Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


D’Estimauville : Labeaume veut 100 M$ et exproprier une partie de la White Birch

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 février 2019 14 commentaires

Radio-Canada
Québec

La Ville de Québec souhaite transformer le secteur D’Estimauville en vaste zone d’innovation technologique. Pour réaliser son projet qui s’étendrait sur l’équivalent de 100 terrains de football, le maire prévient qu’il y aura des expropriations.

L’administration Labeaume souhaite notamment mettre la main sur une partie du terrain de l’usine Papiers White Birch.

« Je ne sais pas combien de temps White Birch va durer, mais il y aurait moyen de réaménager le terrain. Il y a trois bassins de décantation, mais ils ne les utilisent pas tous les trois. Ça peut se déménager », explique le maire de Québec.

La Ville compte aussi demander le déménagement d’entreprises comme AIM et Glassine. Le dépôt à neige du secteur D’Estimauville et le garage municipal seraient aussi appelés à disparaître.

Le processus pourrait prendre du temps. Il faudrait négocier avec les entreprises visées, qui n’ont pas encore été informées du projet. Régis Labeaume soutient également qu’une loi devrait être adoptée par le gouvernement Legault pour faciliter les expropriations.

Projet sur 10 ans

Le projet vise à favoriser, d’ici 10 ans, l’implantation de laboratoires et d’entreprises dans les secteurs des sciences de la vie, des activités logistiques et des technologies propres.

Le maire a présenté son projet au premier ministre François Legault. Pour la première phase du projet, la Ville de Québec demande au provincial d’investir 100 millions de dollars qui serviraient surtout à décontaminer des sols.

« C’est un projet avec un impact immense. Tu changes carrément la basse-ville avec ce projet-là, mais dramatiquement. C’est un projet immense pour une ville. On n’a pas vu ça depuis très longtemps », soutient Régis Labeaume.

Création de milliers d’emplois

À terme, l’administration Labeaume estime pouvoir attirer 280 entreprises technologiques. Le projet créerait 15 000 emplois et apporterait un milliard de dollars par année en salaires, selon la Ville.

Le maire souligne qu’aucun citoyen ne sera exproprié.

« L’objectif, c’est impact zéro pour tous les gens de Limoilou, du bas Giffard aussi. En expropriant des industries, on veut faire en sorte que l’environnement deviennne sain », affirme Régis Labeaume.

Le gouvernement n’a pas encore donné son appui au projet.

La suite

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Commercial.


14 commentaires

  1. Jp-Duval

    6 février 2019 à 13 h 13

    « À terme, l’administration Labeaume estime pouvoir attirer 280 entreprises technologiques. Le projet créerait 15 000 emplois et apporterait un milliard de dollars par année en salaires, selon la Ville. »

    Pourquoi ai-je l’impression que le maire rêve quelque peu en couleur…Le projet est encore à un stade embryonnaire que déjà on nous présente les retombées économiques.

    Avant d’embarquer dans ce grand projet, peut-on terminer celui qui doit débuter sous peu: le tramway!!

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    • Al. Fonce

      7 février 2019 à 07 h 44

      Le maire ne rêve pas seulement en couleur. Il fait diversion. C’est une habitude. Lorsque ses projets prennent l’eau (Tramway, prolongement de la promenade Samuel de Champlain etc) il fait diversion pour ne pas avoir l’air ridicule ou incompétent. Il n’y a que des médias médiocres comme le Soleil et Radio-Canada pour mordre à l’hameçon.

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      • PPDaoust

        7 février 2019 à 08 h 55

        Je suis content que la ville fasse du pouce sur le projet de Simon Parent et Charles Gosselin-Giguère; Québec, ville résiliente (Allez voir la page Facebook!). Ce qui m’énerve, vous aussi je pense, c’est Régis semble s’approprier l’idée en la modifiant (un peu comme l’humoriste français), alors que des étudiants y travaillent depuis longtemps.

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  2. jean duez

    6 février 2019 à 16 h 05

    Il est a peu près temps que l’industrie lourde quitte le centre-ville et que l’arrondissement historique (visité par 3 millions de voyageurs) soit libéré des odeurs pestilentiels de la papeterie.

    Avec les fils aériens dans plusieurs quartiers, on se croirait dans une ville pionnière de l’ex-URSS au fin fond de l’Oural.

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  3. La pas fine

    6 février 2019 à 18 h 32

    Il va prendre les travailleurs en technologie ou? On n’a rien pour attirer les jeunes, le transport en commun est fait pour les fonctionnaires, se rendre au travail ailleur avec le RTC est une casse-tête, l’hiver un acte de foi et souvent d’héroïsme. Québec à du chemin à faire avant de pouvoir avoir un quartier techno digne de ce nom, ce n’est pas un tram qui va aider.

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    • PPDaoust

      7 février 2019 à 09 h 03

      Je pense que l’argument de vente, c’est le quartier résidentiel et un environnement de vie à échelle humaine qu’on pourrait greffer à ce pôle techno. À l’échelle mondiale, le TEC est à la mode, mais le transport actif l’est encore plus dans une perspective de révolution urbaine.

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      • PPDaoust

        7 février 2019 à 21 h 02

        Si vous vous demandez de quoi je parle par révolution urbaine, je vous invite à vous intéresser au travail de Mikael Colville-Andersen, à travers sa série « The Life-Sized City » disponible sur TVO et Youtube. Il y a 2 saisons… C’est un éclairage lumineux, scusez le pléonasme.

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  4. Steeve go

    7 février 2019 à 10 h 36

    Projet intéressant, mais d’un autre coté on autorise l’agrandissement du port de Québec et d’un quai en eau profonde pour encore plus de transport dans le secteur…

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  5. paul

    7 février 2019 à 13 h 05

    Excellente vision. Reste plusieurs fils à attacher par contre.

    Le parc techno pourrait avoir un nouveau pôle étant présentement à l’étroit. Maintenant, il faut opérer et accroître la cadence (Par apport au développement des écoquartiers).

    La densification économique et résidentielle de cet axe permettrait à plus long terme une branche de tramway en direction de Beauport.

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  6. Jocelyn Boily

    8 février 2019 à 06 h 24

    Satisfaire ses rêves

    Le maire Labeaume touche au chaud et au froid par son projet de développement d’une nouvelle zone d’innovation technologique dans le secteur d’Estimauville. D’une part il appuie sans réserve le projet 2020 du port de Québec visant à construire dans le secteur de la baie de Beauport un terminal entièrement dédié aux conteneurs. D’autres parts il vise à exproprier des entreprises comme papiers White Birch, AIM recyclage de métaux, Glassine Canada et autres de ce secteur pour son projet supposément innovant. D’ailleurs les responsables de ces compagnies ont appris par les médias qu’ils seraient expropriés.

    Pourtant le maire n’a pas levé le petit doigt pour aider les citoyens dans le recours collectifs contre la compagnie Arrimage Québec qui a incommodés les habitants de tout un secteur durant plusieurs années par la poussière rouge

    Comment peut-on appuyer deux projets aussi contradictoires? Il va de soi que le maire ne peut déplaire au PDG du port Mario Girard qui avait reconnu sans détour qu’il avait sollicité des dons pour soutenir la campagne de financement de Régis Labeaume afin qu’il soit élu maire de Québec en 2007. M. Girard avait ensuite obtenu le poste de président-directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship, que l’élection de Régis Labeaume avait laissé vacant.

    Il faut se réveiller car il est irréaliste de gaspiller des centaines de millions de l’argent des contribuables pour décontaminer des terrains privés afin de satisfaire son égo.

    Jocelyn Boily

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  7. Marc Guy

    8 février 2019 à 18 h 47

    toujours la meme question avec les gros projets l’objectif est le dévelopement exclusif d’un gros promoteur que des residences clef en main , aucune posibilité de dévelopement ou projet individuel ou colectif qui pourais s’intégré , ou d’auto construction meme partiel pour reduire les coup

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  8. michel desjardins

    9 février 2019 à 09 h 33

    Il y a un truc qui est passé inaperçu, ou du moins qui n’a pas fait couler d’encre, et ça concerne la vocation future de l’ancien dépôt à neige sur l’avenue D’Estimauville.

    Dans la présentation PowerPoint de la ville « Québec, le littoral est. Un portail maritime d’innovation », on constate à la page 5 que parmi les terrains à requalifier pour y accueillir des entreprises, il y a celui de l’ancien dépôt à neige sur l’avenue D’Estimauville.

    Pourtant, dans le »Plan directeur de développement urbain et de mise en valeur du littoral est et de ses abords de décembre 2015, celui-ci était plutôt appelé à devenir un parc thématique des battures de Beauport (page 24).

    Qui plus est, dans l’article de Taieb Moalla  »Subvention de 23,5 M$ pour décontaminer deux écoquartiers » du 26 mars 2018, on pouvait lire ceci: La décontamination des terrains sur D’Estimauville concerne le terrain de l’ancien dépôt à neige qui sera transformé en un « immense parc ».

    Ma question: Pourquoi ce changement soudain de vocation? Le maire ne peut pas se justifier en disant que c’est parce que les terrains du secteur pour y attirer de nouvelles entreprises se font rares, car il en était parfaitement conscient, et ce depuis longtemps, et qu’il avait malgré tout toujours supporté l’idée d’y aménager un « immense parc ».

    Non seulement les gens de Beauport ne savent-ils pas quand la promenade Samuel-De Champlain sera prolongée jusqu’à la chute Montmorency, ni même si elle le sera en bordure du fleuve comme elle l’a été dans l’ouest de la ville, maintenant on apprend, avant même la première pelletée de terre, qu’elle pourrait être amputée d’un de ses principaux éléments phares..

    À continuellement changer d’idée sur ce qu’il compte faire, le maire perd en crédibilité et génère beaucoup de déception..

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