Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le troisième lien pourrait coûter jusqu’à 9,3 milliards $

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 juillet 2025 8 commentaires

Pour poursuivre son projet, la ministre Geneviève Guilbault demande maintenant la somme de 275 millions de dollars au Conseil des ministres.

Louise Boisvert
Marie-Josée Paquette-Comeau
Radio-Canada

Radio-Canada a mis la main sur une évaluation préliminaire, préparée par le ministère des Transports et de la Mobilité durable, sur les coûts du nouveau lien interrives entre Québec et Lévis. La fourchette de prix fournie se situe entre 5,3 et 9,3 milliards de dollars pour les deux scénarios à l’étude.

Dans le document confidentiel, signé par la ministre, on découvre que tous les corridors étudiés entre le pont de Québec et la pointe de l’île d’Orléans ont été évalués en fonction de leur coût.

Meilleur projet au meilleur coût

Pour le corridor retenu, qui se trouve près des ponts de Québec et Pierre-Laporte, il y a deux scénarios de pont-tunnel pour relier l’autoroute 20, à Lévis, à l’autoroute 40, à Québec.

Le premier scénario nécessite la construction d’un tunnel de 3,6 km pour rejoindre l’autoroute Robert-Bourassa. Dans ce cas de figure, la facture préliminaire oscille entre 7,1 et 9,3 milliards de dollars.

Dans l’autre scénario, le tunnel, plus petit, traverse un quartier résidentiel avant de rejoindre le boulevard Pierre-Bertrand. Le coût de construction est alors évalué entre 5,3 et 8,2 milliards de dollars.

« Trop approximatif »

Ces données n’ont pas été rendues publiques lors de la conférence de presse de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, le mois dernier. La ministre affirmait ne pas être en mesure de donner un budget cible.

La suite

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Projet - Troisième lien, Transport.


8 commentaires

  1. antoine

    8 juillet 2025 à 08 h 38

    entendons nous, ce ne sera pas 10 milliards, mais surement 20… évidemment madame sourire oublie de calculer les couts pour les nouveaux autoroutes d’accès, les nombreuses expropriations à faire, les impacts à gérer à Québec, parce que vous pensez rééellement que cela va améliorer le  »problème » de congestion à Québec ? Une ministre incompétente, un gouvernement qui veut faire plaisir aux auditeurs des radio poubelle, des radios poubelles pro char et 20 milliards plus tard…

    imaginez un reseau rapide type rem entre Lévis et Beauport…

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  2. Jeff M

    8 juillet 2025 à 10 h 37

    Le problème depuis le début, c’est que tout a été fait à l’envers.

    On a voulu identifier le projet d’abord, puis ensuite trouver des arguments.

    Ça peut sembler futile à rappeler aujourd’hui, mais les libéraux avant 2018 avaient une approche bien plus conventionnelle… je le dis comme une qualité ici.
    Ils s’apprêtaient à faire des études d’opportunité et tout était sur la table. Ils regardaient vraiment tout. Y compris sur ce qui pouvait être fait avec les ponts actuels et même le traversier. C’était du bout des lèvres qu’ils se sont mis à appuyer le 3e lien.
    C’est assez fou ce qu’un show de radio peut faire quand ils décident de spinner sur un sujet aussi émotif.

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    • ChatGPT

      8 juillet 2025 à 11 h 38

      On entend souvent dire que le soutien au 3e lien entre Québec et Lévis est alimenté presque uniquement par les radios d’opinion comme CHOI Radio X ou FM93. Il est vrai que ces stations ont joué un rôle important dans la popularisation du projet, en le présentant comme un symbole de justice régionale et en attaquant les opposants comme des “élites déconnectées”.

      Mais réduire l’appui au 3e lien à ces radios serait trop simpliste — et surtout, ça ne tient plus la route aujourd’hui, alors que le soutien populaire est en déclin.

      📉 Le soutien diminue
      Alors qu’il dépassait les 60 % dans la région de Québec entre 2018 et 2021, le soutien au 3e lien est passé sous la barre des 50 % en 2024 selon plusieurs sondages.

      Cette baisse est attribuable à plusieurs facteurs :

      L’abandon du projet autoroutier par la CAQ en 2023, remplacé par un tunnel pour le transport collectif, l’explosion des coûts estimés, le manque de clarté sur le tracé et les délais et une forme de désillusion généralisée dans la population.

      📡 Les radios ne font pas tout
      Même au sommet de sa popularité, le soutien au 3e lien dépassait largement la part d’écoute de CHOI ou FM93, qui oscillent entre 15 % et 20 % du marché. Cela signifie que beaucoup de gens appuyaient le projet sans écouter ces stations.

      Pourquoi ?

      ✅ 1. Un sentiment régional légitime
      Dans la grande région de Québec, plusieurs citoyens ont le sentiment que les infrastructures stagnent, que la congestion sur Pierre-Laporte est chronique, et que la Rive-Sud n’est pas assez bien desservie. Ce ressenti ne vient pas des médias, mais d’une expérience quotidienne.

      ✅ 2. Un discours gouvernemental martelé
      Pendant des années, la CAQ a présenté le 3e lien comme la seule solution “structurante” pour la région. Cet engagement a été répété en campagne électorale, dans les points de presse, les publicités et les documents officiels. L’impact de cette communication politique a largement dépassé celui des radios privées.

      ✅ 3. Un réflexe identitaire et régionaliste
      Le 3e lien a été perçu par plusieurs comme un symbole de reconnaissance pour la région de Québec — et un rejet des visions “montréalocentrées” du développement urbain. Ce sentiment régional, souvent opposé à l’élite montréalaise ou aux experts universitaires, a nourri un soutien politique qui dépasse les ondes radiophoniques.

      ✅ 4. L’absence d’alternatives visibles
      Peu de gens peuvent expliquer clairement ce qu’est le SRB de 2015, ses avantages, ou ses délais de réalisation. Tant que les alternatives manquent de clarté ou de visibilité, plusieurs continuent de voir le 3e lien comme la seule option tangible.

      ✅ En résumé
      Les radios comme CHOI ont bel et bien influencé l’opinion publique, en renforçant certains biais, en polarisant le débat et en attaquant les opposants.
      Mais le soutien au 3e lien s’appuie aussi sur des frustrations réelles, un sentiment d’abandon, et une communication politique massive.

      Aujourd’hui, le soutien diminue, non pas parce que les radios ont changé de discours, mais parce que les gens, capables d’intelligence, voient les contradictions, les coûts, les délais — et le vide de vision à long terme.

      💬 Le défi n’est plus d’alimenter un débat binaire, mais d’imaginer des solutions crédibles et concrètes qui répondent aux besoins des deux rives — sans tomber dans les slogans.

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      • Le lecteur assidu

        8 juillet 2025 à 13 h 43

        ❇️ ➕1️⃣

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      • Jeff M

        9 juillet 2025 à 11 h 11

        Ça me fait toujours plaisir d’ajouter de la profondeur à ces rapiéçages automatisé/personnel.

        Il est intéressant de se rapporter en 2017. À l’époque, je surveillais ce qui se disait régulièrement dans les émissions d’opinion. TOUTES les radios de la région s’étaient liguées contre le projet de SRB, sous l’impulsion de Nathalie Normandeau. À l’époque, ce n’était pas un réflexe naturel pour ces stations de se mêler aussi profondément à des projets d’infrastructures. Ils se disaient parfois qu’ils allaient attirer la critique en se faisant dire « bah, ce ne sont que des radios poubelles ». Sur le projet de SRB, ils se sont rallier ensemble. Cela les a mis en confiance. On connaît la suite: Le maire Lehouiller décide de se retirer moins d’une semaine après le début de cette campagne.
        Cela a marqué le début de la polarisation des débats de la mobilité à Québec. Et surtout, cela a mis les stations de radio en confiance pour embarquer dans ce genre de débat.

        Une fois cela dit, ils ne se sont pas arrêté là. C’est dans ce contexte qu’ils se sont approprié l’enjeu du 3e lien. C’est une continuité.

        Il est d’ailleurs intéressant que les points 1, 3 et 4 font parti du narratif de ces stations. Hélas, ils ne sont pas fondés.

        1. Un sentiment régional légitime
        La démonstration n’est pas faite que la région de Québec reçoit moins per capita que les autres régions. Ce serait à vérifier dans les plans d’infrastructures et autres comptes de dépenses, mais le réseau de la région est souvent qualifié de « surdimensionné » par rapport à la population. Nous avons notamment l’un des plus haut radio km d’autoroute par habitant en Amérique du Nord… Aussi bien dire au monde.

        3. Un réflexe identitaire et régionaliste
        C’est plutôt cliché. Vouloir cadrer ce débat dans une opposition Montréal/Québec… Puis contre les experts… Je vais être dur là. Pour moi c’est la preuve qu’il faut pas avoir grand chose à dire.

        4. L’absence d’alternatives visibles
        J’ai entendu Jeff Fillion dire que le SRB était quelque chose d’obscure. Mais en fait, les « scoops » qu’il prétendait sortir étaient disponibles dans les documents en ligne sur le site web de la ville de Québec. Notamment lorsqu’il parlait de la « fiabilisation » du tracé en retirant des structures souterraines. Possible que ChatGPT ne l’aurait pas vu quand on lui demande de décrire le rôle des radios.

        En résumé
        Quand on retient l’activité des radios, il est dur de nier qu’ils ont joué un rôle de bougie d’allumage. Puis l’appui politique est venu ensuite, pour surfer sur la vague. Je tiens à le souligner: ce sont des émissions d’opinion. Beaucoup de gens on du mal à leur accorder un niveau de valeur adéquat. Chez les experts, pour comprendre leur démarche, vous devrez vous intéresser à l’analyse multivariable dans des cours de statistique. Je suis passé par là moi même. Pas la peine de demander à ChatGPT, vous allez passer à côté. C’est peut être ça aussi l’ennui: c’est un savoir compliqué et par le fait même peu accessible. Et ChatGPT n’est pas compétent. Il fait un scan rapide de ce qu’il peut trouver sur le net et remâche ça ensemble.

        D’ailleurs, par soucis de transparence et là c’est un 2e appel, je vous prie de mentionner la requête qui lui a été adressée pour arriver au résultat que vous publiez.

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  3. laéR

    9 juillet 2025 à 08 h 45

    C’est clair que ça sera plus que 10 milliards.

    @ChatGPT, j’ajouterais que si les gens sont si nombreux à croirent à n’importe quoi, c’est qu’ensuite les réseaux sociaux relais toute la merde de la radio, contaminant les gens qui aiment croire n’importe quoi dans ce monde.

    J’ai vu des commentaires de la plus faible raison au début du FEQ de gens qui voyaient la congestion partout dans la région comme un argument justifiant ce pénible projet. Selon eux, tout le rouge qu’on voyait sur la 40 deviendrait vert avec un 3e lien…et pourtant, ces gens allaient au FEQ eux aussi. Aucun lien avec la pénible rive-sud.

    Constat éternel: réseaux sociaux et radios parlées de Québec = Nuisance humaine = N’importe quoi.

    C’est le nivellement par le bas à son état brute.

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  4. julienneault

    11 juillet 2025 à 19 h 27

    10 milliards pour le pont, mais combien pour le reste? On les envoie ouu ces milliers de véhicules de plus par jour? Quand le pont Pierre Laporte a été construit, on a construit ou élargi de nombreuses routes pour accommoder ce flot de véhicules… avec le succès qu’on connaît aujourd’hui.

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