Isabelle Porter
Le Devoir
Québec — Décontamination, aménagement d’une esplanade… La liste des dépenses à la charge des promoteurs s’allonge dans les écoquartiers.
Le consortium qui développera la première phase de l’écoquartier de Pointe-aux-Lièvres devra payer des millions de dollars en décontamination, révèlent les documents d’appel d’offres déposés au début du mois.
«Aucuns travaux [sic] de réhabilitation ne sont planifiés par la Ville», écrit-on à propos d’un lot. «Les frais estimés en 2010 s’élèvent à 10 millions», ajoute-t-on, avant de préciser que le ministère du Développement durable peut rembourser de 30 à 50 % de ces frais.
La Ville de Québec avait déjà investi des sommes importantes dans la décontamination de ce site où se trouvait l’incinérateur municipal jusqu’à 1976.
Or le maire Régis Labeaume a déjà laissé entendre qu’il souhaitait limiter les investissements municipaux dans ces projets. En novembre, lors du dépôt du Programme triennal d’immobilisations alors gonflé par l’amphithéâtre, il avait dit ne pas avoir «le goût qu’on en dépense beaucoup plus» que la réfection de l’avenue d’Estimauville de l’écoquartier du même nom.
Outre la décontamination, les promoteurs pourraient hériter des coûts de construction de l’esplanade que la Ville prévoyait au départ financer. «Il est possible que tout ou une partie des coûts reliés à la réalisation de l’esplanade urbaine soit à la charge du promoteur», lit-on dans une mise à jour de l’appel d’offres pour d’Estimauville.
Dans une autre mise à jour, la Ville se décharge aussi de toute responsabilité quant à la promotion des futurs quartiers verts. «La Ville ne prévoit pas d’initiative particulière pour inciter les gens à s’installer dans le quartier», peut-on lire.
Les documents d’appel d’offres indiquent que les immeubles de Pointe-aux-Lièvres pourront compter de quatre à dix étages. Le quartier devra en outre avoir une densité très élevée de 150 logements par hectare.