une profondeur moyenne de 50m entre Québec et Lévis. Il y a également la Faille Logan qui s’y trouve. Une grande différence de hauteur se trouve entre les abords de la rivière Saint-Charles et le plateau de la colline reliant le Vieux-Québec à la Pointe de Sainte-Foy. Finalement, la chaîne de montagnes des Laurentides vient refermer le territoire plus au nord.

Cette topographie particulière et les visions d’un plan des années 60 ont façonné la mobilité de la région et par le fait même le développement du territoire. Dans les premières années de l’administration Labeaume, une réflexion avait été amorcée sur l’avenir de la mobilité dans la région et c’est le projet du tramway qui en ressortira comme la vision à adopter (je vous évite ici la décennie de conflits sur ce sujet, mais si c’est quelque chose qui vous intéresse, je vous suggère la lecture d’un livre à ce sujet : Comment survivre aux controverses sur le transport à Québec).

Les objectifs de l’administration Marchand

Pour en revenir à ma proposition, je vous ramène en 2022, avec la première phase du tramway (ligne orange) dont les travaux préparatoires sont présentement en cours. La ville de Québec changera la mobilité au sein de sa ville et encadrera le développement, donc sa densification à ses pourtours, c’est-à-dire dans un rayon de plus ou moins 1km de la ligne de tramway.

L’administration Marchand a mentionné lors des élections et pendant son mandat, qu’une réflexion serait amorcée pour les prochaines phases du réseau. Les objectifs sont de relier Charlesbourg, Lebourgneuf, l’aéroport Jean-Lesage et la Gare du Palais, pour l’éventuelle connexion avec le TGF (train à grande fréquence) annoncée par le gouvernement fédéral dans le corridor Windsor-Québec. En reliant les principaux secteurs de la ville, avec une offre variée de mobilité, il y aura un véritable éventail de choix de mobilité dans la région.

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* Frédéric Paquet est un architecte ayant gradué à l’Université Laval en 2019 et membre du Conseil de quartier de Saint-Sauveur depuis 2022. Il habite le quartier Saint-Sauveur de la ville de Québec et est passionné de design urbain, de mobilité et de la vie de quartier. Lorsqu’il ne travaille pas, vous allez le retrouver parcourir différents quartiers, essayer divers restaurants et prendre un verre avec ses amis.

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Le tunnel de la discorde

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 août 2022 5 commentaires

Guillaume Bourgault-Côté
L’Actualité

Le gouvernement y tient, l’opposition est contre. Une région en rêve, les autres s’en passeraient. Voici comment le projet de troisième lien à Québec en est venu à incarner une fracture politique et sociale.

La vidéo léchée dure moins de deux minutes. Sur l’image granuleuse qui imite un vieux film en noir et blanc, on devine Lévis en 1900, à l’époque où il fallait prendre un traversier — ou le pont de glace en hiver — pour rallier Québec. La caméra se déplace ensuite vers l’ouest, l’image se colore pour marquer le temps qui passe. On voit le pont de Québec et son « jeune » frère Pierre-Laporte, puis la caméra s’élève pour offrir un plan large de la région, dominée par… une sorte de fer à cheval rouge.

La référence équestre illustre le trajet qu’un automobiliste qui part de Lévis doit faire pour se rendre à Québec par l’un des deux ponts. La couleur, elle, souligne qu’en 2014 comme aujourd’hui, toutes ces artères sont congestionnées. Notre regard est ensuite attiré vers l’île d’Orléans pour le dévoilement de la solution : un tunnel de 7,1 km avec trois voies dans chaque direction et du transport en commun au milieu. La musique s’emballe, les bouchons disparaissent sur le fer à cheval et tous les voyants sont au vert. Conclusion : « Le tunnel Québec-Lévis, une nécessité pour la grande région. »

En présentant cette animation promotionnelle en conférence de presse en mars 2014, Jérôme Jolicœur ne s’attendait pas à grand-chose. Le président de la Chambre de commerce de Lévis (CCL), 30 ans, cherchait depuis quelques mois à relancer l’idée de construire un troisième lien entre Lévis et Québec, une vieille proposition qui revenait périodiquement dans les discussions depuis les années 1950, pour faciliter les déplacements des quelque 190 000 résidants de Lévis et de la MRC de Bellechasse. Les radios en parlaient. Lui-même avait recueilli certains appuis après une première sortie en septembre 2013, dont celui du député caquiste Gérard Deltell (aujourd’hui au fédéral), qui pressait le gouvernement Marois de mener une étude de faisabilité. Jérôme Jolicœur voulait profiter de la campagne électorale de 2014 pour forcer les autres partis à se commettre.

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Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Sondage dans le fleuve en prévision du 3e lien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er août 2022 Commentaires fermés sur Sondage dans le fleuve en prévision du 3e lien

On ne sait si ce projet verra le jour, mais toujours est-il que des travaux préparatoires en vue de mieux connaitre le fond du Saint-Laurent en face de Québec ont bel et bien lieu.

Le gouvernement provincial veut aller de l’avant avec le 3e lien dès 2022.

Voir aussi : Projet - Troisième lien.

Troisième lien: des questions demeurent sans réponses

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 avril 2022 2 commentaires

Stéphanie Martin
Taïeb Moalla

L’article

Dévoilée jeudi après des mois d’attente, la nouvelle mouture du troisième lien n’a pas encore révélé tous ses secrets. Plusieurs questions demeurent en suspens. Le Journal soulève ici certaines des interrogations qui persistent après la présentation du ministre des Transports, François Bonnardel.

Comment fonctionnera la gestion dynamique des voies ?

« Il est prématuré » de présenter comment s’effectuera la circulation dans le tunnel, a indiqué jeudi le ministre Bonnardel. Avec le retrait de la voie réservée pour le transport en commun, il restera deux voies dans chaque direction. La plupart du temps, celles-ci seront utilisées par des voitures et camions. Le gouvernement envisage maintenant une « gestion dynamique » pour donner priorité au transport collectif sur une voie aux heures de pointe. On laisse entendre que les voitures électriques et le covoiturage trouveraient aussi une place sur ces voies réservées à certaines périodes.

Quels seront les coûts et qui financera ?

Le coût de la nouvelle mouture du 3e lien serait de 6,5 milliards $. Cela inclut l’inflation et la provision de risques selon le ministre Bonnardel. Ce dernier a affirmé que le budget serait respecté, mais n’a pas précisé sur quelle étude il s’appuyait pour estimer cette somme. Cela dit, l’expert Bruno Massicotte a parlé d’une « estimation très approximative » en rappelant que le gouvernement aurait pu et dû actualiser les coûts contenus dans son étude de 2015-2016. À l’époque, il était question d’un investissement de 4 milliards $. C’est « l’inflation galopante », entre autres, qui a forcé le gouvernement à revenir à sa planche à dessin et à réduire la portée de son projet précédent qui était estimé entre 7 et 10 milliards et qui comportait un seul large tube à deux étages et à trois voies dans chaque direction. Par ailleurs, le gouvernement Legault espère une contribution de 40 % d’Ottawa. Le fédéral a déjà indiqué qu’il ne finançait plus de nouvelles autoroutes.

Le tramway à la gare du Palais ?

Comment les usagers se rendront-ils au tramway à partir de la gare du Palais ? Le ministre Bonnardel a parlé jeudi d’une sortie de tunnel réservée au transport collectif sur Charest. Il a indiqué que celle-ci servirait aussi à « se connecter à la gare de train, dans le pôle Saint-Roch et à amener les gens sur le tramway, direction D’Estimauville ». Or, il n’a pas précisé comment les usagers réaliseront cette correspondance. Car le tramway ne circule pas dans le secteur de la gare du Palais, du moins pas dans sa phase un. Est-ce un avant-goût d’une phase subséquente ? Le maire Marchand avait émis le souhait que le tramway desserve éventuellement cette plaque tournante.

Où sont les études ?

Le gouvernement a présenté plusieurs moutures de son projet de troisième lien, mais a jusqu’à maintenant refusé de fournir les études en lien avec celui-ci. Aucune étude de besoins, de faisabilité ou de circulation n’a été présentée au grand public. Jeudi, le ministre Bonnardel s’est référé à « la demi-douzaine d’études qui ont été faites dans les 50 dernières années » et à celle du professeur de Polytechnique Bruno Massicotte, effectuée en 2016, dont l’auteur lui-même a dit qu’elle était « passée date » et qui étudiait l’ancien tracé à l’est. M. Bonnardel estime qu’il a démontré « à quel point le besoin est important pour sécuriser le réseau, augmenter l’attractivité du transport collectif, donner une autre option au transport de marchandises ». Il s’est engagé à rendre publiques les études sur lesquelles il s’appuie lors du dépôt du dossier d’affaires, mais pas nécessairement avant la campagne, alors que la CAQ avait sommé les libéraux de le faire en 2018. « Le besoin fait l’unanimité, sauf peut-être de rares exceptions à Québec », a mentionné la ministre responsable de la région, Geneviève Guilbault.

Six tubes creusés à Québec ?

Lévis comptera une entrée du tunnel à deux tubes, dans le secteur Mgr-Bourget. Mais du côté de Québec, on prévoit trois sorties qui seront accessibles aux voitures ou aux autobus, soit sur l’autoroute Laurentienne, sur Dufferin-Montmorency et sur le boulevard Charest, près de la gare du Palais. Cependant, les informations dévoilées jusqu’à maintenant ne permettent pas de savoir si les trois emplacements permettront à la fois de sortir du tunnel et d’y entrer. Si c’était le cas, le paysage serait passablement modifié, avec le creusage de six tubes du côté de Québec. Le Journal a posé la question au ministère des Transports, qui n’a pas été en mesure d’apporter de réponses, hier. Le maire de Québec, Bruno Marchand, a souvent répété par le passé qu’il attendrait de connaître les impacts sur la circulation dans la ville avant de se prononcer sur le projet. À son cabinet, on n’était pas disponible pour commenter, hier.

Le ministre des Transports a présenté jeudi une nouvelle mouture du projet de troisième lien sans carte du futur tracé, mais on a appris qu’il comprendra une sortie à Lévis contre quatre à Québec, encore imprécises.

François Bonnardel n’a pas voulu donner d’emplacements précis pour les futures sorties du tunnel, afin d’éviter les questions de «spéculation» immobilière autour de celles-ci. Ainsi, aucune carte n’a été présentée aux journalistes.

On sait cependant que le tunnel comportera deux tubes «de 12 à 15 mètres» chacun et permettra une circulation «de centre-ville à centre-ville».

Du côté de Lévis, la sortie sera située dans le secteur Monseigneur-Bourget, mais le ministre n’a pas donné de précisions, arguant que des annonces sont à venir.

Pour les véhicules du côté de Québec, une sortie émergera sur l’autoroute Laurentienne «au nord de la rivière Saint-Charles», et une autre sur Dufferin-Montmorency «pour répondre aux besoins de l’est, du côté de Charlevoix».

Transport collectif

Pour les autobus uniquement, on prévoit une sortie dans Saint-Roch, près de la gare du Palais.

Une quatrième sortie exclusivement réservée aux piétons et aux usagers du transport en commun donnera accès à la colline Parlementaire.
«On va travailler pour avoir un édicule qui va nous connecter à la colline Parlementaire pour avoir accès directement au tramway», a indiqué M. Bonnardel.

Profondeur record

Cet «édicule» est une station souterraine qui sera située à 80 mètres sous terre, soit l’équivalent de la profondeur d’une vingtaine d’étages, si on en croit les informations les plus récentes fournies sur le projet.

Elle pourrait donc fracasser le record de la station la plus profonde au pays.

Peu de détails

Le Journal a tenté d’en savoir plus sur les plans du bureau de projet, mais le ministère des Transports avait peu de détails à transmettre pour le moment. Il faudra patienter à une étape ultérieure pour en apprendre davantage.

«À l’heure actuelle, nous travaillons sur un scénario qui inclut une sortie du côté sud dans le secteur Monseigneur-Bourget, à Lévis, et trois sorties du côté nord, à Québec, dont une réservée au transport collectif. Une interconnexion est aussi prévue avec le tramway de la ville de Québec, à la station colline Parlementaire. La configuration précise des sorties et de l’interconnexion avec le tramway sera connue lorsque la conception sera plus avancée et suivant les consultations avec les parties prenantes», a réitéré le porte-parole Bryan Gélinas.

Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.