Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Arrondissement La Cité-Limoilou »

Le siège social de l’Organisation des villes du patrimoine mondial déménagera à Espace 400e

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 avril 2020 Commentaires fermés sur Le siège social de l’Organisation des villes du patrimoine mondial déménagera à Espace 400e

BAptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Le secrétariat général de l’Organisation des villes du patrimoine mondial déménagera à Espace 400e, tout comme l’Office du tourisme de Québec, quand la Ville aura finalement mis la main sur le bâtiment fédéral du port. Mais ce sera après une nouvelle rénovation des lieux planifiée en 2021.

La cession pour un symbolique 1$ du 100, quai Saint-André avait été célébrée par la Ville et le gouvernement libéral de Justin Trudeau durant l’été 2019. Dans les faits, l’État canadien est toujours propriétaire.

«La transaction sera officialisée dans les prochaines semaines», indique cependant au Soleil le porte-parole municipal David O’Brien.

Un document récemment rendu public donne des détails sur le dessein de la mairie pour l’immeuble de verre de 5 étages : «Les étages supérieurs seront aménagés en espaces de bureau pour accueillir le siège social de l’Office du tourisme de Québec (OTQ) et celui de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM).»

Il faudra toutefois aménager ce legs fédéral du 400e de 2008 avant d’y loger les nouveaux occupants. «La Ville est à évaluer le projet à l’interne, note David O’Brien, plusieurs étapes doivent être franchies une fois que la transaction sera conclue : plans et devis, appels d’offres, construction.»

«Le projet est prévu être réalisé en 2021.»

L’usage du reste du vaste bâtiment de 4115,3 mètres carrés (44 300 pieds carrés) sera précisé d’ici là. Dans son document, la mairie évoque une «opportunité très intéressante» d’organiser des «événements attractifs pour les touristes», tout près des navires de croisière. «La Ville propose donc une nouvelle vocation à cet immeuble […] pour le développement de ce secteur touristique en croissance. Le projet consiste à accueillir des organismes à but non lucratif (OBNL) actifs dans l’animation événementielle et touristique, afin qu’ils puissent disposer d’une place permanente pour animer les lieux.»

Nouveau départ

Si le projet se réalise tel qu’annoncé, le secrétariat général de l’Organisation des villes du patrimoine mondial fera ses boîtes pour la deuxième fois en quelques années. Fin 2017, l’ancienne conseillère municipale Julie Lemieux s’était rendue jusqu’en Corée du Sud pour mousser un premier déménagement. La Ville suggérait alors à l’OVPM de quitter son local de l’avenue Wilfrid-Laurier, près des plaines d’Abraham. La proposition acceptée : l’achat du 5, rue du Cul-de-Sac dans le Petit Champlain.

Voici que la mairie mentionne un nouveau départ vers les quais du port.

Du bureau de l’arrondissement

La soixantaine d’employés de l’Office du tourisme de Québec arriveront quant à eux du 399, Saint-Joseph Est. Cet immeuble de l’arrondissement La Cité-Limoilou, situé devant la bibliothèque Gabrielle-Roy, est vidé par la Ville. La majorité des quelque 250 fonctionnaires et élus qui y bossent doivent s’installer au YMCA Saint-Roch de la rue du Pont. Mais pas l’OTQ qui habitera Espace 400e.

Deux processus de vente

Rappelons que les tentatives d’animer le 100, quai Saint-André après les festivités de 2008 n’avaient pas été couronnées du succès escompté. Le gouvernement fédéral avait donc essayé de vendre à deux reprises Espace 400e. Des tentatives infructueuses, même s’il était offert à prix d’ami. D’abord évalué à 10,64 millions $, il pouvait être acquis pour 5,5 millions $. En 2019, le fédéral a finalement décidé de le donner la Ville de Québec.

Construit en 1984, le bâtiment a subi des rénovations de 9 millions $ en 2007, juste à temps pour le 400e anniversaire de la fondation d’un établissement français permanent par Samuel de Champlain et son équipage.

Le terrain d’Espace 400e fait 4204 mètres carrés et compte 35 places de stationnement.

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L’Espace 400e: vendu

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 avril 2020 1 commentaire

Le projet d’acquisition de l’Espace 400e s’inscrit dans la volonté ferme de la Ville et de ses partenaires de continuer à investir dans le développement de l’offre touristique du Vieux-Port et du Bassin Louise et d’y pourvoir les équipements municipaux requis, en complémentarité des services existants déjà fournis ou dispensés par les gouvernements supérieurs.

La Ville propose donc une nouvelle vocation à cet immeuble, en lien avec les efforts déployés par le gouvernement fédéral et ses mandataires, pour le développement de ce secteur touristique en croissance. Le projet consiste à accueillir des organismes à but non lucratif (OBNL) actifs dans l’animation événementielle et touristique, afin qu’ils puissent disposer d’une place permanente pour animer les lieux.

Les étages supérieurs seront aménagés en espaces de bureau pour accueillir le siège social de l’Office du tourisme de Québec (OTQ) et celui de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM).

Ainsi, l’acquisition de la propriété désignée « Espace 400e », sise au 100, quai Saint-André, Québec (Québec) G1K 3Y2, comme illustrée sur le plan de situation (annexe 1), d’une superficie de 4 203,60 mètres carrés, avec bâtiment dessus construit et ses dépendances, comme illustrée sur le plan de l’immeuble (annexe 2), est une opportunité très intéressante pour la Ville, afin d’y concentrer des événements attractifs pour les touristes, laquelle est située à proximité de l’arrivée des croisiéristes. Le Service du développement économique et des grands projets a été mandaté afin de procéder à cette acquisition.

En contrepartie d’une vente à un prix symbolique de 1 $, plus les taxes applicables, par le gouvernement fédéral à la Ville, cette dernière s’est engagée à limiter les usages exercés sur cette propriété à des fins publiques, et ce pour une durée de 20 ans.

Toutes les informations

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Le réaménagement de l’Espace de la Capitale-Nationale

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 mars 2020 1 commentaire

Québec, le 26 mars 2020 – La Ville de Québec et le gouvernement du Québec ont entériné la signature de trois ententes financières qui permettront la poursuite d’actions favorisant l’accueil et l’établissement durable des personnes immigrantes, le réaménagement de l’Espace de la Capitale-Nationale ainsi que le développement et l’accès à des logements communautaires. Voici le détail des trois conventions d’aide financière.

(…)

Le réaménagement de l’Espace de la Capitale-Nationale, soit l’espace couvrant la place publique située devant l’hôtel de ville, la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et une partie de la rue Sainte-Famille sera réalisé moyennant une aide financière de 7 M$ versée par le gouvernement du Québec et une contribution de 3 M$ de la part de la Ville (les fonds requis feront l’objet d’un ajout au PIQ 2021-2025).

Le secteur est un joyau historique. La Ville souhaite revoir son aménagement dans la continuité des aménagements déjà réalisés au pourtour de l’hôtel de ville afin de confirmer le rôle patrimonial et identitaire des lieux en incluant les édifices qui l’entourent.

Le communiqué

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La villa Kinkardine Place (1905)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 mars 2020 Commentaires fermés sur La villa Kinkardine Place (1905)

Jérôme Ouellet
Historien

En octobre 1905, le photographe amateur Frederick C. Würtele braque son appareil en direction d’un bâtiment appelé à être détruit quelques mois plus tard, en 1906. Ce bâtiment présente la particularité d’être l’une des plus vieilles résidences de la Grande Allée. On ne connait pas exactement l’année de sa construction mais, dans un compte-rendu de voyage publié en 1820, le chimiste et minéralogiste américain Benjamin Silliman évoque le lieu, alors nommé Ferguson’s House. Au milieu du XIXe siècle, un dénommé Archibald Fraser y habite. C’est peut-être lui, en raison de ses racines écossaises, qui attribue le nom de Kincardine Place au site. En 1857, l’homme d’affaires Abraham Joseph entre en possession de la villa. Une photo d’époque montre la résidence camouflée derrière les arbres, bien qu’étant en bordure de la Grande Allée. L’auteur James MacPherson Le Moine, dans son Picturesque Quebec publié en 1882, précise que Joseph a considérablement agrandi le bâtiment. Des photos et plans contemporains montrent effectivement que ce dernier s’étire vers le sud.

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La Ville condamnée à dédommager le propriétaire du 1010 Grande Allée Ouest: Appel accueilli

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 mars 2020 Commentaires fermés sur La Ville condamnée à dédommager le propriétaire du 1010 Grande Allée Ouest: Appel accueilli

En 2017, Québec Urbain publiait ce billet quant à un jugement de la Cour Supérieure condamnant la Ville de Québec à payer 1,240,000 $ au propriétaire du 1010 Grande Allée Ouest.

Un extrait du jugement: Le Tribunal retient qu’en agissant ainsi, madame Lortie fait preuve de mauvaise foi dans l’exercice du pouvoir discrétionnaire.  Celle-ci vicie le processus décisionnel et empêche que le règlement adopté fasse partie des issues raisonnables, d’une part.  Elle engage, d’autre part, la responsabilité extracontractuelle de la Ville.

En 2020, la Cour d’Appel vient de renverser ce jugement.

Un extrait du jugement: « Il importe de souligner que la mauvaise foi de la conseillère municipale n’équivaut pas à la mauvaise foi de la Ville. Si tant est que la conseillère municipale ait été de mauvaise foi à compter du 12 novembre 2012, ou même de juillet 2012, en n’indiquant pas à l’intimé que les élus étaient réticents à son projet, on ne peut certainement pas en déduire que la Ville elle-même a agi de mauvaise foi en adoptant son avis d’intention et son règlement. »

Le rappel des faits dans ces deux jugements vaut la peine d’être lu.

Notons que cette résidence a été vendue récemment pour 3 675 000 $

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Branle-bas immobilier au port de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 mars 2020 Commentaires fermés sur Branle-bas immobilier au port de Québec

Illustration: Le Soleil

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les trois bâtiments occupés par la marine canadienne dans la rue Dalhousie, au port de Québec, devront recevoir des soins. Un s’enfonce et craque; il faudra le requinquer. Un autre, trop mal en point, sera vendu. Le dernier sera en partie vidé pour être rénové.

Situons-nous. «Le ministère de la Défense nationale (MDN) possède deux bâtiments à la Pointe-à-Carcy, soit l’édifice Achille-Pettigrew (170, rue Dalhousie) et l’édifice Résidences (144, rue Dalhousie)», nous apprend Andrée-Anne Poulin, conseillère en communications de l’armée. Il s’agit des deux édifices plantés près du pont-levis et de l’écluse du bassin Louise, dont l’un abrite entre autres le Musée naval de Québec et une école militaire.

En plus, les forces armées occupent des locaux de l’édifice John-Munn du 112, rue Dalhousie. «Ce bâtiment, qui est la propriété de Services publics et Approvisionnement Canada, héberge 156 membres du MDN».

Maintenant que nous savons où se déroule l’intrigue, expliquons quels maux affectent ces propriétés fédérales.

1. Édifice John-Munn

Les 156 membres des forces maritimes travaillant à l’intersection des rues Dalhousie et Quai Saint-André devront déménager. «Services publics et Approvisionnement Canada a informé [la Défense nationale] que son bail de location ne serait pas renouvelé et que l’édifice John-Munn devrait être libéré au plus tard le 1er juin 2022», relate Andrée-Anne Poulin.

Pourquoi? «Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a effectué des analyses quant aux investissements requis pour maintenir l’édifice à long terme», nous éclaire une porte-parole de ce ministère, Sonia Tengelsen. «Ces analyses ont démontré que la meilleure solution pour la saine gestion des fonds publics était de se départir de l’immeuble.»

Sa collègue Lamya Benachour ajoute : «L’édifice n’a fait l’objet d’aucune intervention majeure depuis sa rénovation et son agrandissement en 1984. Des investissements de l’ordre de 11 millions $ sur un horizon de cinq ans sont requis».

Selon le rôle d’évaluation municipal, le 112, rue Dalhousie vaut environ 4,15 millions $.

Après avoir fait ses calculs, le fédéral a donc déclaré la propriété «excédentaire».

La Défense nationale videra donc les lieux. Pêches et Océans y perdra également ses locaux d’entreposage et une salle de réunion aménagés dans l’immeuble.

«Une fois que les occupants auront quitté, ce qui est prévu en 2022, SPAC ira de l’avant avec la vente de l’édifice», dixit Lamya Benachour. Les autres ministères canadiens, le gouvernement québécois et la Ville de Québec auront la priorité pour l’acquisition. Les promoteurs privés suivront.

Quoi qu’il en soit, la marine doit reloger 156 travailleurs. Ils n’iront pas loin : la Défense nationale entend leur trouver de la place dans ses propriétés de la Pointe-à-Carcy, annonce Andrée-Anne Poulin. «Toutefois, afin de les accueillir, des travaux de réaménagement et d’optimisation des espaces bureaux dans ces deux bâtiments (édifices Achille-Pettigrew et Résidences) devront être effectués. Nous procéderons donc à la préparation des plans et des devis au cours de l’année 2020. […] Il est encore trop tôt pour fournir des détails à propos de l’échéancier ou des sommes d’argent impliquées.»

2. Édifice Achille-Pettigrew

Attardons-nous à l’édifice Achille-Pettigrew maintenant. Vous voyez la longue structure grise s’étirant entre l’eau et l’agora du port de Québec? C’est là que seront installés bon nombre des expulsés du John-Munn. Sauf que la fondation de cet édifice bouge, ce qui occasionne des bris structuraux.

«Au cours des cinq dernières années, des tassements de sol ont été observés en sous-œuvre», précise Andrée-Anne Poulin. «Les tassements ont généré du cisaillement dans certaines composantes de la structure du bâtiment.»

Que se passe-t-il? «Des tassements de ce genre ne sont pas inhabituels lorsque des sols meubles sont utilisés comme matériel de remplissage, comme ce fut le cas lors de la construction des ouvrages portuaires à la Pointe-à-Carcy.»

Déjà, l’ossature d’Achille-Pettigrew a dû être ressoudée : «Afin de corriger la situation, nous avons effectué divers travaux correctifs structuraux».

La sécurité ne serait donc pas compromise, selon Mme Poulin. «Nous effectuons également des suivis sur une base régulière afin de nous assurer que l’édifice demeure en bon état pour répondre aux besoins quotidiens et à long terme des occupants.»

Il faudra cependant une investigation plus poussée, et des rénovations d’une plus grande ampleur, afin de corriger définitivement le problème. «Dans le but d’élaborer une solution ciblée, nous menons actuellement une étude qui nous permettra de mieux comprendre l’évolution des tassements. Une fois l’étude complétée, nous prévoyons effectuer des travaux ciblés afin de stabiliser la structure de façon permanente.»

Le chantier sera majeur. Les occupants seront installés ailleurs pour laisser le champ libre aux ouvriers.

3. Édifice Résidences

Faisons maintenant un court arrêt au 144, rue Dalhousie : l’édifice Résidences. Lui aussi sera revampé, transformé, afin d’accueillir des exilés du John-Munn.

Pour l’heure, quelques centaines de chambres s’y trouvent, sur cinq étages. Les étudiants de l’école navale de la Défense nationale, entre autres, y sont hébergés pendant leur passage dans la capitale.

Vers Pierre-Bertrand

Un bon nombre d’employés de la marine travaillant dans le Vieux-Port et les militaires en formation devront donc être déplacés pendant les travaux… Disons que leur futur environnement sera un peu moins bucolique. Plus éloigné de l’eau aussi.

«Pendant les travaux de réaménagement des édifices Achille-Pettigrew et Résidences, les 156 membres du ministère de la Défense qui sont actuellement logés à l’édifice John-Munn seront relocalisés au Complexe militaire Pierre-Bertrand (CMPB)», indique Andrée-Anne Poulin, du bureau des relations avec les médias.

Ce manège militaire situé au 835, boulevard Pierre-Bertrand «possède à la fois de vastes espaces bureaux, des salles d’instruction, ainsi que plusieurs zones d’entreposage, vante-t-elle. Comme le CMPB a la capacité d’accueillir ces nouveaux occupants, aucuns travaux d’agrandissement ne sont requis.»

Un petit mot en terminant pour les fonctionnaires qui se rendent quotidiennement au 94 et au 104, rue Dalhousie. On y trouve notamment la direction générale pour le Québec de Pêches et Océans Canada. Martin Bourget, conseiller en communication dont le bureau s’y trouve justement, est catégorique : il n’y a pas de plan de rénovations majeures ni de vente des bâtiments à l’horizon. «Nous, il n’y a rien.» Ces possessions du fédéral, voisines des immeubles occupés par la Défense nationale, ne feraient donc pas partie du grand chambardement en cours.

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Budget Girard: 7 M$ pour la place publique de l’hôtel de ville de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 mars 2020 Commentaires fermés sur Budget Girard: 7 M$ pour la place publique de l’hôtel de ville de Québec

Les détails

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La Place Lucien Borne réaménagée en …

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 mars 2020 1 commentaire

Lors d’un billet précédent, un lecteur (Dominick P) se demandait si le réaménagement de la Place Lucien Borne, prévu en 2018, allait se faire vu les travaux très importants dans ce coin de la Ville l’été prochain.

Réponse obtenue:

Bonjour M. Gobeil,

Le projet de réaménagement du parc Lucien-Borne est suspendu puisque l’école Joseph-François-Perrault projette un agrandissement de son bâtiment. La modification du parc pourra être analysée à nouveau une fois les travaux de l’école terminés.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou.

Les plans retrouvés du Skating Rink de 1878

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 mars 2020 Commentaires fermés sur Les plans retrouvés du Skating Rink de 1878

Catherine Lachaussée
Radio-Canada

Soigneusement entreposés dans les tiroirs de BAnQ, ils dormaient depuis peut-être des décennies.

Impossible de savoir quand on avait ressorti ces plans pour la dernière fois. On ne les voit reproduits nulle part au fil des nombreuses recherches menées sur les anciennes patinoires de la ville. Soigneusement entreposés dans les tiroirs de BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec), ils dormaient depuis peut-être des décennies.

Grâce à la complicité du centre d’archives, le président de l’anneau Gaétan Boucher, Benoît Lamarche, et l’architecte André Breton, qui mène le projet de construction d’un nouveau Centre de glaces pour la ville, ont pris plaisir à y jeter un coup d’oeil.

(…)

L’endroit se fera connaître comme le Skating Rink de Grande-Allée. Ou le Rond, tout simplement.

L’auteur des plans, Harry Staveley, était un architecte en vue à l’époque. On lui doit le vieil hôpital Jeffrey Hale de la rue Saint-Olivier, et plusieurs demeures cossues construites pour l’élite anglophone.

(…)

L’emplacement du Skating Rink de Staveley, coincé contre les fortifications et la porte Saint-Louis, paraît invraisemblable aujourd’hui. Déjà, pour Eugène-Étienne Taché, l’architecte occupé à élever le parlement juste en face, l’avoir construit là était une aberration.

Il succédait à un autre, installé sur le site où l’on a construit l’Assemblée nationale, démoli après avoir fini ses jours comme hangar.

Un troisième, inauguré en 1892 de l’autre côté de la rue, sur les Plaines, finit par se retrouver dans les jambes de l’architecte paysagiste responsable de l’aménagement du parc des Champs-de-Bataille. Pour lui, il était clair qu’il encombrait l’entrée naturelle du site.

Il finit par passer au feu, après avoir hébergé l’équipe de hockey des Bulldogs et les avoir vu remporter deux coupes Stanley.

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Voir aussi : Anneau de glace, Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire.

La «Main» de Québec se cherche

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 mars 2020 15 commentaires

Gabriel Béland
La Presse

(Québec) Les façades de pierre et de brique, les corniches sculptées, les portes de chêne massif… Il suffit de mettre les pieds rue Saint-Joseph pour admirer les traces de son passé prospère.

Mais depuis des mois, les pancartes « à louer » se multiplient sur cette artère commerciale emblématique de Québec, qui est depuis des décennies le sujet de bien des débats et symbolise la résistance des commerces « de la ville » contre ceux « de la banlieue ».

La rue a récemment perdu deux importantes enseignes au profit de la périphérie. EQ3 et Artemano ont toutes deux déménagé à Lebourgneuf, non loin des Galeries de la Capitale.

Pendant ce temps, à un jet de pierre de là, l’important local qui accueillait le magasin MEC est toujours inoccupé depuis 2016. La coopérative de plein air a elle aussi déménagé à Lebourgneuf, quartier récent proche des autoroutes et des centres commerciaux.

Le taux d’inoccupation des locaux rue Saint-Joseph est aujourd’hui de 14 %, selon les données les plus récentes obtenues par La Presse, alors qu’il était de 9,4 % en 2018. « C’est moyen, c’est clair. Il y a plus de 10 locaux à louer dans la rue », constate François Gagnon, propriétaire de Déjà Vu, commerce de meubles situé entre les anciens locaux du EQ3 et du Artemano.

« Mais je pense que ce n’est pas seulement Saint-Joseph, on le voit aussi sur Saint-Jean en haute-ville. C’est difficile de rivaliser contre la vente en ligne et tout ce qui s’appelle centres commerciaux avec les stationnements à perte de vue. » François Gagnon, propriétaire de Déjà Vu

La rue Saint-Joseph a un passé prospère, mais compliqué. Au milieu du XIXe siècle, la rue du quartier Saint-Roch est devenue la plus importante artère commerciale de Québec, supplantant celles de la haute-ville. Elle a compté jusqu’à 125 boutiques, dont les enseignes Laliberté, Paquet, Pollack et Le Syndicat de Québec.

Mais le développement de la banlieue après la Seconde Guerre mondiale a fait mal à Saint-Joseph. Les centres commerciaux ont poussé comme des champignons.

La mise en place d’un centre commercial couvert en 1972 n’a pas réussi à stopper le déclin : il a été démantelé en 2007. Les efforts de la Ville pour revitaliser Saint-Roch ont donné un nouveau souffle à la rue, mais les derniers mois ont été difficiles.

« C’est rue Saint-Joseph qu’on trouve les plus grands locaux hors centres commerciaux ou hors power center à Québec », rappelle Éric Courtemanche Baril, propriétaire de l’épicerie Intermarché rue Saint-Joseph et ancien président de la SDC Saint-Roch.

Avec la croissance du commerce en ligne, ces grands magasins auront de plus en plus d’ennuis, croit-il.

L’entreprise immobilière Groupe Mach a acquis de nombreux grands locaux de la rue depuis 2017. Elle possède notamment l’immeuble qui abritait le MEC. Le local vacant, intersection Saint-Joseph et de la Couronne, est toujours inoccupé depuis.

« Sûrement qu’on ne pensait pas qu’il serait encore vacant aujourd’hui. Mais on continue d’acheter dans le secteur, on continue de croire au secteur », assure le conseiller juridique de Mach, Laurent Dionne-Legendre. « Mais l’ancien MEC n’est pas le symbole de ce qui va mal sur Saint-Joseph. C’est une question de temps. »

Le groupe immobilier ne cache pas ses ambitions : ramener le centre-ville à Saint-Roch plutôt qu’à Sainte-Foy ou à Lebourgneuf. « Est-ce qu’on veut que le centre-ville se développe autour d’un boulevard commercial comme Laurier ou est-ce qu’on revient vers Grande-Allée, la basse-ville ? Nous on pense que le centre-ville va revenir ici. »

En attendant, l’entreprise a acquis l’immeuble du magasin Laliberté, la dernière survivante des grandes enseignes de l’âge d’or de la rue. Mach tente de trouver un repreneur pour exploiter le détaillant, qui vend des vêtements. Mais tous les scénarios sont possibles, y compris un changement de vocation.

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* Merci à un fidèle lecteur … assidu

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.