Annie Morin
Le Soleil
(Québec) Pour le service rapide par bus (SRB) entre Québec et Lévis, contre un troisième lien routier au-dessus du fleuve Saint-Laurent et pour une taxe sur le nombre de kilomètres parcourus en ville. Le fondateur de Teo Taxi, Alexandre Taillefer, n’a pas hésité à se positionner sur les enjeux de transports de la région de Québec, lundi, lors de la première de trois conférences qu’il prononcera dans la capitale. (…) Une fois que l’offre de transport en commun sera bonifiée, il sera temps de passer à ce qu’il appelle «des mesures ostracisantes». Il propose une «taxe kilométrique variable en fonction des heures de pointe». Cela veut dire que chaque véhicule utilisant le réseau routier de la région de Québec devrait payer une taxe variant en fonction des routes empruntées, de la distance parcourue et de l’heure du déplacement. Un tel modèle est notamment en vigueur en Belgique, aux Pays-Bas et en Oregon, aux États-Unis.
M. Taillefer croit que c’est la seule façon d’étaler la demande «pour éviter qu’on ait à augmenter la largeur de nos autoroutes pour accommoder toujours plus de voitures». Des voitures qu’il présente comme «un élément primordial d’appauvrissement individuel et collectif», «un actif qui dort 96 % du temps», rejoignant en cela le discours du maire Régis Labeaume.
Voir aussi : Transport en commun.
Valérie Gaudreau
Le Soleil
(Québec) Dès que le projet de loi sur la capitale sera adopté, la Ville de Québec changera complètement l’organisation du travail et des responsabilités dans les six arrondissements en leur confiant chacun une tâche précise et en faire «des champions». (…) Devant les parlementaires, Régis Labeaume a aussi dit que son administration «accepte» que l’abolition des référendums soit débattu plus tard et non dans le projet de loi sur la capitale. Mais elle souhaite du même souffle que ce report permettra effectivement «que ce projet de loi global sera adopté rapidement.»
Afin de bonifier la vie démocratique à Québec, les 24 conseils de quartier ayant signé un mémoire conjoint demandent, en outre, que le processus d’approbation référendaire puisse s’appliquer dorénavant sur tout projet d’établissement résidentiel, commercial ou industriel privé, et ce, peu importe leur superficie de plancher. Finalement, ils souhaitent l’ajout de dispositions obligeant la Ville de Québec à soumettre au processus d’approbation référendaire les modifications aux règlements d’urbanisme adoptés à la suite d’un Programme particulier d’urbanisme (PPU).
Extrait d’un communiqué émis par le regroupement de 24 conseils de quartier
Voir aussi : Québec La cité.
Signe précurseur des débuts des travaux pour cette salle qu’on attend depuis longtemps ou on prévoit longtemps d’avance ?
Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Les commerces de ma ville.
Annie Morin
Le Soleil
(Québec) «L’acceptabilité sociale, ça va dans les deux sens!» lance dans un cri du coeur un promoteur immobilier qui démolit et reconstruit des résidences dans les quartiers centraux de Québec. Jérémie Pomerleau, qui habite lui-même Sillery, en a marre de subir la réprobation d’opposants qui sont aussi ses voisins.
Le jeune père de famille a donné rendez-vous au Soleil sur sa rue, la rue Dickson, où il réside depuis 2014 et où il a construit cinq maisons d’allure moderne sur les ruines d’anciens bungalows.
C’est dans ce secteur que l’intense débat public sur la densification a débuté, même si dans ce cas précis il n’y a pas eu d’ajout de logements, car il s’agit de résidences unifamiliales. Leur hauteur, leur style et l’aménagement en façade – souvent un garage souterrain et peu de verdure – ont toutefois entraîné les protestations de certains voisins. (…)
Notre interlocuteur n’épargne pas les élus, qu’il considère trop sensibles à la contestation. Selon lui, l’obligation de présenter un plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) après toute démolition en vue d’une reconstruction est superflue. Comme il construit des maisons «sur mesure», Jérémie Pomerleau souligne que cela l’oblige à plusieurs allers-retours entre le client, l’architecte, l’arpenteur et la Ville, ce qui ralentit le processus d’approbation et fait grimper les coûts. Son record personnel est de huit PIIA pour des jumelés à Sainte-Foy.
L’homme d’affaires juge que certains principes appliqués par les fonctionnaires ont des effets pervers. «Ils limitent tellement la largeur des entrées de cour qu’on a de la misère à stationner deux autos une à côté de l’autre. On va dans la rue pour que ça soit moins compliqué… ils posent des pancartes pour limiter le stationnement à deux heures!»
Un billet précédent Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA): des effets
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge.