Source: Éric Moreault, Le Soleil, 21 avril 2008.
(…) Les organisateurs de l’événement, né le 22 avril 1970, ne se trompent pas en insistant désormais pour que le Jour de la Terre se déroule 365 jours par année au lieu de devenir un sauf-conduit pour le gaspillage, la surconsommation et la pollution — tant parmi la population, les gouvernements que les entreprises privées.
La récupération de l’événement prend plusieurs formes. Ce peut être de vagues énoncés d’intention d’un gouvernement. Ou carrément des motifs mercantiles comme la chaîne Best Buy qui offre de recycler ordinateurs, télés et lecteurs MP3… à l’achat de nouveaux produits! (…)
Ce détournement à son profit (ou à celui des actionnaires) se pratique couramment en environnement, surtout depuis que l’écologie bénéficie d’un effet de mode. Ce que nos voisins appellent greenwashing et nos cousins écoblanchiment consiste à venÂdre un produit, un règlement ou une loi sous de fausses représentations environnementales afin de se donner une image verte. (…)
Alors, que faire pour trier le bon grain de l’ivraie? Comme pour tout le reste de notre vie en société : avoir l’esprit critique, s’informer auprès de sources crédibles et être prêt à changer ses mauvaises habitudes. Mais surtout, se rendre compte que c’est bien beau utiliser un savon sans phosphate ou étendre son linge sur la corde à linge; si de tels comportements ne s’accompagnent pas de changements fondamentaux dans nos habitudes de transport et d’habitation, ils ne donnent pas grand-chose. (…)
La suite. À consulter aussi, entre autres billets: Un débat à finir?.