Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’îlot des Palais enterré… au sens propre

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 août 2008 8 commentaires

La Ville de Québec couvrira bientôt de sable les fondations de l’îlot des Palais pour les protéger contre l’hiver qui s’en vient.Le Soleil, Erick Labbé.

Source: Pierre-André Normandin, Le Soleil, 21 août 2008.

Après avoir investi 2,3 millions $ dans l’îlot des Palais, Québec enterre son projet… au sens propre. En attendant de trancher sur l’avenir du musée, la Ville couvrira les fondations de sable pour les protéger contre les rigueurs de l’hiver, a confirmé un porte-parole, François Moisan.

Cet «enterrement» survient au moment où de nouvelles informations font surface sur les causes de l’arrêt des travaux, en décembre. Une série de retards et l’arrivée hâtive de l’hiver dirigeaient le projet vers une hausse de 50 % de ses coûts avant que la Ville ne mette le tout sur la glace. Au sens figuré cette fois. (…)

La suite. À consulter, entre autres billets: Îlot des Palais : Les coûts.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Champlain / Vieux-port, Patrimoine et lieux historiques.


8 commentaires

  1. Charles

    22 août 2008 à 09 h 25

    Dommage qu’on ait voulu faire de ce site le musée de la bouteille cassée.

    L’îlot des Palais, où le Palais de l’Intendant, c’était le site du Pouvoir en Nouvelle-France. Beaucoup plus que les fondations que l’on peut apercevoir de nos jours. C’était un bâtiment majestueux doté d’une cour d’honneur à la française, du type que l’on retrouve de nos jours à l’Élysée.

    Les décisions prises de l’intérieur de ses murs avaient un effet jusqu’aux confins du continent. Québec était alors la capitale de la Nouvelle-France, une province française au même titre que l’Aquitaine, la Bourgogne ou l’Anjou.

    Si l’on restaure ce bâtiment en lui donnant sa majesté d’antan, nous avons là potentiellement un deuxième pôle d’attraction touristique à Québec, l’autre étant situé autour du Château Frontenac.

    Actuellement, les pauvres touristes qui descendent la côte du Palais ont bien peu de choses à se mettre sous la dent.
    Retenez les touristes deux heures de plus à Québec, il y a bien des chances pour qu’ils restent à souper et passent une nuit de plus dans nos murs; multipliez ça par quatre millions et faites le calcul.

    Nos amis Américains ont bien compris cela. Quoi de plus banal qu’une cloche? Si vous dites «Cloche de la Liberté» et que vous lui donnez l’importance qu’elle lui revient, vous attirerez des millions de touristes…à Philadelphie. De tels exemples sont légion et ce, partout dans le monde. Les lieux de mémoire sont l’essence du tourisme.

    Bien sûr, quand on joue au p’tit comptable et que l’on ne «je me souviens…pas», peu importe ce genre de choses. On les enterre, on dit que ça coûte cher et qu’il n’y a rien à voir.

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  2. Jonathan

    22 août 2008 à 10 h 21

    Très vrai!

    d’autant plus qu’après l’hiver dernier, un été passé sous l’eau (je ne me souviens pas d’un moment ou j’ai croisé cette « ruine » sans qu’il n’y ait de l’eau « dans la cave »), le mal est fait!

    des travaux supplémentaires risques d’être à effectuer pour réparer les dégat… sans doute pas de trop grands travaux, mais étant donné que le but de la manoeuvre était d’économiser….

    L’entreprise n’a pas été menée avec sérieux du coté des donneurs d’ouvrage et c’est bien dommage!

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  3. Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

    22 août 2008 à 11 h 31

    @ Charles

    Fort bien écrit et dit. Et à propos. Merci.

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  4. jean-Philippe Dumont

    22 août 2008 à 14 h 32

    Quelle belle occasion manquée pour la Ville de Québec de faire revivre un des plus prestigieux sites de la Nouvelle-France. Cela aurait pu contribuer à ajouter une attraction touristique intéressante dans un secteur qui en a besoin. Depuis quand lésigne t-on sur les investissements à vocation historique et touristique à Québec ? Après avoir donné son appui pour reconstruire Place Royale dans les années 70, La Ville de Québec devrait continuer dans ce sens et s’occuper davantage de son patrimoine bâti, surtout lorsqu’il peut raporter gros en retombées touristiques.

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  5. Michel

    22 août 2008 à 20 h 00

    En effet, une chance que M. Labeaume n’était pas le gestionnaire du portefeuille lors de la construction du château Frontenac ou de la rénovation de Place Royal dans les années 70 ou plus près de nous, de la mise en beauté du quartier St-Rock.

    Québec aurait l’air de quoi sans ses joyaux?

    Je suis d’accord avec Charles. Ce projet était superbe.

    Qui se souviendra de M. Labeaume dans 20 ans.

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  6. Fernand Trudel

    23 août 2008 à 10 h 13

    Quelle belle occasion râtée de faire de cet ouvrage le cadeau de la France à Québec pour son 400ème.

    N’est t’il pas le rappel de l’implantation de la colonie française en amérique? Le Palais de l’Intendant, c’était le site du pouvoir colonial de la Nouvelle-France comme se plait à le dire Charles.

    Oui, après le projet raté de l’escalier sous les bretelles de l’autoroute Dufferin à l’ilot fleuri (ces bretelles qui sont maintenant défaites et pas pour 50 millions comme on le prétendait), il aurait été sage de proposer aux français de focuser sur le palais de l’Intendant comme souvenir de l’implantation française en amérique. Il semble que ni L’Allier, ni Boucheer et encore moins Labeaume ont eu l’idée.Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire etr les français mis à part les grosses tapes dans le dos et des retrouvailels émotives, ont été chiches dans leurs présents…

    Tant qu’aux gens qui se plaignent qu’il n’y a pas assez d’attraits touristiques à Québec, je leur recommande d’aller s’asseoir sur les chaises, cadeau de Montréal, sur la place de la gare intermodiale et de regarder autour d’eux tout en récitant les vers ornant cez chaises. Ils verront ce qui séduit les touristes qui déambulent pour aller au moulin à images et à l’agora, le charme d’une artère que dis-je, d’un quartier complet revampée (St-Paul, St-Pierre, Dalhousie, Saut-au matelot, Place Royale, le vieux marché, etc…)

    Nous à Beauport, le chemin Royal est laissé à lui-même et le deuxième principal site touristique de la région, la chute Montmorency, est difficilement accessible en autobus. Et dire qu’on chiale pour un tramway alors qu’un site qui accueille 800,000 visiteurs n’a pas un service adéquat car il n’a même pas de 800 qui s’y rend.

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  7. Jonathan

    24 août 2008 à 11 h 20

    petite précision : le cadeau de la france est le musée de l’amérique française présentement en rénovation.

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  8. Max

    25 août 2008 à 21 h 36

    @Jonathan: Oui, effectivement… mais personne ne va sen rendre bien compte… Le concept de la Francophonie reste quand même bon.

    Pour le reste, la France a vraiment été cheap. Ils sont venus au 400e dans le seul but de promouvoir leur pays (Vins de France, kiosque Expo Québec, chanteurs français).

    J adore la France, je voudrais même y vivre et ma blonde est Française… mais je suis déçu des cadeaux. La France est un leader mondial en urbanisme, Québec aurait pu en profiter grandement. Pour moi, le rendez-vous est raté.

    Même nos amis Français ont un peu honte. « On a donné une gigantesque statue à l Amérique, et à vous on vous a donné un cube rubique et on vous vend du vin…. pas génial! »
    —————————————–

    Je ne sais pas à quel point la Maison Lauberivière et l Ilot des Palais peuvent cohabiter.

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