Annie Mathieu
Le Soleil
(Québec) L’opposition citoyenne à plusieurs projets de développement dans le centre-ville exaspère les regroupements des gens d’affaires des principales artères commerciales, qui craignent le pire pour la vitalité du coeur de Québec. Les élus et la population doivent absolument changer leur façon de voir les choses, sans quoi, disent-ils, la capitale pourrait bientôt ressembler à Detroit. (…) Selon lui, il n’est pas normal qu’un projet puisse être bloqué par les citoyens après que les experts de la Ville de Québec eurent accompagné son instigateur pour s’assurer de sa conformité. «Ça ne fonctionne pas, il faut absolument que les citoyens soient consultés, mais est-ce qu’on pourrait les mettre ailleurs dans la chaîne?» demande-t-il. (…) Les associations de commerçants du centre-ville ont toujours en travers de la gorge la décision du quartier Montcalm de rejeter le projet d’immeuble de six étages à l’intersection René-Lévesque et Cartier, et ce, après qu’une majorité de citoyens se furent montrés favorables.
Le directeur général de la Société de développement commercial du centre-ville de Québec, Stéphane Sabourin, et son collègue du quartier Montcalm, Marc-André Pâlin, jugent notamment inacceptable que des résidants de Saint-Roch se soient déplacés en haute ville pour s’opposer à un projet qui, croient-ils, ne les concerne pas. Selon les commerçants, cet exemple est une preuve que le processus consultatif a du sable dans l’engrenage.
La suite
Mise à jour: La réplique de comités de citoyens * La qualité de vie d’abord
Un billet précédent