Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Types de projet »

Une démolition qui parle au diable

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 mars 2020 4 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / La Ville de Québec dit réfléchir encore aux suites légales à donner à la démolition sans permis de l’ancienne résidence «patrimoniale» du maire Labeaume, avenue du Cap-au-Diable, à Sainte-Foy.

La vente a été conclue au printemps 2019 par l’entremise d’un agent. La démolition a été constatée par la Ville en janvier dernier.

Dans les faits, il n’y a pas mille hypothèses. Le règlement prévoit que quiconque fait des travaux de démolition de logement sans permis commet une infraction et est passible d’une amende de 1000 $ à 10 000 $.

En cas de seconde offense, les amendes sont doublées, mais on comprend qu’il serait difficile de démolir deux fois la même maison.

L’autre geste juridique que pourrait poser la Ville serait de refuser de délivrer un nouveau permis de construction. Si le propriétaire contestait cette décision, cela mènerait à un procès. C’est vraisemblablement ce qui va se produire.

On peut trouver qu’une amende de 1000 $ à 10 000 $, c’est bien peu payé pour la destruction d’une maison, de surcroît patrimoniale. Le règlement actuel n’en fait cependant pas un facteur aggravant assorti d’une amende supplémentaire.

La résidence Paul-H.-Bilodeau, du nom du propriétaire qui l’a fait construire en 1966, n’était pas classée monument historique.

Elle était cependant inscrite au registre des bâtiments patrimoniaux de la ville de Québec.

Cette maison, dessinée par l’architecte André Robitaille, était représentative du «patrimoine moderne» et des tentatives de l’après-guerre pour renouveler l’architecture résidentielle.

La Ville estimait que sa «forme générale» devait être conservée, ainsi que les matériaux et les «composantes architecturales associées à ce courant».

Pourquoi un propriétaire qui a payé 1,2 M $ pour l’acquérir et avait obtenu un permis pour l’agrandir dans le respect de ces objectifs patrimoniaux a-t-il ensuite décidé de la démolir?

C’est la question que tout le monde se pose.

Il n’est pas rare que des promoteurs fassent fi des amendes et abattent des arbres sans permis en faisant le calcul que ça ne pèsera pas lourd sur les profits attendus.

Mais ce raisonnement tient difficilement la route ici.

La résidence du 2555, avenue du Cap-au-Diable, comme beaucoup d’autres dans les quartiers qui surplombent les falaises de Québec, était dérogatoire au zonage sur les fortes pentes et bénéficiait de droits acquis.

Une interprétation raisonnable voudrait qu’en démolissant cette maison, le propriétaire a mis fin à ces droits acquis.

Ce n’est pas comme si un incendie, une tornade ou une autre «cause hors du contrôle du propriétaire» l’avait détruite.

Dans un tel cas, le règlement donne 12 mois pour reconstruire et conserver le droit acquis.

Il y a là une logique, car autrement les bâtiments dérogatoires (ils sont nombreux à Québec) perdraient de leur valeur. Qui voudrait acheter une maison qu’il serait impossible de reconstruire en cas d’incendie?

La règle est différente pour une démolition volontaire. À moins que quelque chose m’ait échappé, toute reconstruction devra respecter le règlement d’urbanisme en vigueur.

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Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Résidentiel.

Saint-Roch: le Best Western lance son projet d’agrandissement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 mars 2020 Commentaires fermés sur Saint-Roch: le Best Western lance son projet d’agrandissement

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Le propriétaire du Best Western du quartier Saint-Roch donne le coup d’envoi d’un projet immobilier évalué à 32 millions $ qui commencera par la construction de plus de 40 logements ainsi que d’un stationnement souterrain d’une centaine de places.

«Les travaux devraient débuter cet été», annonce au Soleil André Huot, collaborateur de l’hôtelier Joey Thiffault. Mais, déjà, des ouvriers sont à l’ouvrage.

Un grand terrain a été libéré entre les rues de la Salle et de la Reine, dans le quadrilatère coincé entre les rues de la Couronne et Dorchester. C’est là que sera joué le premier acte.

Autorisée par la Ville fin novembre, début décembre, la démolition de deux bâtiments d’habitation de 1920 et 1970 est réalisée. Et les fondations des voisins ont été renforcées.

Ainsi, dès l’été, André Huot pourra lancer la phase 1. «C’est un chantier qui va s’étendre sur un an.»

Que pourra-t-on voir au cours de ce premier tour de piste des développeurs? Le grand rectangle aujourd’hui délimité par des murets de béton temporaires sera d’abord vidé. «Le but de l’exercice, c’est d’avoir des stationnements souterrains pour l’hôtel Best Western existant.» Entre 90 et 120 voitures pourront s’y réfugier.

«Ça fait longtemps que M. Thiffault ne veut plus avoir de stationnements sur sol», observe André Huot. «C’est mieux pour l’environnement immédiat du quartier. C’est plus beau d’avoir un bâtiment que d’avoir un terrain de gravier.»

Justement, sur ledit stationnement érigé sous terre, il y aura des habitations. «Ça implique de la construction résidentielle aussi sur ces terrains-là. […] On construit 40 unités résidentielles locatives.»

«Il y aura deux bâtiments», poursuit M. Huot. «Un qui donne sur la rue de la Salle de quatre étages et un qui donne sur la rue de la Reine de trois étages.» Entre les deux? Il y aura «une cour intérieure agrémentée d’arbres».

«Probablement que ça va être mis en location pour juillet 2021. Les logements varieront de 600 pieds carrés à 1200 pieds carrés, de 3 ½ à 5 ½.»

Voilà pour le chantier de 2020-2021. «Pour cette partie-là, c’est une douzaine de millions [de dollars] au total.»

Phase 2 : jusqu’à 12 étages

Il y a pareillement du mouvement derrière le Best Western dont la devanture borde la rue de la Couronne. Une des compagnies de Joey Thiffault vient finalement de mettre la main sur la petite maison du 355, rue de la Salle. Cette acquisition permet de compléter un grand terrain sur lequel l’homme d’affaires rêve d’une tour de 12 étages.

Ici, il reste plus de fils à attacher avant de commencer l’excavation. «C’est dans un deuxième temps, dans une deuxième phase», insiste d’ailleurs André Huot. «On regarde pour construire, adjacent à l’hôtel existant, un nouveau bâtiment à usage mixte probablement résidentiel et hôtelier.» Il y aurait un stationnement souterrain. «Mais le projet reste à confirmer.»

Cette phase 2 est néanmoins avancée. Déjà en 2012, l’immeuble avait été intégré au plan d’urbanisme de la Ville de Québec, qui est favorable.

Aussi, quoique les détails ne soient toujours pas dessinés, M. Huot certifie que le désir d’aller de l’avant, plus tôt que tard, est bien réel. «On espère 2021. Ce n’est pas remis aux calendes grecques. Ça dépend du marché hôtelier, du marché résidentiel locatif. On va au gré du marché. C’est lui qui décide un peu ce qu’on fait, quand on le fait et comment on le fait.»

«Ce qui est assuré, c’est qu’il y a un bâtiment là avec un zonage d’une douzaine d’étages qui est possible et qu’on veut faire tout en bois massif. Un peu comme la tour Origine [de la Pointe-aux-Lièvres], mais avec une option hôtellerie.»

Le plan toujours à l’étude comporte un agrandissement du Best Western de la même hauteur que l’hôtel actuel, soit six étages. Au-dessus, il y aura des appartements. Reste à déterminer s’ils seront loués ou vendus en copropriétés.

«C’est un investissement qui va être autour de 20 millions $.»

10 ans de préparation

Voilà un bon moment que Joey Thiffault et André Huot préparent ce développement dans le quartier Saint-Roch. Ils ont acheté petit à petit des propriétés du secteur. «Ce sont des terrains qu’on assemble depuis plusieurs années, depuis au moins une dizaine d’années.»

Une entreprise de M. Thiffault possède d’ailleurs quelques autres terrains des alentours.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Tourisme.

Réaménagement de la portion nord de l’avenue Cartier : le chantier débutera au printemps

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 mars 2020 4 commentaires

17000 véhicules par jour circulent sur le Chemin Ste-Foy. 13000 sur le boulevard René-Lévesque (circulation moindre à cause des voies réservées). Une artère commerçante très achalandée. Et des travaux importants à faire, dans la continuation de ceux exécutés en 2017. Tout cet ensemble verra un été 2020 qui sera source de complications connues.

C’est lors d’une conférence de presse très courue que la Ville nous a présenté le projet. L’essentiel des inconvénients pour les automobilistes est présenté dans l’image suivante:

En ce qui a trait au transport en commun, nécessairement détourné, il sera de cet ordre:

Pour les personnes habitant le secteur et ayant des vignettes de stationnement pour cette section nord de l’avenue Cartier, la Ville leur donnera l’usage du terrain où est l’ancien Garage Bérubé qui ne fait toujours pas l’objet d’une construction (voir ce billet).

Pour d’autres informations, le communiqué.

* Une rencontre avec les citoyens est également prévue pour le 3 mars 2020, de 19h à 21h, aux Loisirs Montcalm (265 Boul. René-Lévesque), salle Fraser.

Les défis du chantier Cartier-Sainte-Foy Jean-François Néron (Le Soleil)

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Message d'intérêt public.

Construction à Québec: une autre année record

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 mars 2020 Commentaires fermés sur Construction à Québec: une autre année record

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

La valeur des permis délivrés par la Ville a atteint un nouveau sommet de 1,5 G$ l’an dernier.

L’industrie de la construction, dans la capitale, continue de tourner à plein régime. La valeur des permis délivrés par la Ville de Québec a atteint un sommet record de 1,5 milliard $ en 2019. Il s’agit d’une hausse significative de 16 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres obtenus par Le Journal.
La Ville de Québec vogue de record en record, à ce chapitre, depuis trois ans, après ses précédents sommets de près de 1,2 G$ en 2017 et de 1,3 G$ en 2018.

Quelques chantiers d’envergure, comme celui du centre de recherche et de production de vaccins de Medicago dans le secteur D’Estimauville (245 M$), celui du Centre de biométhanisation (190 M$) ou du Centre de glaces à Sainte-Foy (68,7 M$) ont contribué à gonfler le bilan impressionnant de la dernière année.

Parmi les projets résidentiels majeurs qui ont obtenu le feu vert de la Commission d’urbanisme en 2019, on note le Quartier Louis Quatorze (sur le boulevard Pierre-Bertrand), une résidence pour aînés dans le secteur du Trait-Carré, le Zéphyr du Groupe Dallaire à Beauport, la résidence Le Marc-Aurèle dans Lebourgneuf, la phase 2 de La Klé à la Cité Verte et les phases 6 et 7 du complexe L’Aventura dans l’arrondissement Des Rivières.

La demande pour l’habitation, particulièrement les condos locatifs, est en hausse, depuis quelques années à Québec, en raison de la performance du marché de l’emploi et de l’arrivée de nouveaux résidents permanents ou temporaires (travailleurs et étudiants étrangers), souligne le porte-parole de la Ville de Québec, David O’Brien.

«L’économie de la région va très bien, tout comme celles du Québec et du Canada, ce qui encourage les investissements d’entreprises. Le coût de la construction augmente, ce qui fait également accroître la valeur déclarée des travaux dans les permis délivrés, en raison des nombreux projets en cours et de la rareté de la main-d’œuvre», ajoute-t-il.

Loin de s’essouffler, le phénomène semble vouloir se poursuivre. L’année 2020 a démarré sur les chapeaux de roue, avec un mois de janvier record depuis que les statistiques ont commencé à être compilées en 2006.

La valeur des permis de construction, tous secteurs confondus (construction et rénovation dans le résidentiel et le non résidentiel), a atteint 68 M$, une augmentation de 100 % par rapport à la même période l’an dernier.

La hausse est encore plus frappante pour le secteur résidentiel – qui passe à lui seul de 14 M$ à 49 M$ en janvier – mais les statistiques sont faussées par la remise d’un seul permis de près de 37 M$ pour le chantier des condos locatifs Le Huppé, dans Lebourgneuf.

De gros chantiers sont également dans les cartons pour les années à venir, notamment celui du Réseau structurant de transport en commun et du Quartier Mosaïque, près des Galeries de la Capitale.

Sans oublier le complexe Le Phare, du Groupe Dallaire, avec quatre tours, dont une de 65 étages, qui va peut-être finir par sortir de terre sur le boulevard Laurier.

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Voir aussi : Commercial, Condo, Logement locatif ou social, Québec La cité, Résidentiel.

Un nouveau milieu de vie en construction à Sainte-Foy: Le QG Sainte-Foy

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 février 2020 1 commentaire

Aurélie Beaupré
Portail Constructo

Un nouveau projet immobilier conjuguant un milieu de vie digne des grands hôtels, un vaste espace de restauration et de services ainsi qu’une clinique médicale verra le jour dans l’arrondissement de Sainte-Foy, à Québec.

Le QG Sainte-Foy, piloté par Capwood, sera situé au coin de la route de l’Église et de l’avenue Rolland-Beaudin et nécessitera un investissement de 80 millions de dollars. Celui-ci s’élèvera à une hauteur de douze étages et possèdera une superficie totale d’environ 27 870 mètres carrés (m2). Les cinq premiers étages seront à vocation commerciale, tandis que les sept autres permettront d’ajouter 122 logements en copropriété à l’offre résidentielle du secteur. Le bâtiment comprendra aussi 400 places de stationnement souterrain, une piscine, un gymnase, un chalet urbain au dernier étage ainsi que de nombreuses terrasses.

La section commerciale de l’immeuble, dont la superficie s’étendra à 7 432 m2, abritera effectivement un vaste espace de restauration et de services. Au sein de ce dernier seront regroupés de nombreux artisans. Plusieurs d’entre eux seront locaux, tandis que certains seront français. Une offre de produits variée sera ainsi mise à la disposition des résidents et des visiteurs.

Ce projet se démarque d’ailleurs par la gestion de cet espace commercial. En effet, les artisans pourront se concentrer sur leur travail, le promoteur s’occupant des tâches administratives. « On souhaite procurer aux artisans un endroit dans lequel ils pourront simplement exercer leur métier. Tout le reste, que ce soit l’administration, la promotion ou la vente en ligne, c’est nous qui nous en chargerons », explique Denis Epoh, directeur général chez Capwood.

Les clients bénéficieront de plus d’un service singulier. Ces derniers commanderont leur repas à l’aide d’une tablette électronique et seront servis directement à leur table. Ils pourront ainsi profiter simultanément des services de différents restaurateurs tout en étant servis au même moment, et ce, sans devoir se lever. Les résidents, pour leur part, auront l’avantage de la livraison à domicile rendue possible grâce aux tablettes électroniques qui leur seront offertes.

Ce qui distingue le QG Sainte-Foy des autres projets immobiliers aura cependant présenté quelques défis pour le promoteur. En effet, le système de chauffage et de ventilation de ce vaste espace de restauration devait être installé au dernier étage afin de permettre une meilleure utilisation de l’espace. Cette tâche complexe a donc engendré des défis en matière d’ingénierie. De plus, la technologie requise pour la commande, le service et la livraison des repas et des produits a nécessité la création d’une toute nouvelle plateforme électronique. Pour ce faire, une plus grande planification et la mobilisation de nouvelles ressources ont été essentielles.

La livraison du bâtiment, dont la construction a commencé en novembre 2019, est prévue en septembre 2020. À ce moment, près de 600 employés seront mobilisés dans les 25 commerces émergents qui s’ajouteront à l’offre commerciale des environs.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Condo, Logement locatif ou social.

Complexe Medicago – état des travaux (2)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 février 2020 Commentaires fermés sur Complexe Medicago – état des travaux (2)

Un autre immeuble qui amènera plusieurs dizaines de travailleurs dans le secteur de d’Estimauville : l’usine Medicago. Ce secteur commence tranquillement mais sûrement à se transformer.

Sur Google Maps, l’emplacement des travaux est clair.

Complexe Medicago – état des travaux

Complexe Medicago – état des travaux.

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Industriel.

Immeuble de la CNESST – état des travaux (4)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 février 2020 6 commentaires

Encore un peu de patience et plusieurs centaines de nouveaux travailleurs viendront peupler ce secteur.

Immeuble de la CNESST – état des travaux (3).

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Institutionnel.

Démolition de l’église Saint-François d’Assise

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 février 2020 Commentaires fermés sur Démolition de l’église Saint-François d’Assise

Patrice Laroche
Le Soleil

La démolition de l’église Saint-François d’Assise progresse. Il ne restera bientôt plus rien du lieu de culte situé au coin de la 1re Avenue et de la rue De L’Espinay. Acero, Groupe Immobilier, commencera en avril la construction d’un immeuble locatif de quatre à sept étages de 90 unités, dont 12 maisons de ville, en plus de trois commerces.

L’article

Et des photos de notre collaborateur Martin Otis:

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Logement locatif ou social.

Projet La Suite : construction d’un nouvel édifice

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 février 2020 Commentaires fermés sur Projet La Suite : construction d’un nouvel édifice

Déjà très imposant, le projet La Suite se verra ajouter un autre immeuble. Il est en peine construction sur la partie avant ouest de cet immense terrain ayant appartenu aux Frères de la St-Vincent de Paul. Sur le site web du complexe on parle d’un ensemble de cinq immeubles.

Projet La Suite: état des travaux (2).

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social.