Marc-Antoine Lavoie
Radio-Canada
Le troisième lien entraînera « énormément de pression sur les terres agricoles », affirme le maire de Beaumont.
David L. Christopher entend se doter d’un plan pour protéger son territoire, et ce même s’il appuie le projet par solidarité envers les autres élus de Chaudière-Appalaches
« On appuie [le troisième lien] parce que je dois penser à la MRC de Bellechasse, pas juste à Beaumont. […] Les autres maires ont besoin de ça pour leur développement économique », explique le maire en entrevue à Radio-Canada.
S’il supporte le maire de Lévis, qui répète sur toutes les tribunes avoir le soutien de ses collègues de la Rive-Sud, M. Christopher craint que le nouveau lien accélère l’étalement urbain et force le dézonage de terres agricoles.
Beaumont sera aux premières loges pour assister à la construction du futur lien entre Québec et Lévis qui débouchera sur les terres à proximité de la municipalité.
Le village compte présentement un peu plus de 2600 résidents et les quartiers résidentiels « poussent comme des champignons ». Le maire précise que sa municipalité peut encore accueillir 275 résidences, ce qui devrait suffire pour les 15 à 20 prochaines années.
« À 4000 résidents, on va commencer à être plein et ça va mettre énormément de pression sur les terres agricoles », soulève M. Christopher.
Il ajoute que Beaumont est « l’une des plus vieilles municipalités au Canada ». Le cœur du village est d’ailleurs considéré comme un site patrimonial par le ministère de la Culture.
Regroupant une soixantaine de bâtiments, ce site comprend notamment le premier presbytère de la paroisse construit en 1722 ainsi que l’Église Saint-Étienne-de-Beaumont érigée une dizaine d’années plus tard.
« Il y a certaines parties de Beaumont qu’il faut absolument protéger », raconte le maire passionné d’histoire.