Les temps sont durs pour le marché des copropriétés. Avec une forte proportion de logements invendus, «on a l’impression de retourner dans les années 90.» (…) Les prévisions ne sont pas plus roses pour les projets à venir, puisqu’à peine 21 % des condos en prévente ont trouvé un propriétaire. Globalement, ce sont 800 unités neuves ou en construction qui sont à vendre dans la région. «Cela laisse présager que certains projets seront retardés, abandonnés ou carrément convertis en projets locatifs.» Cela ne semble pas ralentir les ardeurs des promoteurs, puisque depuis l2 mois, 630 nouvelles unités ont été mises en prévente. (…) La construction de condos a diminué de 84 % depuis un an alors que c’est tout le contraire pour les logements locatifs, où, en 2015, on a atteint «un nouveau record» avec plus du double de ce qui était observé par le passé
Par Gérald Gobeil le 29 septembre 2016 Commentaires fermés sur Québec détient le plus bas taux d’inoccupation des immeubles de bureaux au Canada
Jean-Michel Genois-Gagnon
Le Soleil
(Québec) Le marché de la copropriété neuve dans la région métropolitaine de Québec (RMR) tourne au ralenti. Le taux d’inoccupation dans les espaces de bureaux a grimpé de 1 % à 2 %, selon les secteurs. Les principaux centres commerciaux performent mieux que les plus petits. Et les résidences pour aînés pourraient être au début d’un cycle de croissance. (…) Dans les secteurs de Saint-Roch (12 %) et de Lebourgneuf (11,8 %), les taux d’inoccupation des immeubles de bureaux sont plus élevés que ceux du boulevard Laurier (6,5 %) ou de la colline parlementaire (4,7 %). (…) Le marché de la copropriété neuve dans la RMR est plus difficile. Actuellement, dans l’ensemble de la région, il se vend en moyenne 0,6 unité par mois par projet, selon des données du groupe Altus. Il y a moins de cinq ans, les promoteurs vendaient en moyenne 10 unités par mois.
Le marché immobilier a explosé depuis 15 ans à Québec, faisant tripler le prix des maisons, a constaté Le Journal. (…) Certains secteurs ont beaucoup mieux fait que d’autres. Par exemple, dans le quartier Saint-Roch, la valeur d’une copropriété a explosé de 327 % en 15 ans. Le prix médian est passé de 52 500 $ à 224 300 $.
Pour qui aime l’architecture, la région de Québec nous cache parfois des immeubles qui gagnent à être découverts, tant dans leur réalisation que leur conception. Suite à une invitation de Bilodeau Immobilier, Québec Urbain s’est rendu aux Condominiums Woodfied Sillery dont nous avons parlé à plusieurs reprises.
Un constat immédiat: allez découvrir l’endroit, qui est facile d’accès par la l’avenue du Maire-Beaulieu. Une affiche indique clairement où se diriger. L’immeuble a une architecture qui se différencie nettement, avec une qualité certaine pour le choix des matériaux. Il serait étonnant d’ailleurs que le concours d’architecture annuel de la Ville de Québec ne voit pas la candidature du projet dans un proche avenir.
Avec 5 étages et 60 appartements, dans des lieux entourés d’arbres, loin de tout bruit, on est étonné par le calme ambiant alors que nous sommes pourtant tout proche de l’avenue Maguire et du chemin Saint-Louis. C’est d’ailleurs ce qui fait sans doute qu’on gagne à faire la démarche pour en faire la découverte, ne serait-ce que parce qu’on aime l’architecture.
Les promoteurs ont manifestement pris grand soin des lieux, en gardant des arbres centenaires ce qui nécessitait la perte d’espaces autrement consacrés à de l’appartement en formule condominium.
Évidemment, nous sommes dans le luxe (60% des condos sont vendus) et une visite des appartements peut nous en convaincre aisément. Le bruit est souvent l’ennemi numéro un dans de tels immeubles et on y a manifestement pensé dans tous les détails afin que l’insonorisation soit exemplaire. Dans le garage intérieur (108 cases), les vélos sont placés dans une pièce dont l’accès est protégé par carte à puce. Il y a surtout une innovation certaine: l’automobile électrique y aura toute sa place (240V) le tout étant facilité par l’intervention de AddÉnergie.
On se rappellera que ce projet a eu à traverser une saga avant d’en arriver au résultat mais Bilodeau Immobilier regarde vers l’avenir, avec d’autres projets dont Québec Urbain saura bien vous entretenir … plus tard.
Source : Patricia Cloutier, Le Soleil, le 24 août 2016
(Québec) Bloqué par des citoyens depuis 2004, le projet de conversion de l’ancienne école Saint-Martyrs-Canadiens en immeuble à condos va de l’avant dans Montcalm. Norplex promet de conserver l’aspect extérieur du bâtiment, mais l’intérieur sera complètement transformé pour faire place à 39 logements et à une garderie au rez-de-chaussée.
La Ville de Québec a mené des consultations publiques sur le projet au cours des deux dernières années avant de procéder au changement de zonage, en avril. Norplex, qui a acheté l’immeuble en 2002, pourra finalement y construire des condos, qui seront mis en vente au cours des prochains jours. Appelé «M dans Montcalm», le projet est évalué à 12 millions $.
«On a fait beaucoup de redéveloppement de bâtiments dans des secteurs anciens ou historiques et on essaie toujours de respecter le style original», soutient Éric-Yves Doyon, président de Norplex.
Cette ancienne école, qui a ouvert ses portes en 1931, compte plusieurs éléments art déco que le promoteur mettra en valeur dans le hall d’entrée.
Source : Kathryne Lamontagne, Le Journal de Québec (18 août 2016)
Des citoyens de Limoilou peinent à comprendre comment la Ville de Québec a pu autoriser la construction d’un immeuble à condos sur le terrain avant d’une maison au caractère patrimonial, qui sera entièrement masquée par le nouveau bâtiment.
Situé devant le parc Cartier-Brébeuf, le 238, rue de l’Espinay disparaîtra du paysage dès cet automne. En retrait de la rue, la résidence centenaire se retrouvera complètement cachée par le nouveau projet de Construction St-Pierre Roseberry, qui a reçu les permis nécessaires pour procéder.
Le nouveau rôle d’évaluation foncière 2016-2017-2018, qui est entré en vigueur cette année, est censé refléter les conditions du marché au 1er juillet 2014. Plus de 1500 propriétaires ont contesté leur nouvelle évaluation, une hausse de 61 % par rapport à 2013.
Ce qui était exceptionnel il y a quelques années est en train de devenir la norme à Québec. De plus en plus de maisons unifamiliales et une majorité de condos se négocient désormais sous l’évaluation municipale.
L’entrée en vigueur du nouveau rôle d’évaluation le 1er janvier dernier, qui a fait gonfler la valeur moyenne des maisons de 8,3 % et des condos de 4,8 %, est en grande partie responsable de la nouvelle dynamique qui s’est installée.
«Avant, la règle était plutôt que les prix du marché étaient plus élevés que les valeurs inscrites au rôle. Maintenant, c’est en train de devenir la norme que les prix soient un peu en dessous de l’évaluation municipale», résume Paul Cardinal, directeur du service analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).