François Bourque
Le Soleil
(Québec) Chronique/Cherchez l’erreur. Le règlement municipal interdit les jumelés dans une rue, mais y permet des unités de deux condos avec mur mitoyen.
Ça se ressemble, direz-vous. C’est ce que je trouve aussi.
La différence est surtout d’ordre sémantique et d’ordre légal : pour les jumelés, le bâtiment chevauche deux terrains; pour les condos, le bâtiment occupe un seul terrain. (…)
Le promoteur a lui-même contribué à la confusion l’automne dernier en annonçant des «jumelés» sur le terrain de la rue Beaubien.
Un second promoteur a depuis pris le relais et remplacé le mot «jumelés» par «maisons». Dans les faits, il s’agira de condos. (…)
J’ai reconnu dans ce débat un cas classique de «pas dans ma cour» et de résistance à la densification.
Des citoyens accusent le promoteur de dénaturer un paysage bucolique avec des constructions neuves mal intégrées.
On m’a décrit une rue Beaubien champêtre et exceptionnelle. Une canopée de vieux érables et une «trame architecturale harmonieuse» au «style anglais» plein de «cachet» avec ses bardeaux et ses ruelles privées.
Sauf que tout est dans le regard.
Pour ma part, je n’y ai vu qu’une rue de banlieue plutôt ordinaire. Une enfilade de bungalow et cottages des années 70-80 aux formes, matériaux et couleurs hétéroclites.
Québec Urbain en a parlé le 25 janvier 2016
* Merci à un fidèle lecteur (L.P. Simard)