La verdure envahit les toits de Québec
Marie-France Bornais
MédiaMatinQuébec
mbornais@mediamatinquebec.com
Mercredi 20 juin 2007
Les toits verts se multiplient à Québec, tant et si bien que la région a pris une longueur d’avance sur les autres villes et les autres provinces canadiennes.
« Les toits verts, ce n’est pas une folie d’architecte. C’est bien réel. En ce moment, c’est aux niveaux institutionnel, commercial et multipropriété que ça bouge à Québec », observe l’agronome Marie-Anne Boivin, coordonnatrice du développement Sopranature chez Soprema
A Québec, la première toiture végétale a été installée en 1992, rue Saint-Vallier Ouest, à l’adresse de l’ancien siège social de Soprema. Deux ans plus tard, la première toiture végétale expérimentale a été installée sur le pavillon de service de la faculté d’agriculture de l’Université Laval. « Les plantes n’ont pas été arrosées ni entretenues et sont toujours vivantes ».
Depuis, Québec « verdit » de plus en plus : le bâtiment de service de la plage Jacques-Cartier, le pavillon d’accueil de l’Arboretum du Domaine de Maizerets, la Falaise apprivoisée de la côte d’Abraham, les toitures végétalisées de la coopérative d’habitation Vivre en ville, dans le quartier Saint-Jean Baptiste, le Centre culture et environnement Frédéric-Back, la toiture des lofts Lalilberté… Ce printemps, Charlesbourg a vu pousser les graminées sur le toit de sa nouvelle bibliothèque
« C’est merveilleux de construire de nouveaux espaces verts. Dans les villes, il y a tellement de toitures non utilisées. Quand on arrive en avion, c’est frappant », note l’agronome.
Deux grandes tendances se dégagent maintenant : les toits verts, d’entretien minimal et inaccessibles, et les toits-terrasses, sur lesquels les gens installent des meubles de jardin.
Avantages
Les conclusions des chercheurs au sujet des toits verts sont optimistes. « A Toronto, une étude réalisée avec Environnement Canada est arrivée à la conclusion que six pour cent des toitures de Toronto étaient couvertes de verdure, on réussirait à faire baisser la température de un degré. C’est beaucoup! »
Marie-Anne Boivin croit que les toits verts pourraient faire partie des moyens susceptibles d’être utilisés pour lutter contre les changements climatiques. La province de Québec est la seule au Canada où il est possible d’obtenir une subvention de 5$ le pied carré si l’on fait un toit vert, en partenariat avec Gaz Métro.