Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Église Saint-Jean-Baptiste: une vocation ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 avril 2015 7 commentaires

Espace St-Grégoire Espace St-Grégoire

* Photos: Espace St-Grégoire

* Dans un article rédigé par un historien fort connu et réputé (Jean-Marie Lebel), ce dernier s’interroge sur la vocation de l’église Saint-Jean-Baptiste dont la fermeture a été annoncée. En 2011, un billet de Québec Urbain nous parlait de la fermeture de l’église Saint-Grégoire de Montmorency, qui a été récemment transformée en salle polyvalente , après qu’un homme d’affaires originaire du quartier, Gilles Pilote, président du Groupe Macadam, entrepreneur général en travaux routiers, se soit porté acquéreur de l’immeuble en 2013. Et un article tout récent (Carrefour de Québec) nous apprend qu’une partie de l’Espace St-Grégoire deviendra un point de service pour la Bibliothèque de Québec. L’historien termine son article en disant: « Préserver une église, dans le respect et la dignité, cela ne se fait pas en y enlevant les bancs et en faisant une grande salle de réception pour des 5 à 7 ». Qu’en pensez-vous ?

Jean-Marie Lebel
Prestige

C’était encore au temps des bâtisseurs de cathédrales. Dans les années 1880, dans le faubourg Saint-Jean, peuplé de boutiquiers, d’artisans et d’ouvriers, fut érigée la grande église Saint-Jean-Baptiste et la haute flèche de son clocher s’élança au-dessus des toitures du populeux quartier. Lorsqu’en ce mois de mars 2015, nous avons appris la fermeture de cette majestueuse église, nous en avons été bouleversés et maints souvenirs nous sont venus à l’esprit. Nous vous en faisons part.

La suite

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.


7 commentaires

  1. jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

    11 avril 2015 à 17 h 24

    L’Église Saint-Jean-Baptiste est à peu près deux fois plus vaste que celle de Saint-Grégoire et demande un bonne dizaine de millions en travaux juste pour enrayer sa détérioration, sans compter les sommes que pourra exiger sa conversion.

    Salle de réception? Y a-t-il un marché pour rentabiliser une telle salle au centre-ville (n’oubliez pas qu’il y a déjà tout près le Centre des congrès, les grands hôtels et le Manège militaire qui servira aussi de salle de réception? Il y a déjà une bibliothèque de quartier qui a permis la sauvegarde de l’église St-Matthew.Une salle de spectacle de plus de 1500 places? Les églises ne font pas forcément de bonnes salles de spectacle et ces projets sont souvent voués à l’échec ou connaissent de grandes difficultés comme c’est le cas de Notre-Dame-de-Jacques-Cartier sur Saint-Joseph. Et il ne manque pas de salles de de toutes dimensions en ville.

    Et il y a effectivement toute la question de l’intégrité de sa préservation et du respect du lieu que soulève monsieur Lebel: on la laisse telle quelle, comme un musée? Qui va payer pour les rénovations et l’entretien, une charge annuelle très lourde à porter?

    Chaque fois que ferme une église, c’est le même problème; ces bâtiments se recyclent mal. Saint-Coeur-de-Marie, Saint-Charles dans Limolou, et Saint-François-d’Assise se détériorent et on ne sait quoi faire; s’ajoute maintenant une des plus importances églises de la ville.

    C’est triste à à dire mais la paroisse aurait dû laisser aller Saint-Martyrs-Canadiens, église en bon état, certes, mais beaucoup moins importante au plan patrimonial (assez banale en fait, un produit des années 30 aux clochers inachevés) et relativement excentrique par rapport aux quartiers centraux, ainsi que Saint-Dominique (que le Musée s’est dit prêt à intégrer à son complexe si elle venait à fermer) pour se concentrer sur celle qui a la plus haute valeur patrimoniale: Saint-Jean-Baptiste. Le diocèse manque un peu à ses responsabilités à l’égard du patrimoine en choisissant la solution de la facilité…

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  2. Jeff

    12 avril 2015 à 10 h 51

    Très bonne idée une salle de réception c’est très beau sur les images. Je verrais aussi un restaurant ou une Microbrasserie s’y installer.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  3. Simon Bastien

    13 avril 2015 à 13 h 40

    Il y a aussi cet article sur l’église Saint-Grégoire : https://www.quebecurbain.qc.ca/2015/03/12/une-deuxieme-vie-a-leglise-saint-gregoire-de-montmorency/

    Bien d’accord avec son texte, en ne mettant pas d’efforts à préserver notre patrimoine, c’est comme si on oubliait une partie de notre passé. Les églises sont des témoins majeurs de tout un pan de notre histoire; cette réflexion, maintes fois entamée, devra encore se faire et s’étendre à l’ensemble des églises en péril. D’ailleurs, j’aimerais bien que les choses progressent aussi pour celle de la Grande-Allée (Saint-Coeur-de-Marie).

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  4. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    13 avril 2015 à 13 h 58

    « Préserver une église, dans le respect et la dignité, cela ne se fait pas en y enlevant les bancs et en faisant une grande salle de réception pour des 5 à 7 ».

    Est-ce que c’est mieux de la démolir que de conserver sans « respect et dignité »? Je ne crois pas que c’est ce que souhaite l’auteur de cette phrase. Mais il n’y a pas des tonnes de solutions pour conserver ces joyaux qui deviennent mésadaptés à nos besoins modernes. On ne peut pas toutes les entretenir à même les fonds publics non plus, donc pour moi chaque solution qui permet de sauvegarder ce qui doit l’être est la bienvenue.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
    • Simon Bastien

      15 avril 2015 à 11 h 56

      Effectivement, rester figé dans le temps n’est certainement pas une solution. On a le choix entre préserver le mieux possible en altérant le caractère intégral du bâtiment où tout perdre et ne rien préserver du tout!

      Signaler ce commentaire

       ou annuler