Guillaume Neveu
Citoyen de Québec et urbaniste
À Québec, l’actualité regorge de nouvelles, d’articles et de reportages dans les médias portant sur des projets immobiliers contestés par des citoyens, des groupes d’intérêt et parfois mêmes des élus. Qu’il soit question de projets en banlieue (Roch-Pointe, Nodelo, Léo-T. Julien, Maria-Goretti, Golf Val-Bélair, etc.) ou de projets dans des quartiers centraux (Îlot Iriving, Terrain Esso, Cité Verte, etc.), le phénomène «pas dans ma cour» prend des proportions inégalées depuis quelques mois pour des motifs, disons, à géométrie variable (…) Il ne faut pas se tromper. La mobilisation citoyenne que l’on observe aujourd’hui dans nos villes est prometteuse et marque une volonté de s’impliquer dans le devenir de sa ville. En ce sens, cette volonté doit être recentrée dans une démarche constructive qui sert à jeter les bases d’une plateforme consensuelle de principes de design, d’architecture et d’aménagement des espaces privés et du domaine public.
Par la suite, les mécanismes de consultation doivent préconiser une démarche en amont de l’approbation formelle des projets permettant d’établir un dialogue direct entre le promoteur et les citoyens concernés.
Finalement, si l’on doit se rendre jusqu’à cette malheureuse et ultime étape, les procédures référendaires doivent être complètement revues de façon à s’assurer que la démocratie directe est vraiment mobilisatrice et ne s’exerce pas uniquement au nom d’opposants
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